Long congé pour enfant malade ?

Je sors de chez la pédo-psy pour mon fils. Elle a parlé d'arrêter l'école jusqu'au lycée (il est en 5e) et de suivre le CNED. Savez-vous si, en tant qu'enseignante, j'ai droit à un quelconque congé (temps plein ou partiel) pour m'occuper de mon fils ? Parce que la questions se pose : qui va le garder ? Le faire travailler ? Lui proposer des activités ?

Lora a écrit:Je sors de chez la pédo-psy pour mon fils. Elle a parlé d'arrêter l'école jusqu'au lycée (il est en 5e) et de suivre le CNED. Savez-vous si, en tant qu'enseignante, j'ai droit à un quelconque congé (temps plein ou partiel) pour m'occuper de mon fils ? Parce que la questions se pose : qui va le garder ? Le faire travailler ? Lui proposer des activités ?

Oh Lora, c'est rude comme solution ! pour vous.
Je ne peux pas t'aider pour la question des congés mais comme je travaille en partie pour le CNED je te confirme qu'il faut absolument qu'il y ait quelqu'un pour le faire travailler car le CNED tout seul ne suffit absolument pas. Dans les copies qu'on récupère, on voit très bien la différence entre ceux qui ont un parent pour les faire bosser - ou encore mieux, un répétiteur, mais j'imagine que ça doit coûter un bras en pratique - et ceux qui bossent seuls dans leur coin, même avec la meilleure volonté du monde.

Mais .. c'est son idée, mais est-ce forcément une bonne idée ?

Artémise : de toute façon, il ne peut pas rester seul à la maison toute la journée. Il faudra absolument quelqu'un pour le garder.
Cath : je ne sais pas si c'est une bonne idée. Pour l'instant, on est dans le flou.

J'ai ouvert ce post pour avoir une réponse administrative. Pour le reste, j'en ouvre un autre en topic restreint.

Je m'étais un peu renseignée à l'époque où je passais mon temps à l'hosto pour les enfants ; je crois qu'on n'a droit qu'à 8 ou 9 mois (mais c'était il y a dix ans, ça a peut-être changé depuis) ; du coup, j'avais laissé tomber, parce que moi j'en avais pour des années.
Par contre j'ai un temps partiel de droit parce qu'ils sont reconnus invalides à plus de 80% par la MDPH, mais je ne pense pas que ce soit le cas de ton fils (renseigne-toi quand même auprès de cet organisme, la dépression peut être reconnue comme un handicap, seulement il faudra que tu attendes plusieurs mois avant d'avoir une réponse).
Bon courage à toi.

Merci. Mais, admettons qu'il soit reconnu handicapé, si j'ai le droit à 80%, est-ce que je pourrai faire valoir ce droit en cours d'année (puisqu'il faut plusieurs mois pour avoir la réponse) ?

En dernier recours tu peux demander une disponibilité, si tu peux te le permettre financièrement parlant.

Je crois que le temps partiel de droit, tu peux le demander n'importe quand. Après, tu ne l'obtiendras peut-être pas en cours d'année...

piesco a écrit:En dernier recours tu peux demander une disponibilité, si tu peux te le permettre financièrement parlant.

Ça veut dire aussi perdre mon poste, en Lettres Classiques... Pfffff. En fait, c'est ma belle-mère qui m'a dit tout à l'heure : " Tu devrais te renseigner pour savoir si tu as le droit à quelque chose. Il faut que ce soit toi qui t'en occupes ! " Mais moi, je n'ai pas envie d'arrêter mon boulot. J'ai déjà été 4 ans et demi en congé parental et je sais que si je reste encore à la maison, je vais pêter un câble. C'est peut-être égoïste par rapport à mon fils (après tout, ce ne serait que pour 2 ans et demi), mais sincèrement, je n'ai pas envie d'arrêter de travailler.

C'est bien les fora, on peut vraiment dire ce qu'on pense sous couvert d'anonymat.

Tu as bien raison. Je ne vois pas comment tu pourrais venir en aide à ton fils si de ton côté ça va pas.

La solution proposée par Nasopi est de loin la meilleure, il faudrait que tu lises les circulaires académiques sur les congés, il me semble que c'est la période des demandes en ce moment. Dans mon académie on avait reçu les modalités via i-prof.

:lecteur:

Dans mon académie, les demandes de temps partiel sont déjà faites depuis longtemps...

Oh la la ...c'est pas facile tout ça !
Je ne sais que te conseiller, mais juste te souhaiter de trouver une solution qui convienne à tout le monde très vite

Bon courage

Je crois que j'appellerais ma DPE de suite, seule solution ...pour prendre la température

Je suis allée sur le site de mon académie et j'ai trouvé deux choses :

- le congé de présence parentale : il est accordé de droit lorsque la maladie d’un enfant à charge présente une particulière gravité rendant indispensables une présence soutenue auprès de lui et des soins contraignants. On doit faire une demande écrite au moins quinze jours avant le début du congé accompagnée d’un certificat médical attestant de la gravité de la maladie, de la nécessité de la présence d’un parent, et précisant la durée souhaitée pour le congé. En cas d’urgence liée à l’état de santé de l’enfant, le congé débute à la date de la demande.

Mais est-ce que la situation de mon fils sera reconnue comme telle ?

- Le temps partiel de droit pour raisons familiales : il est automatiquement accordé pour donner des soins à un enfant. Le temps partiel de droit peut débuter au cours de l’année scolaire. Sauf situation d’urgence, une demande écrite doit être déposée auprès du chef d’établissement au moins deux mois avant le début du temps partiel.

Mais là encore, est-ce que mon fils est dans cette situation ?

En fait, mon problème est surtout un problème de garde.

Lora a écrit:Dans mon académie, les demandes de temps partiel sont déjà faites depuis longtemps...

S'il y a un changement important de situation, il me semble que tu peux déposer une demande quand même.

La déscolarisation... je trouve que la psy y va un peu fort (j'avais suivi les épisodes de l'année dernière). Il n'y a pas possibilité d'un enseignement adapté au profil de ton fils ?

Lora, j'ai plusieurs fois entendu dire qu'il n'était pas conseillé de s'arrêter complètement de bosser pour s'occuper d'un enfant malade. Ta BM a beau jeu de te faire culpabiliser. A ce que tu dis, j'ai l'impression que ce serait une très, très mauvaise idée de t'arrêter.

En fait, tout dépend de ce que vous pouvez vous permettre financièrement... si vous pouvez vous permettre d'employer une "garde à domicile" qui s'occuperait de faire travailler votre fils, ce serait mieux que de t'arrêter.

Oui, je pense que ce serait bien mieux (et financièrement possible !). Mais c'est tout à fait sa, de la culpabilisation. Déjà qu'il veut sans cesse être avec moi, ça ne l'aidera pas à couper le cordon.

Alors, Lora, envisagez sérieusement de faire ainsi. Les étudiants en recherche de boulot déclaré, ça doit se trouver relativement facilement, surtout pour un niveau collège.
C'est marrant parce qu'on en parlait ce matin avec mon mari vu qu'avec le CNED je vois passer pas mal de cas de figures dont des cas d'élèves déscolarisés mais suivis par des précepteurs (car c'est bien de ça dont il s'agit) et appuyés par le CNED. Franchement, ça donne des résultats qui ne sont pas du tout mauvais et qui conviennent bien si l'enfant pour une raison x ou y ne peut plus aller à l'école.
Du coup, ça doit être possible d'employer quelqu'un, en payant en chèques emploi-service par ex. Si ça t'intéresse, je peux en reparler à mon mari (juriste) pour voir comment ça peut s'organiser de façon légale, si vous voulez éviter le cours payé au noir.

Pour les emplois à domicile, vous pouvez récupérer 50 % en réduction ou en crédit d'impôt : http://vosdroits.service-public.fr/F12.xhtml . Il est effectivement possible de payer un répétiteur par CESU.
Je suis quelques élèves qui sont au CNED, ils ont souvent de bons résultats (Les élèves qui n'y arrivent pas, ne travaillent que les 2h/semaine où je viens...).

Sinon, bon courage

Il reste aussi la solution d'une école "alternative". Il y a dans ma ville des groupes scolaires privés qui scolarisent, non pas les enfants dont on ne veut plus ailleurs, mais des élèves en difficultés avec le système autour d'un projet scolaire ouvert ET personnalisé. Voilà qui peut aussi être une alternative pour ton fils et toi?
Quant à ta BM, si je peux me permettre, qu'elle s'occupe de cé qui la concerne: c'est elle qui va rester toute la journée avec ton fils, dans une osmose qui n'est pas que bonheur et félicité?! Il est toujours facile de dire quoi faire quand on n'est pas directement´concerné.

Oui, Artémise, si on emploie quelqu'un, ce sera déclaré, pour les déductions d'impôts notamment (merdi Jenny ). Donc je veux bien que tu en parles à ton mari.
Je ne suis pas inquiète pour le niveau scolaire, mais plutôt pour l'organisation (pour l'instant) et l'orientation ! Mon fils veut être cuisinier : comment se passent les affectations pour un enfant déscolarisé ?

MM : pas d'école de ce type vers chez moi, ou alors, ce serait un internat à 3h de route. Pour ma belle-mère, elle est un peu concernée, parce que pour l'instant c'est elle qui garde mon fils deux jours par semaine. Enfin, surtout mon beau-père car elle n'est pas encore à la retraite. Mais elle est souvent chez elle car elle est prof .

Excuse ma réaction un peu excessive concernant la remarque de ta BM. Mon fils a lui aussi un parcours scolaire qui se construit au jour le jour et dont l'incertitude m'angoisse ( c'est un euphémisme ). Je reçois de nombreux conseils qui se veulent tous avisés et bienveillants MAIS qui viennent de personnes qui n'auront pas in fine une décision à prendre.
En tout cas, bon courage à toi et à ta famille.

Ah non, mais ça ne m'a pas choquée, ni gênée. Sa remarque m'a fait plutôt culpabiliser. Et puis elle a dit ça d'un ton... comme si c'était une évidence, une obligation. Elle trouve déjà évident que j'aie pris un congé parental et critique beaucoup les mères qui ne le font pas. Elle ne sais pas à quel point j'en ai souffert... Enfin, j'exagère, ce n'était pas une souffrance mais j'ai quand même exprimé mon mal-être en prenant 20 kg + problèmes avec mon mari sur lesquels je ne m'étendrai pas ici.

Je te comprends, Lora, je n'aurais jamais pu m'arrêter de travailler, moi non plus.
Pour en revenir à ce que je disais plus haut, si ton fils est reconnu "handicapé" par la MDPH, sache qu'à partir d'un certain pourcentage d'invalidité (mais je ne sais pas lequel) tu as droit à des allocations qui peuvent compenser au moins partiellement le manque à gagner si tu décides de te mettre à temps partiel, par exemple.

Lora, ton fils prendrait-il vraiment mal le fait de se retrouver seul à certains moments de la journée ? Il est quand même en 5è, autrement dit, il n'est plus tout petit et peut s'occuper seul.

Comme les autres, je crois que tu aurais tort de t'arrêter complètement de travailler. Tu sens toi-même que ce ne serait pas une bonne chose pour toi, et je ne suis pas convaincue que ça en serait une meilleure pour ton fils.

Si tu prends un temps partiel pour mieux pouvoir t'occuper de lui, c'est déjà bien (à condition que tu puisses avoir un EDT correct : si tu as un temps partiel et qu'il te fait venir de 8h à 9h puis de 13h à 14h et de 17h à 18h au motif des nécessités de service, tu n'as rien gagné. A discuter avec le CDE, peut-être). Si en plus ta BM peut être présente, si tu peux faire venir quelques profs à domicile histoire que ton fils voie d'autres personnes que la famille proche, c'est évidemment encore mieux !

Courage quoi qu'il en soit