- cléon guillaumeJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
Professeur depuis peu (menfin suppléant),j'ai décidé de mettre le paquet sur le récit historique. Pour moi, c'était un récit qui décrivait un moment de l'histoire, sans aucun ajout littéraire. Sauf que je tombe sur des documents, genre Youna, petite fille de la préhistoire, où il y a donc une part de fiction (youna donc) et le manuel sur lequel je le trouve m'explique que c'est un récit historique...alors que je pensais que c'était une fiction historique. Quand je lis les fiches Eduscol, on m'explique le récit, cela semble coïncider avec ma de définition du récit..sauf que l'on donne comme exemple le travail d'une classe de CM2 qui raconte la vie (imaginée) d'Emile, un poilu de 14. Alors là j'en perds mon latin..merci de m'éclairer. Peut il y avoir une part de fiction (même infime genre invention d'un personnage) dans un récit historique ?
Bien cordialement.
Professeur depuis peu (menfin suppléant),j'ai décidé de mettre le paquet sur le récit historique. Pour moi, c'était un récit qui décrivait un moment de l'histoire, sans aucun ajout littéraire. Sauf que je tombe sur des documents, genre Youna, petite fille de la préhistoire, où il y a donc une part de fiction (youna donc) et le manuel sur lequel je le trouve m'explique que c'est un récit historique...alors que je pensais que c'était une fiction historique. Quand je lis les fiches Eduscol, on m'explique le récit, cela semble coïncider avec ma de définition du récit..sauf que l'on donne comme exemple le travail d'une classe de CM2 qui raconte la vie (imaginée) d'Emile, un poilu de 14. Alors là j'en perds mon latin..merci de m'éclairer. Peut il y avoir une part de fiction (même infime genre invention d'un personnage) dans un récit historique ?
Bien cordialement.
- ElyasEsprit sacré
Les exemples que tu cites sont des pratiques ne relevant pas du récit historique. Hélas, la ludification et l'impression erronée que les élèves ne peuvent pas réussir sans imagination ou affect dont qu'on a de telles aberrations.
- Calypso64Niveau 10
Tu n'as bien evidemment aucune obligation de faire des fictions historiques même si c'est à la mode
- Isis39Enchanteur
Je confirme ce que disent les collègues. Je ne fais pas faire de fictions historiques.
- Cléopatra2Guide spirituel
Après, rien ne t'empêche d'en faire faire si tu penses TOI que ça peut aider les élèves.
J'avoue avoir cédé ma première année au lycée, j'en ai fait faire une aux secondes.
Ce fut le carnage car je n'avais pas anticipé les écueils de la production fictionnelle : ils devaient écrire une lettre. Donc la moitié n'avait pas compris qu'ils devaient dire "je" et "tu", et l'autre moitié avait truffé la chose d'expressions familières (ça je l'avais anticipé mais cause toujours). Bref, c'était bien plus compliqué pour moi que le récit classique : Situer, décrire, expliquer...
Ce que j'ai aussi fait, c'est rédiger moi-même un petit texte de fiction historique pour travailler sur les élections à Rome en 6e car je ne trouvais aucun texte qui me convenait, donc j'avais rédigé le texte d'un jeune garçon qui voyait le déroulement des élections en se rendant en ville. Mais bon, c'était vraiment un prétexte.
Un de mes nouveaux collègues en lycée très axé pédagogie innovante au collège m'a dit qu'il en faisait faire pas mal au collège et que les IPR adoraient ça.
J'avoue avoir cédé ma première année au lycée, j'en ai fait faire une aux secondes.
Ce fut le carnage car je n'avais pas anticipé les écueils de la production fictionnelle : ils devaient écrire une lettre. Donc la moitié n'avait pas compris qu'ils devaient dire "je" et "tu", et l'autre moitié avait truffé la chose d'expressions familières (ça je l'avais anticipé mais cause toujours). Bref, c'était bien plus compliqué pour moi que le récit classique : Situer, décrire, expliquer...
Ce que j'ai aussi fait, c'est rédiger moi-même un petit texte de fiction historique pour travailler sur les élections à Rome en 6e car je ne trouvais aucun texte qui me convenait, donc j'avais rédigé le texte d'un jeune garçon qui voyait le déroulement des élections en se rendant en ville. Mais bon, c'était vraiment un prétexte.
Un de mes nouveaux collègues en lycée très axé pédagogie innovante au collège m'a dit qu'il en faisait faire pas mal au collège et que les IPR adoraient ça.
- ElyasEsprit sacré
Cléopatra2 a écrit:Après, rien ne t'empêche d'en faire faire si tu penses TOI que ça peut aider les élèves.
J'avoue avoir cédé ma première année au lycée, j'en ai fait faire une aux secondes.
Ce fut le carnage car je n'avais pas anticipé les écueils de la production fictionnelle : ils devaient écrire une lettre. Donc la moitié n'avait pas compris qu'ils devaient dire "je" et "tu", et l'autre moitié avait truffé la chose d'expressions familières (ça je l'avais anticipé mais cause toujours). Bref, c'était bien plus compliqué pour moi que le récit classique : Situer, décrire, expliquer...
Ce que j'ai aussi fait, c'est rédiger moi-même un petit texte de fiction historique pour travailler sur les élections à Rome en 6e car je ne trouvais aucun texte qui me convenait, donc j'avais rédigé le texte d'un jeune garçon qui voyait le déroulement des élections en se rendant en ville. Mais bon, c'était vraiment un prétexte.
Un de mes nouveaux collègues en lycée très axé pédagogie innovante au collège m'a dit qu'il en faisait faire pas mal au collège et que les IPR adoraient ça.
Je trouve qu'il a eu du bol. Mais cette question est clivante. Je connais des IA-IPR et des CMI qui cartonnent les collègues pratiquant cela (c'est ne pas former les élèves à l'écriture disciplinaire) et je cartonne aussi en formation. Il y a l'idée que notre écriture disciplinaire du récit, un texte mettant en relation les traces du passé pour rédiger un récit vrai, est inaccessible aux élèves, surtout défavorisés. Cette assertion est fausse. Mes 6e savent le faire. Il faut juste se débarrasser d'un carcan de fausses idées sur les élèves et se mettre au boulot. Enfin bon, je sais que cette mode est prégnante mais c'est une aberration.
- Cléopatra2Guide spirituel
Il ne faisait pas que ça, bien sûr, et n'était pas en collège défavorisé du tout. Mais pour le coup, je crois qu'il a fait beaucoup de serious games aussi (dada d'un de nos anciens IPR).
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