Création d'un CAPES Informatique en 2020

Doublon https://www.neoprofs.org/t121618-cration-d-un-capes-informatique-en-2020

Leclochard a écrit:

kiwi a écrit:Il n'a pas de fin de mois difficile en effet, mais il est seul à bosser pour faire vivre une famille de 5 personnes enRP. Et il ne voit pas ses enfants, c'est un fait, dont une petite avec des problèmes graves de santé. Du coup, je peux quand même comprendre ses motivations, même si ça nous paraît ahurissant qu'il renonce à ses revenus.

Un seul revenu, cinq enfants et il envisage d'entrer à l'EN en renonçant à son très bon salaire ? il plane un peu ton ami, non ?

C'est sûr que juste un salaire de certifié... Après, sa femme peut aussi dégoter un boulot. Et doit y avoir de l'épargne de côté, enfin je présume. Passer l'agrégation une fois créée serait sans doute plus judicieux.

S'il a un niveau adéquat en maths ou en sciences industrielles, il peut passer l'option info de l'agreg correspondante, qui existe déjà.

Création d'un concours en 2020 pour des matières qui démarrent en 2019.
Y a pas à dire, à l'EN on sait anticiper !

kiwi a écrit:

ben mon beau-frère. Il est prêt à sacrifier son salaire du double d'un agrégé (hors primes et indemnités + CE + mutuelle) pour devenir prof, avoir plus de vacances et profiter plus de ses gosses. Le salaire ne fait pas tout. Faut dire que si c'est pour avoir du pognon qui dort sur des comptes et ne pas avoir le temps de l'utiliser...
Enfin néanmoins, je suis pas sûre qu'il imagine vraiment l'état de déliquescence de l'institution...

L'informaticien prêt à renoncer à un salaire double de celui d'un agrégé pour les joies de l'enseignement, c'est un peu le mouton à cinq pattes, non ?

Comme tout concours, le problème n'est pas d'avoir des candidats, mais d'avoir plus de candidats de qualité que de postes offerts.
Et effectivement, il ne faut pas non plus que le recruté, s'il a moyen d'aller ailleurs, parte en courant en voyant l'état de l'EN. Pour l'anedote, ces trois dernières années, dans mon bahut, on a vu deux profils de ce type passer comme des fusées. Un docteur en analyse numérique, avec expérience dans le privé et dans l'enseignement supérieur, qui a démissionnée avant le fin de son année de stage, et un diplomé d'un master en sécurité informatique, contractuel en maths, qui a démissionné au bout de quelques semaines en claironnant que c'était décidé, il mettait son fils dans le privé.

(Bon, on a aussi eu des réussites parmi les ingénieurs en reconversion.)

Leclochard a écrit:

C'est le profil idéal. L'EN a besoin de gens qui ne cherchent pas à s'enrichir.  

Madame Vallaud-Belkacem ? C'est vous ?

C'est déprimant ce sujet, on a l'impression que pour vous la seule raison d'être prof c'est de ne pas trouver un travail mieux payé ou à la limite les vacances..

Je suis très content que ce Capes d'informatique soit enfin créé. Il est temps que les gens comprennent que l'informatique ce n'est pas juste des usages/techniques/technologies mais une science qui a sa place en lycée général.

Ah mais moi aussi, hein, je suis content. Surtout si ça permet de décharger les profs de maths de l'enseignement de l'info.
Ce qui n'empêche pas de se demander quel jeune informaticien est prêt à se coltiner, au tarif EN, des classes à la motivation aléatoire, dans de riantes contrées, plus, probablement, l'intendance du parc informatique.

Le Ministre a écrit:Nous avons besoin d'élèves qui développent leur sens logique grâce à la programmation, d'élèves qui relient les savoirs numériques aux autres savoirs grâce à leurs approfondissements numériques et l’approfondissement de leur culture générale dans d’autres domaines ...

source

Cela en dit long sur les capacités des autres disciplines (maths, français, HG, SPC, EPS...) à enseigner la logique.  :|

Non pas que je regrette un retour à une forme de logique, mais ça met quand même en relief une carence du système à laquelle il avait contribué.

VinZT a écrit:
Ce qui n'empêche pas de se demander quel jeune informaticien est prêt à se coltiner, au tarif EN, des classes à la motivation aléatoire, dans de riantes contrées, plus, probablement, l'intendance du parc informatique.

quel jeune chimiste...
quel jeune géologue...
quel jeune biologiste...
quel jeune spécialiste de la mécanique des fluides...
quel jeune probabiliste...
quel jeune spécialiste de l'analyse numérique...
quel jeune statisticien...
quel jeune algébriste avec des connaissances en cryptographie...

Bref, c'est une question naturelle mais j'aurai tendance à dire que c'est valable pour la quasi totalité des sciences, non ?

Et peut-être que ce n'est pas représentatif, mais en mathématiques j'ai un nombre considérable de collègues qui viennent du privé, et la quasi-totalité d'entre eux se décrivent comme d'anciens informaticiens. (Après, je veux bien reconnaitre qu'ils ne sont pas intéressés par ISN, NSI, SNT qui demandent bien plus de travail qu'un cours de maths moyen)

Sinon vous avez raison de parler de riantes contrées, ça risque d'être un des gros enjeux, si cette matière permet de choisir son académie en étant sur d'être en lycée, voir en "lycée de centre-ville", ça risque vite d'être un des capes les plus demandés. (Ca ne parait pas improbable, parce que techniquement il y aura un déficit de postes énorme dans toute les académies pendant de nombreuses années..)

Sur la gestion du parc informatique, les sciences expérimentales ont des techniciens de laboratoires.
L'informatique est une science expérimentale dont le laboratoire est une salle informatique, il suffit d'en tirer les conséquences. (Oui, je sais que je rêve..)

VinZT a écrit:Ah mais moi aussi, hein, je suis content. Surtout si ça permet de décharger les profs de maths de l'enseignement de l'info.
Ce qui n'empêche pas de se demander quel jeune informaticien est prêt à se coltiner, au tarif EN, des classes à la motivation aléatoire, dans de riantes contrées, plus, probablement, l'intendance du parc informatique.

C'est le contraire qui va se produire (cf programme de SNT, où l'on demande de se coordonner avec le profs de maths pour savoir ce que l'on peut aborder en programmation...)
la partie programmation en SNT sera au total relativement mince.

Simeon a écrit:

quel jeune chimiste...
quel jeune géologue...
quel jeune biologiste...
quel jeune spécialiste de la mécanique des fluides...
quel jeune probabiliste...
quel jeune spécialiste de l'analyse numérique...
quel jeune statisticien...
quel jeune algébriste avec des connaissances en cryptographie...

Bref, c'est une question naturelle mais j'aurai tendance à dire que c'est valable pour la quasi totalité des sciences, non ?

Disons que la masterisation a créé des difficultés de recrutement partout (et pas seulement dans les sciences dures, il me semble que c'est aussi difficile en lettres ou en anglais...) mais que l'informatique est quand même notoirement un domaine en tension. Le recrutement risque d'y être beaucoup plus difficile qu'en bio ou en histoire, par exemple.

Simeon a écrit:
Et peut-être que ce n'est pas représentatif, mais en mathématiques j'ai un nombre considérable de collègues qui viennent du privé, et la quasi-totalité d'entre eux se décrivent comme d'anciens informaticiens. (Après, je veux bien reconnaitre qu'ils ne sont pas intéressés par ISN, NSI, SNT qui demandent bien plus de travail qu'un cours de maths moyen)

Sinon vous avez raison de parler de riantes contrées, ça risque d'être un des gros enjeux, si cette matière permet de choisir son académie en étant sur d'être en lycée, voir en "lycée de centre-ville", ça risque vite d'être un des capes les plus demandés. (Ca ne parait pas improbable, parce que techniquement il y aura un déficit de postes énorme dans toute les académies pendant de nombreuses années..)

Je ne pense pas que ça soit possible, notamment pour des raisons d’égalité de traitement entre les disciplines. A supposer qu'on se trouve dans une situation de postes non pourvus, j'imagine que le ministère répartira les titulaires au niveau académique, et les académies au moins au niveau départemental.

Le lien est par ici sur un site très sérieux puisqu'il s'agit de developpez.com.
CAPES informatique

A voir comment cela va se goupiller vu le succès énormissime du CAPES maths option informatique

L'idée n'est en soi pas mauvaise de faire de l'informatique ENFIN une matière à part, cela fait 30 ans que l'on attend plutôt que de la filer aux collègues de maths comme actuellement.

Info déjà donnée ici :

https://www.neoprofs.org/t121618-creation-d-un-capes-informatique-en-2020?highlight=CAPES+informatique

Mais merci quand même !

kaktus65 a écrit:L'idée n'est en soi pas mauvaise de faire de l'informatique ENFIN une matière à part, cela fait 30 ans que l'on attend plutôt que de la filer aux collègues de maths comme actuellement.

En tant que prof de maths en milieu de carrière n'ayant fait 6 mois d'informatique seulement dans son cursus universitaire je suis ARCHI POUR !!! Qu'on me fiche la paix avec l'informatique, j'ai l'impression d'être un vétérinaire à qui on demanderait d'aider une parturiente sous prétexte qu'après tout, nous sommes des mammifères ...

J'avais hésité à présenter le CAPES de math... je vais présenter celui d'info. C'est une très bonne nouvelle...

Par contre le nombre de postes sera très faible la première année, et je suspecte un nombre très très élevé de candidats.

jp38 a écrit:Moi qui avait hésite à présenter le CAPES de math... je vais présenter celui d'info. C'est une très bonne nouvelle...

Par contre le nombre de postes sera très faible la première année, et je suspecte un nombre très très élevé de candidats.

:Descartes:

jp38 a écrit: je suspecte un nombre très très élevé de candidats.

Cela m'étonnerait, il y a suffisamment de postes bien payés dans le privé.

Caspar a écrit:

jp38 a écrit:Moi qui avait hésite à présenter le CAPES de math... je vais présenter celui d'info. C'est une très bonne nouvelle...

Par contre le nombre de postes sera très faible la première année, et je suspecte un nombre très très élevé de candidats.

:Descartes:

Je doute aussi, certains attendront (et encore) l'apparition de l'agrégation d'informatique; ne serait-ce que pour avoir un salaire décent et des conditions de travail acceptables (en attendant mieux?)

Ce serait ptet bien de fusionner les deux sujets non ?

Mathador a écrit:Et n'oublions pas les SIG en éco-gestion.
Personnellement je serais plutôt favorable, pour ce qui est du collège, à maintenir la scission maths-techno, mais en répartissant convenablement les contenus: algorithmes papier avec la syntaxe des sujets de bac pour les maths, programmation sur ordinateur (ou sur microcontrôleur, au choix de l'enseignant) en techno. Pour le lycée, si on crée une discipline informatique pour le mouvement les mutations risque d'être difficiles… mais cela risque d'être nécessaire si l'on veut étendre la spécialité NSI.

Il ne faut surtout pas séparer algorithmie et programmation.
Et il faut arrêter de filer l'informatique aux professeurs de math, c'est une discipline à part entière, ce n'est pas parce qu'on aime
les maths qu'on s'intéresse à l'algorithmie.

jp38 a écrit:J'avais hésité à présenter le CAPES de math... je vais présenter celui d'info. C'est une très bonne nouvelle...

Par contre le nombre de postes sera très faible la première année, et je suspecte un nombre très très élevé de candidats.

Ou pas: les concours informatiques de Bercy (finances et douanes) ne sont déjà pas les plus fréquentés malgré une bonne paye (début de carrière en B comparable à celui d'un agrégé).

jp38 a écrit:

Mathador a écrit:Et n'oublions pas les SIG en éco-gestion.
Personnellement je serais plutôt favorable, pour ce qui est du collège, à maintenir la scission maths-techno, mais en répartissant convenablement les contenus: algorithmes papier avec la syntaxe des sujets de bac pour les maths, programmation sur ordinateur (ou sur microcontrôleur, au choix de l'enseignant) en techno. Pour le lycée, si on crée une discipline informatique pour le mouvement les mutations risque d'être difficiles… mais cela risque d'être nécessaire si l'on veut étendre la spécialité NSI.

Il ne faut surtout pas séparer algorithmie et programmation.
Et il faut arrêter de filer l'informatique aux professeurs de math, c'est une discipline à part entière, ce n'est pas parce qu'on aime
les maths qu'on s'intéresse à l'algorithmie.

La frontière classique entre mathématiques et informatique théorique est assez artificielle, et j'ai déjà vu un livre de maths (le Ramis L2 ancienne édition) avec un chapitre sur les langages rationnels et les automates finis.
Il me semble raisonnable de traiter l'algorithmique (et non pas l'intégralité de l'informatique) avec les mathématiques dans la mesure où:

• les algorithmes en pseudo-code permettent d'aborder d'une autre façon le calcul littéral;
  
• des algorithmes classiques sont utilisés pour résoudre des problèmes mathématiques (algorithmes d'Euclide, d'Euclide étendu, de Gauss pour ceux qui peuvent servir dans le secondaire);
  
• certaines notions d'algorithmique et de mathématiques sont intimement liées (les variables littérales et informatiques sus-citées, mais aussi les boucles for avec les puissances d'exposant positif, ou encore les boucles while avec le raisonnement par récurrence).
  

L'algorithmique et la programmation (qui est une application de l'algorithmique) sont bien sûr liées, mais cela n'est pas incompatible avec la séparation des matières, tout comme avant la réforme Châtel les équations différentielles étaient étudiées en Terminale S sous leur aspect théorique en maths et sous leur aspect pratique en physique-chimie.

Mathador a écrit:Il me semble raisonnable de traiter l'algorithmique (et non pas l'intégralité de l'informatique) avec les mathématiques dans la mesure où:

• les algorithmes en pseudo-code permettent d'aborder d'une autre façon le calcul littéral;
  
• des algorithmes classiques sont utilisés pour résoudre des problèmes mathématiques (algorithmes d'Euclide, d'Euclide étendu, de Gauss pour ceux qui peuvent servir dans le secondaire);
  
• certaines notions d'algorithmique et de mathématiques sont intimement liées (les variables littérales et informatiques sus-citées, mais aussi les boucles for avec les puissances d'exposant positif, ou encore les boucles while avec le raisonnement par récurrence).
  

L'algorithmique et la programmation (qui est une application de l'algorithmique) sont bien sûr liées, mais cela n'est pas incompatible avec la séparation des matières, tout comme avant la réforme Châtel les équations différentielles étaient étudiées en Terminale S sous leur aspect théorique en maths et sous leur aspect pratique en physique-chimie.

Je +1. Je trouve même très agréable à titre personnel que l'algorithmie soit incluse dans les mathématiques. Quand on regarde le programme de l''informatique" en CPGE j'ai du mal à voir un autre profil qu'un mathématicien (preuve de terminaison, de validité d'un algorithme, complexité d'un algorithme, problème d'optimisation, graphe, expressions logiques, etc.) ou alors un profil d'informaticien-mathématicien qu'on trouve en université.
Le SNT est un machin fourre-tout et je ne vois pas bien qui peut l'enseigner correctement. La partie Internet correspond à un profil "ingénieur" réseau, la partie programmation correspond au profil "CRA : concepteur et réalisateur d'application". C'est 2 profils différents. Et les gens experts dans les 2 domaines ne feront pas prof à plein temps pour des raisons pécuniaires (sauf quelques rares exceptions).
D'ailleurs, je n'ai pas trop suivi l'affaire mais on connait le nombre de reçu au CAPES de maths option info?

C'est dans le rapport de jury:

http://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/externe/34/0/rj-2018-capes-externe-mathematiques_1009340.pdf

Merci. 72 admis donc. En les répartissant bien dans toute la France de gré ou de force et en leur offrant l'avantage d'avoir le droit de faire de nombreuses HSA, ça devrait suffire. Et puis les élèves, ils ont un téléphone portable donc ils aiment l'informatique : ça ira tout seul.