Le Neo-défi lecture 2019 - Ici, on papote !

38. Un livre dont le titre contient une apostrophe : Mémoires d'Isles, Ina Césaire
Une courte pièce de théâtre, écrite par la fille d'Aimé, dans laquelle deux vieilles femmes martiniquaises évoquent leur passé, sur fond de fête de Carnaval.
Ça ne m'a pas particulièrement emballée, même si ce n'est pas désagréable à lire, on se laisse porter assez facilement.
Je pense que, mis en scène, ça peut être intéressant.

42. Un livre d'un auteur sur lequel on a des a priori : Une exécution ordinaire, Marc Dugain
Je l'avais dans ma bibliothèque depuis plusieurs années. Pas lu auparavant car j'avais des préjugés sur ce roman qu'on m'avait offert, notamment parce que je n'aime pas les romans dont la couverture est une image de leur adaptation cinématographique. Voilà pour les raisons, personnelles et peu intéressantes, du classement du défi.

Il s'agit d'une saga familiale russe, centrée sur deux événements, l'un autour de la mort de Staline et l'autre du sous-marin nucléaire russe qui a coulé dans la mer de Barents en 2000. Quelques épisodes m'ont plu, mais je n'ai pas été emballée par le côté "je vais vous montrer la noirceur de la pratique du pouvoir russe", de Staline à Poutine qui sont deux protagonistes. J'ai trouvé les descriptions des personnages peu subtiles, et je n'ai été "prise" que dans les quelques dernières dizaines de pages qui se passent dans le sous-marin.

Valor a écrit:

nicole 86 a écrit:@Valor  :  Le livre de Mauvignier convient peut-être pour le défi du désert et j'espère que tu écriras un commentaire.
Je suis contente que tu aies apprécié la vigueur de la langue haïtienne, ce livre doit être dans ma Liste à Lire depuis 30 ans    

Merci Nicole! Quand j'aurai terminé ma lecture, je viendrai déposer un petit compte rendu, même si l'ouvrage ne correspond à aucun défi

Voilà, j'ai terminé Continuer de Mauvignier, et je dois dire que j'en suis encore toute chamboulée, émue par cette mère qui, pour sauver son fils qui part en vrille, vend son héritage. Tous deux partent quelques mois au Kirghizstan et c'est une véritable aventure qui leur permet de se rapprocher, de revenir à l'essentiel, de se reconnecter à la vie grâce aux êtres simples et généreux qu'ils rencontrent, aux animaux (de très beaux passages sur les chevaux) et aux éléments naturels. Se perdre pour mieux se retrouver, pour reprendre confiance en soi, voir le monde autrement. Pendant ma lecture, et même après, j'étais partie sur les plaines sauvages kirghizes...

Pour revenir à des considérations plus pragmatiques, il s'avère que ce roman n'entre pas dans le défi désert car il y est souvent question de montagnes, de forêts, de plaines ou de steppes, mais jamais de désert véritable.

Mais je ne lâche pas l'affaire! J'ai donc décidé de le mettre dans le défi n°45 (Un livre lu par un autre participant lors du défi 2018 ou pour le défi 2019) puisque Daria l'a lu également et je l'en remercie; cela me permet de valider mon 18eme défi

@Valor Tu me donnes envie de retourner lire Laurent Mauvignier dont les premiers livres m'avaient fortement touchés. Merci.

2. Une œuvre appartenant au théâtre de l'absurde ou au Nouveau Roman. Ionesco, Macbett. Une réécriture de Macbeth, comme le titre l'indique assez clairement. J'ai choisi cette pièce parce que je fais une vraie allergie au Nouveau Roman (mais vraiment, je déteste). Bon d'habitude j'aime bien Ionesco mais là je n'ai pas vu ce que cette réécriture apporte à Shakespeare Il y a certes un twist intéressant sur les personnages féminins mais à part ça ça m'a fait l'effet d'être surtout du blabla (moins bien écrit que Shakespeare).

J'ai fini Du côté de chez Swann, youpi ! Je valide donc l'auteur sur lequel j'ai des préjugés.

Je viens de commencer le dernier Paul Auster, 4 3 2 1, et pour l'instant j'accroche bien. Il raconte l'histoire d'une famille immigrée juive dans les États-Unis des années 30, 40, 50. Le livre est divisé en quatre parties et dans chacune de ces parties il y a quatre scénarios, correspondant à la version de la vie qu'ont les personnages après avoir effectué un choix plutôt qu'un autre. Je le classerai sans doute dans un roman qui évoque l'histoire américaine du XXe siècle. Je viendrai en dire plus quand je l'aurai terminé (c'est un pavé).

Pour le défi 47 : un recueil de haïkus, j'ai lu Haïkus de Soseki à rire et à sourire, de Minami Shinbô. Je n'aime pas trop les haïkus ... 

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nicole 86 a écrit:@Valor   Tu me donnes envie de retourner lire Laurent Mauvignier dont les premiers livres m'avaient fortement touchés. Merci.

Il ne faut pas hésiter à lire Continuer. Un plan du Kirghizstan sous les yeux pour suivre les pérégrinations des personnages, Borodine dans les oreilles ou en fond sonore pour l'ambiance, dépaysement garanti!

nicole 86 a écrit:

Virvirvir a écrit:
- 44. Un livre écrit par un auteur dont l'initiale du nom rapporte 10 points au scrabble : Un bruit étrange et beau, Zep : une BD gracieuse et légère, aux antipodes de Titeuf : une jolie découverte.

Un livre surprenant dans lequel tout est juste. Pour le plaisir de découvrir l'univers d'une Chartreuse. Je suis contente de lire qu'une autre néo a aimé.

Je n’avais pas une très grande considération pour Zep dont je ne connaissais que Titeuf (et je ne suis pas fan), mais en suivant votre conseil de lecture j’ai découvert une autre facette du dessinateur. C’est un bel album. Je le rentre dans le défi 42 (un livre d'un auteur sur lequel on a des a priori).

Ce fut une belle découverte pour moi. Je suis bien contente de la voir partagée.

Je finis Latitude zéro de Mike Horn. Au-delà du fait que ce n'est pas de la littérature, mais ça je le savais, je suis mitigée : il a certes accompli un exploit en faisant le tour du monde en suivant l'Equateur sans jamais utiliser de véhicule motorisé, mais à quoi bon en fin de compte? Cela reste un exploit personnel subventionné par de riches amis.
En fait, ce qui m'a un peu dérangée, ce sont les remarques du genre "entre la sécurité et la vitesse, bien sûr, je choisis la vitesse", "c'était de la folie pure que de prendre tous ces risques mais évidemment je l'ai fait, moi". Un peu de modestie devant ce qui est aussi de la chance face aux éléments déchaînés m'aurait davantage séduite. L'ensemble me semble trop tourné sur lui-même : être l'homme qui aura accompli ce tour du monde.

Ce livre m'aura poussée à lire les deux livres suivants : Le Père Goriot pour le classique du XIXe siècle, histoire de vraiment lire cette fois, et le livre que mon fils aîné a eu à Noël et qui dresse le portrait de 32 globe-trotters qui ont fait le tour du monde (hors défi).

46. Un livre qui évoque l'é- ou l'im-migration : Le gang des rêves, Di Fulvio : un pavé dévoré avec plaisir. L’histoire d’une très jeune mère qui embarque avec son fils pour l’Amérique au début du XXe siècle puis leur vie de misère et d’espoir. Quel beau roman ! J’étais totalement passée à côté lorsqu’il est sorti et c’est une belle réussite, une saga, uns fresque de gangsters, d’émigrés, d’ombre et de lumière. Les personnages sont réussis, nuancés. Belle lecture de vacances ! Facile à lire mais plus profond qu’il n’y paraît. Je conseille.

Virvirvir a écrit:46. Un livre qui évoque l'é- ou l'im-migration : Le gang des rêves, Di Fulvio : un pavé dévoré avec plaisir. L’histoire d’une très jeune mère qui embarque avec son fils pour l’Amérique au début du XXe siècle puis leur vie de misère et d’espoir. Quel beau roman ! J’étais totalement passée à côté lorsqu’il est sorti et c’est une belle réussite, une saga, uns fresque de gangsters, d’émigrés, d’ombre et de lumière. Les personnages sont réussis, nuancés. Belle lecture de vacances ! Facile à lire mais plus profond qu’il n’y paraît. Je conseille.

J'ai choisi le même livre pour le même défi.

Amaliah a écrit:Je finis Latitude zéro de Mike Horn. Au-delà du fait que ce n'est pas de la littérature, mais ça je le savais, je suis mitigée : il a certes accompli un exploit en faisant le tour du monde en suivant l'Equateur sans jamais utiliser de véhicule motorisé, mais à quoi bon en fin de compte? Cela reste un exploit personnel subventionné par de riches amis.
En fait, ce qui m'a un peu dérangée, ce sont les remarques du genre "entre la sécurité et la vitesse, bien sûr, je choisis la vitesse", "c'était de la folie pure que de prendre tous ces risques mais évidemment je l'ai fait, moi". Un peu de modestie devant ce qui est aussi de la chance face aux éléments déchaînés m'aurait davantage séduite. L'ensemble me semble trop tourné sur lui-même : être l'homme qui aura accompli ce tour du monde.

Ce livre m'aura poussée à lire les deux livres suivants : Le Père Goriot pour le classique du XIXe siècle, histoire de vraiment lire cette fois, et le livre que mon fils aîné a eu à Noël et qui dresse le portrait de 32 globe-trotters qui ont fait le tour du monde (hors défi).

Quel est son titre, par curiosité ?

@Babarette : Je te souhaite autant de plaisir que j'en ai eu!

Hello tout le monde ces derniers temps dans le cadre du défi j'ai lu:

17. Un livre dont l'un des mots du titre évoque la météo (soleil, pluie, neige, vent...).  "L'arc-en-ciel blanc" de Akira Yoshimura
4 nouvelles dans le Japon d'après guerre, principalement centrées autour d'enfants confrontés à la misère et/ ou la mort.
C'est bien écrit, prenant et intéressant. Poétique et poignant. Je conseille.


19. Un livre dont l'histoire se déroule dans l'Empire ottoman.   "Les tambours de la pluie" de Ismail Kadaré
Une citadelle de séditieux albanais résiste pendant un siège de plusieurs mois à l'empire ottoman.
Le défi me faisait suer d'avance mais bonne surprise que ce livre: j'ai été happée par l'histoire, touchée par les descriptions notamment de batailles. (et pourtant ça n'est pas mon style...) Je conseille.

47. Un recueil de haïkus.  "Le Japon: 100 instants de voyage " de Edith Silva
A travers 100 dessins accompagnés chacun d'un haïku, Edith Silva raconte son voyage de 6 mois au Japon.
C'est plutôt mignon mais je l'aurai sûrement vite oublié.

J'ai entamé Le Comte de Monte-Cristo pour le classique du XIXe mais je crois que je vais lire autre chose en même temps car c'est trop lourd à emporter pour le quart d'heure lecture au collège

Lecture d'un recueil de haïkus: Mon livre de Haïkus de Janik et Malineau.
Extrait de la 4e de couverture: "On y trouve des haïkus traditionnels japonais sur les quatre saisons puis des haïkus d'auteurs français contemporains sur les animaux qui nous entourent. Après le bonheur de lire ou d'écouter, le lecteur est invité grâce à dix jeux/conseils, à ressentir, à s'émerveiller des minuscules événements de son quotidien".

J'ai emprunté ce livre au CDI de mon établissement et l'ai lu à voix haute avec mon fils. Beaucoup de plaisir à la lecture. Les illustrations qui accompagnent les poèmes sont très esthétiques. C'est un recueil léger. Quelques haïkus ne manquent pas d'humour parfois. En voici quelques uns que j'ai particulièrement appréciés:

Pour Sphinx : quelle chance de ne pas l’avoir encore lu!

Moi, je n’ai pas du tout fait mes « devoirs ». Mais j’approuve tout ce qui a été dit sur Continuer , et je vous invite même à voyager au Kirghizistan si vous aimez la marche ou les balades à cheval.

Sinon, je lis Mon nom est rouge de Pamuk, moi aussi. Et je conseille comme une autre lectrice Le Musée de l’innocence et Neige du même auteur, dans des styles très différents. Une histoire d’amour un peu obsessionnelle pour l’un et un livre plus politique pour l’autre, qui montre bien la complexité de la Turquie d’aujourd’hui.

Sphinx a écrit:J'ai entamé Le Comte de Monte-Cristo pour le classique du XIXe mais je crois que je vais lire autre chose en même temps car c'est trop lourd à emporter pour le quart d'heure lecture au collège

Le métalleux me faisait remarquer que ce livre (prévu dans ma PAL) pouvait facilement servir d'arme.

Malaga a écrit:

Amaliah a écrit:Je finis Latitude zéro de Mike Horn. Au-delà du fait que ce n'est pas de la littérature, mais ça je le savais, je suis mitigée : il a certes accompli un exploit en faisant le tour du monde en suivant l'Equateur sans jamais utiliser de véhicule motorisé, mais à quoi bon en fin de compte? Cela reste un exploit personnel subventionné par de riches amis.
En fait, ce qui m'a un peu dérangée, ce sont les remarques du genre "entre la sécurité et la vitesse, bien sûr, je choisis la vitesse", "c'était de la folie pure que de prendre tous ces risques mais évidemment je l'ai fait, moi". Un peu de modestie devant ce qui est aussi de la chance face aux éléments déchaînés m'aurait davantage séduite. L'ensemble me semble trop tourné sur lui-même : être l'homme qui aura accompli ce tour du monde.

Ce livre m'aura poussée à lire les deux livres suivants : Le Père Goriot pour le classique du XIXe siècle, histoire de vraiment lire cette fois, et le livre que mon fils aîné a eu à Noël et qui dresse le portrait de 32 globe-trotters qui ont fait le tour du monde (hors défi).

Quel est son titre, par curiosité ?

Ils ont fait le tour du monde - Portraits de 32 blog-trotters de Sandrine Mercier et Michel Fonovich aux éditions de La Martinière.

Escargot Géant a écrit:
19. Un livre dont l'histoire se déroule dans l'Empire ottoman.   "Les tambours de la pluie" de Ismail Kadaré
Une citadelle de séditieux albanais résiste pendant un siège de plusieurs mois à l'empire ottoman.
Le défi me faisait suer d'avance mais bonne surprise que ce livre: j'ai été happée par l'histoire, touchée par les descriptions notamment de batailles. (et pourtant ça n'est pas mon style...) Je conseille.

C'est un auteur que j'ai découvert récemment et que j'ai beaucoup apprécié. J'en ai lu plusieurs d'affilée. Mais du coup, je n'ai pas envie de me replonger tut de suite dans "un livre dont l'histoire se déroule dans l'empire ottoman". Ce qui me laisse penser que j'abandonnerai le défi lorsque j'aurai épuisé les entrées qui m'intéressent.

Défi 17: La Lune est blanche, collaboration de deux frères, François (photographe) et Emmanuel (dessinateur) Lepage, à qui l'Institut polaire française a offert de découvrir l'Antartique et de témoigner, par le biais de cette bd, des recherches scientifiques qui y sont effectuées. Ils ont, en autres, participé à un raid sur le continent, reliant la base française Dumont d'Urville à la station Concordia.

La bd est dense, elle retrace les péripéties des deux hommes, de la genèse à l'aboutissement du projet. En la lisant, on fait la connaissance de scientifiques et on en apprend plus sur leurs missions. Des faits historiques y sont également racontés. Les images sont à couper le souffle. Les illustrations sont d'une grande précision et les couleurs magnifiques. Je recommande également la lecture de Un printemps à Tchernobyl du même dessinateur.

Daria a écrit:Pour Sphinx : quelle chance de ne pas l’avoir encore lu!

Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi, j'ai lu des tas de Dumas empruntés à la bibliothèque quand j'étais ado, mais pas celui-là.

Babarette a écrit:

Sphinx a écrit:J'ai entamé Le Comte de Monte-Cristo pour le classique du XIXe mais je crois que je vais lire autre chose en même temps car c'est trop lourd à emporter pour le quart d'heure lecture au collège

Le métalleux me faisait remarquer que ce livre (prévu dans ma PAL) pouvait facilement servir d'arme.

Pas dans mon édition (enfin celle de la médiathèque) qui a une reliure un peu molle, je dirais. Mais oui, n'attendez pas mon avis avant une dizaine de jours au bas mot :lol:

J'ai lu la pièce symboliste Pelléas et Mélisande de Maeterlinck qui m'a déçue. J'ai trouvé les personnages mièvres et sans densité. Une langue poétique et musicale cependant…

Je pense qu'il me permettra de valider le défi n°27 (Un livre écrit par un auteur né le même mois que vous).

Semaine 10, défi 10, Un livre d'un auteur qui n'écrit pas dans sa langue maternelle : L'ignorance, Milan Kundera (écrivain tchèque qui écrit en français)

Kundera a écrit:_ Les Français, tu sais, ils n'ont pas besoin d'expérience. Les jugements, chez eux, précèdent l'expérience. Quand nous sommes arrivés là-bas, ils n'avaient pas besoin d'informations. Ils étaient déjà bien informés que le stalinisme est un mal et que l'émigration est une tragédie. Ils ne s'intéressaient pas à ce que nous pensions, ils s'intéressaient à nous en tant que preuves vivantes de ce qu'ils pensaient, eux. C'est pourquoi ils étaient généreux envers nous et fiers de l'être. Quand, un jour, le communisme s'est écroulé, ils m'ont regardé, fixement, d'un regard examinateur. Et alors, quelque chose s'est gâté. Je ne me suis pas comportée comme ils s'y attendaient. »
Elle boit du vin ; puis : « Ils avaient fait vraiment beaucoup pour moi. Ils ont vu en moi la souffrance d'une émigrée. Puis le moment est venu où je devais confirmer cette souffrance par la joie de mon retour. Et cette confirmation n'a pas eu lieu. Ils se sont sentis trompés. Et moi aussi car, entre-temps, j'avais pensé qu'ils m'aimaient non pas pour ma souffrance mais pour moi-même. »

L'ignorance raconte le retour à en république tchèque de deux émigrés après la chute du communisme : comment se réadapter, comment redécouvrir un monde qui ne nous est plus familier ? Ils doivent réapprendre une langue qui ne leur est plus familière, renouer contact avec des proches qui les ont oubliés, retrouver des souvenirs enfouis. Vous l'aurez compris, ce livre convient aussi pour le défi sur l'é/immigration.

L'ignorance tient à la fois du roman et de l'essai. L'aspect didactique est très présent, avec des chapitres entiers consacrés à des explications fournies par l'auteur sur la nostalgie, le retour dans son pays, l'histoire des réfugiés des dictatures communistes.
L'idée de départ était intéressante, mais j'ai trouvé ça un peu superficiel. Les exposés de l'auteur, aussi intéressants soient-ils, auraient pu être mieux intégrés à la fiction, au lieu de donner l'impression d'être des digressions.


Verdict : pas mauvais.

Quelques avis de retard...

7. Un livre dont l'histoire n'est pas racontée dans l'ordre chronologique.
J'attraperai ta mort d'Hervé Commère.

J’ai bien l’impression qu’il s’agit là du premier roman, publié du moins, d’Hervé Commère. Et… c’est une petite déception je dois dire. Il aurait fallu commencer par celui-là certainement. Sûre que l’écriture s’est améliorée ensuite, alors je subis un petit retour en arrière sur la qualité stylistique je crois.
Les livres d’Hervé Commère me donnent l’impression de se caractériser par des histoires très construites. Ici, on commence avec Paul Serinen qui nous raconte lui-même son histoire. Quelques allers-retours dans le temps compliquent un peu la chose sans que j’ai trouvé de réel intérêt à ce procédé, mais j’ai peut-être raté là quelque chose. La parole sera transmise à d’autres personnages, narrateurs à leur tour, venant augmenter le récit d’autres voix. Cent cinquante pages environ, vite lues, qui ne laisseront pas un souvenir impérissable mais qui présagent de bonnes choses pour la suite. Et pour avoir déjà lu Des ronds dans l’eau et Imagine le reste, je sais qu’en effet ceux-ci sont meilleurs et valent vraiment la peine d’être lu.
C’est chouette car j’ai deux autres romans d’Hervé Commère qui m’attendent…
Au suivant !


37. Un livre dont l'histoire se déroule avant la naissance de l'auteur.
La neuvième heure d'Alice McDermott.

C’est une histoire de religion, une histoire de femmes, une histoire d’amitié, une histoire de famille, mais pas seulement.
D’abord, je crois que c’est plutôt un livre d’atmosphère, d’ambiance et d’idées qu’un livre qui raconte une histoire. Et j’ai mis beaucoup, beaucoup de temps à accrocher aux personnages ; ce n’est que le dernier tiers voire le dernier quart où l’intrigue a davantage retenu mon attention.

En effet, il faut du temps pour cerner les sœurs, pour distinguer leurs fonctionnements, les unes par rapport aux autres. Il faut du temps pour que certaines relations se mettent en place : amitié, respect, relation de travail, relation charnelle. Ces choses passent par beaucoup de non-dits, volontairement. Quand cela concerne la maladie, les drames, là, la narration est bien plus explicite.

Alors oui, on se laisse aussi bercer par le quotidien, un coup fait de dureté, un coup fait de douceur au contraire. Mais le choix de narration est un peu troublant, s’agissant de personnages bien postérieurs à l’histoire. Un livre plaisant à lire…


Je ne sais pas ce qui viendra ensuite, plusieurs de mes lectures ne correspondent pas au défi (pas facile d'ailleurs, de placer autre chose que des romans, j'ai l'impression).
Edit : Non, en fait, beaucoup d'items se prêtent à d'autres choses que des romans, je n'ai rien dit...