Le Neo-défi lecture 2019 - Ici, on papote !

Je ne lis plus quand je travaille et m'occupe des enfants, des devoirs...j'ai juste lu un livre d'un auteur inconnu pour moi, hauteur haïtien, Lyonel Trouillot, La belle amour humaine.
Bof, j'ai eu beaucoup de mal avec le style, l'utilisation continuelle de la 2e personne du singulier, l'histoire...
Je crois que quelqu'un avait parlé de cet auteur au début de ce fil, je n'ai pas choisi le bon livre je crois!
Et j'ai attaqué Gatsby le magnifique, jamais lu non plus! Mara-Jade En français et gros caractère en plus! Seul dispo à la médiathèque!

Pour ma part, j'avance lentement dans Saint-Simon. J'étais un peu perdue au début, à cause de la syntaxe bizarre de l'auteur d'une part (champion du monde de pronoms qui ne renvoient à rien d'explicite, ou à terme bien trop avant dans la (les) phrase(s) - un élève me ferait ça en rédaction, il se prendrait une sale note...), et du foisonnement des noms pour un même personnage. J'ai dû passer par quelques recherches sur internet pour établir avec certitude que Mademoiselle de Blois = la Duchesse de Chartres = "Madame". Décliner pour un certain nombre (un nombre certain) de personnages. Bref, j'en ai un peu bavé au début, mais ça y est, j'ai trouvé mes marques, je commence à apprécier cette chronique de la vie à la cour du Roi Soleil, les petites intrigues, les bassesses, les rivalités, les grands et menus événements, et la personnalité de Louis XIV telle qu'elle apparaît, soudain humaine et étonnante.
Bon, j'ai lu à peine plus de 200 pages : il m'en reste encore plus de 1000...

Miss sophie : du coup, ce n'est pas vraiment l'empire ottoman, je trouve...

Défi 48 rempli : Un livre dont l'histoire contient un procès - Jodi Picoult - Mille petits riens
Un couple vient d'avoir un bébé dans la maternité où travaille Ruth depuis 20 ans, elle ausculte le bébé avec sérieux comme à son habitude, s'étonne de la communication difficile avec les jeunes parents jusqu'au moment où le père la renvoie de la chambre et exige qu'aucun afro-américain ne s'occupe du bébé. L'enfant meurt quelques jours plus tard malgré les efforts de Ruth, seule infirmière à proximité, pour le ranimer. Le père, fou de rage, cherche des coupables. Ruth est alors renvoyée, arrêtée sans ménagement et se retrouve jugée pour meurtre. L'histoire est alors racontée à trois voix : celle de Ruth, l'infirmière, celle de Turk, le père suprémaciste blanc et celle de Kennedy, avocate qui a choisi d'être commis d'office et qui saisit l'opportunité de plaider pour la première fois dans un procès pour meurtre...
Un livre que j'ai eu du mal à lâcher, happée par l'histoire et par les rebondissements multiples.

ça fait envie Jenny
Bon moi j'étais sensée lire "La divine comédie" de Dante pour l'Enfer et me voilà à lire "Le diable s'habille en Prada" de Lauren Weisberger

Ah oui, rien à voir. :lol:

Jenny a écrit:Miss sophie : du coup, ce n'est pas vraiment l'empire ottoman, je trouve...

Alors c'est que j'ai mal compris les explications au moment de la création du défi. Je croyais qu'on tenait compte des limites géographiques mais pas nécessairement de l'époque. Je vais essayer de retrouver où j'avais lu cela. Mais si ce n'est pas bon, ce n'est pas grave, je lirai autre chose : Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants de Mathias Enard, par exemple.

Oui alors c’est moi qui ait mal compris. Ça me surprenait un peu, c’est tout.

Bon, après relecture du fil ( https://www.neoprofs.org/t121386p250-venez-creer-le-neo-defi-lecture-2019-a-vos-suggestions-maj-p-12?highlight=d%E9fi ), c'est moi qui yoyote : on s'était interrogé sur la différence de limites géographiques entre l'Empire ottoman et le Moyen Orient (variante envisagée pour le défi pendant un moment), mais ce n'est pas pour autant qu'on avait enlevé la contrainte historique liée à la formulation du premier. Tant pis pour mon réfugié syrien...

Calypso64 a écrit:ça fait envie Jenny
Bon moi j'étais sensée lire "La divine comédie" de Dante pour l'Enfer et me voilà à lire "Le diable s'habille en Prada" de Lauren Weisberger

A la bibliothèque municipale où je ne trouve jamais rien, j'ai trouvé une belle édition bilingue de L'Enfer. C'est beau et je prends plaisir à pouvoir aussi lire l'italien( ce que je ne pourrais pas s'il n'y avait pas la traduction de Danièle Robert à côté) mais cela me demande beaucoup de concentration: j'avance lentement.

miss sophie a écrit:Bon, après relecture du fil ( https://www.neoprofs.org/t121386p250-venez-creer-le-neo-defi-lecture-2019-a-vos-suggestions-maj-p-12?highlight=d%E9fi ), c'est moi qui yoyote : on s'était interrogé sur la différence de limites géographiques entre l'Empire ottoman et le Moyen Orient (variante envisagée pour le défi pendant un moment), mais ce n'est pas pour autant qu'on avait enlevé la contrainte historique liée à la formulation du premier. Tant pis pour mon réfugié syrien...

Moi aussi j'ai eu un doute : pour moi, c'était aussi pendant l'Empire ottoman.

Pour ma part, j'ai rempli le troisième défi (un livre qui parle d'esclavage) et j'ai pris une résolution à laquelle je me tiendrai fermement: quand je trouverai un livre vraiment mauvais, désormais je ne me forcerai plus à le terminer sous prétexte que c'est le défi.
D'abord, ce n'était pas ce livre-là que je voulais lire au départ. Je voulais lire L'Affaire de l'esclave Furcy de Mohamed Aïssaoui, mais il n'était pas disponible à la bibliothèque. Alors, je me suis rabattue sur Madame Desbassayns, "roman historique" de Jean-François Sam-Long, gloire locale. Ce n'était quand même pas terrible: aucun souffle, aucune âme; on ne se prend d'intérêt pour aucun des personnages: ni pour les maîtres et l'héroïne (l'auteur n'a absolument pas réussi à lui donner vie), ni pour les esclaves qui n'arrivent pas à éveiller la pitié; d'ailleurs, maîtres et esclaves s'expriment également comme des livres; certains passages sont tellement informatifs qu'ils n'ont plus grand-chose de romanesque, quelques envolées lyriques tombent à plat et sont parfois ridicules. Bref, tout sonnait faux et je suis quand même bien bête d'y avoir perdu mon temps.
Remarquez que je peux aussi valider le dernier item sur l'auteur pour lequel on a un a priori vu que j'ai lu, il y a une bonne quinzaine d'années, un roman de cet auteur et que je m'étais dit à l'époque: "Plus jamais !". Alors, je le redis ce soir: plus jamais !

En livre poétique, je vais peut-être me lancer dans Les filles du feu de Nerval: ça me fera du bien, un peu de littérature.

J'espère que ça te plaira LM !

Ton commentaire donne vraiment envie de lire le livre Jenny, mais c'est peut-être trop sombre pour moi, on va éviter les histoires trop poignantes en ce moment...

Bon, j’avance lentement dans la bio de Lennon, je ne suis pas encore arrivée à la beatlemania.


Du coup, j'ai lu des livres beaucoup plus courts pour avancer dans le défi !

Pour le défi 22 (un livre évoquant le franchissement d'une frontière, réelle ou symbolique), j’ai lu les deux tomes des Culottées de Pénélope Bagieu ! Ce sont des biographies, sous forme de planches de bédé, de femmes qui ont refusé d’être cantonnées dans un périmètre on ne peut plus restreint.

La présentation de l’éditeur :

Tome 1 :



Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclats les préjugés. Quinze portraits de femmes qui ont inventé leur destin.

Tome 2 :



Sonita, rappeuse afghane et exilée militante ; Thérèse, bienfaitrice des mamies parisiennes ; Nellie, journaliste d'investigation au XIXe siècle ; Cheryl, athlète marathonienne ; Phulan, reine des bandits et figure des opprimés en Inde... Les Culottées ont fait voler en éclat les préjugés. Quinze nouveaux portraits drôles et sensibles de femmes contemporaines qui ont inventé leur destin.


Attention, l’histoire de Phulan Devi dans le tome 2 est épouvantable (je pèse mes mots !), un trigger warning aurait été nécessaire à mon sens pour cette biographie-là uniquement. Pas grand-chose, juste un avertissement comme au JT.

Alors, j’ai dévoré les albums ! J’ai beaucoup aimé le style de Pénélope Bagieu, que je ne connaissais que de nom. Elle arrive presque toujours à apporter de l’humour et surtout de la vivacité aux histoires qu’elle rapporte. Surtout, le concept est génial ! Elle a délibérément choisi des femmes peu connues, du coup je pourrai émettre une critique : l’on retrouve peu d’équivalents de « grands hommes » malheureusement. C’est dommage je trouve parce que même les femmes les plus célèbres, comme Marie Curie, Simone Veil, Jeanne d’Arc et j’en passe, auraient mérité d’être mises en avant, comme Bagieu le fait avec Joséphine Baker d’ailleurs. A mon sens, un mélange des deux n’aurait pas éclipsé les « Culottées » moins connues (ou pas connues du tout pour la plupart), même si je comprends parfaitement la démarche.
Il faut savoir aussi que Pénélope Bagieu a refusé de faire un travail d’historienne ou de journaliste ; c’est un parti pris logique puisqu’elle est auteure de bédé, elle reste donc dans son rôle. Elle nous fait découvrir des destins extraordinaires, mais c’est à nous de chercher d’autres informations et de constater d’éventuelles erreurs et approximations dans la bédé. Chaque bio est d’ailleurs écrite sous un angle ultra-valorisant pour l’héroïne (réelle ou supposée ayant existé comme Agnodice). C’est donc une version orientée. Par contre, je ne trouve pas que les hommes soient spécialement maltraités, contrairement à ce que j’ai pu lire.
J’ai trouvé une interview en anglais, où Pénélope Bagieu explique sa méthode de travail. En gros, elle avait une semaine par bio : deux jours pour se documenter, une journée pour écrire l’histoire, et deux jours pour la dessiner (ça me paraît peu, d’où l’impression que c’est fait un peu trop à la va-vite : là aussi, ça peut être positif car on a vraiment l’impression que chaque histoire est écrite avec les tripes, dans une forme d’urgence).
Dans ses recherches, elle privilégiait les autobiographies, ce qui va dans le sens d’une version orientée et non historique (on sait bien que les autobiographes ne mentent jamais et n’enjolive surtout pas leur histoire…), mais aussi dans le sens de plus d’empathie pour la « Culottée » choisie. Au final, ce n’est pas plus mal. Après, il y a quand même un véritable travail de recherche et de correction.

L'interview.

Voilà, j’ai vraiment beaucoup aimé, même si ce n’est pas un coup de cœur (ça reste…bâclé, pour moi, surtout le texte dans les cartouches, parfois peu lisible). On en ressort reboostée en tant que femme !

A noter que toutes les bios sont sur le blog, téléchargeables en plus !

Dans les albums se trouve à la fin de chaque portrait une double-page illustrée, pas du tout bâclée pour le coup.

Un extrait (dur de choisir, je vais prendre Joséphine Baker) :

Joséphine Baker:

Mara-jade a écrit:Ton commentaire donne vraiment envie de lire le livre Jenny, mais c'est peut-être trop sombre pour moi, on va éviter les histoires trop poignantes en ce moment...

Ce n'est pas trop plombant à part le début avec le décès du bébé et quand l'infirmière raconte d'autres accouchements qui se sont mal passés. C'est un livre plein d'espoir aussi, mais je ne veux pas dévoiler la suite et la fin du livre.

Bonjour à tous,
je viens de lire Mister Orange, de Truus MATTI, sélection du prix des Incorruptibles en 201? attrapé au CDI avant de partir en week end et en vacances. L'histoire de Linus, fils d'épicier new yorkais qui livre des oranges à celui qu'il appelle "Mister Orange" et qui est le peintre Mondrian sur fond de 2nde guerre mondiale. Le grand frère de Linus est engagé volontaire et parti en Europe.
Pour le Goncourt des lycéens, j'ai sous la main Le rapport de Brodeck, vous avez un avis sur cette lecture ?

Adren a écrit:Bonjour à tous,
je viens de lire Mister Orange, de Truus MATTI, sélection du prix des Incorruptibles en 201? attrapé au CDI avant de partir en week end et en vacances. L'histoire de Linus, fils d'épicier new yorkais qui livre des oranges à celui qu'il appelle "Mister Orange" et qui est le peintre Mondrian sur fond de 2nde guerre mondiale. Le grand frère de Linus est engagé volontaire et parti en Europe.
Pour le Goncourt des lycéens, j'ai sous la main Le rapport de Brodeck, vous avez un avis sur cette lecture ?

Personnellement,  j'aime beaucoup Le Rapport de Brodeck mais c'est une œuvre sombre sur la nature humaine. Certaines descriptions sont difficiles à lire. Je pense cependant que tu as fait un bon choix. En général, le Goncourt des lycéens est une valeur sûre.

J'avais beaucoup aimé le rapport de Brodeck mais c'est très sombre, effectivement. 

J'ai lu La mémoire des embruns pour le défi évocation de la météo, roman téléchargé à l'époque pour le défi sur les différents continents. Une vieille dame retourne sur l'île où son mari et elle furent gardiens de phare, on découvrira son secret et elle connaîtra une fin sereine et angélique, tandis que son fils, après une aventure échevelée, recommencera à vivre pour de bon.
Trop de mots, vraiment trop de mots.    

Merci pour vos avis. Je viens de voir que La joueuse de go avait aussi ce prix, je l'ai aussi sous la main et pas encore lu. Ce sera donc vraisrmblablement un de ces deux-là.

Défi n° 39. Un livre qui a par la suite été adapté en comédie musicale.(Et puis cela m'a permis de lire un peu en VO) : Mary Poppins de P. Travers ! A côté, la version Disney paraît plutôt gnangnan. Il existe en fait toute une série de livres avec cette héroïne.

Pour le défi 48 : un roman dont l'histoire contient un procès, j'ai lu L'Adversaire d'Emmanuel Carrère. Roman extrêmement connu que je n'avais pas encore lu et c'est un tort car je l'ai dévoré.

L'histoire : le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand assassine sa femme, ses enfants et ses parents. Il prétendait, depuis une vingtaine d'années, être un grand chercheur à l'OMS. Par crainte d'être découverte, il a tué. L'auteur est rentré en contact avec Jean-Claude Romand, a assisté à son procès. Il raconte ici son histoire et ce procès.

Mon avis : je connaissais l'histoire de Romand dans les grandes lignes mais ce livre m'a permis de bien mieux connaître, à défaut de comprendre, l'histoire de cet homme. Emmanuel Carrère est un auteur que j'aime beaucoup et j'ai apprécié qu'il mêle à l'histoire de Romand la genèse de ce livre. La description minutieuse des mensonges successifs de Romand, du passage à l'acte, de sa manière d'agir durant le procès font froid dans le dos.  Un grand livre.

défi 34: un livre dont l'action se déroule sur 24h: Chapitre fatal à la cathédrale de J.Fortier
polar prêté par mon cousin qui travaille à Strasbourg; un meurtre a lieu dans la cathédrale de strasbourg, qu'on clôt pour 24h, temps laissé à l'enquêteur pour trouver le meurtrier
plaisant à lire, avec ses parallèles sur la construction de la cathédrale au Moyen Age; j'ai même trouvé ça un peu court...

Malaga a écrit:Pour le défi 48 : un roman dont l'histoire contient un procès, j'ai lu L'Adversaire d'Emmanuel Carrère. Roman extrêmement connu que je n'avais pas encore lu et c'est un tort car je l'ai dévoré.

L'histoire : le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand assassine sa femme, ses enfants et ses parents. Il prétendait, depuis une vingtaine d'années, être un grand chercheur à l'OMS. Par crainte d'être découverte, il a tué. L'auteur est rentré en contact avec Jean-Claude Romand, a assisté à son procès. Il raconte ici son histoire et ce procès.

Mon avis : je connaissais l'histoire de Romand dans les grandes lignes mais ce livre m'a permis de bien mieux connaître, à défaut de comprendre, l'histoire de cet homme. Emmanuel Carrère est un auteur que j'aime beaucoup et j'ai apprécié qu'il mêle à l'histoire de Romand la genèse de ce livre. La description minutieuse des mensonges successifs de Romand, du passage à l'acte, de sa manière d'agir durant le procès font froid dans le dos.  Un grand livre.

Nicole Garcia en a fait un film magnifique avec Daniel Auteuil. Quelle histoire glaçante !
J'entendais hier à la radio que Romand demande sa liberté conditionnelle. Brrr!

Pour le défi n°13, un livre qui a eu le Goncourt des lycéens: Charlotte de D. Foenkinos. Un peu déroutée par l'écriture de prime abord (phrases courtes, retour à la ligne à chaque phrase), l'auteur explique ensuite ce choix d'écriture, et je me suis laissée happer par l'histoire de cette artiste que je ne connaissais pas, et par la quête que fait l'auteur pour retourner là où elle a vécu (à cet égard, ça fait un peu penser à Dora Bruder de Modiano). Je me mets en quête du prochain titre dans ma bibliothèque! (objectif: lire les livres non encore lus et les "caser" dans le défi...)

Concernant Le rapport de Brodeck, j'avais beaucoup aimé ce livre quand je l'ai lu, mais je l'avais trouvé un peu en-dessous des témoignages de P. Levi et de Semprun, en évoquant le même sujet. J'avais trouvé que la fiction ne permettait pas de rendre compte de l'horreur des camps de la même façon que les témoignages des deux auteurs cités (mais je les avais lus quelques temps avant et j'avais été vraiment marquée par ces deux lectures).

Pour le défi 38.Un livre dont le titre contient une apostrophe: La Promesse de l'aube de Romain Gary.
Roman autobiographique ou autobiographie?
Le rapport entre le narrateur et sa mère est touchant mais troublant à la fois. C'est un amour envahissant qui m'a un peu gênée, surtout dans la troisième et dernière partie du livre. Toutefois, les traits d'humour de Romain Gary rendent la lecture légère. Mais j'ai davantage apprécié la narration de l'enfance et de l'adolescence. J'ai facilement suivi le petit garçon qui, malgré son jeune âge, essaie de rendre fière sa maman. Ils vivent des moments difficiles mais leur complicité reste intacte. Je reste marquée par la fin du livre.

Je n'osais plus venir parce que j'avais la flemme de mettre ma liste à jour, c’est ce qui m’avait  plombée ces deux dernières années, la paresse de me mettre au clavier, et du coup je culpabilisais...

J'ai enfin lu vos commentaires hier, qui m'ont donné des idées et voilà où j’en suis (je l’ai peut-être dit, pour l’instant je me laisse porter par le hasard des lectures, au lieu de faire une liste d’après les critères du défi ; souvent ce sont des livres que je prends parce qu'ils sont sur un présentoir des bibliothèques que je fréquente) :

36. Un livre qui rompt le 4e mur.  Paul Doherty Le Lys et le serpent
26. Un livre dont le narrateur est peu fiable.  Paul Doherty Le Lys et le serpent
Je l’avais emprunté avec les autres du même auteur ; polar historique donc, qui peut convenir à ces deux items, je trancherai plus tard.

38. Un livre dont le titre contient une apostrophe :  L’aventureuse  Jack London
Très bien, livre étonnamment moderne avec cette héroïne complètement libre (mais pas vraiment réaliste pour de nombreux détails…).

3. Un classique de la littérature américaine :  Melville Bartleby le scribe
Il y en a plein que j'aurais pu choisir, vu mes grandes lacunes en ce domaine, c’est tombé sur celui-ci, qui était sur le présentoir de la bibliothèque. Je regrette de ne pas me souvenir des allusions à ce livre, que j’ai vues au moins une fois, si ce n'est plusieurs, mais je ne sais plus dans quoi. Livre étonnant, en tout cas.

17. Un livre dont l'un des mots du titre évoque la météo (soleil, pluie, neige, vent...) :  Jo Nesbo  Le bonhomme de neige
Lui aussi sur un présentoir :  bof, bof,  un thriller dont j’aurais pu me passer.

42. Un livre d'un auteur sur lequel on a des a priori :  Wilkie Collins L’hôtel hanté
Pas le hasard du présentoir cette fois, mais celui d’un petit cadeau de la part de quelqu’un qui connait mon goût des auteurs victoriens. Hélas, j’avais été très déçue par une anthologie de cet auteur, il y a très, très longtemps ; déception atténuée parce que, du coup, cela correspondait à un des défis.
Déception encore : pourtant cela commençait très bien, et je commençais à réviser mon opinion, mais finalement toutes les ouvertures pour en faire un roman riche tournent court, cela se réduit à une histoire de fantôme, sans intérêt, je reste sur ma position.

44. Un livre écrit par un auteur dont l'initiale du nom rapporte 10 points au scrabble. Laura Kasischke Eden Springs
C’est un roman avec des documents à l’appui du récit, l’histoire d’un groupe sectaire au début de l’autre siècle ; la façon dont Laure Kasischke réalise ce livre est intéressante et étonnante.

1. Un roman qui évoque l'histoire américaine du XXe siècle : Faubourg Saint-Roch Jean-Pierre Charland
J’ai vu hier qu’on pouvait prendre « américain » au  sens large ; là il s’agit du Québec, un livre très documenté, avec un index biographique des personnes qui y sont évoquées.  C’est très détaillé pour l’histoire locale de la ville de Québec, en effet, trop pour quelqu’un qui en est loin ; on en apprend aussi sur la province, bien sûr, la prohibition, par exemple, et comme il s’agit d’une saga familiale cela va jusqu’à la deuxième guerre (j'ai lu tous les tomes de cette série, "les portes de Québec", et ses deux suites dont j'ai oublié le nom). Je ne sais pas si le style est propre à l’auteur ou au français du Canada, mais ce n'est pas très bon, disons que c'est une curiosité pour nous, mais des romans dont on peut se passer.


5. Un livre poétique. Gigi Riva Le dernier pénalty
J’avais vaguement pensé à la catégorie 18 « conflit social » mais c’est  une guerre civile, là.
« Histoire de football et de guerre » dit le sous-titre, donc pour moi il n’allait dans aucun item de  ce défi.
Mais quand j’ai vu hier que Bossuet avait été mis dans cette catégorie « livre poétique », je n’ai pas hésité. Je me souvenais du lyrisme de certains passages, qui  m’avait déjà frappée : « le stade retient son souffle parce qu’il sent dans l’air qu’une beauté miraculeuse est sur le point de se révéler ».  Dans les dernières pages, l’auteur revient à Homère, « qui raconte la guerre de Troie des siècles après qu’elle a eu lieu et la sort de son contexte (… ). Il s’arrête aux personnages. (…)Là, à l’endroit où l’Europe rencontre l’Asie, une femme fatale. Ici, à l’endroit où l’Europe annonce l’Orient, un pénalty fatal. »
Jamais je n’aurais lu cette histoire de l’équipe de football de la Yougoslavie au championnat du monde en 1990 sans des avis chaleureux d’amis de confiance, et je le recommande à mon tour, c'est un très beau livre, poétique et épique, et triste.

35. Un livre qui commence par une mort :  Kate Atkinson Une vie après l’autre
Pourquoi ai-je eu envie de relire cet auteur ? Je ne sais plus, mais dans les rayonnages de la bibliothèque j’ai constaté que je ne connaissais pas ce livre, je l’ai donc emprunté.
Début de lecture, et quand j’ai vu qu’il y avait une mort dès le premier, et très court, chapitre, j’ai su qu’il irait ici.
C’est très, très bien : l’idée, en gros, est de donner une autre chance à l’héroïne, à travers tous les dangers d’une vie ; donc à chaque fois qu’elle a un accident fatal on passe à une variante… En gros, hein.
Cela se passe surtout dans  la première moitié de l’autre siècle, dans une famille attachante, avec plusieurs chapitres sur le blitz, et je recommande.
En plus, c’est  truffé de citations littéraires (John Donne, Shakespeare, Keats…) dont les références sont données à la fin, défaut corrigé dans un autre livre qui en est la suite (pas vraiment la suite, mais la reprise de certains personnages) où les références sont en bas de page.
Ah, et je sais pourquoi j’avais  pensé à Kate Atkinson : un nouveau roman vient de paraître, j’avais lu une critique et je crois que je vais l’acheter (il faut bien que je fasse un peu vivre ma libraire)

48. Un livre dont l'histoire contient un procès : Michael Connelly Le verdict du plomb
Envie de lire un polar, pas  de souvenir de celui-ci, bien que j’aie lu plusieurs aventures de Harry Bosch, emprunté donc.
Premier chapitre, un procès, bingo. Je ne l’ai pas encore  fini, mais  je le mets ici par avance.

Pointàlaligne a écrit:Défi n° 39. Un livre qui a par la suite été adapté en comédie musicale.(Et puis cela m'a permis de lire un peu en VO) :  Mary Poppins de P. Travers ! A côté, la version Disney paraît plutôt gnangnan.  Il existe en fait toute une série de livres avec cette héroïne.

Je retiens d'autant plus l'idée que j'ai lu hier, en appendice à un livre de Lois Lowry Les Willoughby, que la véritable Mary Poppins ne ressemble pas du tout à celle de Disney (ce qui ne m'étonne pas...).

Semaine six, défi sept, Un livre dont l'histoire n'est pas racontée dans l'ordre chronologique : Une douce lueur de malveillance de Dan Chaon.

Verdict : intrigant

Au début, j'ai trouvé ça intéressant et distrayant. Même si j'étais un peu gêné par certains choix d'écriture, j'avais envie de connaître la suite. Puis, à mesure que j'ai avancé dans l'histoire, j'ai été de plus en plus captivé et j'ai compris que le livre était plus riche que ce qu'il semblait.

Dustin Tillman, psychologue, qui avait accusé son frère adoptif du meutre de leurs parents, apprend que celui-ci a été innocenté et libéré de prison. En même temps, un de ses patients, ancien policier paranoïaque, enquête sur des noyades d'étudiants qu'il croit l’œuvre d'un tueur en série, tandis que le fils cadet de Dustin sombre dans la drogue.

Une douce lueur de malveillance est un livre sur les distorsions de la mémoire, les souvenirs refoulés ou factices. Il y est aussi question de folie, et de la façon dont elle se confond avec la normalité, de relations familiales tendues, de non-dits et de la différence entre ce que sont nos proches et comment nous les voyons.

Dan Chaon a écrit:Ce qu'il y a de pire chez lui, c'est qu'il croit être le héros de toute cette histoire et qu'il ne saura jamais qu'il en est le méchant.

Ombre tu disais que tu lis Saint-Simon dans la collection La Bibliothèque du LdP
Je suppose que tu voulais dire la Pochothèque ? c'est une anthologie, mais bien fournie...

Pour ceux que cela rebuterait encore, il y a, au LdP, "l'affaire Lauzun" qui reprend toutes les pages que Saint-Simon consacre au personnage. Ce serait une bonne introduction à l'auteur et à son style.

J'ai lu cet automne les Notes de chevet, qui auraient parfaitement convenu.
Je vais peut-être me lancer dans un tome de Dangeau, bien que La Varende le trouve bien plat à côté de Saint-Simon, ou carrément dans Castiglione...

Mes dernières lectures:
- défi 50 (masques) : Yasmina Reza, Babylone (prix Renaudot 2016). Je suis un peu déçue, j'ai trouvé ce roman moins enlevé que ses pièces de théâtre.
- défi 36 (le 4e mur) : Grand Corps Malade, Patients. Je l'ai lu d'une traite. L'univers évoqué (un centre de rééducation pour handicapés physiques) est un milieu que je connais bien, l'ayant fréquenté plusieurs mois en tant que visiteur... J'ai trouvé ce livre à la fois juste et plein d'humour. L'auteur s'adresse parfois directement au lecteur ("pour tous les ringards d'entre vous qui n'ont jamais été tétraplégiques...")
- deux BD parmi celles empruntées à la médiathèque de ma ville : Les Cahiers d'Esther, Histoires de mes 11 ans, de Riad Sattouf. J'aime bien ce regard aigu sur l'enfance. Je valide le défi 24 (prénom) avec ce livre et le défi 14 (animal sur la couverture) avec Celui qui n'existait pas, de Rodolphe G. Van Linthout, l'histoire d'un homme qui profite du 11 septembre pour se faire passer pour mort et partir sur les routes. Bof... je pense que j'oublierai très vite cette lecture (il y a un chien sur la couverture).