journée de carence et heures faites

Bonsoir.
Je voulais avoir votre avis sur le cas suivant : je n'ai pas cours le lundi après-midi et le lundi 1er octobre, bien malade, j'ai fait péniblement cours pendant la matinée, puis j'ai attendu une consultation médicale pendant une bonne partie de l'après-midi. Le médecin m'a fait un arrêt à partir du jour-même et je n'ai pas pensé à lui demander de le dater au mardi. Sur ma feuille de paie que je viens de recevoir, il est indiqué qu'on m'a retiré mon salaire pour la journée de lundi.
Donc, les heures de cours que j'ai pourtant faites n'ont absolument pas été prises en compte... Et si je comprends bien, si je les avais "rattrapées" un autre jour en remplaçant un collègue, j'aurais été "grassement" payée.
Je croyais que tout travail méritait salaire... J'aurais mieux fait de ne pas aller du tout en cours !
Savez-vous s'il y a un recours pour ce genre de "désagrément" ?
Merci.

Tu as été au boulot le mardi?

Non, j'ai été arrêtée 3 jours puis prolongée deux jours plus tard (j'avais failli reprendre les cours mais j'y ai renoncé avant de prendre les élèves et je suis repartie chez moi). Je me doute bien qu'il faut que j'aie une journée de carence... mais je ne comprends pas qu'on ait choisi celle où j'avais travaillé !

Bah ça ne change absolument rien, tu peux demander à ce que le jour de carence s'applique sur le mardi, mais je ne vois pas bien l'intérêt.

Je comprends que tu l'aies mauvaise, mais tout est "en ordre". Le médecin signe l'arrêt de travail le jour de la consultation et le jour de carence s'applique donc le lundi. Et dans ces cas-là, quand on est mal fichu, on ne pense pas forcément à demander au médecin un petit accommodement avec la date.

En fait, je m'agace parce que l'on n'a pas considéré que j'avais travaillé ce jour-là alors que j'avais eu un mal de chien à venir travailler... mais évidemment, dans les faits, ça ne change pas grand chose. J'ai l'impression d'avoir été punie pour être venue travailler puisqu'on m'a traitée comme si j'étais restée tranquillement chez moi ce jour-là alors que ce n'était pas le cas... Bon, je m'en remettrai ! Merci d'avoir écouté mes jérémiades ! :pleurs:

En fait au secrétaires on demande de saisir les dates notées sur l'arrêt. C'est le ça que je demande à mon médecin de noter l'heure du rdv car elle refuse de changer la date.

WonderWoman a écrit: que je demande à mon médecin de noter l'heure du rdv car elle refuse de changer la date.

Et (vraie question), ça change quelque chose ? Est-ce que ça pourrait avoir une utilité (pour je ne sais quel contexte) ?

Règle du 1/30e. Même pour une journée de travail complète, mais absence à un conseil de classe, on peut retirer 1/30e (il y a des exemples). Dura lex...

Thalia de G a écrit:Je comprends que tu l'aies mauvaise, mais tout est "en ordre". Le médecin signe l'arrêt de travail le jour de la consultation et le jour de carence s'applique donc le lundi. Et dans ces cas-là, quand on est mal fichu, on ne pense pas forcément à demander au médecin un petit accommodement avec la date.

Pas cool le toubib. Cela m'est arrivé et il m'a toujours demandé si j'avais travaillé le jour de la consultation. Dans ce cas il mettait le début de l'arrêt au lendemain.

Dans les faits, ça ne changerait rien que tu fasses commencer ton arrêt de travail le mardi, car on t'applique quand même un jour de carence (peu importe que ce jour de carence ait trait au lundi ou au mardi: c'est la même somme qu'on te retire).

Cette histoire de jour de carence est terriblement injuste: c'est la double peine. Non seulement on est malade, mal foutu, etc. mais en plus on est puni d'être malade, au motif "qu'il y a des abus" (on paie donc pour les autres). Ce principe est abject et un non-sens en termes de santé publique, car en période de crise économique, où un jour de perte de salaire compte, cela pousse les gens à aller travailler malade, donc à possiblement contaminer d'autres personnes... Au final, c'est pire pour la Sécu. Mais allez expliquer ça....

Si ça change une chose : l'arrêt au lieu de faire 4 jours en fait 5 et donc les indemnités et heures sup' sont réduites d'autant.

Oui, c’est vrai, bien vu sur ce plan.

Je suis dans le même cas que Zazk . J'ai demandé au médecin de dater l'arrêt pour le lendemain de la consultation mais il m'a dit que c'était illégal. A mon retour, j'en ai parlé à la secrétaire qui a modifié la date de l'arrêt et l'a reporté d'un jour.

Je comprends l'impact psychologique de la date du jour de carence pour toi, mais (heureusement) cela revient au même sur le plan financier.
J'espère juste qu'on n'enlève pas un jour de plus en cas de prolongation de l'arrêt....
Je trouve cela aussi très injuste car cela incite en effet à aller travailler malade. Dans le privé, les jours de carence sont le plus souvent financièrement compensés.
Dans les faits, compte tenu de la difficulté à avoir une consultation dans mon coin et bien d'autres, on finit par y aller faute de pouvoir , de toute façon, consulter et avoir un arrêt. J'ai travaillé récemment avec une vraie bonne migraine, je n'ai pas été bien utile durant l'après-midi que j'ai passé assise sur une chaise, nauséeuse, à faire faire des exercices que je corrigeais à grand peine;

On ne m'a pas retiré de jour supplémentaire à la suite de mon second arrêt car je n'ai pas repris. Mais si j'avais voulu jouer les braves et reprendre malgré tout, je n'aurais pas tenu le coup et j'aurais été de nouveau prélevée de "123,86 €" (journée de salaire de prof en fin de carrière, sans heure sup...), la même somme qu'en cas de journée de grève, comme l'atteste mon bulletin de salaire de novembre. Vu le mal que l'on a à trouver des médecins disponibles dans mon coin, je me demande dans quelle mesure on n'a pas intérêt à se prescrire soi-même des journées pour s'arrêter !!! On pourrait se reposer et économiser sur la consultation et les médicaments de moins en moins remboursés...