- Melyne5Fidèle du forum
Le mouvement social que connait la France depuis plusieurs semaines interpelle les syndicats. Une partie des revendications rejoignent ce que les syndicats disent depuis l’élection du président de la République : il y a une aggravation des inégalités, et une casse du droit social. La question de la justice fiscale est aussi au coeur de ces revendications. Pour le SNES-FSU, ces revendications de justice fiscale doivent être en rapport avec la question des services publics pour toutes et tous. Le service public est le bien commun, et ces services publics sont financés par les impôts.
En attendant de connaître plus en détail le concret de la mise en oeuvre des propositions présidentielles, il est deux mesures qui sont inquiétantes :
- recours aux heures supplémentaires défiscalisées, vieille recette sarkozyste éculée
- augmentation de salaires "financées" par l’exonération totale des cotisations, oubliant de rappeler que les cotisations sont du salaire socialisé, c’est-à-dire qui finance la protection sociale. En clair, on donne d’une main ce qui est repris de l’autre.
Dans l’éducation, la question du service public est là aussi posée : moins de personnels, enseignants et administratifs, réforme de parcoursup, du bac et des lycées (généraux et professionnels) générateurs d’inégalités, les lycéennes et lycéens l’ont bien compris.
Si le SNES et la FSU ont appelé à accompagner les mouvements lycées afin à la fois de garantir la liberté d’expression et de protéger au mieux les jeunes (préavis de grève déposé jusqu’au 19 décembre pour couvrir les personnels), il faut désormais s’engager dans un mouvement qui permette l’expression de la colère qui monte des les établissements, en particulier les lycées, et en attendant de connaitre les conséquences pour notre académie des fortes baisses de poste.
C’est pourquoi le SNES-FSU appelle les personnels :
- à la grève le vendredi 14 décembre dans les manifestations interprofessionnelles qui auront lieu dans les départements.
En attendant de connaître plus en détail le concret de la mise en oeuvre des propositions présidentielles, il est deux mesures qui sont inquiétantes :
- recours aux heures supplémentaires défiscalisées, vieille recette sarkozyste éculée
- augmentation de salaires "financées" par l’exonération totale des cotisations, oubliant de rappeler que les cotisations sont du salaire socialisé, c’est-à-dire qui finance la protection sociale. En clair, on donne d’une main ce qui est repris de l’autre.
Dans l’éducation, la question du service public est là aussi posée : moins de personnels, enseignants et administratifs, réforme de parcoursup, du bac et des lycées (généraux et professionnels) générateurs d’inégalités, les lycéennes et lycéens l’ont bien compris.
Si le SNES et la FSU ont appelé à accompagner les mouvements lycées afin à la fois de garantir la liberté d’expression et de protéger au mieux les jeunes (préavis de grève déposé jusqu’au 19 décembre pour couvrir les personnels), il faut désormais s’engager dans un mouvement qui permette l’expression de la colère qui monte des les établissements, en particulier les lycées, et en attendant de connaitre les conséquences pour notre académie des fortes baisses de poste.
C’est pourquoi le SNES-FSU appelle les personnels :
- à la grève le vendredi 14 décembre dans les manifestations interprofessionnelles qui auront lieu dans les départements.
- may68Expert
Nous appelons à faire du vendredi 14 décembre une journée de grève interprofessionnelle, dans le public comme dans le privé. Notre objectif est de proposer au plus possible de salarié-es d’entrer en mobilisation et de faire, partout où c’est possible, des assemblées générales pour décider de leurs modalités d’actions et d’envisager ce qui peut-être fait dans les jours suivant, en particulier avec les Gilets Jaunes.
Solidaires rejoindra samedi 15 décembre les mobilisations des Gilets Jaunes. Il ne s’agit pas de « s’imposer » ou de « récupérer » mais bien de converger et d’agir ensemble, d’amplifier ce qui existe déjà à de multiples endroits.
https://solidaires.org/Apres-les-moquettes-le-platre
- hugo64Niveau 6
La grève ce vendredi 14 a été votée en AG à l'écrasante majorité (des - trop peu nombreux - participants...), à la cité scolaire Gaston Fébus d'Orthez (64). On espère que cela va suivre!
- gauvain31Empereur
hugo64 a écrit:La grève ce vendredi 14 a été votée en AG à l'écrasante majorité (des - trop peu nombreux - participants...), à la cité scolaire Gaston Fébus d'Orthez (64). On espère que cela va suivre!
Yeaaaah c'était mon collège-lycée quand j'étais élève Avec plein d'options à l'époque : Audiovisuel, Musique, Arts-plastiques, LV3 portugais. Je ne sais pas si ça existe toujours
- hugo64Niveau 6
Nous avons toujours audio-visuel, théâtre, arts plastiques (mais jusqu'à quand? On a désormais la spécialité "arts", mais comment une spécialité pourrait reprendre les 3 options artistiques?). Il y a aussi LCA, Eps.
- gauvain31Empereur
Oui il y avait les options Latin ou Grec (le samedi matin) et aussi EPS. Quant à la spécialité "arts", comment ça se présente ? y aura t-t-il 3h à se partager entre la musique et les arts plastiques, où l'établissement va-t-il devoir entre ces deux disciplines ?
- hugo64Niveau 6
Nous craignons effectivement que les 3h soient à partager... C'est pour cela que les L se mobilisent le plus. Les ES suivent; les STMG sont à fond (pour sécher?). Les S veulent leurs cours!
- LaotziSage
La spécialité Arts ne concerne qu'une discipline à la fois. Si vous voulez avoir le théâtre et la musique par exemple, cela fait deux spécialités Arts (chacune 4h en 1e et 6h en Tle).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- gauvain31Empereur
Ok, il va falloir que le lycée Gaston Fébus se batte pour conserver ces deux disciplines artistiques en option; il a des atouts notamment géographiques (entre Pau et Bayonne) et son internat. Après concernant les différences de mobilisations entre les élèves de L, ES, S ou STMG, je crois que c'est pareil dans pas mal de lycées
Le mien est fermé aux élèves aujourd'hui: trop de risques....
Le mien est fermé aux élèves aujourd'hui: trop de risques....
- GaliNéoFidèle du forum
Les syndicats enseignants se réveillent seulement un mois après le début du mouvement des gilets jaunes ???
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- gauvain31Empereur
GaliNéo a écrit:Les syndicats enseignants se réveillent seulement un mois après le début du mouvement des gilets jaunes ???
C'est ça ....
- CleroliDoyen
On peut aussi dire qu'ils ont bougé avant les GJ avec l'appel à la grève du 12 novembre ... et finalement sans grand succès.GaliNéo a écrit:Les syndicats enseignants se réveillent seulement un mois après le début du mouvement des gilets jaunes ???
En fait, nous préférons râler, commenter ce que font les autres et nous plaindre de l'inertie de nos syndicats mais sans bouger le petit doigt pour autant
- CeladonDemi-dieu
Je ne crois pas que ce soit seulement ça, Cleroli. Perso, j'en ai fait des grèves, j'en ai fait des cadeaux de journées et de journées de travail, mais je ne suis pas certaine que j'aurais fait les dernières en date. Sauf celles qui se profilent parce qu'elles s'articulent enfin sur un mouvement plus général et qu'elles ont donc davantage de chances d'être perçues.
- LefterisEsprit sacré
Les syndicats sont en effet ce qu'en font les personnels, lesquels faute de culture historique et sociale croient de plus en plus que les syndicats sont des entités extérieures, qui existent quoi qu'il arrive. Un peu comme des compagnies d'assurance. Dans l'EN, on ne suit pas les grèves, on vote peu (hormis les personnels de direction), négligence qui affaiblit les syndicats, mais ensuite on se permet de parler "des syndicats". Comme si "les syndicats", sortes de personnes morales abstraites, pouvaient mobiliser des bataillons entiers par le seul effet de leur volonté. Quand on en contacte un par hasard un jour, parce qu'on en a besoin, on ne regarde même pas ses orientations générales, ce qu'il soutient ou non, on ne recherche que l'information ou le service.Cleroli a écrit:On peut aussi dire qu'ils ont bougé avant les GJ avec l'appel à la grève du 12 novembre ... et finalement sans grand succès.GaliNéo a écrit:Les syndicats enseignants se réveillent seulement un mois après le début du mouvement des gilets jaunes ???
En fait, nous préférons râler, commenter ce que font les autres et nous plaindre de l'inertie de nos syndicats mais sans bouger le petit doigt pour autant
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- hugo64Niveau 6
+1
Quand aurons nous l'intelligence de nous mobiliser dans des actions qui ennuient réellement le Ministère? Blocage des conseils de classe? Blocage des examens?
Je ferai grève malgré tout ce vendredi...
Quand aurons nous l'intelligence de nous mobiliser dans des actions qui ennuient réellement le Ministère? Blocage des conseils de classe? Blocage des examens?
Je ferai grève malgré tout ce vendredi...
- may68Expert
Lefteris a écrit:Les syndicats sont en effet ce qu'en font les personnels, lesquels faute de culture historique et sociale croient de plus en plus que les syndicats sont des entités extérieures, qui existent quoi qu'il arrive. Un peu comme des compagnies d'assurance. Dans l'EN, on ne suit pas les grèves, on vote peu (hormis les personnels de direction), négligence qui affaiblit les syndicats, mais ensuite on se permet de parler "des syndicats". Comme si "les syndicats", sortes de personnes morales abstraites, pouvaient mobiliser des bataillons entiers par le seul effet de leur volonté. Quand on en contacte un par hasard un jour, parce qu'on en a besoin, on ne regarde même pas ses orientations générales, ce qu'il soutient ou non, on ne recherche que l'information ou le service.Cleroli a écrit:On peut aussi dire qu'ils ont bougé avant les GJ avec l'appel à la grève du 12 novembre ... et finalement sans grand succès.GaliNéo a écrit:Les syndicats enseignants se réveillent seulement un mois après le début du mouvement des gilets jaunes ???
En fait, nous préférons râler, commenter ce que font les autres et nous plaindre de l'inertie de nos syndicats mais sans bouger le petit doigt pour autant
C'est tellement ça !
- Fesseur ProGuide spirituel
Une grève qui arrive comme un cheveu sur la soupe et après la bagarre.
Echec annoncé...
Echec annoncé...
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Pourvu que ça dure...
- gauvain31Empereur
Personne ne sait comment va évoluer le mouvement des gilets jaunes, ni celui des lycéens....
- Albert JarlHabitué du forum
Fesseur Pro a écrit:Une grève qui arrive comme un cheveu sur la soupe et après la bagarre.
Echec annoncé...
Je comprends le commentaire. Mais j'espère que non ! Tout ne tient qu'à nous.
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Si vis pacem, para bellum
- Une passanteEsprit éclairé
Mon représentant syndical semble opposé au mouvement des GJ, d'après lui cela va engendrer des économies sur le dos des fonctionnaires et ce sont les enseignants qui vont trinquer. Je saisis mal sa logique parce qu'il me semble qu'il est justement important que les enseignants se joignent au mouvement pour ne pas être les dindons de la farce.
Je peine à comprendre l'assourdissant silence de mon syndicat (qui appelle seulement à soutenir les élèves manifestants !)
Peut-être n'ai-je pas bien compris cependant.
Je peine à comprendre l'assourdissant silence de mon syndicat (qui appelle seulement à soutenir les élèves manifestants !)
Peut-être n'ai-je pas bien compris cependant.
- HypermnestreÉrudit
Grève illimitée ? Si nous ne sommes pas entendus, elle se poursuit ?
Quels modes d'action ?
C'est bien dommage de ne se réveiller que maintenant…
Quels modes d'action ?
C'est bien dommage de ne se réveiller que maintenant…
- gauvain31Empereur
Une passante a écrit:Mon représentant syndical semble opposé au mouvement des GJ, d'après lui cela va engendrer des économies sur le dos des fonctionnaires et ce sont les enseignants qui vont trinquer. Je saisis mal sa logique parce qu'il me semble qu'il est justement important que les enseignants se joignent au mouvement pour ne pas être les dindons de la farce.
Je peine à comprendre l'assourdissant silence de mon syndicat (qui appelle seulement à soutenir les élèves manifestants !)
Peut-être n'ai-je pas bien compris cependant.
Ben je comprends la même chose que toi Une passante , nous serons au moins deux
- Albert JarlHabitué du forum
Une passante a écrit:Je saisis mal sa logique parce qu'il me semble qu'il est justement important que les enseignants se joignent au mouvement pour ne pas être les dindons de la farce.
C'est exactement ça et il me semble l'avoir dis clairement dès le début du mouvement des gilets jaunes. Il faut en être non seulement parce que le combat est juste mais aussi parce que si l'on ne se bat pas, nous en supporterons le prix. C'est d'ailleurs déjà ce qui s'annonce avec les propositions du président des riches. Les enseignants peuvent d'ores et déjà prier pour que les gilets jaunes poursuivent leur mouvement afin d'avoir une seconde chance de converger.
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