- ElyasEsprit sacré
Cleroli a écrit:Elyas, on peut également accepter l'idée que l'enseignement général est inadapté à certains élèves et qu'ils sont en souffrance dans le système scolaire actuel. J'ai connu le système des CPPM lorsque j'étais collégienne. Certains de mes camarades d'alors, en échec en cinquième, avaient trouvé dans cette structure de quoi repartir sur d'autres bases. Aujourd'hui, il faut pratiquement attendre la fin de 3ème pour que d'autres solutions soient envisagées (sachant qu'entre temps on fait passer de classe en classe des élèves en grande difficulté).Elyas a écrit:
@Armelien : Tes exemples sont assez révélateurs du fait que tu ne connaisses pas les métiers dont tu parles. Il y a très peu d'emplois de bûcherons ou de chaudronniers. De plus, y envoyer les élèves violents serait dévaloriser ces métiers. Enfin, les militaires ont autre chose à faire que s'occuper des gamins violents. Si déjà, on punissait les élèves dès leur premier écart de violence, ça changerait beaucoup de choses.
J'ai aussi eu des camarades qui ont trouvé leur bonheur dans ces classes. Cependant, aucun d'entre eux n'était violent. Ce ne sont pas ces classes qui résoudront le problème de la violence.
@Proton : le fait que tu ne saches pas montre à quel point notre institution a perdu sa boussole. Dès la Petite Section, une punition ou une sanction suivie avec convocation des parents face aux actes de violence,ça changerait beaucoup de choses.
- celitianSage
+1 avec @elyas, certains confondent les jeunes avec des difficultés scolaires et ceux avec un comportement violent, cela n'a rien à voir.Elyas a écrit:Cleroli a écrit:Elyas, on peut également accepter l'idée que l'enseignement général est inadapté à certains élèves et qu'ils sont en souffrance dans le système scolaire actuel. J'ai connu le système des CPPM lorsque j'étais collégienne. Certains de mes camarades d'alors, en échec en cinquième, avaient trouvé dans cette structure de quoi repartir sur d'autres bases. Aujourd'hui, il faut pratiquement attendre la fin de 3ème pour que d'autres solutions soient envisagées (sachant qu'entre temps on fait passer de classe en classe des élèves en grande difficulté).Elyas a écrit:
@Armelien : Tes exemples sont assez révélateurs du fait que tu ne connaisses pas les métiers dont tu parles. Il y a très peu d'emplois de bûcherons ou de chaudronniers. De plus, y envoyer les élèves violents serait dévaloriser ces métiers. Enfin, les militaires ont autre chose à faire que s'occuper des gamins violents. Si déjà, on punissait les élèves dès leur premier écart de violence, ça changerait beaucoup de choses.
J'ai aussi eu des camarades qui ont trouvé leur bonheur dans ces classes. Cependant, aucun d'entre eux n'était violent. Ce ne sont pas ces classes qui résoudront le problème de la violence.
@Proton : le fait que tu ne saches pas montre à quel point notre institution a perdu sa boussole. Dès la Petite Section, une punition ou une sanction suivie avec convocation des parents face aux actes de violence,ça changerait beaucoup de choses.
Je trouve aussi qu'il faudrait convoquer les parents dès le début, remettre plus de travailleurs sociaux, plus de véritables sanctions...
- LadKlimaHabitué du forum
Elyas a écrit:Cleroli a écrit:Elyas, on peut également accepter l'idée que l'enseignement général est inadapté à certains élèves et qu'ils sont en souffrance dans le système scolaire actuel. J'ai connu le système des CPPM lorsque j'étais collégienne. Certains de mes camarades d'alors, en échec en cinquième, avaient trouvé dans cette structure de quoi repartir sur d'autres bases. Aujourd'hui, il faut pratiquement attendre la fin de 3ème pour que d'autres solutions soient envisagées (sachant qu'entre temps on fait passer de classe en classe des élèves en grande difficulté).Elyas a écrit:
@Armelien : Tes exemples sont assez révélateurs du fait que tu ne connaisses pas les métiers dont tu parles. Il y a très peu d'emplois de bûcherons ou de chaudronniers. De plus, y envoyer les élèves violents serait dévaloriser ces métiers. Enfin, les militaires ont autre chose à faire que s'occuper des gamins violents. Si déjà, on punissait les élèves dès leur premier écart de violence, ça changerait beaucoup de choses.
J'ai aussi eu des camarades qui ont trouvé leur bonheur dans ces classes. Cependant, aucun d'entre eux n'était violent. Ce ne sont pas ces classes qui résoudront le problème de la violence.
@Proton : le fait que tu ne saches pas montre à quel point notre institution a perdu sa boussole. Dès la Petite Section, une punition ou une sanction suivie avec convocation des parents face aux actes de violence,ça changerait beaucoup de choses.
En effet, il aurait suffit que l'enseignante lui prenne son carnet et inscrive : "Punition : recopier 100 fois" On ne braque pas son enseignante en plein cours." À faire signer par les parents."
J'ironise volontairement, ne le prenez pas mal, mais comme Proton, je m'interroge sur l'utilité d'une punition face à de vrais actes de violence, pas juste de l'insolence.
- ElyasEsprit sacré
LadKlima a écrit:Elyas a écrit:Cleroli a écrit:Elyas, on peut également accepter l'idée que l'enseignement général est inadapté à certains élèves et qu'ils sont en souffrance dans le système scolaire actuel. J'ai connu le système des CPPM lorsque j'étais collégienne. Certains de mes camarades d'alors, en échec en cinquième, avaient trouvé dans cette structure de quoi repartir sur d'autres bases. Aujourd'hui, il faut pratiquement attendre la fin de 3ème pour que d'autres solutions soient envisagées (sachant qu'entre temps on fait passer de classe en classe des élèves en grande difficulté).Elyas a écrit:
@Armelien : Tes exemples sont assez révélateurs du fait que tu ne connaisses pas les métiers dont tu parles. Il y a très peu d'emplois de bûcherons ou de chaudronniers. De plus, y envoyer les élèves violents serait dévaloriser ces métiers. Enfin, les militaires ont autre chose à faire que s'occuper des gamins violents. Si déjà, on punissait les élèves dès leur premier écart de violence, ça changerait beaucoup de choses.
J'ai aussi eu des camarades qui ont trouvé leur bonheur dans ces classes. Cependant, aucun d'entre eux n'était violent. Ce ne sont pas ces classes qui résoudront le problème de la violence.
@Proton : le fait que tu ne saches pas montre à quel point notre institution a perdu sa boussole. Dès la Petite Section, une punition ou une sanction suivie avec convocation des parents face aux actes de violence,ça changerait beaucoup de choses.
En effet, il aurait suffit que l'enseignante lui prenne son carnet et inscrive : "Punition : recopier 100 fois" On ne braque pas son enseignante en plein cours." À faire signer par les parents."
J'ironise volontairement, ne le prenez pas mal, mais comme Proton, je m'interroge sur l'utilité d'une punition face à de vrais actes de violence, pas juste de l'insolence.
C'est dingue comme les gens ne lisent pas. Tu me fais dire exactement le contraire de ce que j'ai écrit. Je disais que si on en arrive à ce genre de cas, c'est parce qu'on ne punit et on ne sanctionne pas réellement. Je n'ai jamais écrit le genre d'abominations que tu écris.
- LadKlimaHabitué du forum
Et bien pour le coup c'est toi qui ne lis pas. À quel moment ai-je dis que tu avais écris cela ? Et j'ai mentionné explicitement l'exagération, car la question essentielle est la suivante : que proposes tu comme punition qui puisse permettre d'éradiquer, ou diminuer disons, la violence à l'école ?Elyas a écrit:LadKlima a écrit:Elyas a écrit:Cleroli a écrit:
Elyas, on peut également accepter l'idée que l'enseignement général est inadapté à certains élèves et qu'ils sont en souffrance dans le système scolaire actuel. J'ai connu le système des CPPM lorsque j'étais collégienne. Certains de mes camarades d'alors, en échec en cinquième, avaient trouvé dans cette structure de quoi repartir sur d'autres bases. Aujourd'hui, il faut pratiquement attendre la fin de 3ème pour que d'autres solutions soient envisagées (sachant qu'entre temps on fait passer de classe en classe des élèves en grande difficulté).
J'ai aussi eu des camarades qui ont trouvé leur bonheur dans ces classes. Cependant, aucun d'entre eux n'était violent. Ce ne sont pas ces classes qui résoudront le problème de la violence.
@Proton : le fait que tu ne saches pas montre à quel point notre institution a perdu sa boussole. Dès la Petite Section, une punition ou une sanction suivie avec convocation des parents face aux actes de violence,ça changerait beaucoup de choses.
En effet, il aurait suffit que l'enseignante lui prenne son carnet et inscrive : "Punition : recopier 100 fois" On ne braque pas son enseignante en plein cours." À faire signer par les parents."
J'ironise volontairement, ne le prenez pas mal, mais comme Proton, je m'interroge sur l'utilité d'une punition face à de vrais actes de violence, pas juste de l'insolence.
C'est dingue comme les gens ne lisent pas. Tu me fais dire exactement le contraire de ce que j'ai écrit. Je disais que si on en arrive à ce genre de cas, c'est parce qu'on ne punit et on ne sanctionne pas réellement. Je n'ai jamais écrit le genre d'abominations que tu écris.
- ArverneGrand sage
Je ne sais pas qui ne sait pas de quoi il parle. On cherche des chaudronniers partout. Le problème est qu'il n'y a pas assez de formations dans ce métier en France. Les patrons sont prêts à donner un très bon salaire à un chaudronnier. Il y a quelques temps, sur l'autoroute arrivant du Sud à Clermont-Ferrand, une usine avait mis une énorme affiche destinée à être vue de l'autoroute "Cherche chaudronnier. Excellent salaire".Elyas a écrit:
@Armelien : Tes exemples sont assez révélateurs du fait que tu ne connaisses pas les métiers dont tu parles. Il y a très peu d'emplois de bûcherons ou de chaudronniers.
- OonnayHabitué du forum
Je confirme. Il y a en effet une énorme pénurie dans ces emplois qui vont jusqu'à mettre en péril des entreprises.Arverne a écrit:Je ne sais pas qui ne sait pas de quoi il parle. On cherche des chaudronniers partout. Le problème est qu'il n'y a pas assez de formations dans ce métier en France. Les patrons sont prêts à donner un très bon salaire à un chaudronnier. Il y a quelques temps, sur l'autoroute arrivant du Sud à Clermont-Ferrand, une usine avait mis une énorme affiche destinée à être vue de l'autoroute "Cherche chaudronnier. Excellent salaire".Elyas a écrit:
@Armelien : Tes exemples sont assez révélateurs du fait que tu ne connaisses pas les métiers dont tu parles. Il y a très peu d'emplois de bûcherons ou de chaudronniers.
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- Si tout va bien... :
- Je vous quitte dans :
- MalagaModérateur
Avant tout, je tiens à exprimer mon soutien total à notre collègue qui a été victime de cette violence intolérable. Je trouve atroce les commentaires (pas forcément ici, j'écoutais ce matin la radio) critiquant son attitude : qui peut honnêtement dire de quelle façon il réagirait dans une situation similaire ?
Ensuite, visiblement, M. Blanquer aurait dit ce matin que pendant des années, on a minimisé des faits, on a refusé de faire des conseils de discipline. D'un seul coup, on semble lever le voile sur cette hypocrisie, sur cette demande des rectorats de faire le moins de conseils de disc' possible ce qui a amené à des situations ingérables, ce qui a amené certains CDE a prononcé vite une "petite" sanction après un fait grave pour ne pas arriver au conseil de disc' (puisqu'on ne peut punir deux fois pour le même acte), ce qui a amené certains CDE à refuser tout conseil de disc' après le mois de mai ("pas possible" nous disait-on).
Et j'aimerais tant que cette affaire permette réellement de se poser les bonnes questions : que propose-t-on à certains de nos élèves qui ne sont pas/ne sont plus adaptés au système scolaire classique ? On supprime tous les dispositifs qui permettaient un accompagnement différents (les CPPN, les 4e et 3e technologique, les 3e DP3...), on manque de 3e DP6, on enlève les moyens aux lycées pro, la façon dont sont gérées certaines ULIS sont une honte. Mais bon, il faut faire encore et toujours des économies et on en arrive à ce genre de situation.
Ensuite, visiblement, M. Blanquer aurait dit ce matin que pendant des années, on a minimisé des faits, on a refusé de faire des conseils de discipline. D'un seul coup, on semble lever le voile sur cette hypocrisie, sur cette demande des rectorats de faire le moins de conseils de disc' possible ce qui a amené à des situations ingérables, ce qui a amené certains CDE a prononcé vite une "petite" sanction après un fait grave pour ne pas arriver au conseil de disc' (puisqu'on ne peut punir deux fois pour le même acte), ce qui a amené certains CDE à refuser tout conseil de disc' après le mois de mai ("pas possible" nous disait-on).
Et j'aimerais tant que cette affaire permette réellement de se poser les bonnes questions : que propose-t-on à certains de nos élèves qui ne sont pas/ne sont plus adaptés au système scolaire classique ? On supprime tous les dispositifs qui permettaient un accompagnement différents (les CPPN, les 4e et 3e technologique, les 3e DP3...), on manque de 3e DP6, on enlève les moyens aux lycées pro, la façon dont sont gérées certaines ULIS sont une honte. Mais bon, il faut faire encore et toujours des économies et on en arrive à ce genre de situation.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- Luciano PoniatowskiNiveau 5
Je dois être assez pessimiste car les réactions quant à cette affaire me dépriment plus qu'autre chose. Pourtant, à part quelques uns qui critiquent la collègue, il y a aussi beaucoup de soutiens, des professeurs qui se mobilisent pour parler du malaise de la profession, des politiques qui trouvent, de manière très hypocrite, que tout cela est profondément scandaleux. Tout cela est fort bien, mais à quoi cela aboutira ? À rien, on le sait. L'avenir, c'est le recrutement en masse de contractuels pour pallier au manque d'effectifs, des classes de plus en plus surchargées, un salaire qui restera misérable et de ce fait des violences qui ne s'arrêteront pas. Quand je lis les témoignages de collègues dans le primaire, j'ai du mal à imaginer l'avenir radieux.
Tout le monde s'indigne, rien ne change.
Tout le monde s'indigne, rien ne change.
- User17095Érudit
amelien a écrit:
Réhabiliter les renvois d'établissement serait une bonne chose. Actuellement, les rectorats fixent des quotas de renvoi à chaque établissement. Au lieu d'aller à pied à son établissement de quartier, l'élève renvoyé est scolarisé dans un établissement distant et doit prendre le train ou le bus et faire un trajet plus long. Je pense que c'est de nature à le faire réfléchir. Après deux ou trois renvois, ce serait l'apprentissage, ce qui règlerait le problème définitivement.
Réhabiliter la vérité ce serait déjà pas mal : non c'est faux, il n'y a pas de quotas d'exclusion.
Et pour ce qui est d'exclure, c'est très rarement une solution pertinente, le coup de "faire réfléchir" c'est du pipeau complet neuf fois sur dix - sauf si on veut s'occuper des symptômes plutôt que des causes, là c'est certainement un bon moyen.
Quant à la politique vigoureuse dont se targue subitement le ministre, la mesure phare du jour c'est étendre l'interdiction du portable au lycée...
- celitianSage
Le gros problème c'est qu'il y a effectivement des élèves inadaptés au système scolaire car pas intéressés par des cours uniquement théoriques, avec des difficultés scolaires ...et ce serait assez facile à gérer avec les LP mais nous ne sommes pas du tout dans ce cas avec cette agression, et là c'est beaucoup plus difficile à gérer que peut-on faire pour ceux qui sont violents, qui n'acceptent pas l'autorité.Malaga a écrit:Avant tout, je tiens à exprimer mon soutien total à notre collègue qui a été victime de cette violence intolérable. Je trouve atroce les commentaires (pas forcément ici, j'écoutais ce matin la radio) critiquant son attitude : qui peut honnêtement dire de quelle façon il réagirait dans une situation similaire ?
Ensuite, visiblement, M. Blanquer aurait dit ce matin que pendant des années, on a minimisé des faits, on a refusé de faire des conseils de discipline. D'un seul coup, on semble lever le voile sur cette hypocrisie, sur cette demande des rectorats de faire le moins de conseils de disc' possible ce qui a amené à des situations ingérables, ce qui a amené certains CDE a prononcé vite une "petite" sanction après un fait grave pour ne pas arriver au conseil de disc' (puisqu'on ne peut punir deux fois pour le même acte), ce qui a amené certains CDE à refuser tout conseil de disc' après le mois de mai ("pas possible" nous disait-on).
Et j'aimerais tant que cette affaire permette réellement de se poser les bonnes questions : que propose-t-on à certains de nos élèves qui ne sont pas/ne sont plus adaptés au système scolaire classique ? On supprime tous les dispositifs qui permettaient un accompagnement différents (les CPPN, les 4e et 3e technologique, les 3e DP3...), on manque de 3e DP6, on enlève les moyens aux lycées pro, la façon dont sont gérées certaines ULIS sont une honte. Mais bon, il faut faire encore et toujours des économies et on en arrive à ce genre de situation.
- CleroliDoyen
Vous avez raison mais les deux se renforcent dans certains cas.celitian a écrit:
+1 avec @elyas, certains confondent les jeunes avec des difficultés scolaires et ceux avec un comportement violent, cela n'a rien à voir.
Je trouve aussi qu'il faudrait convoquer les parents dès le début, remettre plus de travailleurs sociaux, plus de véritables sanctions...
- CalandriaGrand sage
Je vous lis depuis le début, j'hésite à écrire n'étant pas certaine de trouver les mots.
Tout d'abord, j'assure notre collègue de tout mon soutien. Je suis effarée quand j'entends parler de laxisme. Le laxisme c'est celui des parents, celui de l'institution. Je sais un peu de quoi je parle car, en voyant la vidéo, j'ai eu l'impression de voir une de mes classes (une classe de SEGPA), l'arme en moins. Et en voyant la vidéo, je me suis dit que ça pourrait franchement donner des idées aux élèves de cette classe. Et quelle réaction j'aurais ? Sûrement de la peur mais aussi une lassitude. Certaines séances se passent bien, d'autres sont un véritable enfer. Je suis complètement débordée, je n'ai aucune autorité sur eux, ils quittent parfois la classe sans autorisation, sont parfois/souvent prêts à en venir aux mains entre eux, se montrent particulièrement insolents avec moi, se permettent d'insulter en laissant un doute sur le destinataire de l'insulte, se permettent parfois d'être menaçant mais à demi-mots. Bref, la seule réponse que j'obtiens c'est que la classe est difficile et qu'on ne peut rien faire. En attendant, je me pose parfois la question du dérapage, de l'agression physique , je me dis que ça pourrait arriver tellement je suis un paillasson pour eux. Agression physique qui s'est d'ailleurs produite l'an dernier à l'encontre d'une collègue (résultats ; exclusion avec sursis).
Je ne suis donc pas surprise par la vidéo, j'aimerais réellement que les gens prennent conscience de ce qu'il peut se passer parfois et que des vraies sanctions soient prises. Je rajoute aussi que parfois les parents sont eux-même dépassés et qu'ils demandent de l'aide qu'on ne leur accorde pas. Je pense aussi que de réelles alternatives au collège unique sont nécessaires. Quant à l'exclusion, c'est se refiler le problème mais ça permet malgré tout de montrer aux autres qu'on ne peut pas faire ce que l'on veut (et dans ma classe, je suis certaine que ça en calmerait certains).
Tout d'abord, j'assure notre collègue de tout mon soutien. Je suis effarée quand j'entends parler de laxisme. Le laxisme c'est celui des parents, celui de l'institution. Je sais un peu de quoi je parle car, en voyant la vidéo, j'ai eu l'impression de voir une de mes classes (une classe de SEGPA), l'arme en moins. Et en voyant la vidéo, je me suis dit que ça pourrait franchement donner des idées aux élèves de cette classe. Et quelle réaction j'aurais ? Sûrement de la peur mais aussi une lassitude. Certaines séances se passent bien, d'autres sont un véritable enfer. Je suis complètement débordée, je n'ai aucune autorité sur eux, ils quittent parfois la classe sans autorisation, sont parfois/souvent prêts à en venir aux mains entre eux, se montrent particulièrement insolents avec moi, se permettent d'insulter en laissant un doute sur le destinataire de l'insulte, se permettent parfois d'être menaçant mais à demi-mots. Bref, la seule réponse que j'obtiens c'est que la classe est difficile et qu'on ne peut rien faire. En attendant, je me pose parfois la question du dérapage, de l'agression physique , je me dis que ça pourrait arriver tellement je suis un paillasson pour eux. Agression physique qui s'est d'ailleurs produite l'an dernier à l'encontre d'une collègue (résultats ; exclusion avec sursis).
Je ne suis donc pas surprise par la vidéo, j'aimerais réellement que les gens prennent conscience de ce qu'il peut se passer parfois et que des vraies sanctions soient prises. Je rajoute aussi que parfois les parents sont eux-même dépassés et qu'ils demandent de l'aide qu'on ne leur accorde pas. Je pense aussi que de réelles alternatives au collège unique sont nécessaires. Quant à l'exclusion, c'est se refiler le problème mais ça permet malgré tout de montrer aux autres qu'on ne peut pas faire ce que l'on veut (et dans ma classe, je suis certaine que ça en calmerait certains).
- CleroliDoyen
+1Malaga a écrit:
Et j'aimerais tant que cette affaire permette réellement de se poser les bonnes questions : que propose-t-on à certains de nos élèves qui ne sont pas/ne sont plus adaptés au système scolaire classique ? On supprime tous les dispositifs qui permettaient un accompagnement différents (les CPPN, les 4e et 3e technologique, les 3e DP3...), on manque de 3e DP6, on enlève les moyens aux lycées pro, la façon dont sont gérées certaines ULIS sont une honte. Mais bon, il faut faire encore et toujours des économies et on en arrive à ce genre de situation.
Cela a commencé en primaire avec Darcos.
- ZenxyaGrand sage
pogonophile a écrit:
Réhabiliter la vérité ce serait déjà pas mal : non c'est faux, il n'y a pas de quotas d'exclusion.
Et pour ce qui est d'exclure, c'est très rarement une solution pertinente, le coup de "faire réfléchir" c'est du pipeau complet neuf fois sur dix - sauf si on veut s'occuper des symptômes plutôt que des causes, là c'est certainement un bon moyen.
Quant à la politique vigoureuse dont se targue subitement le ministre, la mesure phare du jour c'est étendre l'interdiction du portable au lycée...
Faut-il laisser l'agresseur dans la même classe que la victime ? J'ai vécu ça, je t'assure c'était génial ! La gamine n'osait plus sortir aux récréations et son agresseur pavoisait, c'était "un mec lui, il en avait". Une partie de la classe voulait montrer qu'elle aussi "en avait", après tout la victime l'avait forcément cherché non ? Et on est des "mecs" ! Et l'autre partie de la classe ? Ben ils ont bien retenu la leçon, devant des forts en gueule tu t'écrases et tu espères que tant cela tombe sur la même cela ne tombera pas sur toi. Quelle belle leçon de "citoyenneté".
J'en suis encore révoltée.
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- LédisséEsprit sacré
pogonophile a écrit:[...] Et pour ce qui est d'exclure, c'est très rarement une solution pertinente, le coup de "faire réfléchir" c'est du pipeau complet neuf fois sur dix - sauf si on veut s'occuper des symptômes plutôt que des causes, là c'est certainement un bon moyen.
Si exclure a pour seul but de "faire réfléchir" l'élève en question, on est d'accord.
Mais il ne s'agit pas de ça ; l'exclusion, c'est aussi :
- permettre aux camarades de l'exclu de respirer et de travailler dans de meilleures conditions (jusqu'au prochain, bien sûr ; et cela implique qu'une autre classe le recevra, pour son plus grand déplaisir, on est d'accord aussi ; peut-être, cependant, se tiendra-t-il un peu plus à carreau dans un environnement moins connu)
- envoyer un message aux autres : si on n'exclut pas, le sentiment d'impunité se développe
Bien sûr, l'exclusion n'est pas une bonne solution, c'est à peine une solution en soi. Cela ne permet qu'un soulagement immédiat et ponctuel du symptôme, comme tu dis.
Malheureusement, on n'a pas grand-chose d'autre. Ah si, la classe-relais ; je ne connais pas assez pour juger de son efficacité, mais je sais que c'est rare. Bref, comme d'habitude, pas ou bien trop peu de structures adaptées (qu'il s'agisse de la question du niveau ou de celle du comportement), parce que ça coûte cher, et que l'inclusion ça fait joli.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- AnaxagoreGuide spirituel
En premier lieu, on exclut pour les autres. Et ce n'est pas rien.
Edit: Grillé par LadyC.
Edit: Grillé par LadyC.
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"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- User20360Niveau 2
Quel laxisme ! Tu oublies qu'il s'agit d'une enseignante qui a été agressée, à minima c'est le bagne. La peine de mort en cas de récidive.amelien a écrit:Quand je parle de laxisme ambiant, voilà ce qui paraît être des sanctions normales :
* L'agresseur : 1 an de prison ferme.
* Celui qui lui a fourni l'arme : 6 mois de prison ferme.
* Celui qui a filmé la scène et l'a mise en ligne : 3 mois de prison ferme.
* Les deux abrutis qui se sont levés pour être filmés : 3 mois avec sursis, renvoi de l'établissement.
* Le reste de la classe : étudier les responsabilités. Tous ceux ayant des antécédents de mauvaise conduite, renvoi de l'établissement.
Non mais sérieusement, les collègues vous me faites pitié.
- EU1Fidèle du forum
Enseignants, policiers et même pompiers insultés et agressés sans que cela semble s'améliorer, je ne vois pas comment on ne peut pas parler de crise de l'autorité.
A l'école, nous devrions recentrer nos missions sur l'aspect éducatif. Que notre métier comporte un versant social, c'est normal et même souhaitable. Mais trop, c'est trop.
Nous n'avons pas à remplacer le travail des éducateurs et c'est malheureusement ce qu'on fait au quotidien.
A l'école, nous devrions recentrer nos missions sur l'aspect éducatif. Que notre métier comporte un versant social, c'est normal et même souhaitable. Mais trop, c'est trop.
Nous n'avons pas à remplacer le travail des éducateurs et c'est malheureusement ce qu'on fait au quotidien.
- stenchMonarque
ameliez67 a écrit:Quel laxisme ! Tu oublies qu'il s'agit d'une enseignante qui é été agressée, à minima le bagne. La peine de mort en cas de récidive.amelien a écrit:Quand je parle de laxisme ambiant, voilà ce qui paraît être des sanctions normales :
* L'agresseur : 1 an de prison ferme.
* Celui qui lui a fourni l'arme : 6 mois de prison ferme.
* Celui qui a filmé la scène et l'a mise en ligne : 3 mois de prison ferme.
* Les deux abrutis qui se sont levés pour être filmés : 3 mois avec sursis, renvoi de l'établissement.
* Le reste de la classe : étudier les responsabilités. Tous ceux ayant des antécédents de mauvaise conduite, renvoi de l'établissement.
Non mais sérieusement, les collègues vous me faites pitié.
C'est probablement parce que nombre de collègues, en voyant un jeune pointer une arme sur la tête d'en professeur en lui demandant d'exécuter ses ordres ont pris ça pour une agression et des menaces à l'aide d'une arme, condamnée par 3 ans de prison. Heureusement, des gens comme toi on bien compris qu'il ne s'agissait que d'une partie de cache cache moderne.
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- User20360Niveau 2
stench a écrit:ameliez67 a écrit:Quel laxisme ! Tu oublies qu'il s'agit d'une enseignante qui é été agressée, à minima le bagne. La peine de mort en cas de récidive.amelien a écrit:Quand je parle de laxisme ambiant, voilà ce qui paraît être des sanctions normales :
* L'agresseur : 1 an de prison ferme.
* Celui qui lui a fourni l'arme : 6 mois de prison ferme.
* Celui qui a filmé la scène et l'a mise en ligne : 3 mois de prison ferme.
* Les deux abrutis qui se sont levés pour être filmés : 3 mois avec sursis, renvoi de l'établissement.
* Le reste de la classe : étudier les responsabilités. Tous ceux ayant des antécédents de mauvaise conduite, renvoi de l'établissement.
Non mais sérieusement, les collègues vous me faites pitié.
C'est probablement parce que nombre de collègues, en voyant un jeune pointer une arme sur la tête d'en professeur en lui demandant d'exécuter ses ordres ont pris ça pour une agression et des menaces à l'aide d'une arme, condamnée par 3 ans de prison. Heureusement, des gens comme toi on bien compris qu'il ne s'agissait que d'une partie de cache cache moderne.
J'ai juste la prétention de vouloir laisser faire la justice. Je ne me prend pas pour zorro ou wonder woman, ni pour Blanquer.
Ensuite ce n'est pas "condamné par 3 ans de prison" mais "éventuellement condamné par un peine pouvant aller jusqu'à 3 ans de prison".
Je comprend que ça en chagrine certains, mais c'est comme ça et accessoirement quand vous aurez fait un petit tour en prison (ce que j'ai fait du "bon" côté du parloir) vous la ramènerez un peu moins.
Vous êtes profs, comme moi. Rien de plus. Pas juge ni justicier.
- User20827Niveau 8
Il y a un hashtag sur Twitter du coup : https://mobile.twitter.com/hashtag/pasdevagues?src=hash
- Thalia de GMédiateur
Euh, tu es sérieuse, là ?ameliez67 a écrit:Quel laxisme ! Tu oublies qu'il s'agit d'une enseignante qui a été agressée, à minima c'est le bagne. La peine de mort en cas de récidive.amelien a écrit:Quand je parle de laxisme ambiant, voilà ce qui paraît être des sanctions normales :
* L'agresseur : 1 an de prison ferme.
* Celui qui lui a fourni l'arme : 6 mois de prison ferme.
* Celui qui a filmé la scène et l'a mise en ligne : 3 mois de prison ferme.
* Les deux abrutis qui se sont levés pour être filmés : 3 mois avec sursis, renvoi de l'établissement.
* Le reste de la classe : étudier les responsabilités. Tous ceux ayant des antécédents de mauvaise conduite, renvoi de l'établissement.
Non mais sérieusement, les collègues vous me faites pitié.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- OonnayHabitué du forum
Professeur, rien de plus !? Laissez moi rire !!!!ameliez67 a écrit:stench a écrit:ameliez67 a écrit:Quel laxisme ! Tu oublies qu'il s'agit d'une enseignante qui é été agressée, à minima le bagne. La peine de mort en cas de récidive.amelien a écrit:Quand je parle de laxisme ambiant, voilà ce qui paraît être des sanctions normales :
* L'agresseur : 1 an de prison ferme.
* Celui qui lui a fourni l'arme : 6 mois de prison ferme.
* Celui qui a filmé la scène et l'a mise en ligne : 3 mois de prison ferme.
* Les deux abrutis qui se sont levés pour être filmés : 3 mois avec sursis, renvoi de l'établissement.
* Le reste de la classe : étudier les responsabilités. Tous ceux ayant des antécédents de mauvaise conduite, renvoi de l'établissement.
Non mais sérieusement, les collègues vous me faites pitié.
C'est probablement parce que nombre de collègues, en voyant un jeune pointer une arme sur la tête d'en professeur en lui demandant d'exécuter ses ordres ont pris ça pour une agression et des menaces à l'aide d'une arme, condamnée par 3 ans de prison. Heureusement, des gens comme toi on bien compris qu'il ne s'agissait que d'une partie de cache cache moderne.
J'ai juste la prétention de vouloir laisser faire la justice. Je ne me prend pas pour zorro ou wonder woman, ni pour Blanquer.
Ensuite ce n'est pas "condamné par 3 ans de prison" mais "éventuellement condamné par un peine pouvant aller jusqu'à 3 ans de prison".
Je comprend que ça en chagrine certains, mais c'est comme ça et accessoirement quand vous aurez fait un petit tour en prison (ce que j'ai fait du "bon" côté du parloir) vous la ramènerez un peu moins.
Vous êtes profs, comme moi. Rien de plus. Pas juge ni justicier.
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- User20360Niveau 2
Non, évidemment. Mais je suis vraiment surprise que tu n'ais pas posé la question à amelien.Thalia de G a écrit:Euh, tu es sérieuse, là ?
- CarabasVénérable
Le problème, c'est qu'à force de minimiser ce genre d'actes et d'attribuer des sanctions ridicules par rapport à la gravité des faits et au traumatisme de la victime, ça réactive des discours réac. Comment peut-il en être autrement? Pourquoi certains se permettent-ils de telles horreurs? Parce qu'ils savent qu'il n'y a pas de sanction, ou alors dérisoire. Pourquoi alors s'arrêter? Les discours lénifiants prononcés la main sur le coeur, ça ne suffit clairement pas. L'éducation passe aussi par la sanction, aussi bien au niveau familial, scolaire qu'administratif. Sinon, c'est la porte ouverte... et là, on est en périodes de gros courants d'air... La journée de la jupe n'était qu'une fiction... la réalité se rapproche dangereusement.ameliez67 a écrit:Quel laxisme ! Tu oublies qu'il s'agit d'une enseignante qui a été agressée, à minima c'est le bagne. La peine de mort en cas de récidive.amelien a écrit:Quand je parle de laxisme ambiant, voilà ce qui paraît être des sanctions normales :
* L'agresseur : 1 an de prison ferme.
* Celui qui lui a fourni l'arme : 6 mois de prison ferme.
* Celui qui a filmé la scène et l'a mise en ligne : 3 mois de prison ferme.
* Les deux abrutis qui se sont levés pour être filmés : 3 mois avec sursis, renvoi de l'établissement.
* Le reste de la classe : étudier les responsabilités. Tous ceux ayant des antécédents de mauvaise conduite, renvoi de l'établissement.
Non mais sérieusement, les collègues vous me faites pitié.
Moi, de la prison ferme pour quelqu'un qui a tenu une arme en classe en menaçant sa prof, ça ne me paraît pas de trop. Idem pour le revendeur de l'arme.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
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