Nouvel appel à témoignage dans le cadre d'une thèse universitaire : enseignants/militants du Rassemblement National et autres partis de la droite dite radicale.

Chers collègues

Réalisant une thèse sur le militantisme politique des professeurs, je suis à la recherche plus spécifiquement d'enseignants-militants-sympathisants du Rassemblement National ou d'autres partis de la droite dite "radicale" - (Civitas, etc...) - le but n'étant pas de lancer ici un débat sur la classification de tel ou tel parti politique, je ne fais que reprendre le sens commun.

Ayant déjà lancé, il y a trois ans, un appel à témoignage sur ce forum, je réitère la chose. Depuis le début de mes recherches, c'est sur ce forum que j'ai pu établir des entretiens très intéressant et assez différents que ceux que j'ai eu avec des professeurs responsables politiques plus implantés.

N'hésitez donc pas à me contacter au courriel suivant: ses.chevalier@gmail.com
Cette recherche obéit à tout le code déontologique inhérent au travail universitaire, notamment concernant l'anonymat des entretiens.

Vous pouvez me contacter également par courriel si vous désirez au préalable obtenir davantage d'informations sur mes recherches.

En vous remerciant pour votre aide et votre disponibilité.


Benjamin Chevalier

Professeur de sciences sociales.

Je serais curieux de savoir pourquoi vous étudiez des phénomènes ultra-minoritaires, pour lesquels il vous sera impossible d'établir un échantillon représentatif. L'électrorat du Rassemblement National ne représente que 0,6% des votes du RN (sources : http://www.slate.fr/story/143918/vote-fn-enseignants). La catégorie des enseignants est la catégorie socio-professionnelle qui rassemble le moins de sympathisants du RN en France.

En outre, vous faites références à des "militants", qui nécessairement doivent être encore plus rares ...

La thème "Pouquoi les enseignants de l'Education Nationale sont-ils imperméables aux thèmes de l'extrême-droite ?" n'aurait-il pas été plus représentatif ?

Prenez l'exemple du retour du loup.Si je mène l'étude "Ravages du loup en Bretagne" alors qu'il y a en tout 2 loups signalés, est-ce que mon étude a un sens ? Si par contre, j'étudie l'attitude des bergers face à l'arrivée de ces deux loups, l'étude a plus de sens, parce qu'il existe une vraie population de bergers. Intéressez-vous à un phénomène mesurable.

Les électeurs d'extrême droite sont majoritairement des gens modestes et / ou peu instruits, mais je ne serais pas surpris, tout de même, qu'il y ait beaucoup plus de professeurs que l'on croit qui vote pour ce parti. Le militantisme, c'est autre chose, ça doit être un peu honteux de se faire voit, éventuellement à la télé, dans des congrès.

amelien a écrit:Je serais curieux de savoir pourquoi vous étudiez des phénomènes ultra-minoritaires, pour lesquels il vous sera impossible d'établir un échantillon représentatif. L'électrorat du Rassemblement National ne représente que 0,6% des votes du RN (sources : http://www.slate.fr/story/143918/vote-fn-enseignants). La catégorie des enseignants est la catégorie socio-professionnelle qui rassemble le moins de sympathisants du RN en France.

En outre, vous faites références à des "militants", qui nécessairement doivent être encore plus rares ...

La thème "Pouquoi les enseignants de l'Education Nationale sont-ils imperméables aux thèmes de l'extrême-droite ?" n'aurait-il pas été plus représentatif ?

Prenez l'exemple du retour du loup.Si je mène l'étude "Ravages du loup en Bretagne" alors qu'il y a en tout 2 loups signalés, est-ce que mon étude a un sens ? Si par contre, j'étudie l'attitude des bergers face à l'arrivée de ces deux loups, l'étude a plus de sens, parce qu'il existe une vraie population de bergers. Intéressez-vous à un phénomène mesurable.

Peut-être qu'on peut aussi étudier les phénomènes minoritaires, non?

amelien a écrit:Je serais curieux de savoir pourquoi vous étudiez des phénomènes ultra-minoritaires, pour lesquels il vous sera impossible d'établir un échantillon représentatif.  [...]

En outre, vous faites références à des "militants", qui nécessairement doivent être encore plus rares ...

[...] Intéressez-vous à un phénomène mesurable.

Les approches quantitatives sont utiles en sciences sociales mais l'enquêteur peut aussi adopter des démarches qualitatives

amelien a écrit:Je serais curieux de savoir pourquoi vous étudiez des phénomènes ultra-minoritaires, pour lesquels il vous sera impossible d'établir un échantillon représentatif. L'électrorat du Rassemblement National ne représente que 0,6% des votes du RN (sources : http://www.slate.fr/story/143918/vote-fn-enseignants). La catégorie des enseignants est la catégorie socio-professionnelle qui rassemble le moins de sympathisants du RN en France.

En outre, vous faites références à des "militants", qui nécessairement doivent être encore plus rares ...

La thème "Pouquoi les enseignants de l'Education Nationale sont-ils imperméables aux thèmes de l'extrême-droite ?" n'aurait-il pas été plus représentatif ?

Prenez l'exemple du retour du loup.Si je mène l'étude "Ravages du loup en Bretagne" alors qu'il y a en tout 2 loups signalés, est-ce que mon étude a un sens ? Si par contre, j'étudie l'attitude des bergers face à l'arrivée de ces deux loups, l'étude a plus de sens, parce qu'il existe une vraie population de bergers. Intéressez-vous à un phénomène mesurable.

Je me sens en phase avec vous...si un phénomène n'existe pas (statistiquement parlant) créons-le en en parlant, il y aura de toute façon peu de contradicteurs...c'est lassant.

Gilles B. a écrit:Les approches quantitatives sont utiles en sciences sociales mais l'enquêteur peut aussi adopter des démarches qualitatives

L'approche qualitative ne tient pas la route. Tu prends l'exemple du constructeur de voitures Honda. Les Honda sont les voitures les plus fiables du marché, garanties 1.000.000 km. Si je lance l'étude "Appel à témoignages, votre Honda est de mauvais qualité", cela n'a pas de sens. Par contre, étudier qualitativement pourquoi les Honda sont aussi fiables, il y a beaucoup plus de choses à dire. Et d'ailleurs dans cette optique, rien n'empêche de traiter les quelques cas de défaillance.

Personnellement, j'aurais été content de lire une étude indiquant pourquoi le métier d'enseignant était la catégorie socio-professionnelle la moins touchée par le RN. C'est écrit plus haut ; le niveau d'étude. Je vois aussi une autre raison : le populisme, c'est bien évidemment la fin de l'indépendance des profs. On ne veut pas d'un bureau de la vérité qui nous dicte ce que l'on doit enseigner. C'était beaucoup plus riche comme thématique.