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- PauloJe viens de m'inscrire !
Comme beaucoup d'autres je suppose, j'ai fait les frais cette année de la décision arbitraire, mesquine, bête et méchante, et surtout si injuste de la suppression de la bi-admissibilité à l'agrégation et des avantages financiers qu'elle conférait aux heureux élus (ou plutôt aux malheureux de l'agrégation): quelque 200 euros par mois en plus: ce n'est pas rien!J'avoue que je ne m'en remets pas. Sentiment d'injustice énorme, de frustration, de sentiment de rupture d'égalité: pourquoi à un an près, ne peut-on disposer des avantages dont ont bénéficié des milliers auparavant, et ceci pendant très longtemps? Je ne décolère pas.
Et les syndicats que j'ai contactés ne semblent pas vraiment concernés "c'est injuste mais on n'y peut rien".
Pour ma part, je suis décidé à entreprendre quelque chose: je ne sais comment, mais il est certain qu'il faudrait être nombreux à agir pour espérer quoi que ce soit. N'étant pas très averti en droit, j'ai pensé à un recours collectif auprès du tribunal administratif, du défendeur des droits...à des lettres adressées à nos députés respectifs, à une pétition auprès de Blanquer, etc..et tout ceci en invoquant la rupture non motivée de l'égalité, le fait que cela diminuera la motivation pour travailler l'agrégation, etc.
Qui serait partant ici pour y réfléchir? Combien y a t-il de personnes concernées? Le fait que cette mesure soit passée en décret (si j'ai bien compris), donc non votée par l'AN facilite-t-il sa remise en cause? (encore une fois, je suis nul en droit).
J'attends vos propositions. Comme vous, j'aurais tellement pouvoir bénéficier tranquillement de ce coup de pouce dès la rentrée!
Merci
Et les syndicats que j'ai contactés ne semblent pas vraiment concernés "c'est injuste mais on n'y peut rien".
Pour ma part, je suis décidé à entreprendre quelque chose: je ne sais comment, mais il est certain qu'il faudrait être nombreux à agir pour espérer quoi que ce soit. N'étant pas très averti en droit, j'ai pensé à un recours collectif auprès du tribunal administratif, du défendeur des droits...à des lettres adressées à nos députés respectifs, à une pétition auprès de Blanquer, etc..et tout ceci en invoquant la rupture non motivée de l'égalité, le fait que cela diminuera la motivation pour travailler l'agrégation, etc.
Qui serait partant ici pour y réfléchir? Combien y a t-il de personnes concernées? Le fait que cette mesure soit passée en décret (si j'ai bien compris), donc non votée par l'AN facilite-t-il sa remise en cause? (encore une fois, je suis nul en droit).
J'attends vos propositions. Comme vous, j'aurais tellement pouvoir bénéficier tranquillement de ce coup de pouce dès la rentrée!
Merci
- RendashBon génie
Paulo a écrit:et tout ceci en invoquant la rupture non motivée de l'égalité, le fait que cela diminuera la motivation pour travailler l'agrégation, etc.
Mauvais argument, à mon avis : nombreux sont ceux qui sauteraient de joie à cette idée parmi les décideurs et les syndicarpettes qui ont voté pour le PPCR :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- dansesNiveau 9
Bonjour,
Je souscris à tes propos, sans réserve. Tu pointes cependant du doigt ce qui a très exactement motivé cette suppression : miner l'envie de passer et repasser l'agrég, diviser encore un peu plus les collègues, nier la somme de travail, le besoin de(re)faire des exercices de haut vol qu'un enseignant peut éprouver à tout moment de sa carrière, et la remise en question personnelle comme professionnelle que représente ce concours... Tout ceci va bien dans le sens actuel de nos gouvernants. Des économies, encore des économies, à quoi s'ajoute la volonté de saborder tout ce qui est au fondement même de l'école de la République.
Rien de plus anti-macronien que l'agrég... Supprimons-la donc, et - dans cette heureuse attente - portons-lui tous les coups possibles... Une pétition peut-être ?
Bon après-midi quand même.
D.
PS : mes derniers propos sont - on l'aura compris- très ironiques. C'est finalement tout ce qui nous reste parfois...
Je souscris à tes propos, sans réserve. Tu pointes cependant du doigt ce qui a très exactement motivé cette suppression : miner l'envie de passer et repasser l'agrég, diviser encore un peu plus les collègues, nier la somme de travail, le besoin de(re)faire des exercices de haut vol qu'un enseignant peut éprouver à tout moment de sa carrière, et la remise en question personnelle comme professionnelle que représente ce concours... Tout ceci va bien dans le sens actuel de nos gouvernants. Des économies, encore des économies, à quoi s'ajoute la volonté de saborder tout ce qui est au fondement même de l'école de la République.
Rien de plus anti-macronien que l'agrég... Supprimons-la donc, et - dans cette heureuse attente - portons-lui tous les coups possibles... Une pétition peut-être ?
Bon après-midi quand même.
D.
PS : mes derniers propos sont - on l'aura compris- très ironiques. C'est finalement tout ce qui nous reste parfois...
- pseudo-intelloSage
Paulo a écrit:Et les syndicats que j'ai contactés ne semblent pas vraiment concernés "c'est injuste mais on n'y peut rien".
C'est inexact. La bi-admissibilité a disparu avec la mise en place du ppcr (la bonification salariale a été plus ou moins conservée pour ceux qui en bénéficiaient déjà, mais pour ceux à venir, nada). Les personnels syndiqués sont là pour aider les collègues, mais sont incapables d'exiger et obtenir que la loi soit contournée en leur faveur, là, comme ça, pour leur faire plaisir.
Or, de nombreux syndicats, dont le mien (FO), ont combattu le ppcr, avec appels à la grève, manifs, etc. La bataille a été perdue, mais en même temps, ce n'est pas très étonnant, car les grèves sont de moins en moins suivies, les manifs, on n'en parle même pas, les HIS font le plein dans certains bahuts mais n'attirent absolument personne dans d'autres, et de moins en moins d'enseignants font la démarche de se renseigner (ou de lire ou d'écouter les renseignements qu'on cherche à leur donner) quand le gouvernement prépare une nouvelle réforme.
En ce qui concerne le PPCR (et donc, la disparition de la bi-admissibilité), il y a, en outre fallu faire face au discrédit qu'ont essayé de porter sur nous des syndicats dont, à défaut de la base, la tête penchait en faveur du ppcr, ne serait-ce que pour éviter de trop embêter madame Vallaud-Benkacem (ceux qu'ils ont d'ailleurs reconnu).
As-tu fait grève contre le PPCR ? T'es-tu renseigné sur ce que le nouveau système allait changer pour toi et pour tes collègues ? As-tu tenté d'expliquer à des collègues que c'était naze et qu'il fallait s'y opposer ? SI oui, sois assuré que je partage ton désarroi (bien que pas bi-admissible moi-même).
Tu aimerais rétablir la reconnaissance de la bi-admissibilité, et je t'assure que tu n'es pas le seul. Or, quand plusieurs travailleurs ont une revendication commune, il est un lieu tout indiqué pour les rassembler, c'est le syndicat. Mais le syndicat, ce n'est pas un deus ex machina qui vient de temps en temps te tirer d'un mauvais pas grâce à sa baguette magique. Le syndicat, c'est un rassemblement de personne, qui discutent, débattent, informent, rassemblent et portent des revendications collectivement. Le syndicat, c'est ce qu'on en fait, c'est ce que décident d'en faire les personnes qui y adhèrent. Il existe plusieurs syndicats. Choisis-en un anti-ppcr (certains syndicats continuent de demander son abrogation), prends ta carte, assiste à des réunions (pas forcément toutes, tu es bien libre de fixer toi-même ton taux d'implication), exprime-toi lors de ces réunions (dans mon département, un conseil syndical FO, c'est plus ou moins dix-douze personnes, ce n'est donc pas très intimidant). Ça ne se fait pas en un claquement de doigts, mais c'est comme ça que l'on procède. J'ajoute que les élections professionnelles arrivent. La moindre des choses, ce sera de voter toi-même, évidemment, et d'encourager les collègues qui partagent tes opinions à voter également. Chaque voix compte.
Ça prend du temps, mais le combat n'est pas perdu d'avance (alors qu'une lettre de trente profs vexés au ministre pour demander une modification du ppcr validé et bien installé, ça n'a absolument aucune chance d'aboutir).
- PauloJe viens de m'inscrire !
Merci pour vos réponses. ;-) On a bien compris que l'objectif initial était de faire de misérables économies: très mesquin tout ça et absolument insupportable de changer les règles du jeu brusquement, sans raison explicite.
Mais concrètement, parmi ceux qui me liraient, combien sont dans mon cas? Qui est d'accord pour mener une action collective dont j'ignore encore les modalités?
Mais concrètement, parmi ceux qui me liraient, combien sont dans mon cas? Qui est d'accord pour mener une action collective dont j'ignore encore les modalités?
- PauloJe viens de m'inscrire !
@pseudo-intello
Lors du débat concernant le ppcr, j'étais en arrêt maladie et donc passablement déconnecté de ce qui pouvait se tramer au sein de l'éduc nat. Au point même, que je n'ai appris la suppression de la bi-admissibilité qu'après l'avoir été (bi-admissible). Mon arrêt n'est pas une excuse en soi mais, malade, j'avais d'autres chats à fouetter.
En ce qui concerne les syndicats, en tout cas le ""mien" (pour l'instant le SNES), je le soupçonne effectivement d'avoir sacrifié la-admissibilité sur l'autel du ppcr, même s'il s'en est défendu lorsque je suis allé lui demander des explications.
On en est donc là: ce que tu affirmes correspond bien à ce que je pressentais: la suppression de la bi- admissibilité fait partie du paquet cadeau du ppcr? Ce dernier étant censé favoriser l'accès à la hors-classe? Je viens d'apprendre que je risque de ne pas être à la HC avant 2 ans, malgré mon ancienneté et mes "appréciations" plutôt favorables. Bref, je suis perdant sur tous les tableaux.
Sincèrement, le combat contre le ppcr me semble perdu d'avance, même si je le déplore. Quant aux syndicats, je doute qu'ils prennent la peine de se pencher sur l'injustice qui est faite à une poignée (qui grandira cependant) d'agrégatifs du pauvre, lésée par rapport aux autres générations. ils ont d'autres préoccupations "plus nobles" avec la réforme Blanquer qui se profile. C'est pourquoi je n'ai même pas tellement envie de faire appel à eux pour réparer ce que je considère encore une fois, comme une "grande" injustice me concernant, moi et peut-être une trentaine d'autres collègues "vexés", comme tu dis. La frustration, le dépit et le sentiment d'injustice se cachent dans des "détails"comme ceux-ci.
Et donc, je fais une nouvelle fois appel aux collègues concernés pour tenter d'y réfléchir ensemble, c'est tout.
Lors du débat concernant le ppcr, j'étais en arrêt maladie et donc passablement déconnecté de ce qui pouvait se tramer au sein de l'éduc nat. Au point même, que je n'ai appris la suppression de la bi-admissibilité qu'après l'avoir été (bi-admissible). Mon arrêt n'est pas une excuse en soi mais, malade, j'avais d'autres chats à fouetter.
En ce qui concerne les syndicats, en tout cas le ""mien" (pour l'instant le SNES), je le soupçonne effectivement d'avoir sacrifié la-admissibilité sur l'autel du ppcr, même s'il s'en est défendu lorsque je suis allé lui demander des explications.
On en est donc là: ce que tu affirmes correspond bien à ce que je pressentais: la suppression de la bi- admissibilité fait partie du paquet cadeau du ppcr? Ce dernier étant censé favoriser l'accès à la hors-classe? Je viens d'apprendre que je risque de ne pas être à la HC avant 2 ans, malgré mon ancienneté et mes "appréciations" plutôt favorables. Bref, je suis perdant sur tous les tableaux.
Sincèrement, le combat contre le ppcr me semble perdu d'avance, même si je le déplore. Quant aux syndicats, je doute qu'ils prennent la peine de se pencher sur l'injustice qui est faite à une poignée (qui grandira cependant) d'agrégatifs du pauvre, lésée par rapport aux autres générations. ils ont d'autres préoccupations "plus nobles" avec la réforme Blanquer qui se profile. C'est pourquoi je n'ai même pas tellement envie de faire appel à eux pour réparer ce que je considère encore une fois, comme une "grande" injustice me concernant, moi et peut-être une trentaine d'autres collègues "vexés", comme tu dis. La frustration, le dépit et le sentiment d'injustice se cachent dans des "détails"comme ceux-ci.
Et donc, je fais une nouvelle fois appel aux collègues concernés pour tenter d'y réfléchir ensemble, c'est tout.
- pseudo-intelloSage
Paulo a écrit:En ce qui concerne les syndicats, en tout cas le ""mien" (pour l'instant le SNES), je le soupçonne effectivement d'avoir sacrifié la-admissibilité sur l'autel du ppcr, même s'il s'en est défendu lorsque je suis allé lui demander des explications.
On en est donc là: ce que tu affirmes correspond bien à ce que je pressentais: la suppression de la bi- admissibilité fait partie du paquet cadeau du ppcr? Ce dernier étant censé favoriser l'accès à la hors-classe? Je viens d'apprendre que je risque de ne pas être à la HC avant 2 ans, malgré mon ancienneté et mes "appréciations" plutôt favorables. Bref, je suis perdant sur tous les tableaux.
Ben ouais. Dans les grilles salariales du PPCR, la bi-admissibilité n'apparaît plus. Certains néos pro-PPCR viendront peut-être t'expliquer que c'est mieux comme ça, parce que plus égalitaire.
Bon, après, il ne fallait pas être grand clerc pour s'y attendre un peu : depuis longtemps, maintenant, à chaque fois qu'un gouvernement prend la peine de pondre un nouveau système compliqué qui change tout, c'est pour faire des économies en oyant le poisson, histoire qu'on en s'en rende pas tous compte tout de suite et qu'on évite d'entamer un mouvement de protestation trop suivi et trop véhément...
- Pat BÉrudit
Il faudrait quand même que certains syndicats songent à défendre ouvertement cette question de la bi-admissibilité. Pas seulement en râlant contre le PPCR (le gouvernement a profité du PPCR pour supprimer la bi-admissibilité mais rien ne les y obligeait). Parce que mine de rien, être bi-admissible, c'est aussi s'être remis sérieusement à niveau, et être plus compétent pour enseigner en terminale par exemple (dans ma matière en tout cas). C'est normal de le valoriser.
Mais j'ai eu la chance d'être bi-admissible la dernière année où ça existait, ou celle d'avant peut-être (je peux te dire que je me suis dépêchée de passer l'agreg en partie à cause de toutes ces réformes et remises en causes que je voyais se profiler)... et admise l'année suivante (là encore j'avais trop peur qu'ils suppriment l'agreg interne, fallait absolument que je l'aie avant).
Après, selon les échelons et l'ancienneté, c'est pas forcément 200 euros de plus, pour moi c'était moins, mais quand même, ça faisait du bien (au moins au moral!) ! Et vu le stress de l'oral, je n'aurais pas tenté une année de plus... je serais restée biadmissible, simplement.
Et je rejoins pseudo-intello : ce genre de combat passera mieux par un syndicat que par une poignée de signatures ou même par les médias (qui sont souvent anti-agreg.... ces soi-disants "meilleurs profs" qui bossent moins d'heures que les autres, c'est inadmissible dans notre monde libéral, voyons !). Mais bien sûr, en cas de pétition, je signe !
Mais j'ai eu la chance d'être bi-admissible la dernière année où ça existait, ou celle d'avant peut-être (je peux te dire que je me suis dépêchée de passer l'agreg en partie à cause de toutes ces réformes et remises en causes que je voyais se profiler)... et admise l'année suivante (là encore j'avais trop peur qu'ils suppriment l'agreg interne, fallait absolument que je l'aie avant).
Après, selon les échelons et l'ancienneté, c'est pas forcément 200 euros de plus, pour moi c'était moins, mais quand même, ça faisait du bien (au moins au moral!) ! Et vu le stress de l'oral, je n'aurais pas tenté une année de plus... je serais restée biadmissible, simplement.
Et je rejoins pseudo-intello : ce genre de combat passera mieux par un syndicat que par une poignée de signatures ou même par les médias (qui sont souvent anti-agreg.... ces soi-disants "meilleurs profs" qui bossent moins d'heures que les autres, c'est inadmissible dans notre monde libéral, voyons !). Mais bien sûr, en cas de pétition, je signe !
- AnankéNiveau 9
Bonjour à tous et à Paulo en particulier.
Je suis moi-même dans ce cas et c'était à un jour près que ça s'est joué dans mon cas car il fallait être bi-admissible au 1e septembre 2017 pour conserver le statut or j'entrais en tant que stagiaire ce 1e septembre (en gros avoir deux fois les écrits et être bi-admissible ce n'est pas la même chose : le premier cas est une action concrète le deuxième une reconnaissance admininistrative de statut et il aurait fallu déjà être en poste pour conserver les avantages) !!!
A propos de ces "avantages" d'ailleurs, la disparition de la classe des bi-admissible a beaucoup pénalisé les collègues anciennement bi-ad car en fait ils sont remis sur la grille certifiés mais l'avancée de carrière n'est plus du tout la même, certains y perdent même, tant en avancée de carrière mais même au niveau des bonifications, certains ont perdu en salaire lors du passage à l'ancienne grille !)
J'étais furieuse aussi, j'ai fait des pieds et des mains au SNES, dans mon établissement j'ai même saisi un médiateur du ministère qui m'a répondu très tardivement par mail qu'il comprenait que ça puisse faire mal à la fierté mais que l'attachement à ce concours est à remettre à sa place, un truc dans ce goût là. Et surtout, que ce n'était pas pénalisant car la revalorisation de la grille salariale du PPCR justifie cette disparition de grade ! Or, c'est complètement faux ! (Et qu'accessoirement le prestige de l'agreg qui est un prestige très limité perso je m'assoie dessus : on en est tous à la passer pour l'argent et le confort de travail qu'elle permet! Bref ...) Oui, en début de carrière un certifié gagne mieux (200 euros de plus/mois) mais l'avancée de carrière est BEAUCOUP plus lente ! On se fait avoir sur toute la ligne !
Je rejoins aussi les propos désabusés concernant les syndicats : j'étais syndiquée l'an dernier au SNES et je ne vois pas par quoi se manifeste leur engagement contre cette perte de la bi-ad mais sur plein d'autres choses encore (par exemple la perte de la prime d'entrée dans le métier des personnes qui ont été plus de trois mois contractuels - ce qui est absolument injuste car même s'il ont déjà pratiqué le métier, cette prime est nécessaire vu combien on est payés !) hormis cette ligne révolutionnaire sur leur site "Le SNES désapprouve [ou réclame ou un truc du genre] la fin de la bi-ad". Super, et concrètement ? Apparemment lors des discussion pour la mise en place du PPCR ils n'ont pas bcp bronché ! Je cherche d'ailleurs un syndicat plus actif et sérieux si vous en connaissez ...
J'aimerais participer à cette action de rétablissement de la bi-ad, mais comme les collègues qui ont répondu j'y crois très peu puisqu'on est pas du tout dans une période où l'on va chercher à reconnaitre des statuts. Déjà qu'on contractualise ... m'enfin je me joins à l'action si besoin !
Je suis moi-même dans ce cas et c'était à un jour près que ça s'est joué dans mon cas car il fallait être bi-admissible au 1e septembre 2017 pour conserver le statut or j'entrais en tant que stagiaire ce 1e septembre (en gros avoir deux fois les écrits et être bi-admissible ce n'est pas la même chose : le premier cas est une action concrète le deuxième une reconnaissance admininistrative de statut et il aurait fallu déjà être en poste pour conserver les avantages) !!!
A propos de ces "avantages" d'ailleurs, la disparition de la classe des bi-admissible a beaucoup pénalisé les collègues anciennement bi-ad car en fait ils sont remis sur la grille certifiés mais l'avancée de carrière n'est plus du tout la même, certains y perdent même, tant en avancée de carrière mais même au niveau des bonifications, certains ont perdu en salaire lors du passage à l'ancienne grille !)
J'étais furieuse aussi, j'ai fait des pieds et des mains au SNES, dans mon établissement j'ai même saisi un médiateur du ministère qui m'a répondu très tardivement par mail qu'il comprenait que ça puisse faire mal à la fierté mais que l'attachement à ce concours est à remettre à sa place, un truc dans ce goût là. Et surtout, que ce n'était pas pénalisant car la revalorisation de la grille salariale du PPCR justifie cette disparition de grade ! Or, c'est complètement faux ! (Et qu'accessoirement le prestige de l'agreg qui est un prestige très limité perso je m'assoie dessus : on en est tous à la passer pour l'argent et le confort de travail qu'elle permet! Bref ...) Oui, en début de carrière un certifié gagne mieux (200 euros de plus/mois) mais l'avancée de carrière est BEAUCOUP plus lente ! On se fait avoir sur toute la ligne !
Je rejoins aussi les propos désabusés concernant les syndicats : j'étais syndiquée l'an dernier au SNES et je ne vois pas par quoi se manifeste leur engagement contre cette perte de la bi-ad mais sur plein d'autres choses encore (par exemple la perte de la prime d'entrée dans le métier des personnes qui ont été plus de trois mois contractuels - ce qui est absolument injuste car même s'il ont déjà pratiqué le métier, cette prime est nécessaire vu combien on est payés !) hormis cette ligne révolutionnaire sur leur site "Le SNES désapprouve [ou réclame ou un truc du genre] la fin de la bi-ad". Super, et concrètement ? Apparemment lors des discussion pour la mise en place du PPCR ils n'ont pas bcp bronché ! Je cherche d'ailleurs un syndicat plus actif et sérieux si vous en connaissez ...
J'aimerais participer à cette action de rétablissement de la bi-ad, mais comme les collègues qui ont répondu j'y crois très peu puisqu'on est pas du tout dans une période où l'on va chercher à reconnaitre des statuts. Déjà qu'on contractualise ... m'enfin je me joins à l'action si besoin !
- mistinguetteFidèle du forum
Moi aussi je me sens faire partie des bananés. J'ai du mal à voir passé "classe normal" sur mon dossier, comme si on rayait d'un trait de plus les efforts pour avoir le concours. Le PCCR était un combat mené par certain syndicat, je doute que la bi admissibilité est été bcp défendue. Pas assez de monde, sujet peu fédérateur.....Mais en tout cas, un bon coup au moral. J'ai l'impression de reculer dans ma carrière.
_________________
.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- LefterisEsprit sacré
Bon, pseudo-intello s'est fendue d'une réponse étayée, pas besoin de rajouter grand-chose. Quand les syndicats non co-gestionnaires on alerté, ils ont crié dans le désert. Maintenant , je crois bien que c'est trop tard...Le PPCR serait passé dans les grandes lignes, puisque rejeté au niveau focntion publique, Valls a contresigné quand même le décret. Mais toutes les saloperies propres à l'EN comme l'évaluation managériale, la fin de la bi-admissibilité etc. auraient pu être évitées, et l'architecture de la grille aurait pu être revue. Mais il ne fallait pas mettre en difficulté la ministre, selon certains. Il est facile de "désapprouver" ce qu'on a signé des deux mains. Ou qu'on a laissé faire dans un silence étourdissant : baisse de 40 % de l'indemnité de tuteur, fin de la prime de 500 €, HVC gratuites, etc.
Ceci dit, je crois qu'on n'a vu que le hors -d'oeuvre et que la prochaine branlée que vont prendre les enseignants va commencer après les élections pro, dont ils vont comme d'habitude se désintéresser, reconduisant les sortants avec une fraction dérisoire du corps électoral. Je reviens de la manif pour les retraites, et les syndicats enseignants -hormis ceux appartenant aux grandes confédération - ont brillé par leur absence ou leur représentation étique. Cette profession, globalement, a complètement lâché la rampe, et les dirigeants le savent. Ils auraient tort de se priver.
Ceci dit, je crois qu'on n'a vu que le hors -d'oeuvre et que la prochaine branlée que vont prendre les enseignants va commencer après les élections pro, dont ils vont comme d'habitude se désintéresser, reconduisant les sortants avec une fraction dérisoire du corps électoral. Je reviens de la manif pour les retraites, et les syndicats enseignants -hormis ceux appartenant aux grandes confédération - ont brillé par leur absence ou leur représentation étique. Cette profession, globalement, a complètement lâché la rampe, et les dirigeants le savent. Ils auraient tort de se priver.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Moi je pense que c'est bien qu'il y ait une résistance qui se monte. J'ai longtemps été biadmissible, je trouve que ce n'est pas rien (j'ai trouvé beaucoup plus dur d'être admissible à l'agreg qu'admise au CAPES). C'est vraiment injuste, et après tout on ne sait jamais, ça peut réunir plus de monde que prévu.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- ValorNiveau 9
J'ai également été deux fois admissible, en 2014 et 2017. Lorsque j'ai écrit au rectorat pour faire valoir ma bi-admissibilité, voilà ce qu'on m'a répondu :
"Suite à l’accord Parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR), le ° 2017-789 du 5 mai 2017 (fixant l'échelonnement indiciaire de certains personnels enseignants et d'éducation relevant du ministre chargé de l'éducation nationale) a fixé l’échelonnement indiciaire des personnels enseignants et d’éducation. Les enseignants qui à la date du 31/08/2017 étaient déjà rémunérés sur la grille indiciaire des professeurs bi-admissibles conservent, pour toute la durée de leur carrière dans la classe normale de leur corps, une bonification indiciaire spécifique compensatoire liée à la qualité de bi-admissible.
Toutefois, aucun nouvel enseignant ne peut dorénavant accéder à la rémunération de bi-admissible à l’agrégation."
Impression d'avoir été flouée (d'autant que la deuxième admissibilité date d'avril 2017).
Je comprends le désarroi de certains et suis solidaire.
"Suite à l’accord Parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR), le ° 2017-789 du 5 mai 2017 (fixant l'échelonnement indiciaire de certains personnels enseignants et d'éducation relevant du ministre chargé de l'éducation nationale) a fixé l’échelonnement indiciaire des personnels enseignants et d’éducation. Les enseignants qui à la date du 31/08/2017 étaient déjà rémunérés sur la grille indiciaire des professeurs bi-admissibles conservent, pour toute la durée de leur carrière dans la classe normale de leur corps, une bonification indiciaire spécifique compensatoire liée à la qualité de bi-admissible.
Toutefois, aucun nouvel enseignant ne peut dorénavant accéder à la rémunération de bi-admissible à l’agrégation."
Impression d'avoir été flouée (d'autant que la deuxième admissibilité date d'avril 2017).
Je comprends le désarroi de certains et suis solidaire.
- Pat BÉrudit
Vous êtes déjà au moins trois... mais pour porter vos revendication, ne comptez pas sur le SNES ou la CFDT...
J'ai quitté la CFDT pour FO, mon mari pour la CGT, j'ai une collègue satisfaite de Sud, une autre au SNALC, il y en a sûrement d'autres sur qui vous pourriez compter pour vous appuyer.... les syndicats ne manquent pas ! Quand j'ai voulu lâcher la CFDT suite à leur soutien à la réforme des collèges (et des retraites), j'ai pris le temps de lire en détail ce que chaque syndicat défendait comme valeur pour trouver ce qui me correspondrait.
Mais je me souviens qu'à l'époque, quand je demandais si quelqu'un savait ce qui arriverait aux bi-admissibles, la plupart des collègues, non concernés, s'en moquaient éperdument (jalousie?). Bien contente d'avoir décroché l'agreg en 2017.
J'ai quitté la CFDT pour FO, mon mari pour la CGT, j'ai une collègue satisfaite de Sud, une autre au SNALC, il y en a sûrement d'autres sur qui vous pourriez compter pour vous appuyer.... les syndicats ne manquent pas ! Quand j'ai voulu lâcher la CFDT suite à leur soutien à la réforme des collèges (et des retraites), j'ai pris le temps de lire en détail ce que chaque syndicat défendait comme valeur pour trouver ce qui me correspondrait.
Mais je me souviens qu'à l'époque, quand je demandais si quelqu'un savait ce qui arriverait aux bi-admissibles, la plupart des collègues, non concernés, s'en moquaient éperdument (jalousie?). Bien contente d'avoir décroché l'agreg en 2017.
- LefterisEsprit sacré
Alors là, chapeau, passer de la CFDT à FO , c'est sans doute le plus grand écart qu'on puisse imaginer . Deux conceptions totalement antagonistes : la première, issue de la tradition du syndicalisme chrétien, prônant la participation à ce qui est décidé plus haut ("corporatisme" au sens premier, comme incorporation des organisations ouvrières et non lutte ) et FO, dans la pure tradition de la charte d'Amiens et de la défense des intérêts matiériels et moraux des salariés, sans aucune considération de la politique.Pat B a écrit:Vous êtes déjà au moins trois... mais pour porter vos revendication, ne comptez pas sur le SNES ou la CFDT...
J'ai quitté la CFDT pour FO, mon mari pour la CGT, j'ai une collègue satisfaite de Sud, une autre au SNALC, il y en a sûrement d'autres sur qui vous pourriez compter pour vous appuyer.... les syndicats ne manquent pas ! Quand j'ai voulu lâcher la CFDT suite à leur soutien à la réforme des collèges (et des retraites), j'ai pris le temps de lire en détail ce que chaque syndicat défendait comme valeur pour trouver ce qui me correspondrait.
Mais je me souviens qu'à l'époque, quand je demandais si quelqu'un savait ce qui arriverait aux bi-admissibles, la plupart des collègues, non concernés, s'en moquaient éperdument (jalousie?). Bien contente d'avoir décroché l'agreg en 2017.
Pour la bi -admissibilité, je compatis , puisque je l'ai été virtuellement (mais obtenu le concours entre-temps) .Et comme syndicaliste je pense qu'il est inadmissible, quelle que soit la raison , de supprimer un élément de rémunération, qui plus est lié étroitement au mérite professionnel. C'est réellement une dé-gradation . Je suis d'accord avec Alice, il est (était ?) plus difficile d'être admissible à l'agreg que d'avoir le capes. Il y a un fossé énorme (j'ai obtenu deux fois le capes, et j'ai été deux fois admissible à l'agreg, égalité : je ne parle pas dans le vide ) . Un admissible à l'agreg est souvent quelqu'un qui a le niveau , mais a manqué de bol , vu que ça se joue à trois chiffres après la virgule, grâce aux coeff.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PlutarqueNiveau 10
Pour ma part, doublement floué par les dernières réformes.
1) Reçu en 2014, première session où le début de carrière se faisait à l'échelon 1 au lieu de l'échelon 3 : 1 an de perdu car dans les anciennes grilles il fallait 1 an pour arriver à l'échelon 3
2) Ensuite reclassement de 2 ans suite à un contrat doctoral, reclassement qui s'est appliqué juste après la réforme PPCR faisant passer la durée de l'échelon 3 de 1 an à 2 ans, ce qui a "absorbé" une année sur mes deux années. Résultat un an de perdu encore.
J'ai donc "perdu" deux années d'avancement par rapport à quelqu'un ayant fait exactement le même parcours que moi un an plus tôt, est-ce juste ?
1) Reçu en 2014, première session où le début de carrière se faisait à l'échelon 1 au lieu de l'échelon 3 : 1 an de perdu car dans les anciennes grilles il fallait 1 an pour arriver à l'échelon 3
2) Ensuite reclassement de 2 ans suite à un contrat doctoral, reclassement qui s'est appliqué juste après la réforme PPCR faisant passer la durée de l'échelon 3 de 1 an à 2 ans, ce qui a "absorbé" une année sur mes deux années. Résultat un an de perdu encore.
J'ai donc "perdu" deux années d'avancement par rapport à quelqu'un ayant fait exactement le même parcours que moi un an plus tôt, est-ce juste ?
- AponieNiveau 6
Le plus dérisoire, ça reste la mention, sur le bulletin de salaire, de "Cl. nor ex bi-ad" (je cite de mémoire).
- LefterisEsprit sacré
Regarde bien si tu as un reliquat d'ancienneté sur ton arrêté de nomination, auquel cas tu prendras l'échelon suivant un peu plus vite. Sinon tu es évidemment floué. De toute manière, ce PPCR est injuste, il ralentit globalement les carrières (en considérant la masse salariale) , même si certains gagnent un peu. Les plus ralentis sont les fonctionnaires jusqu'à l'échelon 8, car il a été pris en compte, ainsi que l'annonçait la ministre de l'époque Lebranchu que leur carrière serait plus longue.Plutarque a écrit:Pour ma part, doublement floué par les dernières réformes.
1) Reçu en 2014, première session où le début de carrière se faisait à l'échelon 1 au lieu de l'échelon 3 : 1 an de perdu car dans les anciennes grilles il fallait 1 an pour arriver à l'échelon 3
2) Ensuite reclassement de 2 ans suite à un contrat doctoral, reclassement qui s'est appliqué juste après la réforme PPCR faisant passer la durée de l'échelon 3 de 1 an à 2 ans, ce qui a "absorbé" une année sur mes deux années. Résultat un an de perdu encore.
J'ai donc "perdu" deux années d'avancement par rapport à quelqu'un ayant fait exactement le même parcours que moi un an plus tôt, est-ce juste ?
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- PlutarqueNiveau 10
J'ai été reclassé à l'échelon 3 avec un reliquat de 6 mois dans les anciennes grilles (je n'étais donc qu'à 6 mois de l'échelon 4). Reclassement PPCR, j'ai gardé mon reliquat de 6 mois mais je me suis éloigné d'un an de l'échelon 4. Puis reclassement contrat doctoral de 2 ans, passage à l'échelon 4 + 6 mois (au lieu d'échelon 4 + 1 an et demi).
Je comprends qu'il y ait un allongement des carrières, mais créer un tel effet de seuil (deux ans de différentiel de carrière entre une carrière débutée en 2013 et une autre en 2014), c'est indécent. J'ai bien conscience d'être un cas particulier auquel n'a pas trop pensé le ministère, mais il y a de quoi être fâché avec ce PPCR, tout comme les collègues biadmissibles. En tous cas, le SNES a perdu toute crédibilité à mes yeux à cause de ça...
Je comprends qu'il y ait un allongement des carrières, mais créer un tel effet de seuil (deux ans de différentiel de carrière entre une carrière débutée en 2013 et une autre en 2014), c'est indécent. J'ai bien conscience d'être un cas particulier auquel n'a pas trop pensé le ministère, mais il y a de quoi être fâché avec ce PPCR, tout comme les collègues biadmissibles. En tous cas, le SNES a perdu toute crédibilité à mes yeux à cause de ça...
- LefterisEsprit sacré
Le PPCR a hélas créé plein de cas particuliers, donc beaucoup très désavantageux, soit à court terme, soit à plus long terme. Tous ceux qui pouvaient passer au moins une fois dans leur carrière au grand choix ( assez nombreux) perdent du temps, même en se basant sur l'ancien "choix". Les jeunes jusqu'à l'échelon 8 , les bi-admissibles, les agrégés dont les grilles n'ont pas été relevées, même un peu, mais qui voient les cotisations augmenter, beaucoup de promouvables à la HC qui se voient doubler ou leur avis converti à la baisse, etc.Plutarque a écrit:J'ai été reclassé à l'échelon 3 avec un reliquat de 6 mois dans les anciennes grilles (je n'étais donc qu'à 6 mois de l'échelon 4). Reclassement PPCR, j'ai gardé mon reliquat de 6 mois mais je me suis éloigné d'un an de l'échelon 4. Puis reclassement contrat doctoral de 2 ans, passage à l'échelon 4 + 6 mois (au lieu d'échelon 4 + 1 an et demi).
Je comprends qu'il y ait un allongement des carrières, mais créer un tel effet de seuil (deux ans de différentiel de carrière entre une carrière débutée en 2013 et une autre en 2014), c'est indécent. J'ai bien conscience d'être un cas particulier auquel n'a pas trop pensé le ministère, mais il y a de quoi être fâché avec ce PPCR, tout comme les collègues biadmissibles. En tous cas, le SNES a perdu toute crédibilité à mes yeux à cause de ça...
Les seuls gagnants incontestables sont les certifiés en bout de grille, qui voient la fin de carrière relevée, et ceux qui entrent dans le quota de la classe ex. où la première fournée est importante avant saturation. Le PPCR a aussi pour effet de scinder les corps, les gagnants se désintéressant des perdants.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PauloJe viens de m'inscrire !
Merci pour toutes vos réponses. C'est décidé : je quitte le SNES.
Comme beaucoup d'entre vous, je perds aussi sur tous les tableaux: mon avancement à la hors-classe peut-être pas avant 2 ans, (alors que j'ai 23 ans de carrière dans l'éduc nat) HC loupée à 10 points près cette année. + suppression de la bi-admissibilité : ça fait beaucoup, ça alimente beaucoup le ressentiment et l'impression qu'on est dans un vaste foutoir où la progression de carrière tient beaucoup plus à la chance, au bon timing (avec les règles du jeu qui changent toutes les 2 minutes) qu'au mérite.Un collègue plus jeune que moi "bi-admissible", en classe exceptionnelle me le disait clairement: il a simplement eu du "bol". Et justement, cette *** de bi-admissibilité conférait une garantie de petite promotion honnête, due à nos propres efforts, sans devoir aller faire la danse du ventre auprès des chefs et compter sur leur bon-vouloir discrétionnaire.
Là, c'est vraiment la frustration, (mon salaire est réellement dérisoire au regard de mon ancienneté, par rapport à d'autres)et je précise que je suis plutôt "bien noté", mais même ça, ça ne suffit pas: le bon timing vous dis-je.
Et pour le coup, que peut-on faire collectivement? mobiliser un syndicat? Lequel? et/ou autre moyen? Qui a des idées?
Bonne soirée à tous
Comme beaucoup d'entre vous, je perds aussi sur tous les tableaux: mon avancement à la hors-classe peut-être pas avant 2 ans, (alors que j'ai 23 ans de carrière dans l'éduc nat) HC loupée à 10 points près cette année. + suppression de la bi-admissibilité : ça fait beaucoup, ça alimente beaucoup le ressentiment et l'impression qu'on est dans un vaste foutoir où la progression de carrière tient beaucoup plus à la chance, au bon timing (avec les règles du jeu qui changent toutes les 2 minutes) qu'au mérite.Un collègue plus jeune que moi "bi-admissible", en classe exceptionnelle me le disait clairement: il a simplement eu du "bol". Et justement, cette *** de bi-admissibilité conférait une garantie de petite promotion honnête, due à nos propres efforts, sans devoir aller faire la danse du ventre auprès des chefs et compter sur leur bon-vouloir discrétionnaire.
Là, c'est vraiment la frustration, (mon salaire est réellement dérisoire au regard de mon ancienneté, par rapport à d'autres)et je précise que je suis plutôt "bien noté", mais même ça, ça ne suffit pas: le bon timing vous dis-je.
Et pour le coup, que peut-on faire collectivement? mobiliser un syndicat? Lequel? et/ou autre moyen? Qui a des idées?
Bonne soirée à tous
- VicomteDeValmontGrand sage
C'est vrai que FO a un fonctionnement irréprochable: http://www.europe1.fr/societe/cadres-fiches-par-fo-mailly-sidere-par-une-pratique-inacceptable-3775685
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- pseudo-intelloSage
Lire l'info ne m'a pas plu, mais je ne vois pas le lien entre :
- un document interne injurieux pour une partie des cadres du syndicat, sans aucun autre effet concret (personne ne perd de fric, personne ne voit sa carrière ralentie, quelques mecs sont vexés parce que ce qui aurait dû rester un quart d'heure langue de vipère à l'oral a été mis par écrit)
- le soutien apporté à des mesures gouvernementales qui lèsent, financièrement, un bon paquet de salariés.
Sans rire, je voudrais bien qu'au conseil des ministères, les ministres se fassent passer entre eux un papelard intitulé "les profs sont de gros ***", pourvu qu'ils arrêtent de nous taper sur le prote-monnaie et le statut.
... pour répondre à la question de Paulo, pour choisir ton syndicat, je t'engage à regarder ce que chacun propose (ça tombe bien, c'est bientôt les élections pro), voire à y faire un tour. Dans mon département, on a, de temps en temps, un non-syndiqué qui vient faire une formation ou une réunion, pour voir s'il se sent en accord avec les revendications que nous défendons (à FO, donc). En conseil syndical, un collègue peut arriver avec son problème personnel : l'expliquer, nous le faire connaître (tout le monde n'est pas forcément au courant de toutes les modalités de tout), on peut ajouter sa revendication aux autres, bien sûr d'abord au niveau local d'abord, mais les délégués divers prennent connaissance des problèmes, échangent entre eux, les font remonter lorsque l'occasion se présente, et même si, évidemment, personne, d’aucun syndicat ne pourra te promettre que le retour de la bi-admissibilité sera le prochain omtif de grève nationale , mais la voie syndical est largement plus efficace, malgré tout, que la pétition ou la lettre commune. D'autant plus que, contrairement aux agrégés qui ont leur propre association, les bi-admissibles ne disposent ni d'une association, ni de représentants officiels.
- un document interne injurieux pour une partie des cadres du syndicat, sans aucun autre effet concret (personne ne perd de fric, personne ne voit sa carrière ralentie, quelques mecs sont vexés parce que ce qui aurait dû rester un quart d'heure langue de vipère à l'oral a été mis par écrit)
- le soutien apporté à des mesures gouvernementales qui lèsent, financièrement, un bon paquet de salariés.
Sans rire, je voudrais bien qu'au conseil des ministères, les ministres se fassent passer entre eux un papelard intitulé "les profs sont de gros ***", pourvu qu'ils arrêtent de nous taper sur le prote-monnaie et le statut.
... pour répondre à la question de Paulo, pour choisir ton syndicat, je t'engage à regarder ce que chacun propose (ça tombe bien, c'est bientôt les élections pro), voire à y faire un tour. Dans mon département, on a, de temps en temps, un non-syndiqué qui vient faire une formation ou une réunion, pour voir s'il se sent en accord avec les revendications que nous défendons (à FO, donc). En conseil syndical, un collègue peut arriver avec son problème personnel : l'expliquer, nous le faire connaître (tout le monde n'est pas forcément au courant de toutes les modalités de tout), on peut ajouter sa revendication aux autres, bien sûr d'abord au niveau local d'abord, mais les délégués divers prennent connaissance des problèmes, échangent entre eux, les font remonter lorsque l'occasion se présente, et même si, évidemment, personne, d’aucun syndicat ne pourra te promettre que le retour de la bi-admissibilité sera le prochain omtif de grève nationale , mais la voie syndical est largement plus efficace, malgré tout, que la pétition ou la lettre commune. D'autant plus que, contrairement aux agrégés qui ont leur propre association, les bi-admissibles ne disposent ni d'une association, ni de représentants officiels.
- PlutarqueNiveau 10
Lu récemment en vue des élections pro, chacun se fera sa propre idée :
SNES
SNES
- MesonMixingNiveau 10
Plutarque a écrit:Lu récemment en vue des élections pro, chacun se fera sa propre idée :
SNES
Merci @Plutarque ! Très intéressant...
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