- Tem-toGrand sage
C'est un message qui s'adresse aux historiens, que je ne suis pas, et dont le thème ne me quitte pas depuis que j'ai appris la mort de l'amiral Flohic récemment.
Il était aide camp du général de Gaulle et l'a accompagné à Baden lors de la célèbre visite à Massu le 29 mai 1968. Il a assisté à une partie de l'entretien, tout comme mon beau-père qui, lui, était là au titre d'aide de camp de Massu. A un moment, les deux hommes les ont fait sortir pour pouvoir continuer leur discussion plus discrètement.
J'ai parlé de cette entrevue avec mon beau-père pour qui la chose est nette : de Gaulle était tout à fait déboussolé de ce qui se passait à Paris et en France, Mai 68 donc, et, très inquiet des menées du PC alors deuxième parti de France, n'était plus que l'ombre de lui-même.
Pour mon beau-père, Flohic qui a beaucoup écrit là-dessus, ne cherchait qu'à briller et qu'à vendre des livres et des articles écrivant et disant tout et son contraire un peu partout. Ayant eu maintes occasions de parler au père de mon épouse, je sais que dans le milieu militaire des états-majors, tout comme dans celui politique, beaucoup de choses dites ou écrites sur cette affaire comme dans d'autres, n'avaient en fait d'autres objectifs que de se faire valoir au yeux du grand homme, de se tirer dans les pattes entre gens de la droite gaulliste, ou de relayer des explications que de Gaulle, lui-même, voulait confuses. C'est sciemment qu'il aurait ainsi joué la comédie de son abattement depuis le début.
En effet, le journaliste Henri-Christian Giraud dans son livre "L'Accord secret de Baden-Baden" soutient que la visite rendue au général Massu fut en réalité l'occasion pour de Gaulle de s'assurer du soutien du Kremlin (dont Massu avait vu un représentant la veille à Baden), et des consignes données par Moscou au PCF, de freiner l'insurrection à Paris.
En échange de quoi, l'URSS aurait demandé à de Gaulle de fermer les yeux sur l'invasion militaire de la Tchécoslovaquie par le Pacte de Varsovie qui, place rouge, était alors en cours de gestation. De fait, lors de l'intervention des chars, de Gaulle n'a parlé que "d'un incident de parcours dans l'histoire", ce qui, à l'époque, en a tout de même étonné plus d'un.
Il y a deux versions officielles pour Giraud qui ne croit à aucune des deux. L'appel à Massu pour que ce dernier rentre en France mater les événements à la tête de la légion, et la défaillance d'un de Gaulle aux abois, version de mon beau-père qui pense que Massu a su trouver les mots pour remonter le moral du général. Ni l'une ni l'autre ne résistent à l'examen pour le journaliste : Massu a toujours nié catégoriquement que de Gaulle lui ait demandé quoi que ce soit et, comble du comble, le chef de l'Etat a même prétendu devant Alain Peyrefitte (qui le rapporte dans son livre C'était de Gaulle) qu'il s'était rendu à Baden pour empêcher Massu d'intervenir en France à la tête de ses troupes !
Quelqu'un aurait des certitudes ou d'autres éclairages sur la raison de la visite à Baden ?
Il était aide camp du général de Gaulle et l'a accompagné à Baden lors de la célèbre visite à Massu le 29 mai 1968. Il a assisté à une partie de l'entretien, tout comme mon beau-père qui, lui, était là au titre d'aide de camp de Massu. A un moment, les deux hommes les ont fait sortir pour pouvoir continuer leur discussion plus discrètement.
J'ai parlé de cette entrevue avec mon beau-père pour qui la chose est nette : de Gaulle était tout à fait déboussolé de ce qui se passait à Paris et en France, Mai 68 donc, et, très inquiet des menées du PC alors deuxième parti de France, n'était plus que l'ombre de lui-même.
Pour mon beau-père, Flohic qui a beaucoup écrit là-dessus, ne cherchait qu'à briller et qu'à vendre des livres et des articles écrivant et disant tout et son contraire un peu partout. Ayant eu maintes occasions de parler au père de mon épouse, je sais que dans le milieu militaire des états-majors, tout comme dans celui politique, beaucoup de choses dites ou écrites sur cette affaire comme dans d'autres, n'avaient en fait d'autres objectifs que de se faire valoir au yeux du grand homme, de se tirer dans les pattes entre gens de la droite gaulliste, ou de relayer des explications que de Gaulle, lui-même, voulait confuses. C'est sciemment qu'il aurait ainsi joué la comédie de son abattement depuis le début.
En effet, le journaliste Henri-Christian Giraud dans son livre "L'Accord secret de Baden-Baden" soutient que la visite rendue au général Massu fut en réalité l'occasion pour de Gaulle de s'assurer du soutien du Kremlin (dont Massu avait vu un représentant la veille à Baden), et des consignes données par Moscou au PCF, de freiner l'insurrection à Paris.
En échange de quoi, l'URSS aurait demandé à de Gaulle de fermer les yeux sur l'invasion militaire de la Tchécoslovaquie par le Pacte de Varsovie qui, place rouge, était alors en cours de gestation. De fait, lors de l'intervention des chars, de Gaulle n'a parlé que "d'un incident de parcours dans l'histoire", ce qui, à l'époque, en a tout de même étonné plus d'un.
Il y a deux versions officielles pour Giraud qui ne croit à aucune des deux. L'appel à Massu pour que ce dernier rentre en France mater les événements à la tête de la légion, et la défaillance d'un de Gaulle aux abois, version de mon beau-père qui pense que Massu a su trouver les mots pour remonter le moral du général. Ni l'une ni l'autre ne résistent à l'examen pour le journaliste : Massu a toujours nié catégoriquement que de Gaulle lui ait demandé quoi que ce soit et, comble du comble, le chef de l'Etat a même prétendu devant Alain Peyrefitte (qui le rapporte dans son livre C'était de Gaulle) qu'il s'était rendu à Baden pour empêcher Massu d'intervenir en France à la tête de ses troupes !
Quelqu'un aurait des certitudes ou d'autres éclairages sur la raison de la visite à Baden ?
- CondorcetOracle
Le témoignage de Bernard Tricot semble étayer la thèse du désarroi : http://www.charles-de-gaulle.org/espace-pedagogie/dossiers-thematiques/mai-1968/documents/notes-sur-le-29-et-le-30-mai-1968-par-bernard-tricot/
- Tem-toGrand sage
Merci pour cette perception du monde politique gaulliste. Elle rejoint en effet l'opinion de mon beau-père.
- ElaïnaDevin
Dans mon souvenir, De Gaulle va en Allemagne pour vérifier l'état de l'armée "au cas où" et apparemment il ne faut pas chercher beaucoup plus loin.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- DeliaEsprit éclairé
Dans mon souvenir, personne ne savait où était passé le chef de l'État : grosse incertitude. Puis on a su qu'il était à Baden-Baden et on a craint qu'il ne revienne à la tête d'une colonne de chars. Et puis il est rentré. Les grèves ont pris fin et les Français ont pu partir en vacances. Puis les chars russes sont entrés à Prague.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- demain est un autre jourNiveau 7
Bonjour à tous
https://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu00114/dissolution-de-l-assemblee-nationale-du-30-mai-1968.html
Cela relate bien le "climat" de cette époque…que j'ai bien connu…… et entendu à la radio car la télévision était en grève…..
Bonne lecture
https://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu00114/dissolution-de-l-assemblee-nationale-du-30-mai-1968.html
Cela relate bien le "climat" de cette époque…que j'ai bien connu…… et entendu à la radio car la télévision était en grève…..
Bonne lecture
- Tem-toGrand sage
Merci à tous pour toutes ces informations. "Et vive Néoprofs libre !". :thebest:
- OudemiaBon génie
A propos des chars de Massu : mon mari dit que ce n'était pas la peine d'aller les chercher, il y avait ceux du 501e, basés à Rambouillet, dont un certain nombre étaient sortis pour se positionner, lui semble-t-il se souvenir, au nord de Paris.
- DaphNenyaNeoprof expérimenté
@Tem-to Merci d'avoir posté à ce sujet auquel je ne connaissais pas grand chose.
@ Tous les intervenants, merci pour les souvenirs et documents partagés.
@ Tous les intervenants, merci pour les souvenirs et documents partagés.
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On her finger was Nenya, the ring wrought of mithril, that bore a single white stone flickering like a frosty star.
JRR Tolkien
- Gilles B.Niveau 7
Tem-to, j'ai lu un article là-dessus cet été.
Jusqu'ici j'étais resté sur les cours de mon prof du lycée ( pour lui clairement De Gaulle avait fui ).
Moi non plus je ne suis pas historien mais le sujet m'interpelle.
Mais choisir UNE hypothèse n'est-ce pas un non sens historique ? Une fois les événements passés, tenter de trouver a priori ce qui deviendra LA direction de l'Histoire ?
Les 3 hypothèses ( fuite - soutien de Massu - rencontre russe ) ne s'excluent pas mutuellement et De Gaulle peut très bien avoir agi pour se garder le maximum d'options ouvertes ( comme tout bon joueur de stratégie qui se respecte ).
La fuite: c'est un peu déjà ce qu'il a fait en 40 alors pourquoi pas un "Ici Baden-Baden, les Français parlent aux Français ...".
Le soutien de Massu: comme souligné plus haut, il devait pouvoir compter sur d'autres appuis militaires plus proches pour une intervention musclée ( cela reste à prouver ); cette hypothèse paraît bien fragile.
La rencontre russe: l'hypothèse paraît tout à fait raisonnable et même si les dirigeants du PCF de l'époque n'ont pas laissé de traces, un changement de directives doit laisser des traces dans l'activité militante ? Ces traces existe-t-elles ? Y a des sources là-dessus ?
Jusqu'ici j'étais resté sur les cours de mon prof du lycée ( pour lui clairement De Gaulle avait fui ).
Moi non plus je ne suis pas historien mais le sujet m'interpelle.
Mais choisir UNE hypothèse n'est-ce pas un non sens historique ? Une fois les événements passés, tenter de trouver a priori ce qui deviendra LA direction de l'Histoire ?
Les 3 hypothèses ( fuite - soutien de Massu - rencontre russe ) ne s'excluent pas mutuellement et De Gaulle peut très bien avoir agi pour se garder le maximum d'options ouvertes ( comme tout bon joueur de stratégie qui se respecte ).
La fuite: c'est un peu déjà ce qu'il a fait en 40 alors pourquoi pas un "Ici Baden-Baden, les Français parlent aux Français ...".
Le soutien de Massu: comme souligné plus haut, il devait pouvoir compter sur d'autres appuis militaires plus proches pour une intervention musclée ( cela reste à prouver ); cette hypothèse paraît bien fragile.
La rencontre russe: l'hypothèse paraît tout à fait raisonnable et même si les dirigeants du PCF de l'époque n'ont pas laissé de traces, un changement de directives doit laisser des traces dans l'activité militante ? Ces traces existe-t-elles ? Y a des sources là-dessus ?
- Tem-toGrand sage
Bien sûr; Gilles B., les trois hypothèses ne s'exciuent pas les unes des autres.
Je ne sais plus la source mais j'ai entendu (ou lu) que Benoît Frachon, qui venait de quitter le poste de secrétaire général de la CGT en 1967 pour en prendre la présidence, avait alors été remplacé au secrétariat général par Georges Séguy (1).
Dans l'hypothèse de la collusion russe, c'est Frachon qui,en 68, serait intervenu auprès de Séguy pour lui demander de calmer les troupes.
Pour établir le lien De Gaulle-Frachon celui URSS-Frachon-PCF-CGT.
Wikipedia dit : Dirigeant de la grande grève des métallurgistes de Saint-Étienne de 1924, Frachon s'affirme et devient secrétaire permanent de l'union départementale de la CGTU. À partir de 1928, Frachon accède à des responsabilités supérieures. En accord avec les orientations de la direction de l'Internationale communiste, il participe à des réunions à Moscou et entre au bureau politique du PCF : il est l'archétype de cette génération de dirigeants communistes qui connaît une promotion très rapide (trois ans en l'occurrence).
- Au début des années 1930, Frachon se trouve au cœur de la ligne qui triomphe dans le communisme français, faite du repli de la tendance sectaire et de recherches de l'unité à la base avec les ouvriers et non avec les dirigeants socialistes ou syndicalistes « confédérés » (appelés ainsi pour les différencier des unitaires de la CGTU). Alors que se développent en France les premiers effets de la crise de 1929, le communisme et le syndicalisme à volonté révolutionnaire voient leur audience se rétrécir. Frachon, comme beaucoup de militants, subit les conséquences de la répression gouvernementale et est interné à la prison de la Santé.
- Dès 1931, il est porteur d'analyses alors nouvelles sur le mouvement syndical, attirant l'attention sur la nécessité de s'attacher aux petites revendications des travailleurs. Il devient le porte-parole convaincu de la lutte pour l'unité syndicale, sous la bannière de la CGTU, sur la base de la défense des revendications et des intérêts de la classe ouvrière. Frachon veut gagner les masses ouvrières : pour cela il faut d'abord s'occuper de la réalité ouvrière, réaliser le front unique des exploités, refuser de «faire faire le tour du monde à des prolétaires dont la préoccupation dominante est l'augmentation de leurs salaires.»
- À partir de 1933, devenu secrétaire de la CGTU, Frachon se situe au cœur d'une stratégie unitaire qui recherche non seulement le rapprochement avec les ouvriers confédérés et socialistes, mais aussi avec leurs dirigeants. Membre du bureau politique du Parti communiste français, il va transformer la centrale syndicale en véritable «courroie de transmission» avec le PCF et en assurer la mainmise sur sa direction pour des dizaines d'années.
- Dirigeant de premier plan de la CGT après la réunification syndicale de 1935, Frachon participe à la rencontre CGT/CGPF (patronat) du 6 juin 1936 à l'hôtel Matignon. http://www.ina.fr/video/I04321447
- Au début de la Seconde Guerre mondiale, la signature du pacte germano-soviétique, le 23 août 1939, met définitivement fin à l'unité syndicale : les communistes de la CGT sont sommés de désavouer le pacte. Frachon, bien que s'étant prononcé dans La Vie ouvrière pour une défense nationale antifasciste, est déchu comme Racamond de son mandat de secrétaire de la CGT par Léon Jouhaux et ses collègues « anciens confédérés ».
- Pendant la Guerre, Frachon est avec Duclos et Tillon l'un des principaux dirigeants du PCF clandestin. Plus spécialement chargé de l'action syndicale, il devient membre de l'Assemblée consultative provisoire, délégué par le Conseil national de la Résistance (novembre 1944-août 1945).
-----
De ce fait, et aussi en raison de sa très efficace activité syndicale de premier plan avant la guerre, de son expérience de négociations avec le patronat, il est concevable qu'il ait fait le lien avec de Gaulle, sur consigne de l'URSS et ait vivement incité Séguy à calmer le jeu.
Mais nous ne sommes que dans l'hypothèse de la collusion avec l'URSS.
(1) Séguy témoigne de ces événements et répond à quelques interrogations qu'ils ont suscitées dans un livre, que je n'ai pas lu, Le Mai de la CGT, publié en 1972
Je ne sais plus la source mais j'ai entendu (ou lu) que Benoît Frachon, qui venait de quitter le poste de secrétaire général de la CGT en 1967 pour en prendre la présidence, avait alors été remplacé au secrétariat général par Georges Séguy (1).
Dans l'hypothèse de la collusion russe, c'est Frachon qui,en 68, serait intervenu auprès de Séguy pour lui demander de calmer les troupes.
Pour établir le lien De Gaulle-Frachon celui URSS-Frachon-PCF-CGT.
Wikipedia dit : Dirigeant de la grande grève des métallurgistes de Saint-Étienne de 1924, Frachon s'affirme et devient secrétaire permanent de l'union départementale de la CGTU. À partir de 1928, Frachon accède à des responsabilités supérieures. En accord avec les orientations de la direction de l'Internationale communiste, il participe à des réunions à Moscou et entre au bureau politique du PCF : il est l'archétype de cette génération de dirigeants communistes qui connaît une promotion très rapide (trois ans en l'occurrence).
- Au début des années 1930, Frachon se trouve au cœur de la ligne qui triomphe dans le communisme français, faite du repli de la tendance sectaire et de recherches de l'unité à la base avec les ouvriers et non avec les dirigeants socialistes ou syndicalistes « confédérés » (appelés ainsi pour les différencier des unitaires de la CGTU). Alors que se développent en France les premiers effets de la crise de 1929, le communisme et le syndicalisme à volonté révolutionnaire voient leur audience se rétrécir. Frachon, comme beaucoup de militants, subit les conséquences de la répression gouvernementale et est interné à la prison de la Santé.
- Dès 1931, il est porteur d'analyses alors nouvelles sur le mouvement syndical, attirant l'attention sur la nécessité de s'attacher aux petites revendications des travailleurs. Il devient le porte-parole convaincu de la lutte pour l'unité syndicale, sous la bannière de la CGTU, sur la base de la défense des revendications et des intérêts de la classe ouvrière. Frachon veut gagner les masses ouvrières : pour cela il faut d'abord s'occuper de la réalité ouvrière, réaliser le front unique des exploités, refuser de «faire faire le tour du monde à des prolétaires dont la préoccupation dominante est l'augmentation de leurs salaires.»
- À partir de 1933, devenu secrétaire de la CGTU, Frachon se situe au cœur d'une stratégie unitaire qui recherche non seulement le rapprochement avec les ouvriers confédérés et socialistes, mais aussi avec leurs dirigeants. Membre du bureau politique du Parti communiste français, il va transformer la centrale syndicale en véritable «courroie de transmission» avec le PCF et en assurer la mainmise sur sa direction pour des dizaines d'années.
- Dirigeant de premier plan de la CGT après la réunification syndicale de 1935, Frachon participe à la rencontre CGT/CGPF (patronat) du 6 juin 1936 à l'hôtel Matignon. http://www.ina.fr/video/I04321447
- Au début de la Seconde Guerre mondiale, la signature du pacte germano-soviétique, le 23 août 1939, met définitivement fin à l'unité syndicale : les communistes de la CGT sont sommés de désavouer le pacte. Frachon, bien que s'étant prononcé dans La Vie ouvrière pour une défense nationale antifasciste, est déchu comme Racamond de son mandat de secrétaire de la CGT par Léon Jouhaux et ses collègues « anciens confédérés ».
- Pendant la Guerre, Frachon est avec Duclos et Tillon l'un des principaux dirigeants du PCF clandestin. Plus spécialement chargé de l'action syndicale, il devient membre de l'Assemblée consultative provisoire, délégué par le Conseil national de la Résistance (novembre 1944-août 1945).
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De ce fait, et aussi en raison de sa très efficace activité syndicale de premier plan avant la guerre, de son expérience de négociations avec le patronat, il est concevable qu'il ait fait le lien avec de Gaulle, sur consigne de l'URSS et ait vivement incité Séguy à calmer le jeu.
Mais nous ne sommes que dans l'hypothèse de la collusion avec l'URSS.
(1) Séguy témoigne de ces événements et répond à quelques interrogations qu'ils ont suscitées dans un livre, que je n'ai pas lu, Le Mai de la CGT, publié en 1972
- DeliaEsprit éclairé
En tous cas, le jeu s'est calmé. J'entends encore mon père dire : « Le PC s'est montré un grand parti d'ordre. »
Quant à la fuite...
Henri III se glisse hors du Paris insurgé, lors de la journée de barricades ; Anne d'Autriche quitte secrètement Paris où elle est retenue de force avec le roi mineur ; Louis XVI part pour Montmédy. Les deux premiers ont consolidé la couronne, le troisième a échoué. Le général de Gaulle en fait autant et réussit à sauver son autorité. Bref, si vous vous faites rattraper, c'est une fuite, si vous rentrez triomphalement c'est un acte salvateur.
Quant à la fuite...
Henri III se glisse hors du Paris insurgé, lors de la journée de barricades ; Anne d'Autriche quitte secrètement Paris où elle est retenue de force avec le roi mineur ; Louis XVI part pour Montmédy. Les deux premiers ont consolidé la couronne, le troisième a échoué. Le général de Gaulle en fait autant et réussit à sauver son autorité. Bref, si vous vous faites rattraper, c'est une fuite, si vous rentrez triomphalement c'est un acte salvateur.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- DaphnéDemi-dieu
Elaïna a écrit:Dans mon souvenir, De Gaulle va en Allemagne pour vérifier l'état de l'armée "au cas où" et apparemment il ne faut pas chercher beaucoup plus loin.
On l'a ressenti comme cela.
Il "disparaît" une journée, les média en parlent et ne savent pas où il est.
Il revient, tient son discours dans lequel il annonce qu'il dissout l'Assemblée Nationale où il n'avait suite aux élections de 1967 qu'un seul siège de majorité et dès la fin du discours manifestation déferlante sur les Champs Elysées en soutien : la France est calmée et rassurée.
Les élections législatives qui suivront lui donneront une majorité écrasante.
- Quel téléphone avez-vous? Quel opérateur? Quel forfait?
- Dans quel état d'esprit sont les professeurs avant la rentrée ?
- Dans quel état d'esprit abordez-vous cette rentrée 2015 ?
- Questions urgentes pour remplir formulaire inscription concours (quel niveau de bac/ quel employeur, etc)
- Quel roman d'aventure? Quel récit de voyage?
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