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- Ramanujan974Érudit
Une question me turlupine..
Dans un système totalement privatisé et autonome où les CDE choisissent leurs profs et la façon de gérer leur établissement, je vois bien à quoi servent les CDE, je vois bien à quoi servent les profs. Mais je ne vois plus à quoi servent les IPR !
Si le CDE est content de la façon dont tourne son établissement avec les profs qu'il aura recrutés, peu importe les méthodes, les contenus, les compétences et tout ce boui-boui. J'ai oublié un truc ?!
Dans un système totalement privatisé et autonome où les CDE choisissent leurs profs et la façon de gérer leur établissement, je vois bien à quoi servent les CDE, je vois bien à quoi servent les profs. Mais je ne vois plus à quoi servent les IPR !
Si le CDE est content de la façon dont tourne son établissement avec les profs qu'il aura recrutés, peu importe les méthodes, les contenus, les compétences et tout ce boui-boui. J'ai oublié un truc ?!
- HélipsProphète
Ben non, pas "peu importe les contenus", ou alors on passe à un modèle type "privé hors contrat". Dans le privé sous contrat, les professeurs sont tenus de suivre les programmes.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- AnaxagoreGuide spirituel
Oui enfin, se tirer une balle pour avoir la peau des IPR, non merci.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Ramanujan974Érudit
Hélips a écrit:Ben non, pas "peu importe les contenus", ou alors on passe à un modèle type "privé hors contrat". Dans le privé sous contrat, les professeurs sont tenus de suivre les programmes.
Je voulais dire que l'on peut suivre les programmes sans proposer des contenus acceptables pour les IPR.
Il n'y a qu'à voir comment ceux qui font de la grammaire ou des calculs se font recevoir !
- InvitéInvité
Ben c'est simple, dans ce cas le CDE et le conseil d'administration deviennent l'IPR. Bon appétit...
- HélipsProphète
Ramanujan974 a écrit:Hélips a écrit:Ben non, pas "peu importe les contenus", ou alors on passe à un modèle type "privé hors contrat". Dans le privé sous contrat, les professeurs sont tenus de suivre les programmes.
Je voulais dire que l'on peut suivre les programmes sans proposer des contenus acceptables pour les IPR.
Il n'y a qu'à voir comment ceux qui font de la grammaire ou des calculs se font recevoir !
Certes, mais les IPR vont aussi inspecter dans le privé sous contrat.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- CasparProphète
Ramanujan974 a écrit:Une question me turlupine..
Dans un système totalement privatisé et autonome où les CDE choisissent leurs profs et la façon de gérer leur établissement, je vois bien à quoi servent les CDE, je vois bien à quoi servent les profs. Mais je ne vois plus à quoi servent les IPR !
Si le CDE est content de la façon dont tourne son établissement avec les profs qu'il aura recrutés, peu importe les méthodes, les contenus, les compétences et tout ce boui-boui. J'ai oublié un truc ?!
Le terme "privatisé" me semble abusif, je ne vois pas comment on pourrait entièrement privatiser le système d'éducation (transformer tous les établissements en entreprises privées à but lucratif ?). En GB, où il y pas mal d'établissements privés non-subventionnés, et d'établissements publics relativement autonomes, eh bine il y a quand même des programmes, des directives à suivre et... des inspections (en génral c'est plutôt une sorte d'audit de tout l'établissement, pas des inspections individuelles comme chez nous.) Tu crois vraiment qu'on laisserait chaque établissement faire n'importe quoi ? Ou alors tu souhaites lancer un fil bien polémique (ou tu aimes la science-fiction).
- BoubouleDoyen
Il restera le besoin d'une "certification". Je doute d'un système unique 100% privé sans appel aux subsides de la région.
- olive-in-oilSage
Tiens, ça me rappelle une discussion avec une collègue : son CDE lui cherchait des poux dans la tête et depuis son rendez-vous arrière qui s'est très bien passé avec un IPR élogieux, son CDE lui fout une paix royale !
De toute manière moi, je suis pour la séparation des pouvoirs !
De toute manière moi, je suis pour la séparation des pouvoirs !
- CasparProphète
La question des IPR en cas de "privatisation" de l'EN (à laquelle je ne crois absolument pas) est en tout cas vraiment accessoire à mon avis.
- mathmaxExpert spécialisé
Je ne pense pas qu'on va privatiser l'EN brutalement, cela va se faire petit à petit en facilitant la creation d'écoles privées et en cessant de recruter des professeurs fonctionaires ; la dégradation des conditions d'enseignement dans le public assurera une clientèle à ces nouveaux établissements et permettra une transition « en douceur».
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- CasparProphète
Ne pas recruter des professeurs fonctionnaires ce n'est pas une "privatisation", beaucoup de pays ne recrutent pas leurs professeurs par concours national, les professeurs n'y sont pas des fonctionnaires, cela ne veut pas dire que le système éducatif y est privé ou privatisé.
PS: Votre scénario me semble totalement improbable.
PS: Votre scénario me semble totalement improbable.
- LeodaganFidèle du forum
Un scénario est possible :
Supprimer non pas les IPR, mais l'Inspection générale. Puis "ouvrir le système à la concurrence". Puis évaluer les établissements et les professeurs non plus par le recours à des IPR ou assimilés, mais par des organismes d'audit spécialisés dans l'enseignement (ça existe). Pour éviter un conflit d'intérêt, ces organismes seraient internationaux (ça existe).
L'idée fait son chemin dans les mentalités et a même de chauds partisans qui travaillent à sa réalisation.
Supprimer non pas les IPR, mais l'Inspection générale. Puis "ouvrir le système à la concurrence". Puis évaluer les établissements et les professeurs non plus par le recours à des IPR ou assimilés, mais par des organismes d'audit spécialisés dans l'enseignement (ça existe). Pour éviter un conflit d'intérêt, ces organismes seraient internationaux (ça existe).
L'idée fait son chemin dans les mentalités et a même de chauds partisans qui travaillent à sa réalisation.
- LefterisEsprit sacré
Je crois aussi à ce scénario, qui prend environ une vingtaine d'années, ce qui n'est rien dans la stratégie marchande, comme on l'a vu depuis les années 90 qui ont entamé la casse des services publics sous les coups de boutoir de la mondialisation et de son avatar chez nous, l'européisme : France Télécom, la Poste, les travaux publics,les services mis en régie, etc. Après, quand l'effet de bascule se fait sentir, ça devient brutal pour ceux qui restent, qui ne sont plus majoritaires, et qu'on persécute pour qu'ils changent de statut, qu'ils adhèrent au néo-management, etc. Concrètement, les professeurs anciens pourront serrer les dents avant de partir, ceux d'ancienneté moyenne souffriront (théorie de la grenouille dans la casserole ) , les plus jeunes actuellement ne se reconnaîtront plus dans le métier, et leurs collègues un peu plus jeune ne seront plus recruté sur les mêmes statuts et les mêmes critères .mathmax a écrit:Je ne pense pas qu'on va privatiser l'EN brutalement, cela va se faire petit à petit en facilitant la creation d'écoles privées et en cessant de recruter des professeurs fonctionaires ; la dégradation des conditions d'enseignement dans le public assurera une clientèle à ces nouveaux établissements et permettra une transition « en douceur».
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
Ce n'est pas un problème pour les comptables, ni pour les vrais décisionnaires, qui sont d'ailleurs hors de nos frontières. Il s'agit de réduire la dépense publique, quel qu'en soit le coût humain et social. Même chose pour le secteur juteux de la santé. Ces gens partent du principe que celui qui aura les moyens d'être bien formé ou bien soigné pourra se le payer, et que 80% de la population au moins n'a pas besoin d'être très qualifiée, mais plutôt de répondre avec flexibilité et salaires contenus aux besoins ponctuels de l'économie, telle qu' elle sera voulue en haut lieu.Olympias a écrit:Et le résultat sera un désastre.
L'idée même d'une instruction qui forme avant tout l'esprit, le citoyen, est complètement balayée. On le voit déjà avec l'idéologie des compétences,, qui segmente, découpe, fragmente et ne présente qu'une vision utilitariste des savoirs.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CasparProphète
Leodagan a écrit:Un scénario est possible :
Supprimer non pas les IPR, mais l'Inspection générale. Puis "ouvrir le système à la concurrence". Puis évaluer les établissements et les professeurs non plus par le recours à des IPR ou assimilés, mais par des organismes d'audit spécialisés dans l'enseignement (ça existe). Pour éviter un conflit d'intérêt, ces organismes seraient internationaux (ça existe).
L'idée fait son chemin dans les mentalités et a même de chauds partisans qui travaillent à sa réalisation.
Oui, ça me paraît plus vraisemblable.
- archebocEsprit éclairé
Il y a un modèle, c'est celui de l'énergie nucléaire : d'un côté des opérateurs para-publics basculant lentement vers le privé, de l'autre côté un régulateur, le "gendarme du nucléaire", Autorité de sûreté nucléaire de son vrai nom.
Dans un tel scénario, le régulateur de l'éducation serait soit le ministère de l'EN, soit une agence "indépendante".
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- KimberliteExpert
Un peu HS, mais en ce qui concerne la santé, un phénomène assez intriguant se passe en ce moment: les directeurs d'hôpitaux dont l'hôpital se retrouve en faillite et finalement est fermé trouvent bizarrement des promotions dans des hôpitaux encore plus importants (où ils continuent la même politique).Lefteris a écrit:Ce n'est pas un problème pour les comptables, ni pour les vrais décisionnaires, qui sont d'ailleurs hors de nos frontières. Il s'agit de réduire la dépense publique, quel qu'en soit le coût humain et social. Même chose pour le secteur juteux de la santé. Ces gens partent du principe que celui qui aura les moyens d'être bien formé ou bien soigné pourra se le payer, et que 80% de la population au moins n'a pas besoin d'être très qualifiée, mais plutôt de répondre avec flexibilité et salaires contenus aux besoins ponctuels de l'économie, telle qu' elle sera voulue en haut lieu.Olympias a écrit:Et le résultat sera un désastre.
L'idée même d'une instruction qui forme avant tout l'esprit, le citoyen, est complètement balayée. On le voit déjà avec l'idéologie des compétences,, qui segmente, découpe, fragmente et ne présente qu'une vision utilitariste des savoirs.
L'hôpital où travaillait une personne de ma famille a hérité d'un de ces promus après faillite, et c'est la même chose dans mon coin, où une grosse fusion entre hôpitaux va être pilotée par un directeur qui a dirigé avant un hôpital mis en faillite.
Mais, probablement, ceci n'est qu'un hasard...
- Bosco75Niveau 7
Ramanujan974 a écrit:Une question me turlupine..
Dans un système totalement privatisé et autonome où les CDE choisissent leurs profs et la façon de gérer leur établissement, je vois bien à quoi servent les CDE, je vois bien à quoi servent les profs. Mais je ne vois plus à quoi servent les IPR !
Si le CDE est content de la façon dont tourne son établissement avec les profs qu'il aura recrutés, peu importe les méthodes, les contenus, les compétences et tout ce boui-boui. J'ai oublié un truc ?!
Il est possible, dans ces conditions là, d'imaginer des boîtes d'audit chargées d'évaluer et optimiser le service rendu.
Un peu comme un auditeur d'un big four qui vient dire au chef ce qui marche bien et ce qui pourrait marcher mieux.
Et que le chef fasse référence à ces audits auprès des parents pour dire "bah vous voyez mon établissement il est top même la boite d'audit le dit"
- archebocEsprit éclairé
D'un autre côté, avec le big data, les performances des élèves pourraient être reliées aux enseignants qui les ont eus en classe. On oublie tous les certificateurs travaillant sur des critères fragiles, la machine sera capable de détecter ce que vaut réellement un enseignant en plus-value nette pour l'économie.
- glucheNiveau 10
On peut aussi imaginer, à la place des IPR, des conseillers pédagogiques, sortes de "super-profs" promus à l'interne et chargés de superviser le travail de leurs collègues...
- Panta RheiExpert
Mon IPR m'a dit, quand je lui racontais que je ne voyais pas faire cours à 67 ans, que d'ici là les professeurs en fin de carrière pourraient se voir confier des missions de formation avec décharge horaire importante voir totale. A la condition d'accepter de superviser non pas les stagiaires mais les enseignants repérés comme fragiles d'un point de vue disciplinaire ou didactique.
Le même IPR m'expliquait que ce serait une manière de maintenir les "vieux" profs au travail tout en palliant les insuffisances des "derniers" admis au CAPES.
Le même IPR m'expliquait que ce serait une manière de maintenir les "vieux" profs au travail tout en palliant les insuffisances des "derniers" admis au CAPES.
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- lisette83Érudit
Mais bon, ça ne concernera qu'un nombre infime de "vieux professeurs" car cela coûtera cher.
- HerrelisGrand sage
Comme on veut abattre son chien, on dit qu'il a la rage. Lefteris a bien résumé le processus entamé aux alentours de 1986 : on rend impossible les conditions d'exercice de la mission publique. On réduit le nombre de postes, on demande à une personne de faire le travail de deux, puis trois, on favorise les contractuels interchnageables et mal ou pas formés et on attend. On ferme les bureaux non rentables, on délègue et un jour on dit "on laisse la boîte X gérer, c'est moins cher et plus efficace."
Au mieux les gens disent : "mais on va faire comment maintenant ?", au pire ils applaudissent. On vous avez bien dit que les fonctionnaires de fichent rien.
Au mieux les gens disent : "mais on va faire comment maintenant ?", au pire ils applaudissent. On vous avez bien dit que les fonctionnaires de fichent rien.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
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