- Pacifique ParsonsNiveau 2
Enfin quelqu'un de sensé, c'est plaisant.
Je m'interroge néanmoins : comment vont se traduire concrètement, dans les directives, les positions de cette dame ? J'imagine qu'elle n'est pas seule à prendre des décisions et que tous ses acolytes ne vont pas abandonner si facilement les grands principes désastreux auxquels ils semblent attachés.
Je dois avouer que je suis lassé de toutes ces errances ; j'enseigne depuis deux ans seulement et j'ai l'impression que le sens du vent change continuellement. On fait, on défait, on refait, un jour prédicat, le lendemain plus de prédicat... Est-ce trop demandé d'avoir une ligne directrice claire ? Difficile de ne pas remarquer que cette confusion est finalement révélatrice d'une école qui ne sait plus vraiment à quoi elle sert.
Je m'interroge néanmoins : comment vont se traduire concrètement, dans les directives, les positions de cette dame ? J'imagine qu'elle n'est pas seule à prendre des décisions et que tous ses acolytes ne vont pas abandonner si facilement les grands principes désastreux auxquels ils semblent attachés.
Je dois avouer que je suis lassé de toutes ces errances ; j'enseigne depuis deux ans seulement et j'ai l'impression que le sens du vent change continuellement. On fait, on défait, on refait, un jour prédicat, le lendemain plus de prédicat... Est-ce trop demandé d'avoir une ligne directrice claire ? Difficile de ne pas remarquer que cette confusion est finalement révélatrice d'une école qui ne sait plus vraiment à quoi elle sert.
- V.MarchaisEmpereur
J'enseigne depuis 20 ans, Pacifique, et j'ai aussi le sentiment que le vent change à 180° et ce de plus en plus souvent. Une seule solution : sapere aude, voir ce qui marche avec tes élèves, de façon pragmatique et sans préjugés, construire ton savoir tes idées, tracer ton sillon et t'y tenir, en dépit des tempêtes.
- PointàlaligneExpert
Depuis le temps qu'on attendait...
Profitons-en. Qui sait ce que ça durera ?
Profitons-en. Qui sait ce que ça durera ?
- acsyleNiveau 10
Je ne souscris pas à l'idée que l'élève construit ses savoirs.
Et boum. Cette destruction pure et simple.
Je reviens, je vais changer de calcif.
- RendashBon génie
acsyle a écrit:Je ne souscris pas à l'idée que l'élève construit ses savoirs.
Et boum. Cette destruction pure et simple.
Je reviens, je vais changer de calcif.
La réponse sera quelque chose du style "elle n'a rien compris, ils ne construisent pas leurs savoirs mais leurs connaissances ".
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- trompettemarineMonarque
Lefteris a écrit:Après ce qu'on vient d'endurer, on ne peut qu'approuver sur le fond. Cependant, l'article tend à laisser penser que tout va changer subitement, que l'on n'enseignait plus le passé simple, qu'on n'enseignait que le prédicat, ce qui est faux bien évidemment. Puisqu'on fait lire des romans et nouvelles, écrits au passé, aucun professeur sensé n'imagine zapper le passé simple. Pareil pour cette horreur de prédicat : il est impossible d'enseigner les accords grammaticaux sans passer par l'analyse descriptive classique et de faire manipuler. La seule chose, c'est que les professeurs ne seront plus montrés du doigt par la camarilla pédagogiste qui avait pris les rênes.
Malheureusement si, il y en a : mon enfant eu droit au prédicat et commence le passé simple en cette dernière semaine... de CM2 ! :pleurs:
Autant dire que les vacances vont être laborieuses pour elle, car je ne compte pas la laisser dans un tel état...
- DeliaEsprit éclairé
M'enfin... qu'est-ce qu'il vous a donc fait, ce pauvre prédicat ?
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- V.MarchaisEmpereur
Il fait que nos futurs élèves n'apprennent plus les notions indispensables (COD, COI) au profit d'une notion parfaitement dispensable (le prédicat, donc).
- DeliaEsprit éclairé
Le prédicat n'est nullement dispensable : c'est le groupe du verbe ; sans le prédicat, on ne peut expliquer les COD et COI.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- InvitéInvité
C'est la notion de prédicat qui est dispensable, au plan didactique.Delia a écrit:Le prédicat n'est nullement dispensable : c'est le groupe du verbe ; sans le prédicat, on ne peut expliquer les COD et COI.
On est ravi de ce que pense cette dame. En fait non, tant que ça ne change rien concrètement, on s'en carre.
- DesolationRowEmpereur
Delia a écrit:Le prédicat n'est nullement dispensable : c'est le groupe du verbe ; sans le prédicat, on ne peut expliquer les COD et COI.
Hi hi hi.
- ProvenceEnchanteur
Delia a écrit:Le prédicat n'est nullement dispensable : c'est le groupe du verbe ; sans le prédicat, on ne peut expliquer les COD et COI.
Si tu le dis.
- Pacifique ParsonsNiveau 2
Nizab a écrit:On est ravi de ce que pense cette dame. En fait non, tant que ça ne change rien concrètement, on s'en carre.
Oui, voilà, c'est un peu la remarque que je faisais : c'est bien beau qu'elle ait une opinion sensée, encore faudrait-il que ça ait un impact réel.
Prochaine étape : volte-face du ministère entier vis-à-vis de ses lubies passées et mea culpa pour ces décennies de déliquescence aveugle.
(Ah... ah non.)
- LefterisEsprit sacré
Je pensais au second degré. Pour le primaire, marchant sous la houlette, avec des enseignants pas forcément de formation littéraire ou grammairienne, il importe parfois d’obéir avant tout pour avoir la paix. Dans le second degré, je n'ose même pas imaginer qu'un crétin refuse d'enseigner le passé simple. Ils écrivaient sans passé simple, les romanciers ? Peut-on les comprendre si l'on ne connaît pas un minimum sa grammaire ?trompettemarine a écrit:Lefteris a écrit:Après ce qu'on vient d'endurer, on ne peut qu'approuver sur le fond. Cependant, l'article tend à laisser penser que tout va changer subitement, que l'on n'enseignait plus le passé simple, qu'on n'enseignait que le prédicat, ce qui est faux bien évidemment. Puisqu'on fait lire des romans et nouvelles, écrits au passé, aucun professeur sensé n'imagine zapper le passé simple. Pareil pour cette horreur de prédicat : il est impossible d'enseigner les accords grammaticaux sans passer par l'analyse descriptive classique et de faire manipuler. La seule chose, c'est que les professeurs ne seront plus montrés du doigt par la camarilla pédagogiste qui avait pris les rênes.
Malheureusement si, il y en a : mon enfant eu droit au prédicat et commence le passé simple en cette dernière semaine... de CM2 ! :pleurs:
Autant dire que les vacances vont être laborieuses pour elle, car je ne compte pas la laisser dans un tel état...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- henrietteMédiateur
Pétard, et dire que ça fait 25 ans que je les explique sans jamais prononcer ce mot de prédicat...Delia a écrit:Le prédicat n'est nullement dispensable : c'est le groupe du verbe ; sans le prédicat, on ne peut expliquer les COD et COI.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- LefterisEsprit sacré
On peut même passer l'agrégation et sa parfois redoutable question de grammaire en n'ayant que survolé cette notion... Donc dans le secondaire, on peut s'en servir là où je pense.henriette a écrit:Pétard, et dire que ça fait 25 ans que je les explique sans jamais prononcer ce mot de prédicat...Delia a écrit:Le prédicat n'est nullement dispensable : c'est le groupe du verbe ; sans le prédicat, on ne peut expliquer les COD et COI.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- OudemiaBon génie
trompettemarine a écrit:Lefteris a écrit:Après ce qu'on vient d'endurer, on ne peut qu'approuver sur le fond. Cependant, l'article tend à laisser penser que tout va changer subitement, que l'on n'enseignait plus le passé simple, qu'on n'enseignait que le prédicat, ce qui est faux bien évidemment. Puisqu'on fait lire des romans et nouvelles, écrits au passé, aucun professeur sensé n'imagine zapper le passé simple. Pareil pour cette horreur de prédicat : il est impossible d'enseigner les accords grammaticaux sans passer par l'analyse descriptive classique et de faire manipuler. La seule chose, c'est que les professeurs ne seront plus montrés du doigt par la camarilla pédagogiste qui avait pris les rênes.
Malheureusement si, il y en a : mon enfant eu droit au prédicat et commence le passé simple en cette dernière semaine... de CM2 ! :pleurs:
Autant dire que les vacances vont être laborieuses pour elle, car je ne compte pas la laisser dans un tel état...
J'avais cette année une élève qui venait d'une école hors secteur (où, pour ce que j'ai pu en voir, les PE sont restés classiques pour la grammaire) et qui n'avait pas vu le passé simple et ne connaissait que les compléments de verbe.
- OudemiaBon génie
Lefteris a écrit:Je pensais au second degré. Pour le primaire, marchant sous la houlette, avec des enseignants pas forcément de formation littéraire ou grammairienne, il importe parfois d’obéir avant tout pour avoir la paix. Dans le second degré, je n'ose même pas imaginer qu'un crétin refuse d'enseigner le passé simple. Ils écrivaient sans passé simple, les romanciers ? Peut-on les comprendre si l'on ne connaît pas un minimum sa grammaire ?
Et le passé antérieur, et l'imparfait du subjonctif : c'est non-assistance à élève, là, comment peut-on les abandonner ainsi ?
- ProvenceEnchanteur
Nizab a écrit:
On est ravi de ce que pense cette dame. En fait non, tant que ça ne change rien concrètement, on s'en carre.
Pas tant que cela. Même si, du point de vue de nos obligations professionnelles, cela ne change pas grand chose, on peut se référer à ces propos pour soutenir et défendre une façon d'enseigner la grammaire face à un IPR, par exemple. Cette interview présente aussi le mérite de balancer un bon gros pavé dans
- ProvenceEnchanteur
Oudemia a écrit:
J'avais cette année une élève qui venait d'une école hors secteur (où, pour ce que j'ai pu en voir, les PE sont restés classiques pour la grammaire) et qui n'avait pas vu le passé simple et ne connaissait que les compléments de verbe.
Aux portes ouvertes, des parents m'ont dit qu'ils ne comprenaient pas ce que leur gamin fabriquait à l'école: pas d'orthographe, pas de rédaction, et des compléments de verbe et de phrase.
- AnaxagoreGuide spirituel
Lefteris a écrit:On peut même passer l'agrégation et sa parfois redoutable question de grammaire en n'ayant que survolé cette notion... Donc dans le secondaire, on peut s'en servir là où je pense.henriette a écrit:Pétard, et dire que ça fait 25 ans que je les explique sans jamais prononcer ce mot de prédicat...Delia a écrit:Le prédicat n'est nullement dispensable : c'est le groupe du verbe ; sans le prédicat, on ne peut expliquer les COD et COI.
On peut le réserver pour le dernier usage.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- RogerMartinBon génie
Provence a écrit:Oudemia a écrit:
J'avais cette année une élève qui venait d'une école hors secteur (où, pour ce que j'ai pu en voir, les PE sont restés classiques pour la grammaire) et qui n'avait pas vu le passé simple et ne connaissait que les compléments de verbe.
Aux portes ouvertes, des parents m'ont dit qu'ils ne comprenaient pas ce que leur gamin fabriquait à l'école: pas d'orthographe, pas de rédaction, et des compléments de verbe et de phrase.
Mon fils n'a pas étudié le passé simple en primaire -- il est vrai qu'il a fini par un CM1-CM2 et que l'année de CM1 n'avait pas été concluante, la PE a été obligée de boucher beaucoup de lacunes. Arrivé en 6e dans un collège ambitieux, son enseignante de français estime que "ça a dû être vu avant" et se contente d'un test... le dernier jour de cours. Gros lecteur, il l'employait spontanément, mais ne savait pas ce que c'était... L'horreur à retravailler, quand on n'est pas de la partie.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- ChocolatGuide spirituel
Mes 6èmes de cette année sont arrivés avec la maîtrise (partielle) du présent, du futur simple et de l'imparfait.
J'ai bien été obligée de faire le reste pour pouvoir fonctionner correctement...
J'ai bien été obligée de faire le reste pour pouvoir fonctionner correctement...
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- roxanneOracle
A côté de ça, mes neveux (école publique de village près d'une ville) bouffent de la conjugaison, à tous les temps dès le CE1. D'ailleurs, j'ai une copine dont les enfants sont allés dans cette école et quand elle a déménagé pour la région parisienne, ils se sont retrouvés premiers et en avance par rapport à leurs camarades alors qu'ils étaient presque en difficulté dans leur classe avant. (oui parce que j'ai vu les cahiers, en deux semaines, ils enchainent tous les temps du passé alors ça patine un peu).
- ElyasEsprit sacré
Encore une fois, méfiez-vous. Ceci n'est qu'un entretien donné à un journal qui tape sur l'EN et les professeurs depuis un moment. Cela n'a aucune valeur légale. Après, les aménagements forment une belle tartufferie. On est dans la continuité de ce qui se passe depuis des mois : des annonces qui ne correspondent pas aux textes produits.
- MesonMixingNiveau 10
Aucune valeur légale mais comme dit plus haut, ça donne un argument à un IPR lors d'une inspection.Elyas a écrit:Encore une fois, méfiez-vous. Ceci n'est qu'un entretien donné à un journal qui tape sur l'EN et les professeurs depuis un moment. Cela n'a aucune valeur légale. Après, les aménagements forment une belle tartufferie. On est dans la continuité de ce qui se passe depuis des mois : des annonces qui ne correspondent pas aux textes produits.
On voit mal un IPR dire qu'une IG est nulle et n'y connaît rien et qu'il ne faut pas suivre ses préconisations.
- Souâd Ayada, IG de Philosophie, nommée présidente du CSP.
- «Le Conseil supérieur des programmes a été dépossédé de ses missions», dénonce son ex-vice-présidente
- Souâd Ayada, la guerrière de Blanquer
- Le Conseil supérieur des programmes a adopté la charte nationale des programmes (de la maternelle au baccalauréat).
- Education : la fronde du Conseil supérieur des programmes
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