Re: Les nouveaux programmes en français collège à la rentrée 2018

Tout à fait, mais comment ?

Voir les crétins habituels s'étrangler de désespoir parce que le prédicat disparaît est assez réjouissant en tout cas Very Happy

Serge a écrit:Tout à fait, mais comment ?

En assumant et en défendant ouvertement nos choix intellectuels et pédagogiques même (et surtout, j'ai envie de dire) en situation d'inspection, pendant les stages de formation, en JDI, en CP, en CE, en CA, en CEC, etc.

Ras le bol d'entendre des collègues dire : "je suis d'accord mais tu comprends, mon rapport, mon avancement, mon congé formation, mon statut de tutrice/tuteur, mon quotidien pro..."

Education.gouv a écrit:Ces repères annuels seront plus précisément développés par la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) du ministère de l’Éducation nationale, pour les mathématiques et le français.

http://www.education.gouv.fr/cid131635/projets-d-ajustement-et-de-clarification-des-programmes-de-quatre-enseignements-pour-la-scolarite-obligatoire.html
On attend encore un document plus détaillé ?
Les thèmes bidon continuent d'encombrer le tout au détriment des genres... mais c'est déjà quelque chose de voir la disparition du prédicat.

De ce que j'ai compris, deux documents sont attendus effectivement :

- une clarification des programmes (ce qui a été publié par le CSP) qui modifie à la marge ce qui a fait l'objet des plus grandes critiques (le prédicat, le passé simple à la troisième personne...)
- un découpage annuel de ces programmes de cycle réécrits (que l'on attend toujours)

Les éditeurs devraient recevoir des informations plus précises début juillet.
Il semble bien qu'il doive y avoir un "décyclage" de la grammaire, comme annoncé.
Pour la littérature, rien n'est moins sûr. Supprimer les thèmes obligerait à repenser complètement l'organisation du programme, voire refaire les manuels. Bref, nous allons sans doute devoir continuer un moment avec cette cochonnerie.

La montagne qui accouche d'une souris...

Je ne trouve pas, Chocolat : le décyclage de la grammaire, c'est une avancée très importante tout de même, et l'espoir du retour d'un enseignement de la langue cohérent et structuré.

V.Marchais a écrit:Les éditeurs devraient recevoir des informations plus précises début juillet.
Il semble bien qu'il doive y avoir un "décyclage" de la grammaire, comme annoncé.
Pour la littérature, rien n'est moins sûr. Supprimer les thèmes obligerait à repenser complètement l'organisation du programme, voire refaire les manuels. Bref, nous allons sans doute devoir continuer un moment avec cette cochonnerie.

Véronique, as-tu eu vent de ces informations ? J'imagine que tu n'es pas autorisée à en diffuser l'esprit ni le contenu, mais peut-être as-tu une idée plus précise de la date à laquelle nous aurons ces fameux repères, et tu peux peut-être nous rassurer sur ce qu'ils contiennent sans en dévoiler le contenu...

Cela semble mal parti...

SNALC a écrit:Le SNALC-FGAF constate avec stupéfaction que, contrairement à tout ce qui nous a été annoncé, il n'y aura aucun repère annuel dans les aménagements de programmes en français, mathématiques et enseignement moral et civique à l'école et au collège. C'est ce qui ressort des projets de textes présentés aujourd'hui en commission spécialisée.

Pire encore : les « repères de progressivité » qui figuraient jusqu'à présent dans les programmes ont été supprimés. Il n'y aura donc plus aucune forme de progressivité dans les programmes de cycle. En lieu et place, une note de service devrait être publiée au cours de l'été. Cette dernière n'aura strictement aucune valeur règlementaire. Au lieu d'un cadrage annuel, c'est donc une absence totale de cadrage qui s'annonce.

https://snalc.fr/national/article/3989/

Voilà. Disparition de tout repère, contrairement à ce qui était annoncé. Terminologie aberrante, qui va encore compliquer notre travail. On se demande où sont passées les grandes pétitions de principe de Blanquer. Franchement, c'est déprimant. Le tout devrait sortir dans les jours à venir. Il reste donc très peu de temps pour batailler et amender les projets. Mais certain Lapin est sur le coup, ainsi que des associations professionnelles. Faisons-leur confiance.
Et surtout, de notre côté, ne lâchons rien. chevalier

Je leur souhaite bien du courage et j'espère qu'ils vont réussir à faire entendre et passer quelques amendements.

On peut voir la terminologie modifiée modifiée ?

Je n'ai pas le droit de la diffuser, Dalva.
Quelques indices.
- Vous avez aimé le prédicat ? Vous aimerez le groupe verbal.
- Vous avez apprécié le dernier sujet de brevet ? Vous serez fort aise de découvrir sur le même plan des propositions relatives, interrogatives, complétives et circonstancielles. (J'imagine que les interrogatives n'ont plus le droit d'être complétives.)
- Vous avez toujours été fasciné par les arbres de la grammaire générative ? À vous la folie des groupes à toutes les sauces. Tout est groupe, les natures, les fonctions. "Groupe nominal", "groupe verbal" (= prédicat), "groupe sujet", "groupe adjectival", "groupe circonstanciel" (que ni le Lapin ni moi on a compris ce que c'était), tout ça sur le même plan également.
Bref, un truc tellement foutraque qu'il ne peut rien en sortir de méthodique.

V.Marchais a écrit:Voilà. Disparition de tout repère, contrairement à ce qui était annoncé. Terminologie aberrante, qui va encore compliquer notre travail. On se demande où sont passées les grandes pétitions de principe de Blanquer. Franchement, c'est déprimant. Le tout devrait sortir dans les jours à venir. Il reste donc très peu de temps pour batailler et amender les projets. Mais certain Lapin est sur le coup, ainsi que des associations professionnelles. Faisons-leur confiance.
Et surtout, de notre côté, ne lâchons rien.

Il serait intéressant que notre ministre sache qui rédige des textes contraires à ce qu'il décide.

A l'insu de son plein gré ?

Mystère. En tout cas c'est en ces termes que je lui poserais directement la question.

Anaxagore a écrit:

V.Marchais a écrit:Voilà. Disparition de tout repère, contrairement à ce qui était annoncé. Terminologie aberrante, qui va encore compliquer notre travail. On se demande où sont passées les grandes pétitions de principe de Blanquer. Franchement, c'est déprimant. Le tout devrait sortir dans les jours à venir. Il reste donc très peu de temps pour batailler et amender les projets. Mais certain Lapin est sur le coup, ainsi que des associations professionnelles. Faisons-leur confiance.
Et surtout, de notre côté, ne lâchons rien.

Il serait intéressant que notre ministre sache qui rédige des textes contraire à ce qu'il décide.

La DGESCO.
Maintenant, si le Ministre n'est pas content, il peut aussi, en tant que ministre, taper du poing sur la table. S'il ne le fallait pas, c'est qu'il consent.

Ou qu'il est intoxiqué par un "expert"...ou qu'il ne relit pas tout.

Il avait qu'à bouffer des trucs sains.

Cela paraît invraisemblable en tout cas qu'il puisse ne pas être au courant de la tournure que prennent les textes.

Dans le détail, je n'en suis pas si sûr.

V.Marchais a écrit:Je n'ai pas le droit de la diffuser, Dalva.
Quelques indices.
- Vous avez aimé le prédicat ? Vous aimerez le groupe verbal.
- Vous avez apprécié le dernier sujet de brevet ? Vous serez fort aise de découvrir sur le même plan des propositions relatives, interrogatives, complétives et circonstancielles. (J'imagine que les interrogatives n'ont plus le droit d'être complétives.)
- Vous avez toujours été fasciné par les arbres de la grammaire générative ? À vous la folie des groupes à toutes les sauces. Tout est groupe, les natures, les fonctions. "Groupe nominal", "groupe verbal" (= prédicat), "groupe sujet", "groupe adjectival", "groupe circonstanciel" (que ni le Lapin ni moi on a compris ce que c'était), tout ça sur le même plan également.
Bref, un truc tellement foutraque qu'il ne peut rien en sortir de méthodique.

:choc:

Elles sont merveilleuses d'inutilité, leurs querelles de camps politiques adverses, avec les élèves et les enseignants en première ligne, pour en subir les conséquences néfastes.

Ras le bol d'un tel niveau d'inconscience !

Sinon, quand est-ce qu'ils nous demandent à nous, qui avons les élèves chaque jour devant les yeux, de concevoir progressions et terminologie ?

Véronique, il me semble qu'un certain JPB aka Abraxas connaissait assez bien notre ministre pour l'avoir interviewé un an avant sa prise de pouvoir. Ne pourrait-il pas nous aider à entrer directement en contact avec lui ?