- JacqGuide spirituel
Oui, mais tu ne le sens pas venir gros comme une maison (pour l'histoire-géo ou le français) avec un horaire aussi grotesque en terminale. On peut tenir le pari si tu veux !
- CathEnchanteur
Le pire est toujours sûr...
Même pas la peine de prendre un pari.
Même pas la peine de prendre un pari.
- popNiveau 6
Question bète, mais aucun syndicat n'a lancé à un mouvement de grève par rapport à cette réforme?
Ce n'est pas le moment idéal en période d'examen?
Ce n'est pas le moment idéal en période d'examen?
- CathEnchanteur
Oh là là comme tu y vas !
Et l'intérêt des enfants, alors !
Pour la peine, tu me feras double dose d'EMC.
Et l'intérêt des enfants, alors !
Pour la peine, tu me feras double dose d'EMC.
- JacqGuide spirituel
Non, la période ne s'y prête pas du tout, pour les examens, pour les élèves partis en révision, pour les élèves en stage... l'année est terminée, ce n'est pas un hasard si la réforme n'a été annoncée brièvement que le 28 mai. Ensuite certains syndicats trouvent le moyen de n'être pas trop contre cette réforme. Les habituels suicidaires pour qui les gens votent malgré tout.
- popNiveau 6
il y a un site qui centralise les différents préavis?
- CathEnchanteur
La période s'y prête tout à fait au contraire, Jacq. C'est maintenant qu'on aurait du poids.
- Supatard33Niveau 5
La résistance s'organise...
https://www.aphg.fr/Motion-relative-a-la-reforme-de-l-enseignement-professionnel
L’APHG s’alarme de ces annonces qui vont à l’encontre de l’intérêt des élèves. Cette réforme ne propose qu’une vision technique et utilitariste de la culture générale, et qui aura pour conséquence de stigmatiser davantage les élèves de LP qui représentent plus du tiers des lycéens.
L’APHG s’indigne une fois encore du mépris dans lequel les LP sont tenus.
Nous demandons dans les plus brefs délais à être reçus par le Ministre afin d’établir une véritable concertation, mais également à participer aux discussions dans le cadre des futurs programmes.
https://www.aphg.fr/Motion-relative-a-la-reforme-de-l-enseignement-professionnel
- pitchounetteExpert
Supatard33 a écrit:La résistance s'organise...
C'est bien, c'est courageux...Mais c'est comme jeté un pavé dans la mare. Cela n'aboutira pas vu qu'ils sont les seuls à se manifester.
De plus s'ils veulent faire passer la réforme, ils la feront qu'on soit d'accord ou pas.
La date du 28 mai a été choisie avec attention et pertinence par nos têtes pensantes. Les 1ers examens avaient déjà commencé, les syndicats occupés par les mouvements...Bref on ne se voit pas, on ne se parle pas. J'ai 0 réaction des collègues plus occupés pour certains par l'organisation de leurs vacances
_________________
Le bonheur est dans le pré après 7 ans de région parisienne
- Supatard33Niveau 5
Courrier co-signé par la plupart des syndicats concernant la réforme de la voie pro et envoyé au ministère... L'union fait la force mais il me semble qu'il en manque...
http://www.snetaa.org/Documents/Courrier%20intersyndical%20au%20ministre%20(0001).pdf
Votre volonté de développement de l’apprentissage dans tous les lycées professionnels suscite
également de grandes incertitudes concernant la mixité des publics et des parcours. Nous craignons
l’impact que pourrait avoir cette mesure à terme sur le statut des professeurs de lycée professionnel.
http://www.snetaa.org/Documents/Courrier%20intersyndical%20au%20ministre%20(0001).pdf
- CathEnchanteur
IL N'Y A PAS UN MOT SUR LA RÉDUCTION DRASTIQUE DES HEURES DE FRANÇAIS/HISTOIRE/LV2 !!!!!!
- JacqGuide spirituel
L'attaque faite aux lycées professionnels, Médiapart.
https://blogs.mediapart.fr/theo-roumier/blog/140618/l-attaque-faite-aux-lycees-professionnels
https://blogs.mediapart.fr/theo-roumier/blog/140618/l-attaque-faite-aux-lycees-professionnels
- JacqGuide spirituel
Pétition à signer et à communiquer à vos contacts, même (et surtout) hors LP et hors EN.
https://www.neoprofs.org/t118474-petition-plan-d-urgence-pour-la-voie-professionnelle-du-lycee#4465265
https://www.neoprofs.org/t118474-petition-plan-d-urgence-pour-la-voie-professionnelle-du-lycee#4465265
- Prof75Niveau 5
Etant donné que la réforme déshabille les profs de lettres-histoire, que va-t-on en faire lorsqu'ils seront en surnombre dès septembre 2019 ?
- Ajonc35Sage
En retraite....Prof75 a écrit:Etant donné que la réforme déshabille les profs de lettres-histoire, que va-t-on en faire lorsqu'ils seront en surnombre dès septembre 2019 ?
- JCPNiveau 7
Salut camarades PLP !
Je vous signale la motion de l'APHG concernant la réforme Blanquer du LP 2018-2019.
https://www.aphg.fr/Motion-relative-a-la-reforme-de-l-enseignement-professionnel
"L’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) a adopté à l’unanimité, lors de son Comité national du 10 juin 2018, qui s’est tenu au Lycée Simone Weil à Paris, la motion suivante, présentée par sa Commission en charge des Lycées professionnels :
La commission en charge des Lycées professionnels de l’APHG a pris connaissance fin mai des propositions de réforme de la voie professionnelle présentée par le Ministre, suivant les préconisations du rapport Calvez-Marcon. Elle regrette une nouvelle fois de n’avoir pas été consultée, car nous sommes toujours force de propositions dans l’intérêt des élèves et de la discipline. Elle tient à faire part de sa grande stupeur à la lecture des propositions de volume horaire attribué à l’enseignement du Français, d’Histoire-Géographie et de l’EMC. En effet, à de nombreuses reprises, l’Institution a rappelé l’importance des savoirs fondamentaux. On ne peut que s’étonner de la perte sèche horaire proposée en Baccalauréat professionnel entre les 105 h annuelles en seconde (4 h hebdomadaires sur 26 semaines), 84 h en 1re et 78 h seulement (3 h / semaine) en Terminale, non compensées par les heures en co-interventions), contre actuellement un bloc disciplinaire de 4,5 h / semaine. La reforme présentée aurait pour objectif d’élever le niveau pour atteindre l’excellence de la voie professionnelle et ainsi favoriser l’accès aux études supérieures. Or, clairement, il s’avère que la réduction drastique des horaires va l’encontre de cet objectif, notamment au vu des exigences du supérieur (BTS, Concours,…) pour la culture générale.
Un bref rappel historique s’impose. Il y a 10 ans un élève de LP avait 2 ans de cours en BEP et 2 ans en Bac Pro, avec un volume horaire hebdomadaire nettement supérieur. La réforme Chatel de 2009 a déjà eu pour conséquence de supprimer une année complète d’enseignement (1/4 de sa formation). En 2018, la place de l’Histoire-Géographie, qui participe pleinement à la formation citoyenne des élèves de LP au moment où ils en ont le plus besoin, apparaît en grand danger. La suppression du diplôme intermédiaire (BEP ou CAP) remplacé par des épreuves anticipées du baccalauréat entraîne de facto une disparition de l’HG en Terminale.
La situation est encore plus pédagogiquement incohérente en CAP, où nous sommes fréquemment confrontés à des élèves allophones. Pour ces élèves très souvent en grande difficulté dans les savoirs fondamentaux (Français, HG,…), cette réforme nous propose seulement 1 h 30 par semaine (39 h annuelles). Comment peut-on espérer aider ces élèves et remédier à leurs difficultés avec un horaire qui se réduit jusqu’à sa quasi disparition ?
Les professeurs de Lettres-Histoire-Géographie méritent de ne pas être considérés comme une variable d’ajustement pour des économies de postes. Par ailleurs, l’introduction de la mixité de publics avec des UFA (Unités de Formation en Apprentissage) et du GRETA au sein des classes est pédagogiquement intenable.
L’APHG s’alarme de ces annonces qui vont à l’encontre de l’intérêt des élèves. Cette réforme ne propose qu’une vision technique et utilitariste de la culture générale, et qui aura pour conséquence de stigmatiser davantage les élèves de LP qui représentent plus du tiers des lycéens.
L’APHG s’indigne une fois encore du mépris dans lequel les LP sont tenus.
Nous demandons dans les plus brefs délais à être reçus par le Ministre afin d’établir une véritable concertation, mais également à participer aux discussions dans le cadre des futurs programmes."
Je vous signale la motion de l'APHG concernant la réforme Blanquer du LP 2018-2019.
https://www.aphg.fr/Motion-relative-a-la-reforme-de-l-enseignement-professionnel
"L’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) a adopté à l’unanimité, lors de son Comité national du 10 juin 2018, qui s’est tenu au Lycée Simone Weil à Paris, la motion suivante, présentée par sa Commission en charge des Lycées professionnels :
La commission en charge des Lycées professionnels de l’APHG a pris connaissance fin mai des propositions de réforme de la voie professionnelle présentée par le Ministre, suivant les préconisations du rapport Calvez-Marcon. Elle regrette une nouvelle fois de n’avoir pas été consultée, car nous sommes toujours force de propositions dans l’intérêt des élèves et de la discipline. Elle tient à faire part de sa grande stupeur à la lecture des propositions de volume horaire attribué à l’enseignement du Français, d’Histoire-Géographie et de l’EMC. En effet, à de nombreuses reprises, l’Institution a rappelé l’importance des savoirs fondamentaux. On ne peut que s’étonner de la perte sèche horaire proposée en Baccalauréat professionnel entre les 105 h annuelles en seconde (4 h hebdomadaires sur 26 semaines), 84 h en 1re et 78 h seulement (3 h / semaine) en Terminale, non compensées par les heures en co-interventions), contre actuellement un bloc disciplinaire de 4,5 h / semaine. La reforme présentée aurait pour objectif d’élever le niveau pour atteindre l’excellence de la voie professionnelle et ainsi favoriser l’accès aux études supérieures. Or, clairement, il s’avère que la réduction drastique des horaires va l’encontre de cet objectif, notamment au vu des exigences du supérieur (BTS, Concours,…) pour la culture générale.
Un bref rappel historique s’impose. Il y a 10 ans un élève de LP avait 2 ans de cours en BEP et 2 ans en Bac Pro, avec un volume horaire hebdomadaire nettement supérieur. La réforme Chatel de 2009 a déjà eu pour conséquence de supprimer une année complète d’enseignement (1/4 de sa formation). En 2018, la place de l’Histoire-Géographie, qui participe pleinement à la formation citoyenne des élèves de LP au moment où ils en ont le plus besoin, apparaît en grand danger. La suppression du diplôme intermédiaire (BEP ou CAP) remplacé par des épreuves anticipées du baccalauréat entraîne de facto une disparition de l’HG en Terminale.
La situation est encore plus pédagogiquement incohérente en CAP, où nous sommes fréquemment confrontés à des élèves allophones. Pour ces élèves très souvent en grande difficulté dans les savoirs fondamentaux (Français, HG,…), cette réforme nous propose seulement 1 h 30 par semaine (39 h annuelles). Comment peut-on espérer aider ces élèves et remédier à leurs difficultés avec un horaire qui se réduit jusqu’à sa quasi disparition ?
Les professeurs de Lettres-Histoire-Géographie méritent de ne pas être considérés comme une variable d’ajustement pour des économies de postes. Par ailleurs, l’introduction de la mixité de publics avec des UFA (Unités de Formation en Apprentissage) et du GRETA au sein des classes est pédagogiquement intenable.
L’APHG s’alarme de ces annonces qui vont à l’encontre de l’intérêt des élèves. Cette réforme ne propose qu’une vision technique et utilitariste de la culture générale, et qui aura pour conséquence de stigmatiser davantage les élèves de LP qui représentent plus du tiers des lycéens.
L’APHG s’indigne une fois encore du mépris dans lequel les LP sont tenus.
Nous demandons dans les plus brefs délais à être reçus par le Ministre afin d’établir une véritable concertation, mais également à participer aux discussions dans le cadre des futurs programmes."
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- JCPNiveau 7
Ça fait longtemps que je ne suis pas venu sur Néoprofs...
Mais je viens de lire le fil en guise de devoir de rattrapage.
D'accord avec Jacq concernant l'essentiel de cette réforme qui pue la méforme.
En prévoyant de réduire les horaires hebdomadaires de cours des élèves de 3-4 heures, cette réforme va toucher tous les enseignements...
Et concernant les LHG en particulier, passer de 4,5h dues a minima en l'état actuel à 3h dues, ça va faire mal, en terme de qualité de la formation pour les élèves au premier chef, mais aussi en termes de réductions de postes prévisibles pour les collègues.
Bref, on va morfler... Sauf si on se bat vraiment...
Mais je viens de lire le fil en guise de devoir de rattrapage.
D'accord avec Jacq concernant l'essentiel de cette réforme qui pue la méforme.
En prévoyant de réduire les horaires hebdomadaires de cours des élèves de 3-4 heures, cette réforme va toucher tous les enseignements...
Et concernant les LHG en particulier, passer de 4,5h dues a minima en l'état actuel à 3h dues, ça va faire mal, en terme de qualité de la formation pour les élèves au premier chef, mais aussi en termes de réductions de postes prévisibles pour les collègues.
Bref, on va morfler... Sauf si on se bat vraiment...
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- JCPNiveau 7
Si le lien n'a pas été encore posté, le dossier de présentation de la réforme du Lycée Professionnel de JM Blanquer est là :
http://www.education.gouv.fr/cid130792/transformer-le-lycee-professionnel-former-les-talents-aux-metiers-de-demain.html#Dossier_de_presentation_Transformer_le_lycee_professionnel_former_les_talents_aux_metiers_de_demain
Et ce dossier est intéressant à éplucher, divulguer, etc.
Même si certains syndicats comme la CGT ou le SNUEP ont déjà fait un travail d'exégèse intéressant à ce sujet. Même si la plupart des syndicats (SUD, SNALC, CNT, etc.) ont déjà exprimé leur franche hostilité à l'égard de cette réforme... Les communiqués de l'UNSA et du SGEN à ce sujet laissent pantois comme d'habitude... Quant au SNEETA (dont on se demande pourquoi FO l'a accueilli tant il est mi-figue mi-raisin), c'est le syndicat majoritaire... Mais comme au moment de la réforme du BAC PRO 3 ans en 2009, il me semble qu'il y a un singulier décalage entre sa base et ses représentants nationaux.
Tactiquement, le fait de présenter cette réforme en période d'examen et à l'orée des vacances est assez malin de la part du MEN, histoire de limiter les broncas éventuelles... Mais il convient de ne pas en être dupe.
http://www.education.gouv.fr/cid130792/transformer-le-lycee-professionnel-former-les-talents-aux-metiers-de-demain.html#Dossier_de_presentation_Transformer_le_lycee_professionnel_former_les_talents_aux_metiers_de_demain
Et ce dossier est intéressant à éplucher, divulguer, etc.
Même si certains syndicats comme la CGT ou le SNUEP ont déjà fait un travail d'exégèse intéressant à ce sujet. Même si la plupart des syndicats (SUD, SNALC, CNT, etc.) ont déjà exprimé leur franche hostilité à l'égard de cette réforme... Les communiqués de l'UNSA et du SGEN à ce sujet laissent pantois comme d'habitude... Quant au SNEETA (dont on se demande pourquoi FO l'a accueilli tant il est mi-figue mi-raisin), c'est le syndicat majoritaire... Mais comme au moment de la réforme du BAC PRO 3 ans en 2009, il me semble qu'il y a un singulier décalage entre sa base et ses représentants nationaux.
Tactiquement, le fait de présenter cette réforme en période d'examen et à l'orée des vacances est assez malin de la part du MEN, histoire de limiter les broncas éventuelles... Mais il convient de ne pas en être dupe.
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"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- HistoireSWNiveau 4
Le pb est à mon sens double : quand on sonde les collègues au lycée ou en correction, soit ils découvrent le truc et ils tombent des nues, en étant désabusés ou résignés, ne voyant pas comment empêcher cette réforme, et espérant un retrait hypothétique en faisant grève par procuration comptant sur syndicats et associations comme APHG pour espérer d'éventuelles inflexions, car le retrait leur semble être déjà inenvisageable (cf SNCF) ; ce qui m'amène au 2nd pb : qui va se battre pour défendre les LP quand d'une part le discours médiatique, politique et économique porte aux nues l'apprentissage, ce qui rend inaudible un discours perçu comme corporatiste et anti Startup nation... et que le calendrier de la réforme ainsi que sa forme permets de passer sans se soucier des premiers concernés, puisque seule une circulaire ou un décret suffit sans passage devant le parlement
L'avenir est bien sombre
L'avenir est bien sombre
- HistoireSWNiveau 4
Concernant l'intersyndicale réunies le 5 juin je précise que seul le SGEN n'a pas signé, car selon leur communication, la réforme n'est pas assez ambitieuse... No comment
- JCPNiveau 7
Certes, l'avenir des PLP est plutôt sombre...
Néanmoins, lorsqu'Allègre a voulu annualiser notre temps de travail en 1999, les mouvements de grève et de protestation qui ont suivi l'ont contraint à reculer... Les seul combats qu'on est sûr de perdre sont ceux qu'on renonce à mener.
Nous n'avons pas le poids des PLC, et ne nous leurrons pas, nous sommes assez seuls...
Néanmoins, nous avons un moyen de pression à disposition, ce sont nos élèves. En cas de grève massive et durable, les pouvoirs publics seront bien embêtés si les élèves de LP se retrouvent à la rue...
En ce moment, des collègues de l'enseignement agricole bloquent les centres d'examen... Pas assez nombreux pour faire peur... Et leurs élèves n'inquiètent guère... Mais nos élèves du 93 ou du 13 à la rue, ce ne serait pas pareil...
La seule question est : les collègues oseront-ils se mobiliser massivement pour défendre leur gagne-pain ?
Néanmoins, lorsqu'Allègre a voulu annualiser notre temps de travail en 1999, les mouvements de grève et de protestation qui ont suivi l'ont contraint à reculer... Les seul combats qu'on est sûr de perdre sont ceux qu'on renonce à mener.
Nous n'avons pas le poids des PLC, et ne nous leurrons pas, nous sommes assez seuls...
Néanmoins, nous avons un moyen de pression à disposition, ce sont nos élèves. En cas de grève massive et durable, les pouvoirs publics seront bien embêtés si les élèves de LP se retrouvent à la rue...
En ce moment, des collègues de l'enseignement agricole bloquent les centres d'examen... Pas assez nombreux pour faire peur... Et leurs élèves n'inquiètent guère... Mais nos élèves du 93 ou du 13 à la rue, ce ne serait pas pareil...
La seule question est : les collègues oseront-ils se mobiliser massivement pour défendre leur gagne-pain ?
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- profs(Niveau 9
Retour des corrections :
Aucun prof ne semble avoir eu écho de quoi que ce soit ou n'a évoqué le sujet dans un rayon suffisant pour que je puisse l'entendre.
Aucune question n'a été posée.
Je ne vois pas comment il pourrait y avoir un revirement total d'ici la rentrée ou le premier trimestre.
Aucun prof ne semble avoir eu écho de quoi que ce soit ou n'a évoqué le sujet dans un rayon suffisant pour que je puisse l'entendre.
Aucune question n'a été posée.
Je ne vois pas comment il pourrait y avoir un revirement total d'ici la rentrée ou le premier trimestre.
- pitchounetteExpert
Mon retour de correction n'est pas mieux. Les collègues en ont marre de ne pas avoir de réponses à des questions simples et aucune aide concrète pour une éventuelle reconversion
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Le bonheur est dans le pré après 7 ans de région parisienne
- JCPNiveau 7
Quelques mots sur l'esprit de la réforme :
1. En préambule, il s'agit évidemment d'une réforme budgétaire (qui ne dit pas son nom), car elle vise à réduire le nombre d'heures et d'enseignants... Et les collègues contractuels vont être les premiers à en pâtir, surtout dans le tertiaire (GA)... 5000 à 7000 contractuels risquent d'être remerciés (virés en langage politiquement correct) selon les calculs du SNUEP... Sans compter le fait que cette réduction horaire de 3-4 heures hebdomadaires amoindrira évidemment la qualité des formations pour nos élèves.
2. Pédagogiquement, c'est une réforme qui fait du neuf avec du vieux... La "pédagogie du chef-d'oeuvre", émanation de la pédagogie de projet, a été lancée par Claude Allègre en 1999 pour promouvoir le (moribond ou défunt) PPCP, puis relayée par JL Mélenchon qui s'inscrivît dans la continuité lorsqu'il fût nommé Ministre délégué à l'enseignement professionnel... Quant à la demi-heure de co-intervention ("pour donner du sens aux disciplines " via l'interdisciplinarité, selon la vieille ritournelle pédago), elle nous ramène aussi aux années 1990-2000 et au PPCP. C'est d'une confondante naïveté (ça agrée d'ailleurs le SGUNSA), ça n'a pas marché puisqu'on a laissé mourir le PPCP dans l'indifférence au mieux, avec soulagement au pis, mais qu'importe !
3. L'idée de faire des sortes de 2PRO "de détermination" regroupées par familles de métier est une bêtise. Ce type de regroupement est celui du BAC PRO GA qui a fusionné les anciennes filières comptabilité et secrétariat avec le succès que l'on sait... Ce type de regroupement est testé à titre expérimental ici ou là, au grand dam des profs et des élèves... En outre, ça réduit encore le temps dévolu à la spécialisation professionnelle, après que le passage du BAC PRO 4 ans au BAC PRO 3 ans l'ait déjà singulièrement amputé... Bref, cette réforme revient à moins former... Pour mieux former ?!
Pour parler prosaïquement, lorsque j'ai débuté, j'avais des BEP ETE (plomberie) qui au bout de 2 ans de formation savaient souder (pour simplifier) car ils s'étaient beaucoup entraînés en atelier, et donc ils étaient directement employables. Aujourd'hui, on a des élèves qui sortent de BAC PRO Génie climatique (sic) et qui sont beaucoup moins aguerris donc employables, car ils ont moins eu l'opportunité de s'exercer... Pourtant, ils sont bardés de compétences verbeuses qui ne veulent pas dire grand chose, car les employeurs sont les premiers à s'en plaindre. À tel point qu'un certain nombre d'élèves de BAC PRO production qui veulent travailler de leur mains poursuivent leurs études avec un CAP en alternance afin d'acquérir davantage de pratique !
4. Parlant du BAC PRO GA, oui, il convient d'être lucide : il pose problème en termes de débouchés, de poursuite d'études et surtout d'intégration professionnelle... JM Blanquer envisage de réduire ses effectifs, mais sans dire par quoi il compte le remplacer... C'est là que le bât blesse ! S'il s'agit de former aux compétences de demain nécessaires aux métiers de demain qui n'existent pas encore, le problème est que par définition, on ignore en quoi consisteront lesdits métiers de demain, donc quelles compétences seront requises pour les exercer. CQFD. D'où le sabir des fumeuses compétences transversales bonnes à tout et à rien, dont se gargarisent les néo-libéraux, de l'IUMM (MEDEF) à Terra Nova, en passant par les "idiots utiles" du SGUNSA... Le problème, c'est que le Ministère lui-même doit être bien en peine de dire ce qu'il peut ou veut faire des 20-30% d'élèves de LP qui sont actuellement en GA.
5. L'idée de créer une année de propédeutique, une classe-passerelle, entre le BAC PRO et le BTS n'est certes pas inintéressante... Comme les 5 CPGE en 3 ans existant actuellement pour les élèves de BAC PRO qui ont un succès certain, et c'est tant mieux pour les élèves de LP... Mais comme l'a fait remarquer Jacq, on a supprimé le BAC PRO 4 ans en 2009 pour le réintroduire partiellement, tout en continuant à pressurer nos heures dues à tous. Et cette classe-passerelle ne concernerait que 2000 élèves pour commencer.
6. Pour finir sur une note moins ronchonne, une idée me semble de bon sens dans cette future réforme, c'est la modulation du CAP : 3 ans pour mieux accompagner les élèves issus de SEGPA, 2 ans pour le format classique, 1 an pour des élèves déjà bardés du bac (ceux qui vont faire un CAP en alternance en CFA à l'issue du BAC PRO).
1. En préambule, il s'agit évidemment d'une réforme budgétaire (qui ne dit pas son nom), car elle vise à réduire le nombre d'heures et d'enseignants... Et les collègues contractuels vont être les premiers à en pâtir, surtout dans le tertiaire (GA)... 5000 à 7000 contractuels risquent d'être remerciés (virés en langage politiquement correct) selon les calculs du SNUEP... Sans compter le fait que cette réduction horaire de 3-4 heures hebdomadaires amoindrira évidemment la qualité des formations pour nos élèves.
2. Pédagogiquement, c'est une réforme qui fait du neuf avec du vieux... La "pédagogie du chef-d'oeuvre", émanation de la pédagogie de projet, a été lancée par Claude Allègre en 1999 pour promouvoir le (moribond ou défunt) PPCP, puis relayée par JL Mélenchon qui s'inscrivît dans la continuité lorsqu'il fût nommé Ministre délégué à l'enseignement professionnel... Quant à la demi-heure de co-intervention ("pour donner du sens aux disciplines " via l'interdisciplinarité, selon la vieille ritournelle pédago), elle nous ramène aussi aux années 1990-2000 et au PPCP. C'est d'une confondante naïveté (ça agrée d'ailleurs le SGUNSA), ça n'a pas marché puisqu'on a laissé mourir le PPCP dans l'indifférence au mieux, avec soulagement au pis, mais qu'importe !
3. L'idée de faire des sortes de 2PRO "de détermination" regroupées par familles de métier est une bêtise. Ce type de regroupement est celui du BAC PRO GA qui a fusionné les anciennes filières comptabilité et secrétariat avec le succès que l'on sait... Ce type de regroupement est testé à titre expérimental ici ou là, au grand dam des profs et des élèves... En outre, ça réduit encore le temps dévolu à la spécialisation professionnelle, après que le passage du BAC PRO 4 ans au BAC PRO 3 ans l'ait déjà singulièrement amputé... Bref, cette réforme revient à moins former... Pour mieux former ?!
Pour parler prosaïquement, lorsque j'ai débuté, j'avais des BEP ETE (plomberie) qui au bout de 2 ans de formation savaient souder (pour simplifier) car ils s'étaient beaucoup entraînés en atelier, et donc ils étaient directement employables. Aujourd'hui, on a des élèves qui sortent de BAC PRO Génie climatique (sic) et qui sont beaucoup moins aguerris donc employables, car ils ont moins eu l'opportunité de s'exercer... Pourtant, ils sont bardés de compétences verbeuses qui ne veulent pas dire grand chose, car les employeurs sont les premiers à s'en plaindre. À tel point qu'un certain nombre d'élèves de BAC PRO production qui veulent travailler de leur mains poursuivent leurs études avec un CAP en alternance afin d'acquérir davantage de pratique !
4. Parlant du BAC PRO GA, oui, il convient d'être lucide : il pose problème en termes de débouchés, de poursuite d'études et surtout d'intégration professionnelle... JM Blanquer envisage de réduire ses effectifs, mais sans dire par quoi il compte le remplacer... C'est là que le bât blesse ! S'il s'agit de former aux compétences de demain nécessaires aux métiers de demain qui n'existent pas encore, le problème est que par définition, on ignore en quoi consisteront lesdits métiers de demain, donc quelles compétences seront requises pour les exercer. CQFD. D'où le sabir des fumeuses compétences transversales bonnes à tout et à rien, dont se gargarisent les néo-libéraux, de l'IUMM (MEDEF) à Terra Nova, en passant par les "idiots utiles" du SGUNSA... Le problème, c'est que le Ministère lui-même doit être bien en peine de dire ce qu'il peut ou veut faire des 20-30% d'élèves de LP qui sont actuellement en GA.
5. L'idée de créer une année de propédeutique, une classe-passerelle, entre le BAC PRO et le BTS n'est certes pas inintéressante... Comme les 5 CPGE en 3 ans existant actuellement pour les élèves de BAC PRO qui ont un succès certain, et c'est tant mieux pour les élèves de LP... Mais comme l'a fait remarquer Jacq, on a supprimé le BAC PRO 4 ans en 2009 pour le réintroduire partiellement, tout en continuant à pressurer nos heures dues à tous. Et cette classe-passerelle ne concernerait que 2000 élèves pour commencer.
6. Pour finir sur une note moins ronchonne, une idée me semble de bon sens dans cette future réforme, c'est la modulation du CAP : 3 ans pour mieux accompagner les élèves issus de SEGPA, 2 ans pour le format classique, 1 an pour des élèves déjà bardés du bac (ceux qui vont faire un CAP en alternance en CFA à l'issue du BAC PRO).
_________________
" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- JCPNiveau 7
Les profs de gestion, vous avez du souci à vous faire... Désolé.
Nous aussi, en LHG, on va morfler... Et les collègues de maths-sciences, mais moins que vous...
Nous aussi, en LHG, on va morfler... Et les collègues de maths-sciences, mais moins que vous...
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- JCPNiveau 7
+1
Jacq a écrit:farfalla a écrit:Entendu cette semaine : « c’est une bonne réforme si on s’en empare »...
Qu'ils me citent un élément positif !
Demandez-leur !
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- Réforme de la voie professionnelle, le SGEN continue de fumer la moquette !
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