- HeathflowerNiveau 4
Suite à mon inspection, l'inspecteur et mon CDE m'ont dit qu'ils allaient proposer mon renouvellement car je ne maîtrise pas assez bien la gestion de classe (séance de travail de groupe donc forcément il y a du bruit, mais les élèves ont travaillé et il n'y a pas eu de débordement majeur je trouve) et je n'ai pas su instaurer mon autorité (à part ça aucun reproche sur la didactique).
C'est un coup dur parce que je ne m'y attendais vraiment pas. Certains collègues m'ont dit de contester cette décision (mais je crois que ma tutrice est plutôt favorable à un renouvellement...). J'ai déjà passé un week-end tout pourri à me remettre en question.
Aujourd'hui j'ai essayé d'être plus ferme avec mes 4e (7 carnets ramassés, remédiation retirée en cas de bavardage) mais c'était quand même un cours éprouvant parce que j'ai l'impression de ne pas être prise au sérieux, et toutes mes décisions sont contestées.
A la fin du cours une élève a dit d'un air très ironique "c'était un cours passionnant", et là je regarde la remédiation que je leur ai donnée (après un point de grammaire fait en classe et censée rattraper une note précédente) et c'est catastrophique, personne n'a la moyenne !!
Franchement j'en ai marre, je me sens bonne à rien, et vu le résultat de l'inspection je n'ai même plus envie de terminer l'année...
C'est un coup dur parce que je ne m'y attendais vraiment pas. Certains collègues m'ont dit de contester cette décision (mais je crois que ma tutrice est plutôt favorable à un renouvellement...). J'ai déjà passé un week-end tout pourri à me remettre en question.
Aujourd'hui j'ai essayé d'être plus ferme avec mes 4e (7 carnets ramassés, remédiation retirée en cas de bavardage) mais c'était quand même un cours éprouvant parce que j'ai l'impression de ne pas être prise au sérieux, et toutes mes décisions sont contestées.
A la fin du cours une élève a dit d'un air très ironique "c'était un cours passionnant", et là je regarde la remédiation que je leur ai donnée (après un point de grammaire fait en classe et censée rattraper une note précédente) et c'est catastrophique, personne n'a la moyenne !!
Franchement j'en ai marre, je me sens bonne à rien, et vu le résultat de l'inspection je n'ai même plus envie de terminer l'année...
- 79 airlinesNiveau 9
être renouvelée est sûrement difficile à encaisser mais ce n'est pas une catastrophe ! Du moins si vous être prête à endurer une nouvelle année de stage, avec tout ce que cela implique en termes de suivi et d'inspections à répétition...
Mais vous serez plus à l'aise l'an prochain
Mais vous serez plus à l'aise l'an prochain
- abricotedapiExpert spécialisé
Bonjour Heathflower,
Je t'envoie d'abord tout mon soutien. Je comprends ta réaction mais avec du recul je pense que tout n'est pas si noir. Un renouvellement n'est pas forcément dramatique en soi, et si tu n'as pas l'impression d'être en grande détresse ça peut vouloir dire qu'il ne te manque pas grand chose, et tu auras une seconde année pour progresser. Ne pense pas à tes cours d'aujourd'hui, l'autorité ne se construit pas en un jour d'avril alors que les élèves te connaissent depuis des mois. Tu apprends, tu tâtonnes, c'est normal ! L'année de stage est particulièrement difficile. Quant à la note des élèves, n'oublie pas qu'ils et elles en sont responsables. Tu proposes ce que tu peux, tu ne peux pas travailler à leur place.
Ne te décourage pas. Rapproche toi de tes proches pour retrouver du baume au coeur, ainsi que de collègues avec qui tu t'entends bien. Tu es bientôt en vacances ? Cela te fera du bien de te reposer et de réfléchir sereinement à la suite. Ce serait dommage d'abandonner si tu as envie de faire ce métier, il ne te reste que quelques semaines à tenir cette année !
Pour la possibilité de l'appel je n'y connais rien, mais je suis sûre que des Néos viendront parler de leur vécu avec un renouvellement de stage (en tant que stagiaire ou tutrice).
Je t'envoie d'abord tout mon soutien. Je comprends ta réaction mais avec du recul je pense que tout n'est pas si noir. Un renouvellement n'est pas forcément dramatique en soi, et si tu n'as pas l'impression d'être en grande détresse ça peut vouloir dire qu'il ne te manque pas grand chose, et tu auras une seconde année pour progresser. Ne pense pas à tes cours d'aujourd'hui, l'autorité ne se construit pas en un jour d'avril alors que les élèves te connaissent depuis des mois. Tu apprends, tu tâtonnes, c'est normal ! L'année de stage est particulièrement difficile. Quant à la note des élèves, n'oublie pas qu'ils et elles en sont responsables. Tu proposes ce que tu peux, tu ne peux pas travailler à leur place.
Ne te décourage pas. Rapproche toi de tes proches pour retrouver du baume au coeur, ainsi que de collègues avec qui tu t'entends bien. Tu es bientôt en vacances ? Cela te fera du bien de te reposer et de réfléchir sereinement à la suite. Ce serait dommage d'abandonner si tu as envie de faire ce métier, il ne te reste que quelques semaines à tenir cette année !
Pour la possibilité de l'appel je n'y connais rien, mais je suis sûre que des Néos viendront parler de leur vécu avec un renouvellement de stage (en tant que stagiaire ou tutrice).
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Je ne sais pas si ce que je vais te dire ça te rassurer mais après 10 ans d’enseignement, j’en viens encore à me demander des fois comment me positionner vis à vis des élèves. L’autorité ce n’est pas inné et ça se module d’une classe à une autre.
Tout peut changer l’annee Prochaine et je te souhaite le meilleur si tu dois être en renouvellement.
Tout peut changer l’annee Prochaine et je te souhaite le meilleur si tu dois être en renouvellement.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- NaufragéDeL'ESPENiveau 2
Au moins ils te préviennent qu'ils envisagent un renouvellement de stage, moi je l'avait découvert en allant chercher mon dossier au rectorat avant d'aller à la commission de titularisation. Personnellement j'avais très mal vécu le fait de devoir refaire une année de stage avec toutes les conséquences qui vont avec. J'ai l'impression que de plus en plus le renouvellement de stage devient la norme alors que d'un autre côté on embauche massivement de contractuels.
On ne peut (théoriquement) pas contester les avis pris par les tuteurs / IPR / chef d'établissement / commission / ... la seule chose qui permet d'annuler un licenciement ou un renouvellement est un vice de procédure. Mais avant il faut préparer son passage devant la commission qui a lieu en juin.
On ne peut (théoriquement) pas contester les avis pris par les tuteurs / IPR / chef d'établissement / commission / ... la seule chose qui permet d'annuler un licenciement ou un renouvellement est un vice de procédure. Mais avant il faut préparer son passage devant la commission qui a lieu en juin.
- buckledownNiveau 3
Le renouvellement de stage concerne quand même une minorité. Même si les chiffres semblent avoir augmenté, c'est un phénomène marginal. On doit être 6 dans ma matière dans notre académie...
Les licenciements doivent être encore plus réduits.
Dans mon cas, comme le dit ma mère, s'il y a des problèmes avec deux tutrices différentes, c'est que le problème doit être chez moi.
Personnellement, la motivation est trop fluctuante, j'en ai assez de subir des critiques pour des contenus pédagogiques qui me semblent somme toute corrects et de la part d'hyperprofs qui exercent ce métier depuis une vingtaine d'années ou plus. Il y a quelque chose de trop facile et de contreproductif dans ces critiques répétées, une perte de confiance, peu de conseils pragmatiques sur les choses à faire qui te donnent l'impression de régresser alors que ce n'est pas le cas.
Assez aussi de me voir reprocher des problèmes d'organisation de la part de tuteurs qui font ce métier depuis trente ans, recyclent quantité de choses au fil des ans (comme j'ai pu réutiliser les choses bien que j'ai pu faire l'an dernier), n'hésitent pas à utiliser le manuel...
A la limite, des séquences clés en main devraient être proposées au stagiaire. L'autonomie pédagogique, c'est beau, mais la plupart des progressions annuelles se ressemblent en vérité et les attendus sont à peu près les mêmes en ce qui concerne les stagiaires...
De nombreux stagiaires rencontrent les mêmes difficultés, ensuite il y a nombre de paramètres conjoncturels qui entrent en ligne de compte : en français si on a un niveau unique ou pas, si on a de bonnes de relations avec son tuteur, si on fait une bonne impression générale, si les classes qu'on a sont plus ou moins pénibles, s'il y a une inspection, à quelle époque de l'année et de la semaine a lieu cette inspection, etc.
Il y a bien une manière d'être irréprochable pour le stagiaire, mais quand on lui demande d'inventer ex nihilo des cours, de se rendre à l'espe, de consacrer trois heures de préparation à une heure de cours comme me l'avait préconisé mon principal l'an dernier, les objectifs deviennent irréalistes.
Je pense que je ferais un prof correct mais je ne pense pas que je sois fait pour ce métier. J'ai passé le capes "comme ça", je suis arrivé en touriste lors de ma première année de stage. Si j'ai intégré un bon nombre de réflexes de professeur et que je me suis relativement fondu dans la fonction, je n'aime pas qu'on me dise "vous en avez pour 42 ans", ou "on dirait que ce n'est pas le métier de votre rêve".
L'année de stage et les premières années d'enseignement ne sont clairement pas des sinécures ou forcément très plaisantes, il suffit d'avoir discuté avec un nombre suffisant de personnes. Je ne comprends pas le raisonnement déconnecté de certains supérieurs hiérarchiques qui, sur la base de l'impression que tu leur fais, te disent "on a l'impression que vous n'avez pas envie d'être là."
Un dernier point important au sujet de l'année de stage. Je savais que mes problèmes de gestion étaient en partie liés à ma façon de poser des questions ou de répondre spontanément aux questions intempestives que me posent les élèves, les légitimant dans leur posture. Je me suis rendu compte, dans le même ordre d'idées, et en observant les cours de ma tutrice que certains élèves en difficulté gagnaient à être ignorés. Si on leur prête trop d'attention, et qu'ils ne réussissent pas à régler leurs difficultés scolaires, psychologiques, comportementales, ils vont profiter car ils auront découvert le seul moyen de se distinguer.
Je disais ça parce qu'en fait, un certain nombre d'élèves sont laissés sur le bas-côté dès la sixième. C'est normal qu'il y ait de la déperdition dans les classes et que ce soit le bien du plus grand nombre qui prime mais l'hypocrisie qui règne dans les équipes pédagogiques à ce sujet est soûlante je trouve.
Les licenciements doivent être encore plus réduits.
Dans mon cas, comme le dit ma mère, s'il y a des problèmes avec deux tutrices différentes, c'est que le problème doit être chez moi.
Personnellement, la motivation est trop fluctuante, j'en ai assez de subir des critiques pour des contenus pédagogiques qui me semblent somme toute corrects et de la part d'hyperprofs qui exercent ce métier depuis une vingtaine d'années ou plus. Il y a quelque chose de trop facile et de contreproductif dans ces critiques répétées, une perte de confiance, peu de conseils pragmatiques sur les choses à faire qui te donnent l'impression de régresser alors que ce n'est pas le cas.
Assez aussi de me voir reprocher des problèmes d'organisation de la part de tuteurs qui font ce métier depuis trente ans, recyclent quantité de choses au fil des ans (comme j'ai pu réutiliser les choses bien que j'ai pu faire l'an dernier), n'hésitent pas à utiliser le manuel...
A la limite, des séquences clés en main devraient être proposées au stagiaire. L'autonomie pédagogique, c'est beau, mais la plupart des progressions annuelles se ressemblent en vérité et les attendus sont à peu près les mêmes en ce qui concerne les stagiaires...
De nombreux stagiaires rencontrent les mêmes difficultés, ensuite il y a nombre de paramètres conjoncturels qui entrent en ligne de compte : en français si on a un niveau unique ou pas, si on a de bonnes de relations avec son tuteur, si on fait une bonne impression générale, si les classes qu'on a sont plus ou moins pénibles, s'il y a une inspection, à quelle époque de l'année et de la semaine a lieu cette inspection, etc.
Il y a bien une manière d'être irréprochable pour le stagiaire, mais quand on lui demande d'inventer ex nihilo des cours, de se rendre à l'espe, de consacrer trois heures de préparation à une heure de cours comme me l'avait préconisé mon principal l'an dernier, les objectifs deviennent irréalistes.
Je pense que je ferais un prof correct mais je ne pense pas que je sois fait pour ce métier. J'ai passé le capes "comme ça", je suis arrivé en touriste lors de ma première année de stage. Si j'ai intégré un bon nombre de réflexes de professeur et que je me suis relativement fondu dans la fonction, je n'aime pas qu'on me dise "vous en avez pour 42 ans", ou "on dirait que ce n'est pas le métier de votre rêve".
L'année de stage et les premières années d'enseignement ne sont clairement pas des sinécures ou forcément très plaisantes, il suffit d'avoir discuté avec un nombre suffisant de personnes. Je ne comprends pas le raisonnement déconnecté de certains supérieurs hiérarchiques qui, sur la base de l'impression que tu leur fais, te disent "on a l'impression que vous n'avez pas envie d'être là."
Un dernier point important au sujet de l'année de stage. Je savais que mes problèmes de gestion étaient en partie liés à ma façon de poser des questions ou de répondre spontanément aux questions intempestives que me posent les élèves, les légitimant dans leur posture. Je me suis rendu compte, dans le même ordre d'idées, et en observant les cours de ma tutrice que certains élèves en difficulté gagnaient à être ignorés. Si on leur prête trop d'attention, et qu'ils ne réussissent pas à régler leurs difficultés scolaires, psychologiques, comportementales, ils vont profiter car ils auront découvert le seul moyen de se distinguer.
Je disais ça parce qu'en fait, un certain nombre d'élèves sont laissés sur le bas-côté dès la sixième. C'est normal qu'il y ait de la déperdition dans les classes et que ce soit le bien du plus grand nombre qui prime mais l'hypocrisie qui règne dans les équipes pédagogiques à ce sujet est soûlante je trouve.
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