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- nuagesGrand sage
J'avais envie de créer , en marge du fil "spectacles parisiens" qui est peu alimenté et restreint à la capitale, un nouveau fil qui rende compte de l'actualité des spectacles de théâtre en province et à Paris. C'est la création d'une nouvelle mise en scène de Monsieur de Pourceaugnac au théâtre de Caen, que j'ai beaucoup aimée, qui m'en a donné l'envie, spectacle qui va tourner avant d'être à l'affiche aux Bouffes du Nord en juin-juillet 2016.
Représentée au château de Chambord en 1669, cette pièce de Molière précède de peu le Bourgeois Gentilhomme et est conçue aussi comme une comédie ballet en collaboration avec Lully. La mise en scène de Clément Hervieu-Léger accorde une grande importance à la musique baroque puisqu'il s'agit d'une association avec William Christie et les Arts Florissants. La partie musicale n'est plus ici limitée aux simples intermèdes puisque les musiciens et les chanteurs, placés sur la gauche de scène, viennent à plusieurs reprises la traverser et même participer au spectacle où ils interprètent des rôles secondaires, dans une harmonieuse complicité avec les comédiens .
Cette pièce hilarante et cruelle raconte les mésaventures d'un gentilhomme limousin assez sot, Monsieur de Pourceaugnac, quittant sa province natale pour venir épouser à Paris la jeune Julie dont le père a conclu le mariage sans l'accord de l'intéressée , amoureuse d'Eraste , jeune homme de son âge. Ce dernier , rusé, va s'assurer l'appui de deux intrigants, experts en roueries , Nérine et surtout l'incroyable napolitain Sbrigani , pour infliger au candide provincial bien des mésaventures qui finiront par l'expédier , bafoué et humilié, sur sa terre natale qu'il n'aurait jamais dû quitter aussi aventureusement, afin que la comédie se termine par le triomphe des jeunes premiers.
La pièce, pleine de fantaisie, est très riche, abordant de multiples thèmes récurrents dans le théâtre de Molière comme celui du mariage arrangé déjoué, de la mésalliance , de la coalition inquiétante des médecins et des gens de justice ... Bien qu'elle soit rarement jouée , elle est une partition idéale à mettre en scène avec brio par son rythme alerte, ses multiples rebondissements inventifs, les comiques de situation (le benêt provincial perdu dans la capitale, proie de choix des escrocs) , de travestissement et surtout de langage. Clément Hervieu-Léger en fait un spectacle brillant, hautement divertissant . Il a transposé l'intrigue dans les années 50 avec une superbe voiture d'époque (qui fait oublier - seul point négatif du spectacle- la laideur des panneaux amovibles du décor d'ardoise censés figurer des façades de maisons sur une place ) qui circule sur scène, une bicyclette, des costumes un peu rétro et autres joyeux anachronismes . Curieusement cette réécriture moderne est tout de suite convaincante et cohérente , donnant une universalité à la fois à l'arrivée naïve du plouc dans la grande ville (qui pourrait être Naples avec de drôles de ragazzi à l'affût du touriste perdu) , aux magouilles qui s'y trament à ses dépens et à la mafia des médecins qui tentent de le faire interner . Le personnage fabuleux de Sbrigani , toujours en train d'improviser de nouveaux tours à jouer au pigeon , sort de la comédie italienne et le génial Daniel San Pedro lui insufle une vitalité inspirée.
Si certaines scènes sont à mourir de rire , d'autres sont plus amères et le jeu subtil de Gilles Privat ôte du ridicule au personnage de Pourceaugnac et en fait un brave homme simple un peu pathétique contre lequel tout le monde se ligue avec jubilation pour lui infliger les pires humiliations , sans qu'il n'ait affiché la sotte prétention d'un Dandin ou d'un Jourdain. Du coup le dénouement "heureux" devient la victoire inquiétante des profiteurs et arnaqueurs en tous genres, et on se dit que le mariage de Julie aurait été peut-être plus paisible avec l'inoffensif gentilhomme campagnard qu'au milieu des scélérats qui l'ont renvoyé dans ses pénates. C'est le propre des grandes comédies de Molière et des mises en scène profondes que de laisser entrevoir à quel point l'emprise sociale est impitoyable .
Accueil enthousiaste du public dans une salle comble pour ce spectacle que je vous recommande de guetter .
Daniel San Pedro et Gilles Privat
Représentée au château de Chambord en 1669, cette pièce de Molière précède de peu le Bourgeois Gentilhomme et est conçue aussi comme une comédie ballet en collaboration avec Lully. La mise en scène de Clément Hervieu-Léger accorde une grande importance à la musique baroque puisqu'il s'agit d'une association avec William Christie et les Arts Florissants. La partie musicale n'est plus ici limitée aux simples intermèdes puisque les musiciens et les chanteurs, placés sur la gauche de scène, viennent à plusieurs reprises la traverser et même participer au spectacle où ils interprètent des rôles secondaires, dans une harmonieuse complicité avec les comédiens .
Cette pièce hilarante et cruelle raconte les mésaventures d'un gentilhomme limousin assez sot, Monsieur de Pourceaugnac, quittant sa province natale pour venir épouser à Paris la jeune Julie dont le père a conclu le mariage sans l'accord de l'intéressée , amoureuse d'Eraste , jeune homme de son âge. Ce dernier , rusé, va s'assurer l'appui de deux intrigants, experts en roueries , Nérine et surtout l'incroyable napolitain Sbrigani , pour infliger au candide provincial bien des mésaventures qui finiront par l'expédier , bafoué et humilié, sur sa terre natale qu'il n'aurait jamais dû quitter aussi aventureusement, afin que la comédie se termine par le triomphe des jeunes premiers.
La pièce, pleine de fantaisie, est très riche, abordant de multiples thèmes récurrents dans le théâtre de Molière comme celui du mariage arrangé déjoué, de la mésalliance , de la coalition inquiétante des médecins et des gens de justice ... Bien qu'elle soit rarement jouée , elle est une partition idéale à mettre en scène avec brio par son rythme alerte, ses multiples rebondissements inventifs, les comiques de situation (le benêt provincial perdu dans la capitale, proie de choix des escrocs) , de travestissement et surtout de langage. Clément Hervieu-Léger en fait un spectacle brillant, hautement divertissant . Il a transposé l'intrigue dans les années 50 avec une superbe voiture d'époque (qui fait oublier - seul point négatif du spectacle- la laideur des panneaux amovibles du décor d'ardoise censés figurer des façades de maisons sur une place ) qui circule sur scène, une bicyclette, des costumes un peu rétro et autres joyeux anachronismes . Curieusement cette réécriture moderne est tout de suite convaincante et cohérente , donnant une universalité à la fois à l'arrivée naïve du plouc dans la grande ville (qui pourrait être Naples avec de drôles de ragazzi à l'affût du touriste perdu) , aux magouilles qui s'y trament à ses dépens et à la mafia des médecins qui tentent de le faire interner . Le personnage fabuleux de Sbrigani , toujours en train d'improviser de nouveaux tours à jouer au pigeon , sort de la comédie italienne et le génial Daniel San Pedro lui insufle une vitalité inspirée.
Si certaines scènes sont à mourir de rire , d'autres sont plus amères et le jeu subtil de Gilles Privat ôte du ridicule au personnage de Pourceaugnac et en fait un brave homme simple un peu pathétique contre lequel tout le monde se ligue avec jubilation pour lui infliger les pires humiliations , sans qu'il n'ait affiché la sotte prétention d'un Dandin ou d'un Jourdain. Du coup le dénouement "heureux" devient la victoire inquiétante des profiteurs et arnaqueurs en tous genres, et on se dit que le mariage de Julie aurait été peut-être plus paisible avec l'inoffensif gentilhomme campagnard qu'au milieu des scélérats qui l'ont renvoyé dans ses pénates. C'est le propre des grandes comédies de Molière et des mises en scène profondes que de laisser entrevoir à quel point l'emprise sociale est impitoyable .
Accueil enthousiaste du public dans une salle comble pour ce spectacle que je vous recommande de guetter .
Daniel San Pedro et Gilles Privat
- thrasybuleDevin
Merci, Nuages, pour ce texte enthousiasmant et ce nouveau fil. Ça me donne envie d' y participer ( j'avais laissé tomber l'autre par paresse)
- thrasybuleDevin
Je vais voir Père par Desplechin en Janvier.
- cannelle21Grand Maître
Super : un fil théâtre
Alors, de mon côté, je ne peux que vous conseiller Un obus dans le coeur, le 12 janvier, à Dijon. J'ai vu la pièce au festival d'Avignon et ai eu un véritable coup de coeur. Le texte est de Wajdi Mouawad et est interprété par Grégori Baquet. Il a d'ailleurs obtenu le Molière pour le rôle.
Un obus dans le cœur met en scène le monologue de Wahab réveillé en pleine nuit par un coup de téléphone qui lui apprend que sa mère, malade d’un cancer, va bientôt mourir. En route pour l’hôpital, Wahab est assailli par ses souvenirs réveillés par la mort imminente d’un visage familier. Le texte retrace la vie du jeune homme, convoque ses cauchemars et les traumatismes de l’histoire.
Alors, de mon côté, je ne peux que vous conseiller Un obus dans le coeur, le 12 janvier, à Dijon. J'ai vu la pièce au festival d'Avignon et ai eu un véritable coup de coeur. Le texte est de Wajdi Mouawad et est interprété par Grégori Baquet. Il a d'ailleurs obtenu le Molière pour le rôle.
Un obus dans le cœur met en scène le monologue de Wahab réveillé en pleine nuit par un coup de téléphone qui lui apprend que sa mère, malade d’un cancer, va bientôt mourir. En route pour l’hôpital, Wahab est assailli par ses souvenirs réveillés par la mort imminente d’un visage familier. Le texte retrace la vie du jeune homme, convoque ses cauchemars et les traumatismes de l’histoire.
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- DesolationRowEmpereur
J'ai été enthousiasmé par Roméo et Juliette à la Comédie Française, alors que je n'en attendais pas grand chose. Par la même troupe, un honnête Misanthrope et une meilleure Double Inconstance. D'une manière générale, je trouve que le niveau est très bon.
- thrasybuleDevin
J'espère qu'il ne va pas y avoir une adaptation théâtrale de Star Wars.
- GilbertineNeoprof expérimenté
thrasybule a écrit:Je vais voir Père par Desplechin en Janvier.
Pas pu avoir des places
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"votre mystère étant resté là où est mort mon silence"
- thrasybuleDevin
Une copine a réservé les places tôt !
- OudemiaBon génie
On (en qui j'ai confiance sur ce point) m'avait dit grand bien de l'Ecole des femmes au Théâtre 14, je me suis aperçue que je n'y étais pas encore allée et vais réparer ça puisque je suis à Paris pendant les vacances.
- nuagesGrand sage
Merci pour votre participation! Je vais vous lire avec grande attention et enthousiasme .
Ici il y a deux théâtres dont le superbe flambant neuf qui vient de rouvrir après longue rénovation et la programmation annoncée est très riche, j'aurai de quoi participer au fil : l'Avare (Osinski) , Roberto Zucco avec Pio Marmai et Axel Bogousslavsky (j'ai hâte), La Mouette (Ostermeier) , Lucrèce Borgia (Bobée) avec Béatrice Dalle, Richard III (Jolly) actuellement à l'Odéon, Les Trois soeurs (Ruf) etc...
Ici il y a deux théâtres dont le superbe flambant neuf qui vient de rouvrir après longue rénovation et la programmation annoncée est très riche, j'aurai de quoi participer au fil : l'Avare (Osinski) , Roberto Zucco avec Pio Marmai et Axel Bogousslavsky (j'ai hâte), La Mouette (Ostermeier) , Lucrèce Borgia (Bobée) avec Béatrice Dalle, Richard III (Jolly) actuellement à l'Odéon, Les Trois soeurs (Ruf) etc...
- GilbertineNeoprof expérimenté
nuages a écrit:Richard III (Jolly) actuellement à l'Odéon
Je pourrai participer pour Kings of War (Ivo van Hove), Hamlet (Mesguisch), Ca ira, Fin de Louis (Pommerat), Phèdre(s) de Warlikowski
- linaNiveau 7
cannelle21 a écrit:Super : un fil théâtre
Alors, de mon côté, je ne peux que vous conseiller Un obus dans le coeur, le 12 janvier, à Dijon. J'ai vu la pièce au festival d'Avignon et ai eu un véritable coup de coeur. Le texte est de Wajdi Mouawad et est interprété par Grégori Baquet. Il a d'ailleurs obtenu le Molière pour le rôle.
Un obus dans le cœur met en scène le monologue de Wahab réveillé en pleine nuit par un coup de téléphone qui lui apprend que sa mère, malade d’un cancer, va bientôt mourir. En route pour l’hôpital, Wahab est assailli par ses souvenirs réveillés par la mort imminente d’un visage familier. Le texte retrace la vie du jeune homme, convoque ses cauchemars et les traumatismes de l’histoire.
Je plussoie! (Spectacle vu également à Avignon cet été.)
Je recommande également Thomas Jolly dont j'ai vu le Henri VI (en intégrale, 18h). J'attends avec impatience de voir la suite!
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Gilbertine a écrit:nuages a écrit:Richard III (Jolly) actuellement à l'Odéon
Je pourrai participer pour Kings of War (Ivo van Hove), Hamlet (Mesguisch), Ca ira, Fin de Louis (Pommerat), Phèdre(s) de Warlikowski
Un nouvel Hamlet pour Mesguich ?? Un cinquième (après 2011, qui était déjà V 4) ?
- GilbertineNeoprof expérimenté
CarmenLR a écrit:
Un nouvel Hamlet pour Mesguich ?? Un cinquième (après 2011, qui était déjà V 4) ?
Et voui, (il y dirige son fils )
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Mais où ça ? Google n'est pas mon ami sur cette question.
- GilbertineNeoprof expérimenté
http://www.danielmesguich.com/2.aspx?sr=100
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"votre mystère étant resté là où est mort mon silence"
- LeilEsprit éclairé
Une mise en scène géniale de Madame Bovary ! Excellent moment !
http://www.bricabook.fr/2015/12/madame-bovary-flaubert-au-theatre-de-poche-montparnasse/
Si j'avais des lycéens, je les aurais emmenés voir cette adaptation !
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http://www.bricabook.fr/
- LeilEsprit éclairé
Une pièce sur l'amour et fichtre il faut avoir le coeur bien accroché ... :shock: Cynique mais aussi très réaliste, portée par de talentueux comédiens !
http://www.bricabook.fr/2016/01/lautre-florian-zeller-au-theatre-de-poche-montparnasse/
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http://www.bricabook.fr/
- nuagesGrand sage
Les amateurs de danse ont sans doute vu le spectacle chorégraphique de José Montalvo créé à Chaillot l'été dernier, Y olé, il passait à Caen aujourd'hui et je n'ai pas de mots pour en exprimer l'émotion intense et la beauté, j'étais en larmes devant cette splendeur ineffable qui est un condensé bouleversant de tout ce dont est fait la vie terrestre. Avoir pu contempler et participer émotionnellement à cette création vivante passionnée, à la fois éphémère comme un unique hapax et éternelle dans ma mémoire, m'a offert une des raisons de trouver un sens à notre existence de mortels.
Je vais aussitôt changer mon "humeur" qui portait trop le soleil noir de la mélancolie.
Je vais aussitôt changer mon "humeur" qui portait trop le soleil noir de la mélancolie.
- GilbertineNeoprof expérimenté
Le Richard III de Thomas Jolly me laisse une impression mitigée. La créativité et l'inventivité débordante d'Henry VI s'émousse un peu au profit d'une imitation des mises en scène d'Olivier Py. J'ai été gênée de constater un tel "calque". L'appel destiné au public pour acclamer l'usurpateur et le meurtrier a très bien fonctionné le soir où j'y étais, ce qui est dérangeant, mais sans doute révélateur. Le concert de rock a un côté assez facile et s'apparente plus à un caprice de jeunesse qu'à un choix de mise en scène justifiable. L'énergie déployée est admirable toutefois.
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"votre mystère étant resté là où est mort mon silence"
- HocamSage
Je ne sais pas si le spectacle Racine par la racine de la compagnie Alcandre a déjà été évoqué ici, mais je le conseille à tous. C'est tous les mercredis jusqu'au 22 juin à l'Essaïon, une toute petite salle parisienne proche du centre Pompidou. Le critique Gilles Costaz résume bien l'esprit de la soirée : « Le spectacle sait toucher l'ignorant et le spécialiste ». Le sous-titre est « Les onze tragédies de Jean Racine telles que vous ne les avez jamais vues ». Un tableau par tragédie, même pour La Thébaïde et Alexandre, si si...
- LeilEsprit éclairé
Une très jolie pièce de théâtre. Une pièce sur la liberté, l'indépendance, le handicap aussi ...
http://www.bricabook.fr/2016/01/libres-sont-les-papillons-theatre-rive-gauche/
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http://www.bricabook.fr/
- moonGrand sage
Merci pour ce fil Nuages! De mémoire, je crois que j'ai le Monsieur de Pourceaugnac dans mon abonnement, c'est chouette du coup, ça me donne encore plus envie d'y aller...
Deux spectacles vus récemment ici, presque coup sur coup.
Plan B, d'Aurélien Bory et Phil Soltanoff, repris par les étudiants du CNAC (centre national des arts du cirque). Cela fait désormais partie de leur cursus pédagogique : les élèves doivent se "saisir" d'un spectacle rôdé et ayant déjà fait ses preuves. Ici ce sont huit étudiants qui s'y collent.
Le plan B, c'est un espace intermédiaire de la scène. Espace amovible, qui se révèle au spectateurs sous forme d'un plan incliné. Ni vertical, ni horizontal. Un autre univers qui révèle les corps. Ceux-ci tournent au ralenti, chaque acrobatie parait naturelle, tout a l'air si simple alors que la performance des circassien est assez incroyable. Très vite l'espace se démultiplie, révèle ses caches et secrets, joue du visible et de l'invisible, source de comique et de poésie. Toutes les possibilités de l'espace sont explorées, jusqu'à une époustouflante scène finale qui, mêlant acrobaties au sol et vidéoprotection verticale nous fait voir le corps autrement et ouvre mille espaces possibles. Le spectacle est porté par la musique entrainante et le plaisir des circassien.
J'ai passé un chouette moment, je suis repartie les yeux pleins de rêve. Si jamais vous le voyez passer par chez vous, n'hésitez pas.
Je vous mets un extrait d'une version de 2003.
Deux spectacles vus récemment ici, presque coup sur coup.
Plan B, d'Aurélien Bory et Phil Soltanoff, repris par les étudiants du CNAC (centre national des arts du cirque). Cela fait désormais partie de leur cursus pédagogique : les élèves doivent se "saisir" d'un spectacle rôdé et ayant déjà fait ses preuves. Ici ce sont huit étudiants qui s'y collent.
Le plan B, c'est un espace intermédiaire de la scène. Espace amovible, qui se révèle au spectateurs sous forme d'un plan incliné. Ni vertical, ni horizontal. Un autre univers qui révèle les corps. Ceux-ci tournent au ralenti, chaque acrobatie parait naturelle, tout a l'air si simple alors que la performance des circassien est assez incroyable. Très vite l'espace se démultiplie, révèle ses caches et secrets, joue du visible et de l'invisible, source de comique et de poésie. Toutes les possibilités de l'espace sont explorées, jusqu'à une époustouflante scène finale qui, mêlant acrobaties au sol et vidéoprotection verticale nous fait voir le corps autrement et ouvre mille espaces possibles. Le spectacle est porté par la musique entrainante et le plaisir des circassien.
J'ai passé un chouette moment, je suis repartie les yeux pleins de rêve. Si jamais vous le voyez passer par chez vous, n'hésitez pas.
Je vous mets un extrait d'une version de 2003.
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"Celui qui marche en dehors du rythme entend simplement un autre rythme." Vol au-dessus d'un nid de coucou. Ken Kesey.
- moonGrand sage
le lien :
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"Celui qui marche en dehors du rythme entend simplement un autre rythme." Vol au-dessus d'un nid de coucou. Ken Kesey.
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