- ChocolatGuide spirituel
Non, tout n'est pas de la faute au primaire, Volubilys, mais de plus en plus d'élèves arrivent en collège avec un niveau déplorable en lecture, une expression écrite très défaillante et des acquis disparates et fragiles en langue française, ce qui n'est tout de même pas du tout normal.
Nous essayons depuis des années de coopérer avec les PE de notre secteur mais à deux exceptions près, ils refusent tout simplement de parler de leurs pratiques et se braquent systématiquement dans le cadre des stages interdegrés qui ne servent donc à rien. Le pire est qu'ils ne coopérent même pas entre eux, mais se considèrent en compétition, ce qui est affligeant, comme situation. Et lorsqu'on tente de leur dire que pour faire travailler correctement avec les élèves nous avons besoin de nous mettre d'accord sur un certain nombre de connaissances et de compétences indispensables à l'entrée en 6ème, ils nous reprochent de vouloir les "contrôler".
Et depuis cette idiotie de cycle 3 à cheval école-collège, c'est encore pire.
Que faire ?
Nous essayons depuis des années de coopérer avec les PE de notre secteur mais à deux exceptions près, ils refusent tout simplement de parler de leurs pratiques et se braquent systématiquement dans le cadre des stages interdegrés qui ne servent donc à rien. Le pire est qu'ils ne coopérent même pas entre eux, mais se considèrent en compétition, ce qui est affligeant, comme situation. Et lorsqu'on tente de leur dire que pour faire travailler correctement avec les élèves nous avons besoin de nous mettre d'accord sur un certain nombre de connaissances et de compétences indispensables à l'entrée en 6ème, ils nous reprochent de vouloir les "contrôler".
Et depuis cette idiotie de cycle 3 à cheval école-collège, c'est encore pire.
Que faire ?
- wilfried12Habitué du forum
J'ai pu remarquer que pas mal d'enseignant n'enseignent pas vraiment, ils vérifient juste si les élèves savent déjà.
J'imagine que cette phrase est une plaisanterie?
J'imagine que cette phrase est une plaisanterie?
- VolubilysGrand sage
Ben quand je lis que si les élèves ne savent pas c'est de la faute des autres (collègues, familles...) ben finalement je me pose sérieusement la question de qui enseignent au lieu de dire que "non non non, c'est aux autres de le faire" et "ce n'est pas à moi de le faire" ou "ils devraient déjà le savoir"...
La discussion portait sur la construction du discours, et lire des profs du secondaire qui se déchargent de cet apprentissage car "c'est aux autres de le faire", ben ça illustre ce que je viens de dire, on évalue quelque chose qu'on n'enseigne pas, (le type de discours/rédaction attendu dans le secondaire ce n'est pas le rôle du primaire de l'enseigner, les élèves n'en sont pas là dans leur développement, si déjà les élèves sortaient de CM2 en lisant et écrivant correctement...)
Prenons un autre exemple, bien trivial, celui de la présentation d'une page (cahier, feuille...), dès la 6e (voir dès le CP), en septembre, les profs se plaignent en mode "mais punaise ils ne savent pas faire?! qu'est-ce qu'ils ont appris avant?!". Et leur apprendre? Leur montrer? Ça ne prend ni plus de temps ni plus de salive de leur expliquer avant que de les engueuler/critiquer après. Les élèves ne sont pas bêtes car ils ne savent pas présenter leur feuille en 6e, ils ignorent juste qu'elles sont vos exigences en a matière (et les exigences en la matière peuvent être très diverses et variées...) Mais non, on blâme les élèves sur le mode "ils devraient déjà le savoir, ce n'est pas à moi de leur apprendre."...
La discussion portait sur la construction du discours, et lire des profs du secondaire qui se déchargent de cet apprentissage car "c'est aux autres de le faire", ben ça illustre ce que je viens de dire, on évalue quelque chose qu'on n'enseigne pas, (le type de discours/rédaction attendu dans le secondaire ce n'est pas le rôle du primaire de l'enseigner, les élèves n'en sont pas là dans leur développement, si déjà les élèves sortaient de CM2 en lisant et écrivant correctement...)
Prenons un autre exemple, bien trivial, celui de la présentation d'une page (cahier, feuille...), dès la 6e (voir dès le CP), en septembre, les profs se plaignent en mode "mais punaise ils ne savent pas faire?! qu'est-ce qu'ils ont appris avant?!". Et leur apprendre? Leur montrer? Ça ne prend ni plus de temps ni plus de salive de leur expliquer avant que de les engueuler/critiquer après. Les élèves ne sont pas bêtes car ils ne savent pas présenter leur feuille en 6e, ils ignorent juste qu'elles sont vos exigences en a matière (et les exigences en la matière peuvent être très diverses et variées...) Mais non, on blâme les élèves sur le mode "ils devraient déjà le savoir, ce n'est pas à moi de leur apprendre."...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- Une passanteEsprit éclairé
Volubilys a écrit:Ben quand je lis que si les élèves ne savent pas c'est de la faute des autres (collègues, familles...) ben finalement je me pose sérieusement la question de qui enseignent au lieu de dire que "non non non, c'est aux autres de le faire" et "ce n'est pas à moi de le faire" ou "ils devraient déjà le savoir"...
La discussion portait sur la construction du discours, et lire des profs du secondaire qui se déchargent de cet apprentissage car "c'est aux autres de le faire", ben ça illustre ce que je viens de dire, on évalue quelque chose qu'on n'enseigne pas, (le type de discours/rédaction attendu dans le secondaire ce n'est pas le rôle du primaire de l'enseigner, les élèves n'en sont pas là dans leur développement, si déjà les élèves sortaient de CM2 en lisant et écrivant correctement...)
Prenons un autre exemple, bien trivial, celui de la présentation d'une page (cahier, feuille...), dès la 6e (voir dès le CP), en septembre, les profs se plaignent en mode "mais punaise ils ne savent pas faire?! qu'est-ce qu'ils ont appris avant?!". Et leur apprendre? Leur montrer? Ça ne prend ni plus de temps ni plus de salive de leur expliquer avant que de les engueuler/critiquer après. Les élèves ne sont pas bêtes car ils ne savent pas présenter leur feuille en 6e, ils ignorent juste qu'elles sont vos exigences en a matière (et les exigences en la matière peuvent être très diverses et variées...) Mais non, on blâme les élèves sur le mode "ils devraient déjà le savoir, ce n'est pas à moi de leur apprendre."...
Je ne suis pas du tout d'accord avec cela, on apprend aux élèves, mais ils ne font pas toujours (et de moins en moins) l'effort de retenir, parce que quelque part, on ne leur a pas appris que c'était important.
Tu parles de la présentation : depuis quelques années, j'ai remarqué, très surprise, que mes élèves de seconde ne savaient plus faire d’alinéa. J'imagine que mes collègues de collège, subissant les dernières réformes, n'avaient plus comme avant la possibilité de le faire, ou bien n'insistaient pas là-dessus.
Je l'explique donc dès le début de l'année à mes secondes. L'an dernier, à Noël, c'était à peu près maîtrisé par la majorité de la classe, cette année, ce fut en mars... Et comme je me focalise là-dessus, je peux moins passer de temps sur autre chose, je dois reprendre ce qui normalement était attendu sur la forme, ce qui fait que le fonds est moins travaillé.
Je ne pense pas que les collègues se contentent de râler sans apprendre, ils le font, mais ils ont aussi d'autres choses à enseigner, et on a du mal à tout faire...
- roxanneOracle
Je pense qu'ils savent faire mais ils jouent aussi le rôle qu'on attend d'eux à coup dAP, de remédiation où on fait ad nauseam de la "méthodologie" et où à mon avis on infantilise plus qu'autre chose. Par exemple, lorsqu'un 6e me demandait le fameux "j'ai fini ma feuille, je fais quoi?" , je le regardais étonnée et je répondais :"La même chose que l'année dernière ." sans plus préciser et curieusement plus personne ne posait la question. C'est pareil pour les secondes qui régressent ou qui veulent jouer les étudiants avec leur "trieur" qu'ils sont incapables de gérer. Bien-sûr qu'ils savent qu'il faut tourner la page en 6e et comment remplir une copie en seconde mais ils s'en foutent et puis comme de toute façon, on va encore passer u temps fou à leur expliquer, pourquoi s'en faire?
- V.MarchaisEmpereur
Je suis d'accord avec Chocolat.
Le problème, au collège, c'est que le hiatus devient trop grand entre les attendus et ce dont sont réellement capables un trop grand nombre d'élèves : ils butent sur de nombreux mots dans un texte de 15 lignes, au point de compromettre sérieusement sa compréhension, mais il faut lire des romans de 200 pages ; ils ne savent pas construire une phrase complète, n'utilisent pas la ponctuation de façon automatique, mais il faut leur apprendre à rédiger un écrit long (et ça, c'est normal que nous ayons à le faire ; ce qui ne l'est pas, c'est que pour beaucoup, ce soit à partir de rien ou presque) ; ils ne reconnaissent pas les principaux temps simples, mais il faudrait leur parler valeur des temps...
C'est surtout - mais nous en avons déjà parlé - la faute aux programmes absurdes et au manque de temps et de formation. Au lieu de multiplier les "éducations à" totalement vaines, de se gonfler de "prédicat" et de narratologie dès le CM, il faudrait faire écrire, écrire et écrire encore (et lire, lire, et nourrir en vocabulaire, ce qui signifie aussi lire des choses globalement plus riches que les éternels albums qui tournent dans les écoles), et prendre le temps de corriger les écrits.
Les professeurs de collège n'attendent pas que les sortants de primaire maîtrisent parfaitement la rédaction. Mais est-il illégitime d'attendre d'un enfant de 11 ans qu'il sache faire une phrase ? utiliser la ponctuation ? relier quelques phrases pour former un paragraphe de 3 ou 4 lignes cohérentes ? se doter, au cours de ses 5 années de scolarité primaire, de quelques synonymes à "petit", "grand", "gentil", "méchant" ? prendre l'habitude de chercher, si possible, un verbe plus précis que "faire" ?
Comme le dit Chocolat, si cette base est bien posée, nous pouvons travailler à partir de cette base. Mais actuellement, on est trop loin du compte. On ne peut pas, dans les misérables 4 heures hebdomadaires qui sont les nôtres, à la fois faire ce qui n'a pas été fait en primaire et qui, je le pense vraiment, aurait dû l'être, et satisfaire aux exigences du collège. Et oui, bien sûr, cela rejaillit sur le lycée.
Que chacun fasse sa part correctement, tout simplement.
Mais cela supposerait déjà que la part de chacun soit définie clairement et de façon cohérente. Avec les programmes de cycle, leur mélange de misérabilisme et de prétention absurde, déjà, on est mal partis.
Chez nous aussi, les réunions de cycle 3, c'est désolant. Je l'ai déjà raconté, je crois. Nous avons alerté sur le manque de vocabulaire de nos élèves, sur la façon dont cela les pénalise aussi bien pour lire que pour écrire. Les PE ont accepté de mettre l'accent sur ce point, c'est déjà pas mal. Mais dans la pratique, ça a donné du grand n'importe quoi. Ils se sont mis au "mot du jour", littéralement tiré du chapeau, jamais contextualisé, jamais réinvesti, ni à l'oral ni à l'écrit - apprentissage inefficace du point de vue de la méthode. Et surtout, alors que nous avions expliqué que les élèves étaient gênés par l'ignorance de mots comme "aube", "réverbère", "palissade", "broder"..., les PE faisaient apprendre des mots d'une rareté qui les rend inutiles : "esperluette", "acrostiche", "didascalie"... Comme si c'était ça qui manquait à nos élèves. Il faut quand même un sacré manque de réflexion sur la pratique du français pour en arriver là. Et puis cette andouille de conseillère péda qui, en réunion, très contente de son idée, suggérait, pour faire progresser les élèves en vocabulaire, de leur faire inventer des mots. Ben oui, ils ne connaissent pas les mots courants qui existent, perdons du temps à leur faire inventer des mots qui n'existent pas, ils passeront tout naturellement d'épiscodrome et d'hippomorphe à réverbère et palissade.
Il y a tout de même un sacré manque de formation sérieuse, mais aussi de réflexion dégagée de l'emprise des discours lénifiants sur la façon dont l'enfant doit apprendre.
De bons programmes et de bonnes formations, ça nous changerait la vie à tous, et nous permettrait de mieux travailler les uns avec les autres, en définissant de manière cohérente les objectifs de chacun et les moyens d'y parvenir.
Le problème, au collège, c'est que le hiatus devient trop grand entre les attendus et ce dont sont réellement capables un trop grand nombre d'élèves : ils butent sur de nombreux mots dans un texte de 15 lignes, au point de compromettre sérieusement sa compréhension, mais il faut lire des romans de 200 pages ; ils ne savent pas construire une phrase complète, n'utilisent pas la ponctuation de façon automatique, mais il faut leur apprendre à rédiger un écrit long (et ça, c'est normal que nous ayons à le faire ; ce qui ne l'est pas, c'est que pour beaucoup, ce soit à partir de rien ou presque) ; ils ne reconnaissent pas les principaux temps simples, mais il faudrait leur parler valeur des temps...
C'est surtout - mais nous en avons déjà parlé - la faute aux programmes absurdes et au manque de temps et de formation. Au lieu de multiplier les "éducations à" totalement vaines, de se gonfler de "prédicat" et de narratologie dès le CM, il faudrait faire écrire, écrire et écrire encore (et lire, lire, et nourrir en vocabulaire, ce qui signifie aussi lire des choses globalement plus riches que les éternels albums qui tournent dans les écoles), et prendre le temps de corriger les écrits.
Les professeurs de collège n'attendent pas que les sortants de primaire maîtrisent parfaitement la rédaction. Mais est-il illégitime d'attendre d'un enfant de 11 ans qu'il sache faire une phrase ? utiliser la ponctuation ? relier quelques phrases pour former un paragraphe de 3 ou 4 lignes cohérentes ? se doter, au cours de ses 5 années de scolarité primaire, de quelques synonymes à "petit", "grand", "gentil", "méchant" ? prendre l'habitude de chercher, si possible, un verbe plus précis que "faire" ?
Comme le dit Chocolat, si cette base est bien posée, nous pouvons travailler à partir de cette base. Mais actuellement, on est trop loin du compte. On ne peut pas, dans les misérables 4 heures hebdomadaires qui sont les nôtres, à la fois faire ce qui n'a pas été fait en primaire et qui, je le pense vraiment, aurait dû l'être, et satisfaire aux exigences du collège. Et oui, bien sûr, cela rejaillit sur le lycée.
Que chacun fasse sa part correctement, tout simplement.
Mais cela supposerait déjà que la part de chacun soit définie clairement et de façon cohérente. Avec les programmes de cycle, leur mélange de misérabilisme et de prétention absurde, déjà, on est mal partis.
Chez nous aussi, les réunions de cycle 3, c'est désolant. Je l'ai déjà raconté, je crois. Nous avons alerté sur le manque de vocabulaire de nos élèves, sur la façon dont cela les pénalise aussi bien pour lire que pour écrire. Les PE ont accepté de mettre l'accent sur ce point, c'est déjà pas mal. Mais dans la pratique, ça a donné du grand n'importe quoi. Ils se sont mis au "mot du jour", littéralement tiré du chapeau, jamais contextualisé, jamais réinvesti, ni à l'oral ni à l'écrit - apprentissage inefficace du point de vue de la méthode. Et surtout, alors que nous avions expliqué que les élèves étaient gênés par l'ignorance de mots comme "aube", "réverbère", "palissade", "broder"..., les PE faisaient apprendre des mots d'une rareté qui les rend inutiles : "esperluette", "acrostiche", "didascalie"... Comme si c'était ça qui manquait à nos élèves. Il faut quand même un sacré manque de réflexion sur la pratique du français pour en arriver là. Et puis cette andouille de conseillère péda qui, en réunion, très contente de son idée, suggérait, pour faire progresser les élèves en vocabulaire, de leur faire inventer des mots. Ben oui, ils ne connaissent pas les mots courants qui existent, perdons du temps à leur faire inventer des mots qui n'existent pas, ils passeront tout naturellement d'épiscodrome et d'hippomorphe à réverbère et palissade.
Il y a tout de même un sacré manque de formation sérieuse, mais aussi de réflexion dégagée de l'emprise des discours lénifiants sur la façon dont l'enfant doit apprendre.
De bons programmes et de bonnes formations, ça nous changerait la vie à tous, et nous permettrait de mieux travailler les uns avec les autres, en définissant de manière cohérente les objectifs de chacun et les moyens d'y parvenir.
- User20401Vénérable
En parlant de français : l'autre jour, une petite de mon entourage m'a fait lire un travail fait en français (CM1) : une fiche de lecture. Le PE a mis "parfait" 10/10. Il y avait de nombreuses fautes d'orthographe, dont certaines énormes. Pas une n'était pointée ou corrigée. Je trouve ça dommage. Je ne parle même pas de pénaliser sur la note, mais au moins, les pointer et lui demander de se corriger, surtout pour un travail fait à la maison, avec du temps pour se relire. En fait, la petite ne peut se corriger que sur une dictée donc "l'orthographe, c'est important qu'en dictée". Je précise que son instit est formateur ESPE…
- Fesseur ProGuide spirituel
Oh malheureuse !
Il ne faut pas stigmatiser la petite en soulignant ses fautes. ( et surtout pas en rouge ! )
Tu ne valides pas la compétence "bienveillance", remets-toi vite en question.
Il ne faut pas stigmatiser la petite en soulignant ses fautes. ( et surtout pas en rouge ! )
Tu ne valides pas la compétence "bienveillance", remets-toi vite en question.
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Pourvu que ça dure...
- User20401Vénérable
Je pensais vaguement à mettre une petite marque… En vert, éventuellement…
- HalybelÉrudit
Cicyle a écrit:Je pensais vaguement à mettre une petite marque… En vert, éventuellement…
Au Stabilo cela passe mieux, le jaune est une couleur positive et pleine de bienveillance.
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- V.MarchaisEmpereur
Je propose plutôt du rose, avec des coeurs dans la marge, et le commentaire suivant : "Pleine de confiance en tes capacités, je t'invite à corriger les quelques étourderies signalées."
- Presse-puréeGrand sage
Cicyle a écrit:En parlant de français : l'autre jour, une petite de mon entourage m'a fait lire un travail fait en français (CM1) : une fiche de lecture. Le PE a mis "parfait" 10/10. Il y avait de nombreuses fautes d'orthographe, dont certaines énormes. Pas une n'était pointée ou corrigée. Je trouve ça dommage. Je ne parle même pas de pénaliser sur la note, mais au moins, les pointer et lui demander de se corriger, surtout pour un travail fait à la maison, avec du temps pour se relire. En fait, la petite ne peut se corriger que sur une dictée donc "l'orthographe, c'est important qu'en dictée". Je précise que son instit est formateur ESPE…
Encore un gars pas à la page des recherches en didactique de la lecture et de l'écriture, encore un fomblard qui en est resté à 1995. ***.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- F.LemoineÉrudit
Chocolat a écrit:IF.Lemoine a écrit:Pas d'accord. Ca doit commencer avant. On ne peut plus faire grand chose au collège.
Si, on peut faire plein de choses en quatre ans, il ne faut pas exagérer.
Mais il est indispensable pour ce faire que les 6èmes arrivants soient des lecteurs autonomes et capables de rédiger correctement un texte de dix lignes. Une maîtrise convenable des bases en grammaire fait également partie de prérequis pour démarrer dans de bonnes conditions au collège.
Si chacun fait sa part corectement et rigoureusement, cela ne peut pas ne pas fonctionner.
Je n'ai rien dit d'autre, Chocolat.
Nous nous sommes mis d'accord avec les PE pour faire en sorte que les élèves arrivent en 6e en sachant rédiger un paragraphe d'environ 5 phrases parfaitement construites, avec travail progressif et très rigoureux dès le CP.
Sinon, c'est mort.
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- ChocolatGuide spirituel
Presse-purée a écrit:Cicyle a écrit:En parlant de français : l'autre jour, une petite de mon entourage m'a fait lire un travail fait en français (CM1) : une fiche de lecture. Le PE a mis "parfait" 10/10. Il y avait de nombreuses fautes d'orthographe, dont certaines énormes. Pas une n'était pointée ou corrigée. Je trouve ça dommage. Je ne parle même pas de pénaliser sur la note, mais au moins, les pointer et lui demander de se corriger, surtout pour un travail fait à la maison, avec du temps pour se relire. En fait, la petite ne peut se corriger que sur une dictée donc "l'orthographe, c'est important qu'en dictée". Je précise que son instit est formateur ESPE…
Encore un gars pas à la page des recherches en didactique de la lecture et de l'écriture, encore un fomblard qui en est resté à 1995. ***.
Dès 1992, Veslin avait déconstruit l'image de la correction "jugement", donc ces gens-là n'ont vraiment aucune excuse. Corriger c'est aider à apprendre, point. Encore faut-il corriger utile, pour aider à apprendre, donc vive l'autoformation, car des ressources pertinentes sur la question, il y en a pas mal.
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- VolubilysGrand sage
Bon, si on suis votre logique, ben c'est bien ce que je disais, c'est au primaire d'apprendre aux élèves à présenter et rédiger une copie niveau bac : le lycée dit que ce n'est pas à lui de le faire, le collège dit que les élèves devraient déjà savoir le faire en arrivant en 6e, donc si les élèves de terminale ne savent pas rédiger un devoir de philo, c'est de la faute à Mme Michu, la maîtresse de CM2.
Dire qu'en quatre ans vous ne pouvez rien faire, c'est se foutre du monde, non?
Sinon, petite anecdote, avec mes CM2, je surlignais toutes les fautes que je voyais, avec un code couleur (jaune : orthographe, bleu : conjugaison, rose : ponctuation, orange : accords ), tous les matins les élèves avaient 10min pour corriger et je re-corrigeais tout en rouge avec une note d'orthographe par semaine (1 faute non corrigée : -0,5 point), ... J'avais entre 20 et 32 élèves, ça me prenait plus de 2h chaque soir, 4h pour les rédactions....
Dire qu'en quatre ans vous ne pouvez rien faire, c'est se foutre du monde, non?
Sinon, petite anecdote, avec mes CM2, je surlignais toutes les fautes que je voyais, avec un code couleur (jaune : orthographe, bleu : conjugaison, rose : ponctuation, orange : accords ), tous les matins les élèves avaient 10min pour corriger et je re-corrigeais tout en rouge avec une note d'orthographe par semaine (1 faute non corrigée : -0,5 point), ... J'avais entre 20 et 32 élèves, ça me prenait plus de 2h chaque soir, 4h pour les rédactions....
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- V.MarchaisEmpereur
Mais enfin, Volubilys, ce n'est pas du tout ce qu'on dit.
Chocolat et moi disons que le primaire doit apprendre aux élèves à lire correctement, sans écorcher la moitié des mots, à écrire des phrases simples mais correctes, ponctuées, faire de petits paragraphes de quelques lignes, donner l'habitude de veiller à la correction de l'orthographe dans tous les écrits, pas seulement en dictée. C'est tout. Est-ce trop demander ?
Si ça, c'est fait, au collège, nous pouvons étoffer et nuancer la langue, apprendre à enrichir la phrase, à développer et structurer un récit, entamer l'argumentation...
C'est de ça qu'on parle. Je ne comprends pas ce que la présentation de la copie vient faire là-dedans. C'est un détail, contrairement au reste qui se construit dans le temps : il suffit de montrer deux ou trois fois, et c'est réglé, c'est pas ça qui me dérange ni qui m'empêche de travailler.
Je suppose que le sens de la remarque de Freddie, ce n'est pas qu'on ne peut rien faire en 4 ans au collège, ça n'aurait aucun sens ; c'est qu'on ne peut pas faire grand chose pour l'élève qui n'a pas ces bases en entrant en 6e. Alors bien sûr, on va le faire travailler, et même progresser, mais faut pas se mentir : l'élève qui arrive au collège sans maîtriser la phrase simple, sans avoir automatisé la ponctuation, il progressera, mais il a très peu de chances de se hisser à la hauteur des exigences réelles du collège, parce qu'on ne peut pas tout faire à la fois, et donc pour le lycée, la messe est dite. Ce n'est pas normal.
Chocolat et moi disons que le primaire doit apprendre aux élèves à lire correctement, sans écorcher la moitié des mots, à écrire des phrases simples mais correctes, ponctuées, faire de petits paragraphes de quelques lignes, donner l'habitude de veiller à la correction de l'orthographe dans tous les écrits, pas seulement en dictée. C'est tout. Est-ce trop demander ?
Si ça, c'est fait, au collège, nous pouvons étoffer et nuancer la langue, apprendre à enrichir la phrase, à développer et structurer un récit, entamer l'argumentation...
C'est de ça qu'on parle. Je ne comprends pas ce que la présentation de la copie vient faire là-dedans. C'est un détail, contrairement au reste qui se construit dans le temps : il suffit de montrer deux ou trois fois, et c'est réglé, c'est pas ça qui me dérange ni qui m'empêche de travailler.
Je suppose que le sens de la remarque de Freddie, ce n'est pas qu'on ne peut rien faire en 4 ans au collège, ça n'aurait aucun sens ; c'est qu'on ne peut pas faire grand chose pour l'élève qui n'a pas ces bases en entrant en 6e. Alors bien sûr, on va le faire travailler, et même progresser, mais faut pas se mentir : l'élève qui arrive au collège sans maîtriser la phrase simple, sans avoir automatisé la ponctuation, il progressera, mais il a très peu de chances de se hisser à la hauteur des exigences réelles du collège, parce qu'on ne peut pas tout faire à la fois, et donc pour le lycée, la messe est dite. Ce n'est pas normal.
- DhaiphiGrand sage
Volubilys a écrit: Dire qu'en quatre ans vous ne pouvez rien faire, c'est se foutre du monde, non?
Ce me semble... toutefois il faut reconnaître que Mame Michu n'est qu'une branleuse.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- F.LemoineÉrudit
V.Marchais a écrit:
Je suppose que le sens de la remarque de Freddie, ce n'est pas qu'on ne peut rien faire en 4 ans au collège, ça n'aurait aucun sens ; c'est qu'on ne peut pas faire grand chose pour l'élève qui n'a pas ces bases en entrant en 6e. Alors bien sûr, on va le faire travailler, et même progresser, mais faut pas se mentir : l'élève qui arrive au collège sans maîtriser la phrase simple, sans avoir automatisé la ponctuation, il progressera, mais il a très peu de chances de se hisser à la hauteur des exigences réelles du collège, parce qu'on ne peut pas tout faire à la fois, et donc pour le lycée, la messe est dite. Ce n'est pas normal.
Merci de m'avoir explicité Véro, je pensais que c'était clair. C'est exactement ça, qu'on le veuille ou non.
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- PabloPEExpert
Ah toi aussi tu la connais? Juste que ceci dit elle est maintenant en CM1, du coup quand je les ai au CM2 ils ne savent rienDhaiphi a écrit:Volubilys a écrit: Dire qu'en quatre ans vous ne pouvez rien faire, c'est se foutre du monde, non?
Ce me semble... toutefois il faut reconnaître que Mame Michu n'est qu'une branleuse.
Bon pour pondérer un peu ok c'est la faute du primaire et Véro l'a souligné des programmes débilisants.
Il faut être drôlement sûr de soi et ne pas craindre la pression pour faire sa soupe quand même.
Mais il y a un truc qui a bien changé. Avant quand un CP ne savait pas lire en fin d'année (ce qui était rare tant l'enjeu était grand y compris chez les parents qui se bougeaient dès décembre); il redoublait et repartait sur des bonnes bases. Le CE1 introduisait la grammaire, le CE2 approfondissait et en CM on enfonçait le clou.
Là un CP qui ne sait pas lire en mars, les parents s'en moquent royalement, refusent l'aide proposée (y compris l'APC qui ne leur coûte rien ni en temps ni en argent mais comme chérimoncoeur n'a pas envie) et en fin d'année il passe. Sa motivation n’augmente pas en CE1 et on commence déjà les actes de présence. Bon il y a 2 ans il avait tout le CE1 pour apprendre (les joies du cycle) mais le vocabulaire, la rédaction et la grammaire on oublie. Et ce même si le maintien en fin de cycle bien utile pourtant a été supprimé.
Depuis 2 ans il a jusqu'au CE2 pour s'y mettre (sauf que les lecteurs ont bien avancé en 2 ans) du coup on ne redouble pas pour autant (même si fin de cycle toussa toussa) et il passe en CM1 sans comprendre un mot de ce qu'il dit. Et ainsi de suite, il passe à l'ancienneté et se retrouve chez vous à devoir retrouver les métaphores. Bon courage car en vrai si il lit un texte sur un camion rouge avec une femme qui accouche à l'arrière du camion et quelqu'un qui lui dit "courage" en mettant la sirène il est incapable de dire que ça parle d'un pompier. Alors le réverbère et l'aube hein
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- VolubilysGrand sage
Je partais d'une discussion disant que les élèves du lycée ne savaient pas rédiger tout en renvoyant la balle au collège, collège qui renvoie la patate chaude au primaire. Sauf que rédiger au lycée, ça n'a absolument rien à voir avec rédiger quoi que ce soit au primaire, même dans une école primaire d'élite... c'est là-dessus que je tique, sur le fait de se refiler la patate chaude sur le mode "c'est pas à moi de le faire".
Quand à l'expression «En quatre ans on ne peut rien faire» elle me donne l'impression qu'on s'en lave les mains en fait.
Oui, le niveau à dramatiquement baisser, et Mme Michu n'est pas la seule fautive, mais en continuant à dire "ce devrait être fait dans le primaire" et continuer à faire comme si c'était toujours fait, c'est foncer dans le mur. Car oui, il y a les élèves largués qui ne pourrontpas que difficilement rattraper leur retard, mais il y a surtout le "ventre mou" de la classe, ces élèves un peu faibles, plutôt moyens, sans difficultés particulières, juste victimes des Mme Michu du primaire, ceux là aussi on les laisse tomber au nom du "ça devrait être fait au primaire", alors que bon, eux, ils peuvent encore s'en sortir si on pouvait voulait faire quelque chose pendant 4 ans.
Quand à l'expression «En quatre ans on ne peut rien faire» elle me donne l'impression qu'on s'en lave les mains en fait.
Oui, le niveau à dramatiquement baisser, et Mme Michu n'est pas la seule fautive, mais en continuant à dire "ce devrait être fait dans le primaire" et continuer à faire comme si c'était toujours fait, c'est foncer dans le mur. Car oui, il y a les élèves largués qui ne pourront
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- V.MarchaisEmpereur
PabloPE a écrit:
Là un CP qui ne sait pas lire en mars, les parents s'en moquent royalement, refusent l'aide proposée (y compris l'APC qui ne leur coûte rien ni en temps ni en argent mais comme chérimoncoeur n'a pas envie) et en fin d'année il passe. Sa motivation n’augmente pas en CE1 et on commence déjà les actes de présence. Bon il y a 2 ans il avait tout le CE1 pour apprendre (les joies du cycle) mais le vocabulaire, la rédaction et la grammaire on oublie. Et ce même si le maintien en fin de cycle bien utile pourtant a été supprimé.
Depuis 2 ans il a jusqu'au CE2 pour s'y mettre (sauf que les lecteurs ont bien avancé en 2 ans) du coup on ne redouble pas pour autant (même si fin de cycle toussa toussa) et il passe en CM1 sans comprendre un mot de ce qu'il dit. Et ainsi de suite, il passe à l'ancienneté et se retrouve chez vous à devoir retrouver les métaphores. Bon courage car en vrai si il lit un texte sur un camion rouge avec une femme qui accouche à l'arrière du camion et quelqu'un qui lui dit "courage" en mettant la sirène il est incapable de dire que ça parle d'un pompier. Alors le réverbère et l'aube hein
Je suis bien d'accord, Daiphi. Le refus de faire redoubler un enfant qui ne sait pas lire en fin de CP est une hypocrisie monstrueuse qui ruine bien des scolarités. Pourtant, s'il y a une classe où le redoublement peut être utile, c'est bien le CP.
Volubilys a écrit: Car oui, il y a les élèves largués qui ne pourrontpasque difficilement rattraper leur retard, mais il y a surtout le "ventre mou" de la classe, ces élèves un peu faibles, plutôt moyens, sans difficultés particulières, juste victimes des Mme Michu du primaire, ceux là aussi on les laisse tomber au nom du "ça devrait être fait au primaire", alors que bon, eux, ils peuvent encore s'en sortir si onpouvaitvoulait faire quelque chose pendant 4 ans.
On ne laisse tomber personne. Mais on ne fait pas les miracles non plus. Et il faut bien se rendre compte que plus les lacunes sont importantes au départ, et plus il sera difficile / impossible / illusoire de les combler. C'est pour ça que les bases doivent être solides.
Mais je le redis, les programmes, la logique des cycles, la bêtise de la formation des enseignants (et pas seulement des PE), tout contribue à fabriquer des Mme Michu.
- ChocolatGuide spirituel
Volubilys, je ne comprends pas pourquoi tu te braques de la sorte en restant bloquée sur une formulation maladroite de F. Lemoine, expliquée très clairement par V. Marchais.
Je crois qu'il serait plus constructif que tu acceptes d'admettre ce que nous essayons de dire, à savoir qu'en fin de CM2, il n'est pas acceptable qu'un gamin ne sache pas lire et comprendre un texte de manière autonome, rédiger un texte cohérent et correctement orthographié d'une dizaine de lignes, s'exprimer en utilisant un vocabulaire courant et maîtriser cinq temps de l'indicatif sur huit ainsi que les principales classes et fonctions grammaticales.
Il me semble que c'est faisable en cinq ans.
Je crois qu'il serait plus constructif que tu acceptes d'admettre ce que nous essayons de dire, à savoir qu'en fin de CM2, il n'est pas acceptable qu'un gamin ne sache pas lire et comprendre un texte de manière autonome, rédiger un texte cohérent et correctement orthographié d'une dizaine de lignes, s'exprimer en utilisant un vocabulaire courant et maîtriser cinq temps de l'indicatif sur huit ainsi que les principales classes et fonctions grammaticales.
Il me semble que c'est faisable en cinq ans.
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- PabloPEExpert
Chocolat a écrit:Volubilys, je ne comprends pas pourquoi tu te braques de la sorte en restant bloquée sur une formulation maladroite de F. Lemoine, expliquée très clairement par V. Marchais.
Je crois qu'il serait plus constructif que tu acceptes d'admettre ce que nous essayons de dire, à savoir qu'en fin de CM2, il n'est pas acceptable qu'un gamin ne sache pas lire et comprendre un texte de manière autonome, rédiger un texte cohérent et correctement orthographié d'une dizaine de lignes, s'exprimer en utilisant un vocabulaire courant et maîtriser cinq temps de l'indicatif sur huit ainsi que les principales classes et fonctions grammaticales.
Il me semble que c'est faisable en cinq ans.
Je pense que tu n'as AUCUNE idée de ce qui se passe à l'école élémentaire (et encore dis toi bien que n'arrive au collège que l'élite de nos classes ie les gamins que nous n'avons pas orientés avant) et objectivement si tu balances ce genre de messages lors des CEC il ne faut pas ensuite que tu t'étonnes que les PE se ferment à la discussion.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- DhaiphiGrand sage
"Pas acceptable" comme vous y allez... Nous avons une obligation de moyens pas de résultats. Pour 1/3 c'est acquis, pour 1/3 en cours d'acquisition et pour un 1/3 non acquis, dans des proportions variables selon les années et la quantité de cerveau disponible pour les activités que vous citez.Chocolat a écrit: à savoir qu'en fin de CM2, il n'est pas acceptable qu'un gamin ne sache pas ...
Il me semble que c'est faisable en cinq ans.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- Fires of PompeiiGuide spirituel
On est tous d'accord sur ce que devraient maîtriser les élèves en sortant de primaire pour que le collège puisse accomplir sa mission réelle sans larguer 85% des élèves. Effectivement il ne semble pas délirant de demander à un élève de sixième de savoir conjuguer à l'indicatif, de savoir faire l'analyse d'une phrase simple, ce genre de choses.
Maintenant je dois tempérer ce qui vient d'être dit : ce SERAIT faisable en cinq ans, pour bien des élèves, si les IEN fichaient la paix aux profs de primaire, si une bonne méthode de lecture était rendue obligatoire, si on arrêtait les formations idiotes, si la priorité était redonnée à ces savoirs. Et, pour certains élèves, cinq ans ne suffiraient pas, mais ce serait possible qu'ils arrivent au collège en sachant tout cela, si seulement on faisait redoubler les gosses.
Maintenant je dois tempérer ce qui vient d'être dit : ce SERAIT faisable en cinq ans, pour bien des élèves, si les IEN fichaient la paix aux profs de primaire, si une bonne méthode de lecture était rendue obligatoire, si on arrêtait les formations idiotes, si la priorité était redonnée à ces savoirs. Et, pour certains élèves, cinq ans ne suffiraient pas, mais ce serait possible qu'ils arrivent au collège en sachant tout cela, si seulement on faisait redoubler les gosses.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- PabloPEExpert
Oui et non. Cette année j'ai un élève qui s'en cogne royalement, il vient pour les récrés, n'apprend jamais ses leçons et ne sait pas conjuguer un texte AVEC le tableau sous les yeux. Il ne prend pas la correction non plus c'est trop fatigant (mais les dys y arrivent eux). Et visiblement ça n'émeut guère les parents puisque les devoirs (qui consistent à terminer à la maison les exercices que la plupart ont fini en classe) ne sont pas faits.... Catégorie CSP++, aucun problème de compréhension et il les marque (je vérifie). Ben lui quoi que j'y fasse il ne saura jamais conjuguer :lol:
(les dys non plus mais je les laisse tranquilles- ils vont en ULIS). J'ai essayé, j'ai passé énormément de temps sur sa petite personne mais j'abandonne vraiment, je passe mon tour. Je vais faire de mon mieux pour les autres (même si sur certains aussi il y a des difficultés) mais à 30, en cours double sans AVS et avec des difficultés lourdes chez certains je ne suis pas sûre (doux euphémisme) que tous ceux qui iront en 6e ordinaire arrivent à remplir le cahier des charges que je viens de lire.
(les dys non plus mais je les laisse tranquilles- ils vont en ULIS). J'ai essayé, j'ai passé énormément de temps sur sa petite personne mais j'abandonne vraiment, je passe mon tour. Je vais faire de mon mieux pour les autres (même si sur certains aussi il y a des difficultés) mais à 30, en cours double sans AVS et avec des difficultés lourdes chez certains je ne suis pas sûre (doux euphémisme) que tous ceux qui iront en 6e ordinaire arrivent à remplir le cahier des charges que je viens de lire.
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"Et moi qui
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