- archebocEsprit éclairé
Sulfolobus a écrit:Pour ceux qui sont en année non diplômante, ça ne devrait pas poser trop de problèmes pour peu qu'il n'ait pas besoin de compensation avec cette année là pour valider le diplôme. Pour ceux qui sont en année diplômante, ils arrivent avec un panneau fluorescent : "diplôme pochette surprise" et en paieront malheureusement le prix.
Je fais des jury d'admission en M1 et en M2.
Les gars qui viennent de Montpellier ou Toulouse, il va leur falloir des dossiers en béton pour passer chez nous, pas seulement cette année, mais au moins l'an prochain et peut-être plus longtemps.
Le pire, c'est qu'on ne vas pas nécessairement être vigilant sur le premier tri, donc on aura tendance à les faire venir à l'oral, pour les flinguer ensuite, non pas à cause de leur prestation, mais sur des problèmes de notations chocolatées présents dès le départ dans leur dossier.
- SulfolobusÉrudit
C'est là où on voit le potentiel de nuisance monstrueux des bloqueurs : des étudiants de la fac de sciences de Montpellier vont partir avec un boulet au pied, parce que leurs camarades de la fac de lettres, située sur un autre campus, ont décidé de bloquer le campus de lettres et d'y faire de gros dégâts. Oui mais pour les extérieurs, c'est toute les universités de la ville qui sont bloquées. Bon... je suppose que les étudiants de l'université de sciences doivent remercier les bloqueurs.
- DesolationRowEmpereur
J'adorerais être agrégatif à Montpellier, Nanterre ou dans une fac bloquée, aussi. Parce qu'à l'ENS, par exemple, les cours continuent. Mais bon, merci aux bloqueurs.
- cassiopellaNiveau 9
A Nanterre quelques bâtiments sont bloqués, mais pas la fac.DesolationRow a écrit:J'adorerais être agrégatif à Montpellier, Nanterre ou dans une fac bloquée, aussi. Parce qu'à l'ENS, par exemple, les cours continuent. Mais bon, merci aux bloqueurs.
A Grenoble ce sont les vacances et donc l'université débloque les bâtiments...
- e-WandererGrand sage
Tu sais, en 20 d'enseignement supérieur, j'ai connu 6 années de blocage… On finit par devenir philosophe et on invente des solutions alternatives. On réserve des salles dans les bâtiments qui ne sont pas bloqués, et d'ailleurs quand on explique gentiment aux bloqueurs que pour les agrégatifs l'enjeu est particulièrement lourd, généralement ils comprennent. Et s'ils ne comprennent pas, on trouve encore d'autres solutions : une année, on avait même organisé un défilé de profs venant faire cours dans le salon d'une étudiante qui avait un bel appartement à l'entrée du campus. Une façon comme une autre de retrouver l'ambiance des ruelles du Grand Siècle. J'ai toujours rêvé d'une agrégation avec une épreuve de bouts rimés ou de sonnets bachiques – la meilleure façon de s'assurer que quelqu'un connaît les bases de la métrique et possède un peu d'esprit.DesolationRow a écrit:J'adorerais être agrégatif à Montpellier, Nanterre ou dans une fac bloquée, aussi. Parce qu'à l'ENS, par exemple, les cours continuent. Mais bon, merci aux bloqueurs.
- PonocratesExpert spécialisé
Demain à Nanterre tous les cours et examens sont annulés https://twitter.com/uparisnanterrecassiopella a écrit:A Nanterre quelques bâtiments sont bloqués, mais pas la fac.DesolationRow a écrit:J'adorerais être agrégatif à Montpellier, Nanterre ou dans une fac bloquée, aussi. Parce qu'à l'ENS, par exemple, les cours continuent. Mais bon, merci aux bloqueurs.
A Grenoble ce sont les vacances et donc l'université débloque les bâtiments...
Même chose dans un certain nombre de sites de Paris 1 https://twitter.com/sorbonneparis1
Curieusement rien de tel à Paris Sorbonne, en tout cas officiellement...
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- DesolationRowEmpereur
e-Wanderer a écrit:Tu sais, en 20 d'enseignement supérieur, j'ai connu 6 années de blocage… On finit par devenir philosophe et on invente des solutions alternatives. On réserve des salles dans les bâtiments qui ne sont pas bloqués, et d'ailleurs quand on explique gentiment aux bloqueurs que pour les agrégatifs l'enjeu est particulièrement lourd, généralement ils comprennent. Et s'ils ne comprennent pas, on trouve encore d'autres solutions : une année, on avait même organisé un défilé de profs venant faire cours dans le salon d'une étudiante qui avait un bel appartement à l'entrée du campus. Une façon comme une autre de retrouver l'ambiance des ruelles du Grand Siècle. J'ai toujours rêvé d'une agrégation avec une épreuve de bouts rimés ou de sonnets bachiques – la meilleure façon de s'assurer que quelqu'un connaît les bases de la métrique et possède un peu d'esprit.DesolationRow a écrit:J'adorerais être agrégatif à Montpellier, Nanterre ou dans une fac bloquée, aussi. Parce qu'à l'ENS, par exemple, les cours continuent. Mais bon, merci aux bloqueurs.
- JacqGuide spirituel
Je n'arrive pas à me souvenir des revendications des étudiants... je suis vraiment trop vieux et trop c.. .
- archebocEsprit éclairé
cassiopella a écrit:A Nanterre quelques bâtiments sont bloqués, mais pas la fac.DesolationRow a écrit:J'adorerais être agrégatif à Montpellier, Nanterre ou dans une fac bloquée, aussi. Parce qu'à l'ENS, par exemple, les cours continuent. Mais bon, merci aux bloqueurs.
D'après l'article du Monde, ce sont les partiels de droit qui ont été annulés hier :
http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/04/16/a-nanterre-le-blocage-des-partiels-divise-les-etudiants_5286180_4401467.html« Je ne me suis pas fait *** à bosser pendant trois mois pour être stoppée le jour J devant la salle d’examen ! » Inès, étudiante en 3e année de droit, fulmine. La jeune femme, debout depuis 6 heures du matin pour passer ses partiels, a commencé la journée par deux heures de transports en commun avant d’échouer, comme plusieurs centaines de ses camarades, devant les portes fermées du bâtiment de droit. Au mégaphone, un leader du mouvement problocage explique : « Nous bloquons l’entrée, car nous demandons l’annulation de nos partiels et leur validation automatique pour ne pas pénaliser les étudiants tant qu’il y a grève. » Des huées s’ensuivent : « Ouh ! Tais-toi sale gauchiste de merde ! Nos partiels ! »
- Patience et raisonFidèle du forum
titus06 a écrit:Patience et raison a écrit:A Paris 8, l'AG travaille sur la "co-construction de la diplomation"...
C'est une blague?!!
Non, et l'AG "condescend" à reconnaitre la légitimité de l'administration, à les écouter.
Celadon a écrit:Paris 8 a toujours travaillé sur la déconstruction. Ca change, dis donc !Patience et raison a écrit:A Paris 8, l'AG travaille sur la "co-construction de la diplomation"...
- SulfolobusÉrudit
Et encore, l'article est sympa, ils ne montrent pas de photos. C'est hallucinant.titus06 a écrit:http://etudiant.lefigaro.fr/article/universites-bloquees-des-centaines-de-milliers-d-euros-de-degats-au-minimum_67656e00-3e60-11e8-bbee-4fbbaa28a7bb/
Ordinateurs et système informatique vandalisés, chaises et tables cassées, murs tagués...La facture risque d’être salée dans les universités occupées par les étudiants mobilisés contre la loi Vidal. [...]
À Toulouse, un employé de l’université Jean-Jaurès a envoyé à La Dépêche du Midi des photos de l’université, bloquée depuis de longues semaines. On y voit un photomaton et des distributeurs de boissons, friandises et sandwiches cassés et pillés. L’employé raconte à La Dépêche que du matériel informatique a également été volé. Il faut ajouter à cela le coût des tables et des chaises utilisés pour bloquer les bâtiments, que l’université chiffre à plus de 200.000 €.
Sans commentaire...
- JPhMMDemi-dieu
Il ne vaut mieux pas que les émeutiers de la Reynerie descendent jusqu'à l'université, sinon ce sont les étudiants bloqueurs qui vont appeler la gendarmerie en protection.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- BoubouleDoyen
Je reposte une partie de ce que j'ai écrit sur l'autre fil puisque ça va ensemble :
Les licences les plus demandées concernent cette année encore le droit, la psychologie, les Staps et la Paces :
+2 % de candidatures en psychologie et en Paces ;
+17 % en Staps ;
- 18 % en droit.
En parallèle 19000 places supplémentaires ont été financées.
Le ministère en garde 3000 de plus qu'il ventilera en fonction des tensions qui apparaîtront une fois que les choix auront été majoritairement validés par les candidats (période du bac).
La tension en droit semble avoir disparu, on a donc des blocages pour staps ?
- AurevillyHabitué du forum
Ils vont faire quoi, comme boulot, tous ces étudiants en staps ? Au total pour les capeps/cafep-capeps/agregation externe : 748 postes en 2018. C'est vrai qu'il y a aussi tous les coachs sportifs...
- BoubouleDoyen
Aurevilly a écrit:Ils vont faire quoi, comme boulot, tous ces étudiants en staps ? Au total pour les capeps/cafep-capeps/agregation externe : 748 postes en 2018. C'est vrai qu'il y a aussi tous les coachs sportifs...
Voilà, auto-entrepreneur coach sportif.
- e-WandererGrand sage
Bon essayons de résumer les choses.
Constat qui fait, je pense, consensus : cette réforme a été pensée dans l'urgence, les informations pratiques concernant sa mise en place ont été dispensées au compte-gouttes, on s'est déjà épuisé en réunions pour comprendre comment ce bazar allait fonctionner, et on découvre malheureusement au fur et à mesure que certaines choses ne vont toujours pas : essentiellement le fait que les étudiants ne classent pas leurs vœux, et que les réponses des universités leur remonteront seulement deux par deux.
Ça n'a l'air de rien comme ça, mais ça veut dire que les universitaires n'ont aucune visibilité sur le nombre ni sur le profil des étudiants qui viendront chez eux (c'est drôlement commode, dans ces conditions, de mettre en place des dispositifs de remédiation, de tutorat, d'accompagnement, de licence en 4 ans etc., surtout sans savoir exactement de quels moyens humains et financiers on disposera !). Réciproquement, les lycéens vont être amenés à formuler des choix sans connaître la totalité des réponses, d'où le risque de choisir par sécurité des filières qui ne correspondaient pas à leur premier choix… alors qu'ils auraient pu y être retenus.
Bref, c'est techniquement très mal pensé. Autre point : les moyens alloués aux universitaires pour l'examen fin des dossiers sont insuffisants. À cette période de l'année, particulièrement chargée (examens, comités de sélection…), on aurait dû pouvoir prévoir des renforts, ou intégrer cela dans les services. Là, comme les services sont tous complets à cette date, le travail ne peut se faire qu'en heures complémentaires (et presque personne n'en veut). Et on ne sait toujours pas quelle enveloppe sera disponible pour dédommager ceux qui feront le boulot. C'est dommage, car le logiciel d'aide à la décision (pré-classement des dossiers) est plutôt bien fait, avec la possibilité de paramétrages très subtils. Mais on manque cruellement de temps et de forces pour exploiter ça finement.
Ce sont, je pense, des données objectives, et à moins d'être un macroneux fanatique, je pense que tout le monde peut s'accorder pour dire qu'il aurait fallu mieux réfléchir, tester les solutions, consulter les acteurs de terrain etc., et prendre une année supplémentaire pour bien penser les choses. Pour éviter les 2% de dysfonctionnements d'APB, on a mis en place un système qui donne un boulot fou à tout le monde et dont les résultats seront peut-être pires !
Pour le reste, faut-il bloquer ? Personnellement, je ne le pense pas. C'est extrêmement pénalisant pour les étudiants en pleine période de contrôles continus et bientôt d'examens terminaux. Je me souviens que le dernier blocage lourd nous a coûté 40% d'inscriptions en moins en L1 l'année suivante. Et si une fac de lettres ou de SHS de province peut fermer, je peux vous assurer que les macroneux ne vont certainement pas pleurer ! Bien au contraire, si on crève, ils se frotteront les mains.
Ce qui est grave également, c'est qu'il n'y ait pas eu de débat sur les moyens dont dispose l'université, sur la question d'une forme de sélection-orientation etc. Ce sont de vraies questions, à la fois sur le plan idéologique et sur le plan pratique. Personnellement, je suis favorable à la sélection, ce que j'assume sans aucun problème – quitte à passer pour un réac fini auprès de certains de mes collègues. Je constate d'ailleurs que ce sujet transcende les clivages politiques : je connais des collègues de droite qui sont contre la sélection à l'entrée de l'université et considèrent que le seul critère exigible doit demeurer le bac, et des collègues de gauche qui sont plutôt favorables à une forme de sélection. Pour ma part, je considère que ce n'est pas rendre service à des étudiants qui n'ont pas le niveau de leur faire perdre leur temps, d'autant que cette mascarade a un coût pour le contribuable. La vraie générosité consisterait à dire clairement les choses aux gens, et à aider vraiment (bourses, logement) les étudiants qui ont réellement leur place dans le supérieur. Ça me fait d'ailleurs doucement rigoler de voir que les plus farouches opposants à la sélection se comportent parfois comme de vraies peaux de vaches avec les étudiants. No comment…
Je vais aider à mettre en place des dispositifs de remédiation parce qu'on m'a donné des moyens pour le faire, mais je ne crois pas vraiment à leur efficacité. Le vrai boulot doit se faire à l'école primaire et au collège, avec notamment un vrai travail systématique sur la maîtrise de la langue française – tout en découle. Après, on ne peut faire que du replâtrage, surtout quand on reçoit des étudiants qui atterrissent en fac sans l'avoir souhaité, sans habitudes de travail parce qu'on les a fait systématiquement passer en classe supérieure quelles que soient leurs lacunes etc. Ce n'est pas avec un TD de 24h pour les "OUI SI" qu'on va rattraper la sauce… Mais c'est néanmoins un point positif de la réforme : donner au moins quelques moyens spécifiques aux étudiants les plus faibles. Ma position est de jouer le jeu à fond, d'essayer de récupérer ce qui peut l'être, de responsabiliser ces étudiants dès le début d'année (et l'idée d'une sorte de contrat d'études peut y aider). On fera le bilan dans un an…
Constat qui fait, je pense, consensus : cette réforme a été pensée dans l'urgence, les informations pratiques concernant sa mise en place ont été dispensées au compte-gouttes, on s'est déjà épuisé en réunions pour comprendre comment ce bazar allait fonctionner, et on découvre malheureusement au fur et à mesure que certaines choses ne vont toujours pas : essentiellement le fait que les étudiants ne classent pas leurs vœux, et que les réponses des universités leur remonteront seulement deux par deux.
Ça n'a l'air de rien comme ça, mais ça veut dire que les universitaires n'ont aucune visibilité sur le nombre ni sur le profil des étudiants qui viendront chez eux (c'est drôlement commode, dans ces conditions, de mettre en place des dispositifs de remédiation, de tutorat, d'accompagnement, de licence en 4 ans etc., surtout sans savoir exactement de quels moyens humains et financiers on disposera !). Réciproquement, les lycéens vont être amenés à formuler des choix sans connaître la totalité des réponses, d'où le risque de choisir par sécurité des filières qui ne correspondaient pas à leur premier choix… alors qu'ils auraient pu y être retenus.
Bref, c'est techniquement très mal pensé. Autre point : les moyens alloués aux universitaires pour l'examen fin des dossiers sont insuffisants. À cette période de l'année, particulièrement chargée (examens, comités de sélection…), on aurait dû pouvoir prévoir des renforts, ou intégrer cela dans les services. Là, comme les services sont tous complets à cette date, le travail ne peut se faire qu'en heures complémentaires (et presque personne n'en veut). Et on ne sait toujours pas quelle enveloppe sera disponible pour dédommager ceux qui feront le boulot. C'est dommage, car le logiciel d'aide à la décision (pré-classement des dossiers) est plutôt bien fait, avec la possibilité de paramétrages très subtils. Mais on manque cruellement de temps et de forces pour exploiter ça finement.
Ce sont, je pense, des données objectives, et à moins d'être un macroneux fanatique, je pense que tout le monde peut s'accorder pour dire qu'il aurait fallu mieux réfléchir, tester les solutions, consulter les acteurs de terrain etc., et prendre une année supplémentaire pour bien penser les choses. Pour éviter les 2% de dysfonctionnements d'APB, on a mis en place un système qui donne un boulot fou à tout le monde et dont les résultats seront peut-être pires !
Pour le reste, faut-il bloquer ? Personnellement, je ne le pense pas. C'est extrêmement pénalisant pour les étudiants en pleine période de contrôles continus et bientôt d'examens terminaux. Je me souviens que le dernier blocage lourd nous a coûté 40% d'inscriptions en moins en L1 l'année suivante. Et si une fac de lettres ou de SHS de province peut fermer, je peux vous assurer que les macroneux ne vont certainement pas pleurer ! Bien au contraire, si on crève, ils se frotteront les mains.
Ce qui est grave également, c'est qu'il n'y ait pas eu de débat sur les moyens dont dispose l'université, sur la question d'une forme de sélection-orientation etc. Ce sont de vraies questions, à la fois sur le plan idéologique et sur le plan pratique. Personnellement, je suis favorable à la sélection, ce que j'assume sans aucun problème – quitte à passer pour un réac fini auprès de certains de mes collègues. Je constate d'ailleurs que ce sujet transcende les clivages politiques : je connais des collègues de droite qui sont contre la sélection à l'entrée de l'université et considèrent que le seul critère exigible doit demeurer le bac, et des collègues de gauche qui sont plutôt favorables à une forme de sélection. Pour ma part, je considère que ce n'est pas rendre service à des étudiants qui n'ont pas le niveau de leur faire perdre leur temps, d'autant que cette mascarade a un coût pour le contribuable. La vraie générosité consisterait à dire clairement les choses aux gens, et à aider vraiment (bourses, logement) les étudiants qui ont réellement leur place dans le supérieur. Ça me fait d'ailleurs doucement rigoler de voir que les plus farouches opposants à la sélection se comportent parfois comme de vraies peaux de vaches avec les étudiants. No comment…
Je vais aider à mettre en place des dispositifs de remédiation parce qu'on m'a donné des moyens pour le faire, mais je ne crois pas vraiment à leur efficacité. Le vrai boulot doit se faire à l'école primaire et au collège, avec notamment un vrai travail systématique sur la maîtrise de la langue française – tout en découle. Après, on ne peut faire que du replâtrage, surtout quand on reçoit des étudiants qui atterrissent en fac sans l'avoir souhaité, sans habitudes de travail parce qu'on les a fait systématiquement passer en classe supérieure quelles que soient leurs lacunes etc. Ce n'est pas avec un TD de 24h pour les "OUI SI" qu'on va rattraper la sauce… Mais c'est néanmoins un point positif de la réforme : donner au moins quelques moyens spécifiques aux étudiants les plus faibles. Ma position est de jouer le jeu à fond, d'essayer de récupérer ce qui peut l'être, de responsabiliser ces étudiants dès le début d'année (et l'idée d'une sorte de contrat d'études peut y aider). On fera le bilan dans un an…
- BoubouleDoyen
Merci pour cette longue contribution d'une personne de terrain.
Je fais quelques commentaires en scindant ton message.
Su ces points techniques, la réforme d'APB ne pouvait être faite que dans l'urgence, APB ne pouvant servir une année de plus suite aux jugements prononcés.
Par contre tous les points que tu signales l'ont été dès le départ par différentes associations, notamment celles impliquées dans les formations sélectives, là-dessus, il y aura une grosse responsabilité du MESR si ça foire, le manque de visibilité en étant un (valable aussi même pour les établissements très sélectifs qui auraient pu alléger le système en faisant un pré-recrutement).
Comme écrit plus haut, il me semble que prendre une année supplémentaire était impossible mais la solution proposée est très loin d'avoir été optimisée faute d'écouter les gens de terrain.
(Faut dire que les ministères recrutent des jeunots pour les conseiller, et que pour prouver qu'on a la carrure, on n'écoute surtout pas les gens de terrain, voire on fait l'inverse, même phénomène pour la réforme du bac.)
Bref, le temps était contraint mais il fallait bosser plus et accepter de travailler avec ceux qui en manifestaient l'envie sans réclamer de moyens (CGE, UPS, UPSTI, pour les associations dont je lis un peu les publications). Ce n'est pas une critique des enseignants-chercheurs, ils ont d'autres missions comme cela a été rappelé là et avant.
Il y a son idéologie affichée, son portefeuille et son bien-être. Ainsi est la nature humaine.
Personnellement, je ne saisis pas bien les raisons du blocage par les étudiants actuels (à part son opposition au gouvernement Macron) et effectivement ça occulte le débat sur les moyens (bon, quand on voit les images, locaux délabrés et destruction supplémentaire, on pige vite... qu'il ne faut surtout pas y aller).
On va voir à la rentrée si les lycéens s'y mettent et peut-être à partir du 22 mai si parcoursup foire.
Effectivement avec 24h de TD, c'est impossible. Il faut du temps pour remédier (je pense une année ou au minimum un semestre peut-être pour réaliser ce qu'est être étudiant).
Je fais quelques commentaires en scindant ton message.
e-Wanderer a écrit:Bon essayons de résumer les choses.
Constat qui fait, je pense, consensus : cette réforme a été pensée dans l'urgence, les informations pratiques concernant sa mise en place ont été dispensées au compte-gouttes, on s'est déjà épuisé en réunions pour comprendre comment ce bazar allait fonctionner, et on découvre malheureusement au fur et à mesure que certaines choses ne vont toujours pas : essentiellement le fait que les étudiants ne classent pas leurs vœux, et que les réponses des universités leur remonteront seulement deux par deux.
Ça n'a l'air de rien comme ça, mais ça veut dire que les universitaires n'ont aucune visibilité sur le nombre ni sur le profil des étudiants qui viendront chez eux (c'est drôlement commode, dans ces conditions, de mettre en place des dispositifs de remédiation, de tutorat, d'accompagnement, de licence en 4 ans etc., surtout sans savoir exactement de quels moyens humains et financiers on disposera !). Réciproquement, les lycéens vont être amenés à formuler des choix sans connaître la totalité des réponses, d'où le risque de choisir par sécurité des filières qui ne correspondaient pas à leur premier choix… alors qu'ils auraient pu y être retenus.
Bref, c'est techniquement très mal pensé.
Su ces points techniques, la réforme d'APB ne pouvait être faite que dans l'urgence, APB ne pouvant servir une année de plus suite aux jugements prononcés.
Par contre tous les points que tu signales l'ont été dès le départ par différentes associations, notamment celles impliquées dans les formations sélectives, là-dessus, il y aura une grosse responsabilité du MESR si ça foire, le manque de visibilité en étant un (valable aussi même pour les établissements très sélectifs qui auraient pu alléger le système en faisant un pré-recrutement).
e-Wanderer a écrit:
Autre point : les moyens alloués aux universitaires pour l'examen fin des dossiers sont insuffisants. À cette période de l'année, particulièrement chargée (examens, comités de sélection…), on aurait dû pouvoir prévoir des renforts, ou intégrer cela dans les services. Là, comme les services sont tous complets à cette date, le travail ne peut se faire qu'en heures complémentaires (et presque personne n'en veut). Et on ne sait toujours pas quelle enveloppe sera disponible pour dédommager ceux qui feront le boulot. C'est dommage, car le logiciel d'aide à la décision (pré-classement des dossiers) est plutôt bien fait, avec la possibilité de paramétrages très subtils. Mais on manque cruellement de temps et de forces pour exploiter ça finement.
Ce sont, je pense, des données objectives, et à moins d'être un macroneux fanatique, je pense que tout le monde peut s'accorder pour dire qu'il aurait fallu mieux réfléchir, tester les solutions, consulter les acteurs de terrain etc., et prendre une année supplémentaire pour bien penser les choses. Pour éviter les 2% de dysfonctionnements d'APB, on a mis en place un système qui donne un boulot fou à tout le monde et dont les résultats seront peut-être pires !
Comme écrit plus haut, il me semble que prendre une année supplémentaire était impossible mais la solution proposée est très loin d'avoir été optimisée faute d'écouter les gens de terrain.
(Faut dire que les ministères recrutent des jeunots pour les conseiller, et que pour prouver qu'on a la carrure, on n'écoute surtout pas les gens de terrain, voire on fait l'inverse, même phénomène pour la réforme du bac.)
Bref, le temps était contraint mais il fallait bosser plus et accepter de travailler avec ceux qui en manifestaient l'envie sans réclamer de moyens (CGE, UPS, UPSTI, pour les associations dont je lis un peu les publications). Ce n'est pas une critique des enseignants-chercheurs, ils ont d'autres missions comme cela a été rappelé là et avant.
e-Wanderer a écrit:
Pour le reste, faut-il bloquer ? Personnellement, je ne le pense pas. C'est extrêmement pénalisant pour les étudiants en pleine période de contrôles continus et bientôt d'examens terminaux. Je me souviens que le dernier blocage lourd nous a coûté 40% d'inscriptions en moins en L1 l'année suivante. Et si une fac de lettres ou de SHS de province peut fermer, je peux vous assurer que les macroneux ne vont certainement pas pleurer ! Bien au contraire, si on crève, ils se frotteront les mains.
Ce qui est grave également, c'est qu'il n'y ait pas eu de débat sur les moyens dont dispose l'université, sur la question d'une forme de sélection-orientation etc. Ce sont de vraies questions, à la fois sur le plan idéologique et sur le plan pratique. Personnellement, je suis favorable à la sélection, ce que j'assume sans aucun problème – quitte à passer pour un réac fini auprès de certains de mes collègues. Je constate d'ailleurs que ce sujet transcende les clivages politiques : je connais des collègues de droite qui sont contre la sélection à l'entrée de l'université et considèrent que le seul critère exigible doit demeurer le bac, et des collègues de gauche qui sont plutôt favorables à une forme de sélection. Pour ma part, je considère que ce n'est pas rendre service à des étudiants qui n'ont pas le niveau de leur faire perdre leur temps, d'autant que cette mascarade a un coût pour le contribuable. La vraie générosité consisterait à dire clairement les choses aux gens, et à aider vraiment (bourses, logement) les étudiants qui ont réellement leur place dans le supérieur. Ça me fait d'ailleurs doucement rigoler de voir que les plus farouches opposants à la sélection se comportent parfois comme de vraies peaux de vaches avec les étudiants. No comment…
Il y a son idéologie affichée, son portefeuille et son bien-être. Ainsi est la nature humaine.
Personnellement, je ne saisis pas bien les raisons du blocage par les étudiants actuels (à part son opposition au gouvernement Macron) et effectivement ça occulte le débat sur les moyens (bon, quand on voit les images, locaux délabrés et destruction supplémentaire, on pige vite... qu'il ne faut surtout pas y aller).
On va voir à la rentrée si les lycéens s'y mettent et peut-être à partir du 22 mai si parcoursup foire.
e-Wanderer a écrit:
Je vais aider à mettre en place des dispositifs de remédiation parce qu'on m'a donné des moyens pour le faire, mais je ne crois pas vraiment à leur efficacité. Le vrai boulot doit se faire à l'école primaire et au collège, avec notamment un vrai travail systématique sur la maîtrise de la langue française – tout en découle. Après, on ne peut faire que du replâtrage, surtout quand on reçoit des étudiants qui atterrissent en fac sans l'avoir souhaité, sans habitudes de travail parce qu'on les a fait systématiquement passer en classe supérieure quelles que soient leurs lacunes etc. Ce n'est pas avec un TD de 24h pour les "OUI SI" qu'on va rattraper la sauce… Mais c'est néanmoins un point positif de la réforme : donner au moins quelques moyens spécifiques aux étudiants les plus faibles. Ma position est de jouer le jeu à fond, d'essayer de récupérer ce qui peut l'être, de responsabiliser ces étudiants dès le début d'année (et l'idée d'une sorte de contrat d'études peut y aider). On fera le bilan dans un an…
Effectivement avec 24h de TD, c'est impossible. Il faut du temps pour remédier (je pense une année ou au minimum un semestre peut-être pour réaliser ce qu'est être étudiant).
- mathmaxExpert spécialisé
e-Wanderer a écrit:
Constat qui fait, je pense, consensus : cette réforme a été pensée dans l'urgence, les informations pratiques concernant sa mise en place ont été dispensées au compte-gouttes, on s'est déjà épuisé en réunions pour comprendre comment ce bazar allait fonctionner, et on découvre malheureusement au fur et à mesure que certaines choses ne vont toujours pas : essentiellement le fait que les étudiants ne classent pas leurs vœux, et que les réponses des universités leur remonteront seulement deux par deux.
Ça n'a l'air de rien comme ça, mais ça veut dire que les universitaires n'ont aucune visibilité sur le nombre ni sur le profil des étudiants qui viendront chez eux (c'est drôlement commode, dans ces conditions, de mettre en place des dispositifs de remédiation, de tutorat, d'accompagnement, de licence en 4 ans etc., surtout sans savoir exactement de quels moyens humains et financiers on disposera !). Réciproquement, les lycéens vont être amenés à formuler des choix sans connaître la totalité des réponses, d'où le risque de choisir par sécurité des filières qui ne correspondaient pas à leur premier choix… alors qu'ils auraient pu y être retenus.
Pourquoi les réponses ne parviendraient-elles que deux par deux ? Il n'a pas été question de cela dans les informations que nous avons reçues en tant que PP.
De même pour le deuxième point : on nous a indiqué que l'élève peut répondre favorablement à un OUI tout en conservant ses voeux en attente.
Tu as vraiment raison : tout cela a été conçu dans la précipitation et le flou règne !
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- BoubouleDoyen
mathmax a écrit:e-Wanderer a écrit:
Constat qui fait, je pense, consensus : cette réforme a été pensée dans l'urgence, les informations pratiques concernant sa mise en place ont été dispensées au compte-gouttes, on s'est déjà épuisé en réunions pour comprendre comment ce bazar allait fonctionner, et on découvre malheureusement au fur et à mesure que certaines choses ne vont toujours pas : essentiellement le fait que les étudiants ne classent pas leurs vœux, et que les réponses des universités leur remonteront seulement deux par deux.
Ça n'a l'air de rien comme ça, mais ça veut dire que les universitaires n'ont aucune visibilité sur le nombre ni sur le profil des étudiants qui viendront chez eux (c'est drôlement commode, dans ces conditions, de mettre en place des dispositifs de remédiation, de tutorat, d'accompagnement, de licence en 4 ans etc., surtout sans savoir exactement de quels moyens humains et financiers on disposera !). Réciproquement, les lycéens vont être amenés à formuler des choix sans connaître la totalité des réponses, d'où le risque de choisir par sécurité des filières qui ne correspondaient pas à leur premier choix… alors qu'ils auraient pu y être retenus.
Pourquoi les réponses ne parviendraient-elles que deux par deux ? Il n'a pas été question de cela dans les informations que nous avons reçues en tant que PP.
De même pour le deuxième point : on nous a indiqué que l'élève peut répondre favorablement à un OUI tout en conservant ses voeux en attente.
Tu as vraiment raison : tout cela a été conçu dans la précipitation et le flou règne !
Tu as bien compris mathmax.
Les réponses arriveront toutes le 22 mai ; mais s'il y a au moins 2 "oui", le candidat ne pourra en garder qu'un. Il pourra cependant garder tous ses voeux "en attente" à condition de l'indiquer. Dès qu'il aura un deuxième "oui", il faudra qu'il choisisse entre les deux et ainsi de suite.
Je suppose que les formations vont prier pour que les réponses n'arrivent justement pas deux par deux.
- e-WandererGrand sage
Ah, ça me rassure, mais ce n'est pas ce qu'on nous avait dit.
- BoubouleDoyen
Sondage université de Strasbourg :
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/parcoursup/vote-contre-les-blocages-a-la-fac-de-strasbourg-un-score-attendu-et-sans-appel-pour-le-president-de-l-universite_2711492.html
francetvinfo.fr a écrit:
Le président de l'université de Strasbourg (Bas-Rhin), Michel Deneken a estimé mercredi 18 avril sur franceinfo que le score était "sans appel". Selon une consultation qu'il a organisé sur internet, 71,88% des 16 272 étudiants qui ont répondu ont rejeté le blocage de certains sites de la faculté par des étudiants opposés à la réforme des universités. Dans le détails, ils sont 11 696 à voter contre, 3 000 à voter pour (18,44%) et 1 576 n'ont pas exprimé de choix entre ces deux options (9,69%). En tout, 51 000 étudiants sont inscrits dans cette université.
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/parcoursup/vote-contre-les-blocages-a-la-fac-de-strasbourg-un-score-attendu-et-sans-appel-pour-le-president-de-l-universite_2711492.html
- titus06Habitué du forum
Bouboule a écrit:Sondage université de Strasbourg :francetvinfo.fr a écrit:
Le président de l'université de Strasbourg (Bas-Rhin), Michel Deneken a estimé mercredi 18 avril sur franceinfo que le score était "sans appel". Selon une consultation qu'il a organisé sur internet, 71,88% des 16 272 étudiants qui ont répondu ont rejeté le blocage de certains sites de la faculté par des étudiants opposés à la réforme des universités. Dans le détails, ils sont 11 696 à voter contre, 3 000 à voter pour (18,44%) et 1 576 n'ont pas exprimé de choix entre ces deux options (9,69%). En tout, 51 000 étudiants sont inscrits dans cette université.
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/parcoursup/vote-contre-les-blocages-a-la-fac-de-strasbourg-un-score-attendu-et-sans-appel-pour-le-president-de-l-universite_2711492.html
Oui, effectivement, des AG composées de deux pelés et trois tondus et dont l’accès peut être limité, voire interdit aux "indésirables", c'est évidemment de la démocratie à l'état pure... Il y en a qui n'ont peur de rien !
"Les étudiants bloqueurs qui sont relayés aussi par certains messages des syndicats ont déjà considéré que mon initiative était une escroquerie pseudo-démocratique"
- CleroliDoyen
Ce n'est pas non plus ce qui a été dit dans mon lycée, ni ce que je comprends de la lecture de Parcours sup puisqu'on parle bien de plusieurs phases pour recevoir une proposition de réponse et non de toutes les réponses à la date du 22 mai. Par contre, à chaque fois que les élèves obtiendront 2 "oui", ils ne pourront qu'en garder un seul. Je suis PP en Tale par intérim (collègue malade) et ça m'inquiète de constater qu'on n'a pas tous les mêmes infosBouboule a écrit:Les réponses arriveront toutes le 22 mai ; mais s'il y a au moins 2 "oui", le candidat ne pourra en garder qu'un. Il pourra cependant garder tous ses voeux "en attente" à condition de l'indiquer. Dès qu'il aura un deuxième "oui", il faudra qu'il choisisse entre les deux et ainsi de suite.
Je suppose que les formations vont prier pour que les réponses n'arrivent justement pas deux par deux.
Parcours sup a écrit:Les délais à respecter pour répondre
• Vous recevez une proposition d’admission entre le 22 mai et le 17 juin : vous avez 7 jours pour répondre.
Exemple : vous recevez une proposition d’admission le 22 mai, vous pouvez accepter ou renoncer à cette proposition jusqu’au 28 mai inclus.
Pendant les épreuves du baccalauréat du 18 juin au 25 juin inclus : vous ne recevrez aucune proposition d’admission.
Si le délai de 7 jours arrive à terme pendant cette période (cela signifie que vous avez reçu des propositions d’admission entre le 12 et le 17 juin), ce délai sera décalé en prenant en compte les 8 jours des épreuves du baccalauréat.
Exemple : vous recevez une proposition d’admission le 16 juin, donc 2 jours avant les épreuves du baccalauréat, vous pouvez accepter ou renoncer à cette proposition jusqu’au 30 juin inclus (2 jours avant les épreuves, 8 jours de suspension du délai pendant les épreuves et 5 jours après)
• Vous recevez une proposition d’admission entre le 26 juin et 28 juin inclus, vous pouvez répondre jusqu’au 1er juillet inclus.
• Vous recevez une proposition d’admission entre le 29 juin et le 1er septembre inclus, vous avez 3 jours pour répondre.
Exemple : vous recevez une proposition d’admission le 11 juillet, vous pouvez accepter ou renoncer à cette proposition jusqu’au 13 juillet inclus.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Toutes les réponses n'arriveront pas effectivement le 22 mai, comme l'expliquent clairement les fiches envoyées dans les établissements. Cela risque de poser problème avec la non hiérarchisation des voeux.Cleroli a écrit:Ce n'est pas non plus ce qui a été dit dans mon lycée, ni ce que je comprends de la lecture de Parcours sup puisqu'on parle bien de plusieurs phases pour recevoir une proposition de réponse et non de toutes les réponses à la date du 22 mai. Par contre, à chaque fois que les élèves obtiendront 2 "oui", ils ne pourront qu'en garder un seul. Je suis PP en Tale par intérim (collègue malade) et ça m'inquiète de constater qu'on n'a pas tous les mêmes infosBouboule a écrit:Les réponses arriveront toutes le 22 mai ; mais s'il y a au moins 2 "oui", le candidat ne pourra en garder qu'un. Il pourra cependant garder tous ses voeux "en attente" à condition de l'indiquer. Dès qu'il aura un deuxième "oui", il faudra qu'il choisisse entre les deux et ainsi de suite.
Je suppose que les formations vont prier pour que les réponses n'arrivent justement pas deux par deux.Parcours sup a écrit:Les délais à respecter pour répondre
• Vous recevez une proposition d’admission entre le 22 mai et le 17 juin : vous avez 7 jours pour répondre.
Exemple : vous recevez une proposition d’admission le 22 mai, vous pouvez accepter ou renoncer à cette proposition jusqu’au 28 mai inclus.
Pendant les épreuves du baccalauréat du 18 juin au 25 juin inclus : vous ne recevrez aucune proposition d’admission.
Si le délai de 7 jours arrive à terme pendant cette période (cela signifie que vous avez reçu des propositions d’admission entre le 12 et le 17 juin), ce délai sera décalé en prenant en compte les 8 jours des épreuves du baccalauréat.
Exemple : vous recevez une proposition d’admission le 16 juin, donc 2 jours avant les épreuves du baccalauréat, vous pouvez accepter ou renoncer à cette proposition jusqu’au 30 juin inclus (2 jours avant les épreuves, 8 jours de suspension du délai pendant les épreuves et 5 jours après)
• Vous recevez une proposition d’admission entre le 26 juin et 28 juin inclus, vous pouvez répondre jusqu’au 1er juillet inclus.
• Vous recevez une proposition d’admission entre le 29 juin et le 1er septembre inclus, vous avez 3 jours pour répondre.
Exemple : vous recevez une proposition d’admission le 11 juillet, vous pouvez accepter ou renoncer à cette proposition jusqu’au 13 juillet inclus.
- BoubouleDoyen
Cleroli a écrit:Ce n'est pas non plus ce qui a été dit dans mon lycée, ni ce que je comprends de la lecture de Parcours sup puisqu'on parle bien de plusieurs phases pour recevoir une proposition de réponse et non de toutes les réponses à la date du 22 mai. Par contre, à chaque fois que les élèves obtiendront 2 "oui", ils ne pourront qu'en garder un seul. Je suis PP en Tale par intérim (collègue malade) et ça m'inquiète de constater qu'on n'a pas tous les mêmes infosBouboule a écrit:Les réponses arriveront toutes le 22 mai ; mais s'il y a au moins 2 "oui", le candidat ne pourra en garder qu'un. Il pourra cependant garder tous ses voeux "en attente" à condition de l'indiquer. Dès qu'il aura un deuxième "oui", il faudra qu'il choisisse entre les deux et ainsi de suite.
Je suppose que les formations vont prier pour que les réponses n'arrivent justement pas deux par deux.Parcours sup a écrit:Les délais à respecter pour répondre
• Vous recevez une proposition d’admission entre le 22 mai et le 17 juin : vous avez 7 jours pour répondre.
Exemple : vous recevez une proposition d’admission le 22 mai, vous pouvez accepter ou renoncer à cette proposition jusqu’au 28 mai inclus.
Pendant les épreuves du baccalauréat du 18 juin au 25 juin inclus : vous ne recevrez aucune proposition d’admission.
Si le délai de 7 jours arrive à terme pendant cette période (cela signifie que vous avez reçu des propositions d’admission entre le 12 et le 17 juin), ce délai sera décalé en prenant en compte les 8 jours des épreuves du baccalauréat.
Exemple : vous recevez une proposition d’admission le 16 juin, donc 2 jours avant les épreuves du baccalauréat, vous pouvez accepter ou renoncer à cette proposition jusqu’au 30 juin inclus (2 jours avant les épreuves, 8 jours de suspension du délai pendant les épreuves et 5 jours après)
• Vous recevez une proposition d’admission entre le 26 juin et 28 juin inclus, vous pouvez répondre jusqu’au 1er juillet inclus.
• Vous recevez une proposition d’admission entre le 29 juin et le 1er septembre inclus, vous avez 3 jours pour répondre.
Exemple : vous recevez une proposition d’admission le 11 juillet, vous pouvez accepter ou renoncer à cette proposition jusqu’au 13 juillet inclus.
Je crois qu'en fait on interprète différemment ce qui est écrit et qu'on n'emploie pas le même vocabulaire. Pour moi, une réponse "en attente" est une réponse (amenée à évoluer, il est/était question de communiquer aux candidats leurs rangs sur liste d'attente, je ne sais pas si cela a été tranché).
Partons de 10 voeux par candidat.
Pour moi, un excellent dossier va recevoir 10 propositions d'admission le 22 mai pour ses 10 voeux. Il aura 7 jours pour en garder une seule et ce sera terminé pour lui.
Des dossiers moins bons en auront 3 et sur les 7 autres, il y aura par exemple 5 en attente et 2 refus. Il aura donc 7 jours pour garder 1 des 3 propositions d'admission et éliminera les 2 autres.
Entre temps ou plus tard les 5 "en attente" pourront se transformer en proposition d'admission s'il souhaite les garder, peut-être en même temps ou de façon échelonnée, ça dépend des places libérées par les meilleurs dossiers (c'est pour ça que j'espère que les très bons et ceux qui se sont amusés à candidater à droite et à gauche juste pour voir répondront vite).
Enfin, il y aura probablement des candidats qui seront en attente sur tous leurs voeux sélectifs.
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