- CleroliDoyen
Une lettre ouverte au Ministre de l'EN dans le Monde d'aujourd'hui.
La suite est icile monde a écrit: Tout d’abord, étant donné l’absence d’enseignement spécifique (mathématiques, physique, chimie, SVT) dans le tronc commun proposé, la science ne ferait pas significativement partie de la culture commune des citoyens. La réforme, tout en reconnaissant que la science constitue tout un pan du savoir et de l’aventure intellectuelle humaine, ne semble pas lui donner les moyens de contribuer au développement de l’esprit.
- HonchampDoyen
Cleroli a écrit:Une lettre ouverte au Ministre de l'EN dans le Monde d'aujourd'hui.La suite est icile monde a écrit: Tout d’abord, étant donné l’absence d’enseignement spécifique (mathématiques, physique, chimie, SVT) dans le tronc commun proposé, la science ne ferait pas significativement partie de la culture commune des citoyens. La réforme, tout en reconnaissant que la science constitue tout un pan du savoir et de l’aventure intellectuelle humaine, ne semble pas lui donner les moyens de contribuer au développement de l’esprit.
Merci.
Hélas, cela paraît tardif, comme réaction.
Je joins en copier-coller un commentaire fait par un lecteur du Monde :
"Chacun comprend, Mesdames, l'intérêt de l'enseignement de sciences, enseignement sinistré s'il en est. Mais le rebond n'aura pas lieu, et pour une raison simple. Les sciences nécessitent que l'on donne aux élèves quelques outils, quelques matières à observer et sur quoi expérimenter. En gros, il faut un laboratoire, un atelier, du matériel, toutes choses qui ont un coût. En conséquence, on privilégiera des enseignements qui peuvent se réaliser entièrement avec un crayon et une feuille A4."
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- DanskaProphète
Au moins, ce commentaire est lucide, à défaut d'être réjouissant...
- IlonaHabitué du forum
Dans quelques décennies, ce pays et tous ceux qui auront suivi comme des ânes les préconisations de l'OCDE en matière d'éducation seront totalement dépassés technologiquement. Sans vouloir faire l'apologie d'un régime dictatorial, la Chine ne commet pas cette erreur grossière, il faut dire que ses cadres sont le plus souvent ingénieurs de formation et ils savent combien la recherche scientifique est vitale.
Ici, en Europe, nous sommes dirigés par des .................s.
Ici, en Europe, nous sommes dirigés par des .................s.
- MoonchildSage
Un lecteur du Monde a écrit:Chacun comprend, Mesdames, l'intérêt de l'enseignement de sciences, enseignement sinistré s'il en est. Mais le rebond n'aura pas lieu, et pour une raison simple. Les sciences nécessitent que l'on donne aux élèves quelques outils, quelques matières à observer et sur quoi expérimenter. En gros, il faut un laboratoire, un atelier, du matériel, toutes choses qui ont un coût. En conséquence, on privilégiera des enseignements qui peuvent se réaliser entièrement avec un crayon et une feuille A4.
Le problème ne peut pas se réduire à des considérations de coût du matériel non assumé : l'enseignement des maths peut très bien se réaliser sans beaucoup plus qu'un crayon et une feuille A4 et pourtant il est tout autant - sinon plus - sinistré que celui des autres disciplines.
Je n'ai pas l'accès complet à l'article, mais le début de cette tribune me semble se tromper d'objectif. Je suis persuadé que la présence ou non des sciences dans le tronc commun, en dehors de la dimension symbolique, est en fait une fausse question : des disciplines présentes dans le tronc commun mais sans programme cohérent ou sans aucune exigence de niveau seront dans le fond tout autant sacrifiées que celles qui n'y sont pas. Les élèves qui auraient subi deux années supplémentaires de cours de sciences sans rien y comprendre et sans fournir le moindre effort depuis parfois la quatrième ou la troisième ne deviendront pas des citoyens plus avisés que ceux qui en auraient été dispensés.
Ce qui fait que cette réforme va sacrifier les sciences est ailleurs : le cadre trop rigide imposé par le choix de deux spécialités en classe de
- BoubouleDoyen
Moonchild a écrit:Un lecteur du Monde a écrit:Chacun comprend, Mesdames, l'intérêt de l'enseignement de sciences, enseignement sinistré s'il en est. Mais le rebond n'aura pas lieu, et pour une raison simple. Les sciences nécessitent que l'on donne aux élèves quelques outils, quelques matières à observer et sur quoi expérimenter. En gros, il faut un laboratoire, un atelier, du matériel, toutes choses qui ont un coût. En conséquence, on privilégiera des enseignements qui peuvent se réaliser entièrement avec un crayon et une feuille A4.
Le problème ne peut pas se réduire à des considérations de coût du matériel non assumé : l'enseignement des maths peut très bien se réaliser sans beaucoup plus qu'un crayon et une feuille A4 et pourtant il est tout autant - sinon plus - sinistré que celui des autres disciplines.
Je n'ai pas l'accès complet à l'article, mais le début de cette tribune me semble se tromper d'objectif. Je suis persuadé que la présence ou non des sciences dans le tronc commun, en dehors de la dimension symbolique, est en fait une fausse question : des disciplines présentes dans le tronc commun mais sans programme cohérent ou sans aucune exigence de niveau seront dans le fond tout autant sacrifiées que celles qui n'y sont pas. Les élèves qui auraient subi deux années supplémentaires de cours de sciences sans rien y comprendre et sans fournir le moindre effort depuis parfois la quatrième ou la troisième ne deviendront pas des citoyens plus avisés que ceux qui en auraient été dispensés.
Ce qui fait que cette réforme va sacrifier les sciences est ailleurs : le cadre trop rigide imposé par le choix de deux spécialités en classe determinalematurité qui crée des incohérences dans les parcours, le temps sacrifié à cette fumisterie de grand oral au détriment des matières fondamentales, le poids très relatif des disciplines scientifiques dans les horaires et les coefficients de l'examen, la présence des « humanités scientifiques et numériques » dans le tronc commun qui mobilisent deux heures de cours qui seraient mieux employées dans une spécialité, le fait que la spécialité mathématiques semble pour l'instant être commune aux futurs scientifiques et aux futurs économistes (liste non exhaustive)...
Globalement d'accord avec toi.
On peut aussi faire beaucoup de physique et de chimie sur feuille (et quelques expés/simulation/video à la paillasse du prof).
La tribune réclame bien de pouvoir choisir des modules facultatifs.
Les auteures de la tribune a écrit:Les sciences sont par nature cumulatives et nécessitent un apprentissage soutenu, continu et progressif pour une bonne maîtrise de leurs problématiques, méthodes et concepts propres, notamment adossés aux mathématiques et à l’informatique pour ceux qui le souhaitent et en sont capables. Un choix suffisant d’enseignements facultatifs permettrait aux futurs scientifiques de construire progressivement leur parcours au lycée mais aussi dans le supérieur, tout en ayant la possibilité de se réorienter et de compléter utilement les compétences nécessaires en adéquation avec leur projet. Cela ne peut se faire qu’en maîtrisant la complexité de l’offre de formation et en accompagnant élèves et familles dans les choix d’orientation.
- VinZTDoyen
Ilona a écrit:Dans quelques décennies, ce pays et tous ceux qui auront suivi comme des ânes les préconisations de l'OCDE en matière d'éducation seront totalement dépassés technologiquement. Sans vouloir faire l'apologie d'un régime dictatorial, la Chine ne commet pas cette erreur grossière, il faut dire que ses cadres sont le plus souvent ingénieurs de formation et ils savent combien la recherche scientifique est vitale.
Ici, en Europe, nous sommes dirigés par des .................s.
Oui, enfin la Chine, même avec un pourcentage faible de gens éduqués (aux sciences et au reste), n'aura aucun mal à nous passer devant de toutes façons. Ils ont l'effectif pour eux. Ce qui est vrai aussi, dans une moindre mesure pour les Etats-Unis, qui peuvent se permettre d'avoir une masse inculte, dans le lot on saura détecter les très bons (et sinon ils paient en conséquence les brillants chercheurs étrangers).
Nous on n'a ni la masse, ni les sous pour attirer les bons.
Et il est vrai qu'on est gouvernés par des science-po-énarques qui n'y connaissent pas grand chose à part dans le montage d'usines à gaz et le démontage des services publics.
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« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- neo-fitNiveau 9
Tout pareil la même chose mais en vachement mieux dit que ce que j'aurais pû énoncer. Merci Moonchild (comme souvent, voire toujours).Moonchild a écrit:Un lecteur du Monde a écrit:Chacun comprend, Mesdames, l'intérêt de l'enseignement de sciences, enseignement sinistré s'il en est. Mais le rebond n'aura pas lieu, et pour une raison simple. Les sciences nécessitent que l'on donne aux élèves quelques outils, quelques matières à observer et sur quoi expérimenter. En gros, il faut un laboratoire, un atelier, du matériel, toutes choses qui ont un coût. En conséquence, on privilégiera des enseignements qui peuvent se réaliser entièrement avec un crayon et une feuille A4.
Le problème ne peut pas se réduire à des considérations de coût du matériel non assumé : l'enseignement des maths peut très bien se réaliser sans beaucoup plus qu'un crayon et une feuille A4 et pourtant il est tout autant - sinon plus - sinistré que celui des autres disciplines.
Je n'ai pas l'accès complet à l'article, mais le début de cette tribune me semble se tromper d'objectif. Je suis persuadé que la présence ou non des sciences dans le tronc commun, en dehors de la dimension symbolique, est en fait une fausse question : des disciplines présentes dans le tronc commun mais sans programme cohérent ou sans aucune exigence de niveau seront dans le fond tout autant sacrifiées que celles qui n'y sont pas. Les élèves qui auraient subi deux années supplémentaires de cours de sciences sans rien y comprendre et sans fournir le moindre effort depuis parfois la quatrième ou la troisième ne deviendront pas des citoyens plus avisés que ceux qui en auraient été dispensés.
Ce qui fait que cette réforme va sacrifier les sciences est ailleurs : le cadre trop rigide imposé par le choix de deux spécialités en classe determinalematurité qui crée des incohérences dans les parcours, le temps sacrifié à cette fumisterie de grand oral au détriment des matières fondamentales, le poids très relatif des disciplines scientifiques dans les horaires et les coefficients de l'examen, la présence des « humanités scientifiques et numériques » dans le tronc commun qui mobilisent deux heures de cours qui seraient mieux employées dans une spécialité, le fait que la spécialité mathématiques semble pour l'instant être commune aux futurs scientifiques et aux futurs économistes (liste non exhaustive)...
M. Villani semble confiant et avance que des aménagements sont encore possibles (malentendu 10 mais pas sûr).
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