- InvitéInvité
Certains élèves entrent en conflit marqué avec leur(s) parent(s) suite aux voeux d'orientation.
J'en connais à qui les parents imposent de s'inscrire dans le lycée privé du coin contre leur gré.
J'en connais à qui les parents imposent une demande en 2de générale alors que, conscients de leur limite, ils auraient souhaité une 2de pro.
Ne serait-il pas temps dans ce pays que l'on reconnaisse chez le jeune à partir de 15 ans le droit à disposer lui-même de son orientation ?
J'en connais à qui les parents imposent de s'inscrire dans le lycée privé du coin contre leur gré.
J'en connais à qui les parents imposent une demande en 2de générale alors que, conscients de leur limite, ils auraient souhaité une 2de pro.
Ne serait-il pas temps dans ce pays que l'on reconnaisse chez le jeune à partir de 15 ans le droit à disposer lui-même de son orientation ?
- IphigénieProphète
euh, oui, enfin ...
On a déjà laissé les parents décider librement, maintenant on veut que ce soient les ados ... C'est sûr que si l'orientation repose seulement sur le droit de vouloir, on n'est pas sortis de l'auberge...
On a déjà laissé les parents décider librement, maintenant on veut que ce soient les ados ... C'est sûr que si l'orientation repose seulement sur le droit de vouloir, on n'est pas sortis de l'auberge...
- FenrirFidèle du forum
que certaines familles "dysfonctionnent" (on n'est pas chez eux h24) peut-être, mais là, on s'approche des problématiques de responsabilité légale.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- egometDoyen
Il y a deux interprétations très différentes qu'on peut faire d'un tel "droit à disposer de son orientation".
La première c'est le droit d'aller suivre n'importe quelle formation, simplement parce qu'on en a envie.
La deuxième, qui correspond à la situation évoquée par Franck, est de pouvoir refuser une orientation que l'on ne veut pas.
Il me semble que la première est totalement déraisonnable, à plus d'un titre. C'est mentir aux jeunes sur leurs capacités. C'est aussi imposer la présence d'incapables aux professeurs et aux autres élèves, cela au détriment de la qualité des enseignements. Autrement dit, ce droit, érigé en absolu, nuit aux droits d'autres personnes.
La deuxième en revanche me paraît relever du bon sens, pour des raisons qui ne sont d'ailleurs pas très éloignées. Il est contre-productif de forcer un jeune de 15 ans à suivre un cursus qui ne lui convient pas. Il en souffrira et il y a une forte probabilité qu'il perturbe la classe.
Il est certes nécessaire de choisir à la place des petits enfants. Ces derniers n'ont pas le discernement nécessaire et l'expérience nous dit que c'est généralement efficace. Mais le discernement augmente avec l'âge, tandis que l'efficacité des obligations diminue. Je pense qu'à partir d'un certain moment, la meilleure chose qu'on puisse faire pour un adolescent, c'est de le placer devant ses responsabilités. À 15 ans, l'amener à poser un vrai choix et à l'assumer est probablement le plus grand service éducatif qu'on puisse lui rendre, au lieu de le maintenir dans une dépendance qui lui causera beaucoup de tort quand il sera légalement majeur. On parle beaucoup d'éduquer à l'autonomie. Je pense qu'il y a là une occasion à ne pas manquer.
La première c'est le droit d'aller suivre n'importe quelle formation, simplement parce qu'on en a envie.
La deuxième, qui correspond à la situation évoquée par Franck, est de pouvoir refuser une orientation que l'on ne veut pas.
Il me semble que la première est totalement déraisonnable, à plus d'un titre. C'est mentir aux jeunes sur leurs capacités. C'est aussi imposer la présence d'incapables aux professeurs et aux autres élèves, cela au détriment de la qualité des enseignements. Autrement dit, ce droit, érigé en absolu, nuit aux droits d'autres personnes.
La deuxième en revanche me paraît relever du bon sens, pour des raisons qui ne sont d'ailleurs pas très éloignées. Il est contre-productif de forcer un jeune de 15 ans à suivre un cursus qui ne lui convient pas. Il en souffrira et il y a une forte probabilité qu'il perturbe la classe.
Il est certes nécessaire de choisir à la place des petits enfants. Ces derniers n'ont pas le discernement nécessaire et l'expérience nous dit que c'est généralement efficace. Mais le discernement augmente avec l'âge, tandis que l'efficacité des obligations diminue. Je pense qu'à partir d'un certain moment, la meilleure chose qu'on puisse faire pour un adolescent, c'est de le placer devant ses responsabilités. À 15 ans, l'amener à poser un vrai choix et à l'assumer est probablement le plus grand service éducatif qu'on puisse lui rendre, au lieu de le maintenir dans une dépendance qui lui causera beaucoup de tort quand il sera légalement majeur. On parle beaucoup d'éduquer à l'autonomie. Je pense qu'il y a là une occasion à ne pas manquer.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- IphigénieProphète
Que certaines familles dysfonctionnent ok.
Mais un droit à l'autonomie qui responsabilise un ado de 15 ans en faisant prévaloir son désir sur celui de ses parents, c'est un engrenage assez osé: à force de dégarnir la responsabilité des adultes pour garnir celle des enfants, on risque de drôles de situation.
On peut penser que la norme dans une famille c'est quand même de discuter de l'orientation des enfants avec eux et éventuellement, avec les enseignants.. Etre responsable c'est d'abord être bien informé, ce n'est pas juste une question de désir, même s'il est à prendre en compte.
Mais un droit à l'autonomie qui responsabilise un ado de 15 ans en faisant prévaloir son désir sur celui de ses parents, c'est un engrenage assez osé: à force de dégarnir la responsabilité des adultes pour garnir celle des enfants, on risque de drôles de situation.
On peut penser que la norme dans une famille c'est quand même de discuter de l'orientation des enfants avec eux et éventuellement, avec les enseignants.. Etre responsable c'est d'abord être bien informé, ce n'est pas juste une question de désir, même s'il est à prendre en compte.
- Dame JouanneÉrudit
A 15 ans, poser un vrai choix, peut-être, mais l'assumer... qui assure les modalités de transport (il n'y a pas toujours le RER, ou le bus qui amène direct de la maison à l'école choisie) et les frais de cette orientation? Cela reste les parents.
Et je ne crois pas que déresponsabiliser un peu plus les parents des choix de leurs enfants soit une bonne chose. Et dans la plupart des familles, on peut assumer qu'il y a discussion.
Et je ne crois pas que déresponsabiliser un peu plus les parents des choix de leurs enfants soit une bonne chose. Et dans la plupart des familles, on peut assumer qu'il y a discussion.
- FenrirFidèle du forum
C'est marrant comme Iphigénie exprime ma pensée bien mieux que moi.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
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- Il faut expérimenter à grande échelle la libre orientation des élèves en fin de 3e "car nous ne sommes pas capables d'en mesurer toutes les conséquences" (+ libre orientation en fin de 2nde !)
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