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- CathEnchanteur
@lamorduedhistoire25, je comprends parfaitement ta position.
Ton post montre que tu as déjà compris la nécessité de s'adapter aux différentes classes.
Un autre élément dont il faut tenir compte : à leurs yeux, tu es la "remplaçante", celle qui peut-être ne fera pas long feu - grâce à leurs bons soins notamment - et ils en profitent.
Mais si tu es renommée dans le même établissement l'année prochaine, crois-moi, tu auras beaucoup moins de problèmes.
Ton post montre que tu as déjà compris la nécessité de s'adapter aux différentes classes.
Un autre élément dont il faut tenir compte : à leurs yeux, tu es la "remplaçante", celle qui peut-être ne fera pas long feu - grâce à leurs bons soins notamment - et ils en profitent.
Mais si tu es renommée dans le même établissement l'année prochaine, crois-moi, tu auras beaucoup moins de problèmes.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
De toutes les façons il est hors de question de refaire une interrogation écrite et de corriger encore d'autres copies alors qu'il y a encore les bacs blancs et les devoirs maison à corriger et tout le reste des cours à préparer y compris déjà durant les vacances.
Faut savoir assumer ses responsabilités et sa bêtise. Les petites sanctions ne servent absolument à rien car lorsque les professeurs les collent ils ne viennent pas la majeure partie du temps et les lettres d'excuses n'ont hélas aucun effet. La preuve avec la demoiselle contre qui j'ai porté plainte.... J'aurais vraiment aimé le contraire et dans ce cas j'aurais procédé ainsi mais dans la situation actuelle ce n'est absolument pas envisageable. Malheureusement une fois encore.
Et par ailleurs même si on peut penser que je suis bornée je ne cederai pas...
Faut savoir assumer ses responsabilités et sa bêtise. Les petites sanctions ne servent absolument à rien car lorsque les professeurs les collent ils ne viennent pas la majeure partie du temps et les lettres d'excuses n'ont hélas aucun effet. La preuve avec la demoiselle contre qui j'ai porté plainte.... J'aurais vraiment aimé le contraire et dans ce cas j'aurais procédé ainsi mais dans la situation actuelle ce n'est absolument pas envisageable. Malheureusement une fois encore.
Et par ailleurs même si on peut penser que je suis bornée je ne cederai pas...
- Guermantes729Neoprof expérimenté
henriette a écrit:Merci pour ton témoignage : les donneurs de leçon devraient comparer ce qui est comparable, et tourner leur langue dans leur bouche. Dire "yaka faire ci ou ça pour ne pas en arriver là, mais c'est vrai que mes élèves sont choupis", c'est juste ridicule et sans aucun intérêt pour te venir en aide, sauf à vouloir te culpabiliser.
Je t'admire énormément de réussir à tenir dans cette jungle.
Je partage totalement l'opinion d'Henriette! Courage Lamorduedhistoire!
- IphigénieProphète
Je n'ai pas suivi tout le débat, mais j'ai une interrogation.
Lorsqu'on interroge un psy, par exemple pour un gros pb dans un couple, il arrive qu'il dise que l'un des deux est toxique et qu'il faut juste s'en séparer, rien à espérer.
Par contre quand on interroge des psychologues scolaires sur le fonctionnement d'un groupe (je ne parle pas d'un groupe de maternelle mais d'individus de plus de quinze ans), on trouve toujours que c'est la méthode de l'enseignant qui est défectueuse.
Donc, la toxicité des adultes est-elle un phénomène spontané?
ou bien faudrait-l reconnaître qu'il y a des classes qui ne fonctionnent pas et qui ne peuvent pas fonctionner quelles que soient les prouesses ou les maladresses ou les innovations de l'enseignant?
Il me semble que si on ne fichait pas systématiquement la pression sur les enseignants, on délierait les langues et les gens oseraient dire que non, eux aussi n'y arrivent pas avec cette classe là. Le problème c'est qu'on tait les choses, qu'on les met sous le tapis et vae victis, id est ceux qui osent parler....
Lorsqu'on interroge un psy, par exemple pour un gros pb dans un couple, il arrive qu'il dise que l'un des deux est toxique et qu'il faut juste s'en séparer, rien à espérer.
Par contre quand on interroge des psychologues scolaires sur le fonctionnement d'un groupe (je ne parle pas d'un groupe de maternelle mais d'individus de plus de quinze ans), on trouve toujours que c'est la méthode de l'enseignant qui est défectueuse.
Donc, la toxicité des adultes est-elle un phénomène spontané?
ou bien faudrait-l reconnaître qu'il y a des classes qui ne fonctionnent pas et qui ne peuvent pas fonctionner quelles que soient les prouesses ou les maladresses ou les innovations de l'enseignant?
Il me semble que si on ne fichait pas systématiquement la pression sur les enseignants, on délierait les langues et les gens oseraient dire que non, eux aussi n'y arrivent pas avec cette classe là. Le problème c'est qu'on tait les choses, qu'on les met sous le tapis et vae victis, id est ceux qui osent parler....
- JennyMédiateur
lamorduedhistoire25 a écrit:De toutes les façons il est hors de question de refaire une interrogation écrite et de corriger encore d'autres copies alors qu'il y a encore les bacs blancs et les devoirs maison à corriger et tout le reste des cours à préparer y compris déjà durant les vacances.
Bon courage et ne te surcharge pas de travail.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Merci @Jenny ce n'est absolument pas prévu au programme ^^
- neomathÉrudit
Elyas a écrit:Virer 12 élèves, ça donne quel message aux élèves et à l'administration ? Et que va-t-il se dire en salle des professeurs ?
Dans la salle des profs que je fréquente un collègue qui est confronté au genre de difficulté dont il est question ici ne trouvera que conseils de fermeté et soutien moral. Encore plus si le collègue est dans la difficile situation du remplaçant.
Sur le fond : mes contrôle sont annoncés une semaine à l'avance. Il est de la responsabilité des délégués de réagir à temps s'il y a une bonne raison de les retarder. Dans tous les cas, le jour même, il n'en est pas question.
Pour le contrôle saboté, je maintiendrais les notes en l'état puis je donnerais un deuxième contrôle en m'arrangeant (question de cours par ex) pour que les élèves sérieux aient une bonne note.
- ElevenNeoprof expérimenté
Courage lamorduedhistoire25, je n'ai jamais été confrontée à cette situation. Je donne à réviser le devoir une semaine à l'avance avec une fiche de révisions. Je n'ai jamais repoussé un devoir le jour même (même si beaucoup de fois les élèves m'ont dit : "oh, non, pas aujourd'hui madame"). Cela ne me dérange pas de repousser si c'est demandé bien à l'avance, de toute façon nous nous accordons sur la date.
Courage et profite bien de tes vacances pour te reposer !
Courage et profite bien de tes vacances pour te reposer !
_________________
2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
2017-2018 : Troisième année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2018-2019 : Quatrième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et sixièmes.
2019-2020 : Reconversion !
- ernyaFidèle du forum
Je n'ai jamais repoussé un devoir. Matériellement, ce n'est pas toujours possible (je veux dire, je n'ai pas forcément les photocopies sous la main du cours suivant !). Cette année, à chaque début de séquence, je leur donne une fiche décrivant ce qu'ils sont censés maîtriser à la fin de la séquence ainsi que la date provisoire des contrôles. Je les force à noter dans leurs agendas les dates des contrôles, il est donc hors de question qu'ils viennent me voir le jour même pour gémir. Ils avaient le temps de me prévenir ou de dire à leur autre prof qu'ils avaient déjà tant de gros DST ce jour-là.
Et je rappelle toujours une semaine à l'avance les échéances.
J'espère que les élèves qui se sont battus auront une sanction et que les autres élèves seront reçus par quelqu'un. Tout mon soutien, lamorduedhistoire
Et je rappelle toujours une semaine à l'avance les échéances.
J'espère que les élèves qui se sont battus auront une sanction et que les autres élèves seront reçus par quelqu'un. Tout mon soutien, lamorduedhistoire
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Je l'espère aussi, qu'ils auront des sanctions à la hauteur de ces comportements inacceptables. Pour moi, c'est évidemment un conseil de discipline et d'ailleurs s'il le faut, je suis tout à fait prête à l'organiser si nécessaire. A la rentrée, vu que mes élèves sont tous en stage, je compte bien, en discuter avec la proviseur adjointe. Elle a elle-même enseigné dans des classes difficiles et saura parfaitement me conseiller. J'ai déjà essayé de contacter les parents, pour certains c'est inutile : ils les soutiennent et d'ailleurs même parmi les parents, certains ont aussi eu affaire à la police ou la gendarmerie, je vous laisse donc imaginer le tableau...
Ce qui est certain c'est que ces faits ne resteront pas impunis, cela va de soi. Là c'est maintenant les vacances, et je suis quasi certaine que des élèves pensent d'une part que j'ai été en arrêt maladie à cause d'eux puisque j'ai une sinusite depuis une semaine et j'ai du m'arrêter car j'étais aphone en plus (la fatigue et le stress couplé à tout ça ont eu raison de moi), et d'autre part que j'ai la mémoire courte... Personnellement je n'ai pas l'intention de me faire dévorer tout cru, ça c'est sûr... C'est eux ou moi et à choisir c'est eux qui pâtiront les premiers de leurs méfaits...
A saboter l'interro, ils se sabotent déjà eux-mêmes par leur comportement abject et par leur refus de travailler. Il est même évident que lorsqu'il faudra remplir les dossiers pour le conseil de classe, je ne vais pas me gêner non plus. De toutes les façons, l'administration fera son possible. Enfin je l'espère... Mais jusqu'à présent, je n'ai pas encore eu à me plaindre de ce point de vue...
Ce qui est certain c'est que ces faits ne resteront pas impunis, cela va de soi. Là c'est maintenant les vacances, et je suis quasi certaine que des élèves pensent d'une part que j'ai été en arrêt maladie à cause d'eux puisque j'ai une sinusite depuis une semaine et j'ai du m'arrêter car j'étais aphone en plus (la fatigue et le stress couplé à tout ça ont eu raison de moi), et d'autre part que j'ai la mémoire courte... Personnellement je n'ai pas l'intention de me faire dévorer tout cru, ça c'est sûr... C'est eux ou moi et à choisir c'est eux qui pâtiront les premiers de leurs méfaits...
A saboter l'interro, ils se sabotent déjà eux-mêmes par leur comportement abject et par leur refus de travailler. Il est même évident que lorsqu'il faudra remplir les dossiers pour le conseil de classe, je ne vais pas me gêner non plus. De toutes les façons, l'administration fera son possible. Enfin je l'espère... Mais jusqu'à présent, je n'ai pas encore eu à me plaindre de ce point de vue...
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Eleven a écrit:Courage lamorduedhistoire25, je n'ai jamais été confrontée à cette situation. Je donne à réviser le devoir une semaine à l'avance avec une fiche de révisions. Je n'ai jamais repoussé un devoir le jour même (même si beaucoup de fois les élèves m'ont dit : "oh, non, pas aujourd'hui madame"). Cela ne me dérange pas de repousser si c'est demandé bien à l'avance, de toute façon nous nous accordons sur la date.
Courage et profite bien de tes vacances pour te reposer !
Voilà, les pâtissiers m'ont parlé de leurs soucis le lundi avant l'interro de mercredi et comme ils sont volontaires, travailleurs et polis, pas de soucis. D'ailleurs ils ne m'avaient même pas vraiment demandé un report, ils ont accepté de faire le devoir, mais au lieu de le faire sous la forme d'une interro, ils m'ont proposé de le faire à la maison, ce que j'ai accepté de facto. Ils avaient en plus un sujet de bac français à faire à la maison (aussi avec moi puisque je les ai en histoire et en lettres) et un livre à lire, ils n'ont absolument pas renâclé et cherché je ne sais combien d'excuses pour éviter de faire le travail demandé. Le jour même et le lendemain, nous avons travaillé la méthodologie du travail argumentatif et du sujet de bac, ils ont pris soigneusement des notes et tout s'est bien passé, avec beaucoup de questions et de conseils qu'ils ont soigneusement noté dans leur cahier (qui sont en plus impeccables quant à la présentation et au soin apporté à l'ensemble).
Franchement je ne le dirai évidemment pas aux autres classes, mais ce sont mes chouchous car c'est un pur bonheur de travailler avec eux et de les avoir. Même les fortes têtes ne m'embêtent pas. Ils dorment au fond de la classe. Honnêtement, je sais que ce n'est pas à faire dans un cours, mais tant qu'ils ne me cassent pas les pieds, je ne les provoque pas. C'est pour eux au fond qu'ils travaillent, pas pour moi. Et avec ça ils restent polis et très courtois.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Iphigénie a écrit:Je n'ai pas suivi tout le débat, mais j'ai une interrogation.
Lorsqu'on interroge un psy, par exemple pour un gros pb dans un couple, il arrive qu'il dise que l'un des deux est toxique et qu'il faut juste s'en séparer, rien à espérer.
Par contre quand on interroge des psychologues scolaires sur le fonctionnement d'un groupe (je ne parle pas d'un groupe de maternelle mais d'individus de plus de quinze ans), on trouve toujours que c'est la méthode de l'enseignant qui est défectueuse.
Donc, la toxicité des adultes est-elle un phénomène spontané?
ou bien faudrait-l reconnaître qu'il y a des classes qui ne fonctionnent pas et qui ne peuvent pas fonctionner quelles que soient les prouesses ou les maladresses ou les innovations de l'enseignant?
Il me semble que si on ne fichait pas systématiquement la pression sur les enseignants, on délierait les langues et les gens oseraient dire que non, eux aussi n'y arrivent pas avec cette classe là. Le problème c'est qu'on tait les choses, qu'on les met sous le tapis et vae victis, id est ceux qui osent parler....
Dans ma situation, je sais pertinemment que je ne suis pas la seule à connaître ces difficultés, d'ailleurs ceux qui ont largement plus de bouteille que moi et qui ont aussi cette classe connaissent les mêmes difficultés. Les élèves n'ont toutefois pas saboté l'interro mais ça ne veut pas dire que tout marche comme sur des roulettes dans d'autres situations. Nous en parlons en salle des professeurs et je demande toujours des conseils si jamais je rencontre un problème.
Sauf que je ne peux pas tout le temps non plus accabler mes collègues, qui ont eux aussi, leurs soucis à gérer avec d'autres, bien plus importants encore dans leur vie privée quelquefois. Mais il est évident que j'apprécie grandement l'esprit de solidarité qui règne dans notre équipe d'enseignants. Nous sommes soudés comme les doigts de la main et ce parce que nous savons pertinemment que nous devons impérativement faire bloc dans l'adversité.
Et je suis bien consciente aussi que c'est loin d'être le cas partout. Même chez nous tout n'est pas rose loin de là, évidemment nous sommes aussi plus proches de certains collègues que d'autres. Mais ça c'est évidemment partout pareil. Nous sommes humains comme tout le monde.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
neomath a écrit:Elyas a écrit:Virer 12 élèves, ça donne quel message aux élèves et à l'administration ? Et que va-t-il se dire en salle des professeurs ?
Je n'avais pas relevé cette phrase au départ, mais sincèrement je me fous royalement de ce que peuvent penser les autres professeurs, et ce d'autant plus s'ils ne sont pas confrontés à ma situation !!! Non mais franchement de qui se moque-t-on ?? Comment peut-on céder à une telle démagogie ??
Fort heureusement, je suis soutenue et de ce côté-là j'ai des retours positifs. De toutes les façons, si j'étais dans un bahut où régnerait en plus une atmosphère nauséabonde entre collègues, je serais partie sans le moindre regret et j'aurais là aussi sans regrets, laissé l'équipe se débrouiller avec sa m... Tout ça pour ça ?? Ce poste reste avant tout un emploi et franchement je ne tiens vraiment pas à perdre ma vie pour devoir la gagner... Et si les gens sont décidément trop ... pour comprendre, qu'ils restent dans leur médiocrité car qui sème le vent récolte la tempête... Et ce n'est sûrement pas en faisant copain-copain avec les élèves ou en étant super coulant que l'on obtiendra de meilleurs résultats, loin de là....
Pour ma part, les professeurs que j'ai le plus respectés sont ceux qui étaient humains et justes certes, mais éminemment exigeants et même parfois rudes sur le reste et sur les principes qui étaient les leurs. Et je reste convaincue que les élèves savent parfaitement faire la part des choses. Bien sûr l'injustice est pour eux vécu sur un curseur autrement plus douloureux que le nôtre, mais ce n'est pas une raison pour renoncer à tout et se plier à leurs caprices par volonté de se faire avant tout aimer des élèves. Nous sommes là pour instruire ; se faire aimer, c'est le rôle de la famille et de leurs amis, point.
- egometDoyen
Tu peux ne pas te sentir psychologiquement affectée par ce que les autres pensent de toi, ou prétendre ne pas l'être ou t'interdire d'en tenir compte pour garder ta capacité d'action. Mais il y a plus dans ta réputation. Elle est, à certains égards, ton outil de travail. C'est elle qui fera qu'on t'écoutera et qu'on t'obéira.lamorduedhistoire25 a écrit:Je n'avais pas relevé cette phrase au départ, mais sincèrement je me fous royalement de ce que peuvent penser les autres professeurs, et ce d'autant plus s'ils ne sont pas confrontés à ma situation !!! Non mais franchement de qui se moque-t-on ?? Comment peut-on céder à une telle démagogie ??neomath a écrit:Elyas a écrit:Virer 12 élèves, ça donne quel message aux élèves et à l'administration ? Et que va-t-il se dire en salle des professeurs ?
Fort heureusement, je suis soutenue et de ce côté-là j'ai des retours positifs. De toutes les façons, si j'étais dans un bahut où régnerait en plus une atmosphère nauséabonde entre collègues, je serais partie sans le moindre regret et j'aurais là aussi sans regrets, laissé l'équipe se débrouiller avec sa m... Tout ça pour ça ?? Ce poste reste avant tout un emploi et franchement je ne tiens vraiment pas à perdre ma vie pour devoir la gagner... Et si les gens sont décidément trop ... pour comprendre, qu'ils restent dans leur médiocrité car qui sème le vent récolte la tempête... Et ce n'est sûrement pas en faisant copain-copain avec les élèves ou en étant super coulant que l'on obtiendra de meilleurs résultats, loin de là....
Pour ma part, les professeurs que j'ai le plus respectés sont ceux qui étaient humains et justes certes, mais éminemment exigeants et même parfois rudes sur le reste et sur les principes qui étaient les leurs. Et je reste convaincue que les élèves savent parfaitement faire la part des choses. Bien sûr l'injustice est pour eux vécu sur un curseur autrement plus douloureux que le nôtre, mais ce n'est pas une raison pour renoncer à tout et se plier à leurs caprices par volonté de se faire avant tout aimer des élèves. Nous sommes là pour instruire ; se faire aimer, c'est le rôle de la famille et de leurs amis, point.
Cette remarque est d'ordre général. Tu restes évidemment la seule à pouvoir évaluer la situation. Et de même pour les autres. Sois simplement indulgente avec ceux qui sont obligés de faire des compromis douloureux. Il ne s'agit pas forcément de lâcheté ou de démagogie.
Et je suis globalement d'accord avec tes remarques sur l'exigence. Simplement il existe des situations où l'intransigeance n'est tout simplement pas tenable. Je te souhaite par exemple de n'avoir jamais à faire face à une vraie campagne de calomnie.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- ElyasEsprit sacré
egomet a écrit:lamorduedhistoire25 a écrit:neomath a écrit:Elyas a écrit:Virer 12 élèves, ça donne quel message aux élèves et à l'administration ? Et que va-t-il se dire en salle des professeurs ?
Je n'avais pas relevé cette phrase au départ, mais sincèrement je me fous royalement de ce que peuvent penser les autres professeurs, et ce d'autant plus s'ils ne sont pas confrontés à ma situation !!! Non mais franchement de qui se moque-t-on ?? Comment peut-on céder à une telle démagogie ??
Fort heureusement, je suis soutenue et de ce côté-là j'ai des retours positifs. De toutes les façons, si j'étais dans un bahut où régnerait en plus une atmosphère nauséabonde entre collègues, je serais partie sans le moindre regret et j'aurais là aussi sans regrets, laissé l'équipe se débrouiller avec sa m... Tout ça pour ça ?? Ce poste reste avant tout un emploi et franchement je ne tiens vraiment pas à perdre ma vie pour devoir la gagner... Et si les gens sont décidément trop ... pour comprendre, qu'ils restent dans leur médiocrité car qui sème le vent récolte la tempête... Et ce n'est sûrement pas en faisant copain-copain avec les élèves ou en étant super coulant que l'on obtiendra de meilleurs résultats, loin de là....
Pour ma part, les professeurs que j'ai le plus respectés sont ceux qui étaient humains et justes certes, mais éminemment exigeants et même parfois rudes sur le reste et sur les principes qui étaient les leurs. Et je reste convaincue que les élèves savent parfaitement faire la part des choses. Bien sûr l'injustice est pour eux vécu sur un curseur autrement plus douloureux que le nôtre, mais ce n'est pas une raison pour renoncer à tout et se plier à leurs caprices par volonté de se faire avant tout aimer des élèves. Nous sommes là pour instruire ; se faire aimer, c'est le rôle de la famille et de leurs amis, point.
Tu peux ne pas te sentir psychologiquement affectée par ce que les autres pensent de toi, ou prétendre ne pas l'être ou t'interdire d'en tenir compte pour garder ta capacité d'action. Mais il y a plus dans ta réputation. Elle est, à certains égards, ton outil de travail. C'est elle qui fera qu'on t'écoutera et qu'on t'obéira.
Cette remarque est d'ordre général. Tu restes évidemment la seule à pouvoir évaluer la situation. Et de même pour les autres. Sois simplement indulgente avec ceux qui sont obligés de faire des compromis douloureux. Il ne s'agit pas forcément de lâcheté ou de démagogie.
Et je suis globalement d'accord avec tes remarques sur l'exigence. Simplement il existe des situations où l'intransigeance n'est tout simplement pas tenable. Je te souhaite par exemple de n'avoir jamais à faire face à une vraie campagne de calomnie.
Au-delà de tout cela, deux remarques essentielles de vieux routards comme Egomet ou moi :
- si d'aventure tu te retrouves à nouveau dans une telle situation qui peut dégénérer en violence, tu devras agir pour éviter que la violence éclate. Être droit dans ses bottes au nom de ses exigences n'effacera pas le fait que si des élèves sont blessés dans ton cours parce que la violence a éclaté, c'est sous ta responsabilité de fonctionnaire et assimilé. Tu as vu que la violence peut éclater, il faut tout faire pour la circonscrire. Evidemment, cela ne veut pas dire ne pas sanctionner. Cela signifie juste éviter la violence et, une fois que le pic de tension est passé, passer aux punitions et sanctions parce que c'est intolérable.
- Ici, sur neoprofs, la majorité ira dans ton sens, te disant que tu as bien raison et qu'il faut tenir. C'est normal. Cependant, ils ne sont pas à ta place. De plus, tu t'énerves pas mal et tu énonces plein de choses sur tes convictions et c'est normal aussi. Ce fut un épisode traumatisant et tu y as survécu. Cependant, tu es contractuelle et je suis désolé mais malgré ce que les collègues disent, les contractuels sont souvent mis sur le banc de touche dès que ça dérape. Il suffit de lire certains fils sur le forum pour comprendre qu'il y a parfois un double-discours. Protége-toi, développe ta capacité à anticiper les actes de violence. Egomet et moi ne remettions pas en cause ta volonté de ne pas céder à une exigence délirante de tes élèves mais nous t'expliquons qu'avec de l'expérience, tu vas sentir que les enjeux de ce type de moment ne sont pas ton autorité mais la sécurité physique de tes élèves et de ta personne. Ensuite, tu as bien de la chance que ton administration et ta salle des professeurs sont avec toi. Les fils "J'hallucine (boulot)" et d'autres montrent que ce n'est pas toujours le cas.
Après, comme je l'ai dit, peu me chaut les gentils néos qui viennent te dire que tu as eu raison et qui te plaignent et qui dénoncent ce qu'Egomet ou moi te disons. La question est surtout de te permettre de pouvoir continuer en analysant ce qui aurait pu peut-être éviter l'explosion.
Bon courage pour la suite !
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Je comprends parfaitement que l'on agisse en fonction de sa situation et ma réaction vaut ce qu'elle vaut dans ma situation. Bien évidemment, on ne peut pas généraliser et je ne permettrai jamais de juger un professeur, quel qu'il soit, sur ses agissements. Nous sommes seuls juges. En revanche, j'écoute patiemment et vous lis chacun avec attention et prends ce qui est bon à prendre.
Et je conçois que parfois être intransigeant n'est pas forcément tenable, encore une fois tout dépend de la façon aussi dont nous vivons les choses et percevons la situation. Rien n'est facile pour personne, cela va de soi. Je suis bien consciente aussi que le statut de contractuel me laisse dans un statut précaire, mais in fine je pense que les titulaires sont parfois et même souvent eux aussi contraints de se plier aux règles de la direction sans avoir de mot à dire. Encore une fois, sans vouloir paraître péremptoire, je suis momentanément en position de force, mais je reste bien consciente que les choses peuvent aussi radicalement changer... Donc je fais attention.
Pour ce qui est des calomnies, cela avait un peu commencé après avoir porté plainte, mais j'ai rapidement mis un stop et ça a fonctionné dieu merci. Ce n'est pas toujours le cas hélas et sincèrement je comprends volontiers que des professeurs soient contraints à leur dépens de jeter l'éponge. Pour ce qui me concerne, je le vivrai en tout cas très mal comme une capitulation en pleine déroute... Ceci dit la souplesse n'est pas exclue pour ma part, mais simplement pas à n'importe quel prix ni n'importe où...
Ma réaction est également vive car cette situation me touche profondément, même si je ne le montre pas forcément quand je suis sur place. Je ne le fais pas de gaieté de cœur, mais je suis obligée de me montrer aussi dure faute de quoi c'est moi qui perd la face et ça je m'y refuse. Je pense de toutes les façons, que lorsque l'on s'investit beaucoup dans son métier parce que l'on y croit, malgré les difficultés, on réagit plus fortement aussi. Trouver le juste milieu est souvent un défi de tous les instants. Surtout quand on est face à de la pâte humaine au quotidien.
Quant à ma réputation, c'est bien pour cette raison justement aussi que je ne cède pas. Il y a aussi en effet cet enjeu-là... Et s'il y a des réactions fortes de mon côté, je pense que je parviendrai aussi à me faire mieux respecter à condition aussi de savoir lâcher du lest quand c'est nécessaire car mon but n'est pas non plus d'envenimer les situations pour rien... Mais j'apprends petit à petit. Etre enseignant, finalement c'est certainement instruire d'autres, mais le métier nous incite également à rester humble puisque nous apprenons tous les jours de notre côté.
Et je conçois que parfois être intransigeant n'est pas forcément tenable, encore une fois tout dépend de la façon aussi dont nous vivons les choses et percevons la situation. Rien n'est facile pour personne, cela va de soi. Je suis bien consciente aussi que le statut de contractuel me laisse dans un statut précaire, mais in fine je pense que les titulaires sont parfois et même souvent eux aussi contraints de se plier aux règles de la direction sans avoir de mot à dire. Encore une fois, sans vouloir paraître péremptoire, je suis momentanément en position de force, mais je reste bien consciente que les choses peuvent aussi radicalement changer... Donc je fais attention.
Pour ce qui est des calomnies, cela avait un peu commencé après avoir porté plainte, mais j'ai rapidement mis un stop et ça a fonctionné dieu merci. Ce n'est pas toujours le cas hélas et sincèrement je comprends volontiers que des professeurs soient contraints à leur dépens de jeter l'éponge. Pour ce qui me concerne, je le vivrai en tout cas très mal comme une capitulation en pleine déroute... Ceci dit la souplesse n'est pas exclue pour ma part, mais simplement pas à n'importe quel prix ni n'importe où...
Ma réaction est également vive car cette situation me touche profondément, même si je ne le montre pas forcément quand je suis sur place. Je ne le fais pas de gaieté de cœur, mais je suis obligée de me montrer aussi dure faute de quoi c'est moi qui perd la face et ça je m'y refuse. Je pense de toutes les façons, que lorsque l'on s'investit beaucoup dans son métier parce que l'on y croit, malgré les difficultés, on réagit plus fortement aussi. Trouver le juste milieu est souvent un défi de tous les instants. Surtout quand on est face à de la pâte humaine au quotidien.
Quant à ma réputation, c'est bien pour cette raison justement aussi que je ne cède pas. Il y a aussi en effet cet enjeu-là... Et s'il y a des réactions fortes de mon côté, je pense que je parviendrai aussi à me faire mieux respecter à condition aussi de savoir lâcher du lest quand c'est nécessaire car mon but n'est pas non plus d'envenimer les situations pour rien... Mais j'apprends petit à petit. Etre enseignant, finalement c'est certainement instruire d'autres, mais le métier nous incite également à rester humble puisque nous apprenons tous les jours de notre côté.
- egometDoyen
Encore une dernière remarque de prudence, venant d'un "vieux routard", enfin de quelqu'un qui a eu l'occasion de bien morfler: ne compte pas trop sur le soutien de qui que ce soit. Assure-toi d'obtenir des décisions concrètes et pas simplement une vague approbation ou un soutien psychologique. Pratiquement tous les CDE et tous les professeurs vont dire aux élèves qu'ils faut respecter les professeurs. C'est évident, on ne se tire pas une balle dans le pied. Mais pour obtenir que les retenues soient faites, c'est une autre paire de manches. Ce n'est même pas forcément de l'hypocrisie. On est tous d'accord sur les principes et les intentions (enfin presque). C'est sur les moyens et les coûts que les avis divergent.
Pour moi, un des signes les plus sûrs que ça va partir en vrille, c'est quand un chef te dit: "Si vous avez un problème avec un élève, envoyez-le moi." En apparence, c'est super sympa, il s'occupe de toi, il prend les choses à cœur. Le problème, c'est que ça t'incite à ne pas prendre de décisions. Ca veut souvent dire en réalité: "Je préfère garder le contrôle sur les punitions. Je suis super bon diplomate. Je saurai bien arrondir les angles et éviter de surcharger le planning des retenues." Je préfère un chef qui m'explique comment les colles sont organisées et qui me fasse confiance pour prendre les décisions nécessaires. Lui n'est pas dans la classe. Moi si. Lui a le temps de bavarder avec les élèves pour découvrir leur côté sympa malgré les incartades. Moi pas. Curieusement, il est de plus en plus difficile d'obtenir cette information, tout simplement parce qu'il y a de plus en plus d'établissements où les punitions sont mal organisées, voire pas du tout. La mode des rapports est une véritable plaie. Signaler un problème, c'est bien gentil. Mais il est essentiel d'accompagner le rapport par une vraie demande et de suivre ta demande. Les gens ne font pas les choses qu'on ne leur demande pas. Même si elles paraissent évidentes.
Pour moi, un des signes les plus sûrs que ça va partir en vrille, c'est quand un chef te dit: "Si vous avez un problème avec un élève, envoyez-le moi." En apparence, c'est super sympa, il s'occupe de toi, il prend les choses à cœur. Le problème, c'est que ça t'incite à ne pas prendre de décisions. Ca veut souvent dire en réalité: "Je préfère garder le contrôle sur les punitions. Je suis super bon diplomate. Je saurai bien arrondir les angles et éviter de surcharger le planning des retenues." Je préfère un chef qui m'explique comment les colles sont organisées et qui me fasse confiance pour prendre les décisions nécessaires. Lui n'est pas dans la classe. Moi si. Lui a le temps de bavarder avec les élèves pour découvrir leur côté sympa malgré les incartades. Moi pas. Curieusement, il est de plus en plus difficile d'obtenir cette information, tout simplement parce qu'il y a de plus en plus d'établissements où les punitions sont mal organisées, voire pas du tout. La mode des rapports est une véritable plaie. Signaler un problème, c'est bien gentil. Mais il est essentiel d'accompagner le rapport par une vraie demande et de suivre ta demande. Les gens ne font pas les choses qu'on ne leur demande pas. Même si elles paraissent évidentes.
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