Qui est Psy EN sur le forum ?

Bonjour,

Je voudrais savoir si parmi mes éminents collègues qui fréquentent le forum, il y a des psychologues de l'éducation nationale (ex-psychologues scolaires et COP).

En effet, ma femme qui est psychologue clinicienne vient d'être convoquée au pied levé à un entretien pour un recrutement en tant que Psy EN dans le cadre de la procédure des bénéficiaires de l'obligation d'emploi (recrutement par la voie contractuelle de travailleurs en situation de handicap). La convocation tombant avec un mois d'avance sur ce qui était prévu, elle n'a pas vraiment pas eu le temps de préparer l'entretien et ne sait pas quoi à s'attendre, d'autant qu'elle avait postulé de préférence pour un poste dans le secondaire et qu'elle est convoquée par l'IEN-IO, donc a priori pour travailler dans le primaire.

Donc, si quelqu'un pouvait décrire un peu son métier de Psy EN (techniques mises en oeuvre, difficultés et points d'appui, etc.), ça l'aiderait sans doute.

Ma question s'adresse aussi à des psychologues qui auraient pu passer un entretien de recrutement en tant que contractuel ou vacataire : quel genre de questions pose l'inspecteur? sur quoi met-il l'accent?

Merci d'avance à toutes les bonnes volontés

Bonjour,
Je ne vais pas répondre directement à la question mais j'apporte juste une précision : les IEN-IO ne s'occupent pas seulement du premier degré, les ex-COP nouveaux psyEN EDO ont pour inspecteur un IEN-IO.
Donc cela ne préjuge pas de l'affectation future.

doubledecker a écrit:Bonjour,
Je ne vais pas répondre directement à la question mais j'apporte juste une précision : les IEN-IO ne s'occupent pas seulement du premier degré,  les ex-COP nouveaux psyEN EDO ont pour inspecteur un IEN-IO.
Donc cela ne préjuge pas de l'affectation future.  

Merci de ta réponse, c'est la convocation à l'inspection académique et non pas au rectorat qui nous avait induit en erreur.

Sur cette page il y a pas mal d'informations mais tu la connais déjà sûrement
http://www.education.gouv.fr/cid104165/etre-psychologue-de-l-education-nationale.html

L'entretien de recrutement en BOE s'appuie principalement sur les études, la compréhension du rôle du métier pour lequel on postule et de ses futures missions. Elle serait donc stagiaire BOE l'année prochaine?

Par ailleurs, à écouter mes collègues PsyEN, tu fais plus d'orientation (80%?) que de psy (20%?) et ça les perturbe beaucoup pour ceux qui n'ont fait que des études psy.

VicomteDeValmont a écrit:L'entretien de recrutement en BOE s'appuie principalement sur les études, la compréhension du rôle du métier pour lequel on postule et de ses futures missions. Elle serait donc stagiaire BOE l'année prochaine?

Par ailleurs, à écouter mes collègues PsyEN, tu fais plus d'orientation (80%?) que de psy (20%?) et ça les perturbe beaucoup pour ceux qui n'ont fait que des études psy.

Oui, en cas de recrutement, elle serait stagiaire BOE l'an prochain

Concernant le ratio orientation/psy, j'aimerais bien connaître le ressenti des collègues Psy EN. Je pense que cela doit varier selon que l'on soit affecté dans le primaire et dans le secondaire et je serais curieux de savoir si la part de psy a augmenté pour les ex-COP dans le cadre de la réforme du métier

Dans le secondaire je dirais que c'est de l'orientation est majoritaire jusqu'à présent, ça va peut-être changer avec la nouvelle appellation, le côté "psy" venant des entretiens individuels et le fait de comprendre l'élève pour mieux le guider dans son parcours d'orientation.

Caspar a écrit:Dans le secondaire je dirais que c'est de l'orientation est majoritaire jusqu'à présent, ça va peut-être changer avec la nouvelle appellation,  le côté "psy" venant des entretiens individuels et le fait de comprendre l'élève pour mieux le guider dans son parcours d'orientation.

Je pose la question car j'ai été très étonné d'entendre une mère d'élève appeler récemment au lycée pour demander un entretien avec le Psy EN dans la mesure où elle trouvait que son fils était perturbé ces temps-ci et qu'elle n'arrivait plus à le gérer. La demande n'était donc pas spécifiquement axée sur l'orientation et je pense qu'avant la réforme, on aurait plutôt orienté cette dame vers un CMPP, mais pas cette fois-ci : d'où ma surprise.

numéro6 a écrit:

VicomteDeValmont a écrit:L'entretien de recrutement en BOE s'appuie principalement sur les études, la compréhension du rôle du métier pour lequel on postule et de ses futures missions. Elle serait donc stagiaire BOE l'année prochaine?

Par ailleurs, à écouter mes collègues PsyEN, tu fais plus d'orientation (80%?) que de psy (20%?) et ça les perturbe beaucoup pour ceux qui n'ont fait que des études psy.

Oui, en cas de recrutement, elle serait stagiaire BOE l'an prochain

Concernant le ratio orientation/psy, j'aimerais bien connaître le ressenti des collègues Psy EN. Je pense que cela doit varier selon que l'on soit affecté dans le primaire et dans le secondaire et je serais curieux de savoir si la part de psy a augmenté pour les ex-COP dans le cadre de la réforme du métier

J'ai une collègue qui est contractuelle PsyEN en collège/lycée, qui vient d'un master psy et concrètement elle ne fait pratiquement que de l'orientation sans rien y connaître. Et elle s'en plaint.

numéro6 a écrit:

Caspar a écrit:Dans le secondaire je dirais que c'est de l'orientation est majoritaire jusqu'à présent, ça va peut-être changer avec la nouvelle appellation,  le côté "psy" venant des entretiens individuels et le fait de comprendre l'élève pour mieux le guider dans son parcours d'orientation.

Je pose la question car j'ai été très étonné d'entendre une mère d'élève appeler récemment au lycée pour demander un entretien avec le Psy EN dans la mesure où elle trouvait que son fils était perturbé ces temps-ci et qu'elle n'arrivait plus à le gérer. La demande n'était donc pas spécifiquement axée sur l'orientation et je pense qu'avant la réforme, on aurait plutôt orienté cette dame vers un CMPP, mais pas cette fois-ci : d'où ma surprise.

Les CO-PSY ont changé de nom, ce n'est pas pour rien je pense. J'imagine qu'on va réduire le nombre de Psy-EN qui feront plutôt alors de la psy, tandis que les professeurs se chargeront de plus en plus d'orientation (sans être payés davantage évidemment).

Caspar a écrit:
Les CO-PSY ont changé de nom, ce n'est pas pour rien je pense. J'imagine qu'on va réduire le nombre de Psy-EN qui feront plutôt alors de la psy, tandis que les professeurs se chargeront de plus en plus d'orientation (sans être payés davantage évidemment).

Oui c'est aussi mon impression : on en demande de plus en plus aux profs sans pour autant que leur salaire suive l'augmentation de leur charge de travail.

Le mouvement actuel de la part des régions est d'essayer de récupérer les CIO et les PsyEN.

Je suis PsyEN EDA (ex psychologue scolaire dans le 1° degré). Pour l'instant, nos supérieurs hiérarchiques sont encore les IEN de la circonscription d'affectation.
Depuis la création du corps des psychologues de l'Education nationale, en 2017, la gestion administrative des ex psychologues scolaires a été transférée au rectorat.
A priori, si ton épouse est convoquée par un IEN-IO, on peut supposer que c'est pour un poste dans le secondaire (PsyEN EDO).

Merci Arguin.

Tu peux nous en dire un peu plus sur ton métier. Qu'est-ce qui te plaît dans cette profession ? Quelles en sont les difficultés?

Notre métier est en pleine mutation. Avec le nouveau fonctionnement en Pôle Ressource et la baisse drastique des postes d'enseignants spécialisés (ex E et G des Rased), les anciens, comme moi, ne s'y retrouvent plus. J'aimais beaucoup faire des suivis d'enfants, de la guidance parentale, mais c'est de moins en moins possible avec la charge de travail induite par les demandes institutionnelles actuelles. Le nombre de postes au concours étant très insuffisant pour remplacer les départs à la retraite et pourvoir les nombreux postes vacants, il est très probable que le MEN recrute des contractuels dans le premier degré, comme c'est actuellement le cas dans le secondaire (dans certains départements les contractuels représentent 50% des effectifs des PsyEN EDO).
Nous passons beaucoup de temps en réunions diverses (équipes éducatives, équipes de suivi de la scolarisation) et sommes sollicités ++ pour faire du bilantage
et des compte-rendus d'examen psychologique. La nouvelle génération qui nous remplacera fera un tout autre métier que celui qui fût le nôtre.
Pas sûr qu'une personne ayant un cursus en psychologie clinique y trouve son compte...