Le saboteur, un héros méconu

http://ledemonducollege.blog.lemonde.fr/2017/12/18/la-devotio-du-fouteur-de-m/

Qui n’a jamais eu un « fouteur de m. » dans sa classe ?J’étais en train de réviser le latin quand, soudain, cette question s’est transformée en celle-ci : quel est le « rôle » de cet élève au sein d’un cours ?

Je relisais alors le passage de ma leçon qui portait sur les Decii, une famille romaine, et leur rite de la « devotio » qui consistait à aller se ruer dans les troupes ennemies lors d’une bataille et à frapper comme un bourrin jusqu’à la mort (façon kamikaze de l’Antiquité) pour donner la victoire à son camp en offrant son âme aux dieux infernaux. C’est alors que je me suis dit que le rôle du « fouteur de m. » n’était pas si différent de ce rite car, du point de vue de certains élèves, c’est un héros.

... et le prof, un ennemi.

Le rôle du f.... peut être aussi dans la remise en question.
S'il est là et qu'il agit comme cela, peut être est-ce une révolte par rapport au cours (contenu, méthodes, exigences) ou à notre attitude (pas assez bienveillante).

Cela vaut-il aussi pour un enseignant qui mettrait le boxon dans une formation intersidéralement vide et/ou incommensurablement ennuyeuse et contre-productive ?

Non, je demande parce que je devine un certain soulagement, voire une certaine approbation de mes collègues atones quand je fais le clown et que je mets le nez d'un formateur dans ses contradictions.
Serais-je finalement utile en un sens ?

William Foster a écrit:Cela vaut-il aussi pour un enseignant qui mettrait le boxon dans une formation intersidéralement vide et/ou incommensurablement ennuyeuse et contre-productive ?

Non, je demande parce que je devine un certain soulagement, voire une certaine approbation de mes collègues atones quand je fais le clown et que je mets le nez d'un formateur dans ses contradictions.
Serais-je finalement utile en un sens ?

Parfois, il suffit de peu de choses, et sans même souhaiter faire le clown, pour déstabiliser un formateur. Lors d'une Grande Messe pour la Sainte Réforme, un de mes collègue avait demandé à l'intervenante de développer un sigle. Refus total. Le collègue a insisté, disant qu'il ne comprenait pas. "Mais il n'y a pas besoin de ça pour comprendre, ce n'est pas important". On devinait la formatrice TRES mal à l'aise. Allez savoir pourquoi. 

Il y a eu un autre moment que j'ai raté, malheureusement. Lors d'une formation avec l'IPR, un collègue avait pris la fiche d'émargement. Ca a mis l'inspectrice dans une rage folle, elle a lancé: "C'est dommage qu'à cause d'une seule personne, tout le groupe soit sali".  


Pour cet article: tiens, ben c'est la continuité de la critique de "l'intello", non? 
Franchement, il se croit révolutionnaire le gamin qui a écrit ça? Pfff. Et c'est publié par Le Monde. C'est bien ce qui me semble problématique.

Tiens, je croyais qu'il serait question des héroïques saboteurs de la Résistance, la bataille du rail et tout ça.