[maths] préparer l'agreg, quels sujets de concours ?

Messages extraits de https://www.neoprofs.org/t123164-maths-sortir-de-la-routine-cours-exos-cours-exos. Le message juste avant était un message de Carrie7 parlant de la préparation agreg. Hélips, pour la modération

T’as bien de la chance... 4ème demande de congé agreg, toujours rien... Bonne chance!

Carrie7 a écrit:Pour les techniques délicates/centrales à mettre en place, comme beaucoup d'entre vous je pense, je procède ainsi: à chaque début de cours, j'écris au tableau ou projette un court exercice technique que les élèves résolvent pour démarrer. C'est moi qui corrige, en détaillant le raisonnement, ou éventuellement un élève, mais dont je sais qu'il maîtrise à fond. Ensuite on enchaîne sur la séance. C'est souvent le moment où se débloquent ceux qui n'avaient pas compris du premier coup. Mais là on sort de la routine cours/exos.

Bein, décrit ainsi, ça me semble quand même rester une routine avec un exercice basé sur un cours précédent ; il y a juste un décalage temporel qui peut donner l'illusion du changement.

Carrie7 a écrit:PS : je suis actuellement en congé formation et suis des cours de prépa agreg à la fac. Il m'arrive régulièrement d'assister à une correction d'exo auquel je n'avais rien compris (de moins en moins cela dit, ouf !), et je trouve très difficile de rester concentrée dessus, notamment quand c'est un étudiant qui corrige (ou certains profs...). Et je ne pense pas en retirer grand chose.

Je suppose que les situations sont très diverses selon les lieux de formation, mais ce que tu relates me rappelle ce que j'ai connu autrefois - j'ai presque l'impression que c'était dans une autre vie - lorsque j'ai assisté en dilettante à la prépa agreg de l'université où j'ai fait mes études :
- la plupart des autres agrégatifs choisissaient pour l'entraînement à l'oral des sujets relatifs à un domaine dans lequel ils avaient généralement suivi un module spécifique en maîtrise voire fait un DEA, et du coup ils présentaient des exposés d'un niveau pointu, de ceux qui peuvent impressionner un jury d'agreg, mais qui étaient assez peu exploitables par les autres candidats au concours n'ayant pas auparavant suivi le même cursus dans le domaine concerné ;
- les profs quant à eux se contentaient souvent de donner des exercices qui étaient tout droit sortis de leur domaine de recherche sans trop se soucier de vraiment en poser les bases.
Dans les deux cas, je me suis aperçu que je perdais mon temps à assister à ces séances, mais ce n'était pas à cause de la forme magistrale des corrections, c'était plutôt parce qu'il n'y avait aucune réflexion pédagogique sur le contenu.

Moonchild a écrit:

Carrie7 a écrit:Pour les techniques délicates/centrales à mettre en place, comme beaucoup d'entre vous je pense, je procède ainsi: à chaque début de cours, j'écris au tableau ou projette un court exercice technique que les élèves résolvent pour démarrer. C'est moi qui corrige, en détaillant le raisonnement, ou éventuellement un élève, mais dont je sais qu'il maîtrise à fond. Ensuite on enchaîne sur la séance. C'est souvent le moment où se débloquent ceux qui n'avaient pas compris du premier coup. Mais là on sort de la routine cours/exos.

Bein, décrit ainsi, ça me semble quand même rester une routine avec un exercice basé sur un cours précédent ; il y a juste un décalage temporel qui peut donner l'illusion du changement.

Carrie7 a écrit:PS : je suis actuellement en congé formation et suis des cours de prépa agreg à la fac. Il m'arrive régulièrement d'assister à une correction d'exo auquel je n'avais rien compris (de moins en moins cela dit, ouf !), et je trouve très difficile de rester concentrée dessus, notamment quand c'est un étudiant qui corrige (ou certains profs...). Et je ne pense pas en retirer grand chose.

Je suppose que les situations sont très diverses selon les lieux de formation, mais ce que tu relates me rappelle ce que j'ai connu autrefois - j'ai presque l'impression que c'était dans une autre vie - lorsque j'ai assisté en dilettante à la prépa agreg de l'université où j'ai fait mes études :
- la plupart des autres agrégatifs choisissaient pour l'entraînement à l'oral des sujets relatifs à un domaine dans lequel ils avaient généralement suivi un module spécifique en maîtrise voire fait un DEA, et du coup ils présentaient des exposés d'un niveau pointu, de ceux qui peuvent impressionner un jury d'agreg, mais qui étaient assez peu exploitables par les autres candidats au concours n'ayant pas auparavant suivi le même cursus dans le domaine concerné ;
- les profs quant à eux se contentaient souvent de donner des exercices qui étaient tout droit sortis de leur domaine de recherche sans trop se soucier de vraiment en poser les bases.
Dans les deux cas, je me suis aperçu que je perdais mon temps à assister à ces séances, mais ce n'était pas à cause de la forme magistrale des corrections, c'était plutôt parce qu'il n'y avait aucune réflexion pédagogique sur le contenu.

Moonchild pour le premier point, c'est justement ce que j'essayais d'exprimer plus haut : personnellement je n'ai pas envie de me lancer dans des techniques révolutionnaires et innovantes pour faire passer mon cours, croyant que pour les exercices, la répétition est essentielle. Par contre on peut juste varier le timing/la durée/le support des exos. Mais l'exo en début de cours, c'est surtout pour les remettre au boulot, pour prendre la température, pour repérer ceux qui n'ont pas encore compris la technique étudiée. Moi je crois que parfois, l'illusion du changement suffit aux élèves. En tous cas ça a l'air de marcher avec les miens, en général.

Pour la prépa agreg c'est parfois la situation que tu décris, mais ce sont aussi parfois des exercices classiques, je suis sans doute un peu cancre mais j'ai vraiment du mal à rester concentrée quand un étudiant galère au tableau et que l'exo est un peu élevé pour moi. Et parmi les étudiants autour de moi, selon l'exercice, parfois il y en a assez peu qui profitent vraiment de la correction. Cette expérience m'aide à être réaliste sur le ressenti des élèves...

Badiste75 a écrit:T’as bien de la chance... 4ème demande de congé agreg, toujours rien... Bonne chance!

Merci !
Oui une super chance, j'en profite à fond. Mais contente de retrouver mes classes dans 15 jours.
En attendant le congé, un conseil pour bosser l'agreg: préparer directement les leçons d'oral... Et décortiquer des sujets X / Centrale pour se faire la main pour l'écrit.

Carrie7 a écrit:

Badiste75 a écrit:T’as bien de la chance... 4ème demande de congé agreg, toujours rien... Bonne chance!

Merci !
Oui une super chance, j'en profite à fond. Mais contente de retrouver mes classes dans 15 jours.
En attendant le congé, un conseil pour bosser l'agreg: préparer directement les leçons d'oral... Et décortiquer des sujets X / Centrale pour se faire la main pour l'écrit.

Pour l'interne... pour l'externe cela me semble très/trop juste.

Tant qu'à choisir des concours de sortie de CPGE je suggérerais plutôt l'épreuve de maths spécifique à Ulm, qui est la seule à durer 6h comme les épreuves de l'agreg (interne comme externe).

A l'époque où j'ai passé l'externe (1996), les épreuves du concours de l'X étaient une bonne préparation, et d'un niveau largement suffisant pour viser l'admissibilité avec une petite avance de points (je n'ai pas dit majorer l'admissibilité, ni être admis). L'épreuve ULM/Lyon me semblait d'un esprit assez différent, disons moins calculatoire et faisant souvent appel à des notions plus poussées.

Après, j'avoue que ça fait longtemps que je n'ai plus regardé de près les épreuves d'un de ces concours.

Lorsque je me suis préparée, outre les épreuves organisées à la fac, j'ai au départ fait des séances intensives de 4h dans le but de "rentrer" le plus vite et le plus loin possible dans un sujet de CPGE, ensuite j'ai aussi fait des épreuves d'endurance. Préparer les leçons d'oral est une autre façon d'avoir une connaissance approfondie de certains thèmes

@Prezbo: les concours X et ENS ont fusionné en 2011 pour les écrits des filières MP et PC, mais certaines épreuves restent spécifiques (notamment celle de Ulm que j'ai précédemment mentionnée). Et je trouve que les sujets de l'externe reprennent en bonne partie l'idée des sujets d'ENS (ceux qui précèdent la fusion, du moins) de prendre une notion hors programme et de l'étudier longuement, même si l'on peut ensuite s'en sortir avec surtout de la technique, peut-être plus pour l'agreg externe que pour les ENS.

L'agreg est quand même plus facile que les ENS.

Par rapport au public visé, sans doute, tout simplement pour une raison de sélectivité. Pour un adulte qui prépare l'agreg et qui a (en principe) une meilleure maturité mathématique, cela me semble moins évident.

Oui, je pensais effectivement à la sélectivité et au public :-)

Aussi au fait qu'une fois à l'ENS, presque tout le monde a l'agrégation (parmi ceux qui la passent du moins) (mais il paraît que c'est moins vrai qu'au siècle dernier).

Au siècle dernier, fin des années 70 -début des années 80, en maths, il y avait moins de postes à l'agreg que d'élèves d'ENS (qui du coup passaient l'écrit du CAPES dont ils étaient pourtant dispensés, afin d'être mieux classés et d'assurer au moins un concours) ... et moins de postes au CAPES qu'actuellement à l'agreg. Ce qui a occasionné une certaine "fuite" desdits matheux vers d'autres emplois moins ingrats. D'autant que le mouvement casait les agrégés débutants, ENS ou pas, à Pétaouckhnok les cacahouètes ... et assez souvent en collège.

Avatar des Abysses a écrit:

Carrie7 a écrit:

Badiste75 a écrit:T’as bien de la chance... 4ème demande de congé agreg, toujours rien... Bonne chance!

Merci !
Oui une super chance, j'en profite à fond. Mais contente de retrouver mes classes dans 15 jours.
En attendant le congé, un conseil pour bosser l'agreg: préparer directement les leçons d'oral... Et décortiquer des sujets X / Centrale pour se faire la main pour l'écrit.

Pour l'interne... pour l'externe cela me semble très/trop juste.

C'était un conseil donné par quelqu'un qui avait réussi ainsi, et me disait (et c'est vrai) que les sujets type X étant plus courts, le coût d'entrée est plus faible et le travail plus efficace. Et de ce que je vois cette année, quelqu'un qui maîtrise vraiment bien le programme de MP a ses chances à l'écrit de l'externe. Les questions de niveau plus élevé, au moins en première partie de sujet, sont souvent des questions "de cours" ou d'application directe.

Voltaire a écrit:Au siècle dernier, fin des années 70 -début des années 80, en maths, il y avait moins de postes à l'agreg que d'élèves d'ENS (qui du coup passaient l'écrit du CAPES dont ils étaient pourtant dispensés, afin d'être mieux classés et d'assurer au moins un concours) ... et moins de postes au CAPES qu'actuellement à l'agreg. Ce qui a occasionné une certaine "fuite" des dits matheux vers d'autres emplois moins ingrats. D'autant que le mouvement casait les agrégés débutants, ENS ou pas, à Pétaouckhnok les cacahouètes ... et assez souvent en collège.

Je confirme: 180 postes au CAPES en 1980...Plus de 2000 candidats. Les lauréats de cette époque ont en général obtenu l'agrégation interne assez "facilement" quelques années plus tard.
Quant à la nomination des agrégés en collège, elle date du début des années 80 avec la création du "Mouvement National Unifié" pour les mutations. Avant les agrégés étaient tous nommés sur des postes spécifiques ( chaire de TC, de BTS, et bien sûr de CPGE ).

Ben moi je faisais des sujets d'agrég.

Anaxagore a écrit:Ben moi je faisais des sujets d'agrég.

C'est ton côté rebelle
Mais c'est effectivement ce que je faisais aussi, il y avait déjà de quoi m'occuper.

L'avantage des sujets X/ENS c'est qu'ils permettent de réviser/découvrir des notions de cours tout en s'entrainant à faire des écrits, c'est bien en début de préparation.

ben2510 a écrit:L'agreg est quand même plus facile que les ENS.

Je le pense aussi.
Du coup, je me demande quel autre concours préparer dans le but de préparer l'interne. Que suggérez-vous ?

Anaxagore a écrit:Ben moi je faisais des sujets d'agrég.

Oui, on peut aussi !
Mais si on veut sortir un peu des rails de l'agrégation et voir un peu autre chose ?