"Suicide-toi !" : les hallucinantes menaces envoyées à une collégienne de 11 ans, qui... aurait tout inventé !

"Suicide-toi !" : les hallucinantes menaces envoyées à une collégienne de 11 ans.

"***", "***", "***", "tu vas mourir ou alors on va tout faire pour que tu te suicides", tels sont les messages stupéfiants qu'une jeune collégienne de 11 ans a retrouvés dans son casier. Mardi 28 novembre, Ophélie Dodeman, sa tante, a décidé de relayer certaines de ces lettres sur Twitter, suscitant l'indignation des internautes.

https://www.closermag.fr/vecu/temoignages/suicide-toi-!-les-hallucinantes-menaces-envoyees-a-une-collegienne-de-11-ans-764142#xtor=RSS-1499
Les lettres :
https://twitter.com/search?q=Oph%C3%A9lie%20Dodeman&src=typd

EDIT :
Une collégienne victime de harcèlement reçoit des centaines de messages de soutien.

"Je ne pensais pas que ça allait prendre une ampleur pareille." Une jeune habitante d'Epinal (Vosges) a suscité un tourbillon de réactions, mardi 28 novembre, en publiant, sur Twitter, trois lettres de menaces adressées à sa nièce  . Des dizaines de milliers d'internautes ont partagé son message et ont, pour certains, décidé de répondre à la haine par des messages d'amour.

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/harcelement-a-l-ecole/une-collegienne-victime-de-harcelement-recoit-des-centaines-de-messages-de-soutien_2492411.html

Les lettres sont incroyablement choquantes.

Merci de l'information

C'est terrifiant.

C'est horrible.

Je suis horrifiée. Si j'étais la famille de la gamine je crois que je la sortirais de là vite fait. On connaît trop bien l'impunité des harceleurs...

Les auteurs seront faciles à trouver : ils ont écrit à la main !

Hope a écrit:Je suis horrifiée. Si j'étais la famille de la gamine je crois que je la sortirais de là vite fait. On connaît trop bien l'impunité des harceleurs...

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Hope a écrit:Je suis horrifiée. Si j'étais la famille de la gamine je crois que je la sortirais de là vite fait. On connaît trop bien l'impunité des harceleurs...

Perso j'ai peur de la réaction que je pourrais avoir dans un cas pareil.

wilfried12 a écrit:

Hope a écrit:Je suis horrifiée. Si j'étais la famille de la gamine je crois que je la sortirais de là vite fait. On connaît trop bien l'impunité des harceleurs...

Perso j'ai peur de la réaction que je pourrais avoir dans un cas pareil.

Oh moi pareil...

Hope a écrit:Je suis horrifiée. Si j'étais la famille de la gamine je crois que je la sortirais de là vite fait. On connaît trop bien l'impunité des harceleurs...

Entièrement d'accord.

Je me demande si les gamins connaissent le sens des mots qu'ils emploient. Franchement, j'espère qu'ils ne sont pas tout à fait conscients de leur portée parce que, même si je suis d'un naturel optimiste, ma foi en l'humanité prendrait un coup.

Pauvre gamine.

piesco a écrit:  Je me demande si les gamins connaissent le sens des mots qu'ils emploient. Franchement, j'espère qu'ils ne sont pas tout à fait conscients de leur portée parce que, même si je suis d'un naturel optimiste, ma foi en l'humanité prendrait un coup.

Pauvre gamine.

Je pense qu'ils savent très bien ce qu'ils font : libérer leurs instincts sadiques sur un bouc émissaire en groupe. Comme ils le font à plusieurs, ils se sentent protégés.

laMiss a écrit:

Hope a écrit:Je suis horrifiée. Si j'étais la famille de la gamine je crois que je la sortirais de là vite fait. On connaît trop bien l'impunité des harceleurs...

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Delia a écrit:Les auteurs seront faciles à trouver : ils ont écrit à la main !

Oui... si on se donne la peine de les chercher.

Vous êtes tous enseignants, et votre première réaction est de penser à changer le harcelé de collège.


Ce n'est pas qu'un problème d'impunité (faux, si on s'en occupe), c'est un problème de réactivité, de prise en charge, de formation.

Je suis horrifiée de lire non pas ce que ces dingues ont fait subir à cette jeune fille, voire fillette, mais qu'alors que nous avons pour nous des années déjà d'évocation de ce phénomène, un site entier et très complet dédié au harcèlement, la possibilité de faire de la prévention, les outils de détection à disposition, notre seule réaction soit "il faut la changer de collège".
En gros, y'a rien à faire.

Si.

Pour les écoles :
Protocole de traitement des situations de harcèlement dans les écoles

Cahier d'activités - primaire (outils et séquences pédagogiques pour lutter contre le harcèlement à l'école)

Pour le secondaire :
Protocole de traitement des situations de harcèlement dans les collèges et lycées

Cahier d'activités - secondaire (outils et séquences pédagogiques pour lutter contre le harcèlement entre pairs)

Ce type de menaces est hélas très fréquent chez les jeunes (au collège : 6,5,4 et après) , en particulier dans les réseaux dits sociaux.

Voici d'autres liens vers des sites intéressants voire utiles voire indispensables :

http://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/

http://www.marionlamaintendue.com/
et notamment cette page qui permet de repérer des situations de harcèlement qui pourraient être peu visibles :
http://www.marionlamaintendue.com/le-harcelement-scolaire/

http://www.harcelement-entre-eleves.com/



Ne nous voilons pas la face : ces harcèlements, il y en a dans tous les établissements dans lesquels nous enseignons, ou presque (on ne sait jamais, qu'on me trouve un paradis sur terre, évitons de généraliser abusivement).
Nous n'avons pas d'emprise sur tout ce qui amène au harcèlement : nous ne pouvons par exemple pas empêcher qu'un enfant soit lui-même malmené et devienne à son tour harceleur, nous ne pouvons pas empêcher les différences d'êtres sensibles, nous ne pouvons pas empêcher le besoin du sentiment d'appartenance à un groupe, si possible le groupe des dominants, pour ne pas avoir à subir ce que subissent les dominés.
Cependant, nous pouvons, par des interventions, par de la formation, par du dépistage, éviter que le harcèlement ne se développe ou ne se poursuive dans le silence. Nous pouvons faire de la prévention, de la détection, de l'accompagnement, éviter l'effet de groupe... Et pour le coup, il n'y a aucun autre lieu qu'à l'école que c'est possible, là où tous les enfants sont réunis.
Par ailleurs, le harceleur l'est souvent en raison d'un problème en amont, qui nécessite d'être pris en compte et traité.

Merci Dalva, tu fais bien de le rappeler.

Je n'ai pas de mérite, j'ai reçu une rapide "formation" à ce sujet (formation hors-sujet d'ailleurs car j'étais censée être formée au handicap pour passer le CAPASH).

Néanmoins, on ne peut pas se contenter d'être fataliste.

Dalva a écrit:Voici d'autres liens vers des sites intéressants voire utiles voire indispensables :

http://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/

http://www.marionlamaintendue.com/
et notamment cette page qui permet de repérer des situations de harcèlement qui pourraient être peu visibles :
http://www.marionlamaintendue.com/le-harcelement-scolaire/

http://www.harcelement-entre-eleves.com/



Ne nous voilons pas la face : ces harcèlements, il y en a dans tous les établissements dans lesquels nous enseignons, ou presque (on ne sait jamais, qu'on me trouve un paradis sur terre, évitons de généraliser abusivement).
Nous n'avons pas d'emprise sur tout ce qui amène au harcèlement : nous ne pouvons par exemple pas empêcher qu'un enfant soit lui-même malmené et devienne à son tour harceleur, nous ne pouvons pas empêcher les différences d'êtres sensibles, nous ne pouvons pas empêcher le besoin du sentiment d'appartenance à un groupe, si possible le groupe des dominants, pour ne pas avoir à subir ce que subissent les dominés.
Cependant, nous pouvons, par des interventions, par de la formation, par du dépistage, éviter que le harcèlement ne se développe ou ne se poursuive dans le silence. Nous pouvons faire de la prévention, de la détection, de l'accompagnement, éviter l'effet de groupe... Et pour le coup, il n'y a aucun autre lieu qu'à l'école que c'est possible, là où tous les enfants sont réunis.
Par ailleurs, le harceleur l'est souvent en raison d'un problème en amont, qui nécessite d'être pris en compte et traité.

Ce que tu écris est juste et intéressant, mais je pense aux parents qui nous lisent: quand la situation en est arrivée à ce point-là (ce que vit la jeune fille), si l'établissement ne prend pas des mesures fermes et immédiates vis-à-vis des harceleurs, il faut d'urgence changer le harcelé de collège, pour ne pas s'exposer à vivre un drame. Il y a le temps de la prévention (si et quand par chance il existe), et le temps de l'urgence. Et quand on est confronté à un déni/une minimisation du problème par l'établissement, ou à un manque de réactivité, quand les harcelés sont impunis, il ne faut pas que les parents hésitent à agir vite, à retirer vite leur enfant de l'établissement. Ou tout simplement il faut penser à la détresse psychologique de l'enfant tenu de côtoyer ses harceleurs à un stade où la situation est bien enkystée: cela peut lui être absolument insupportable. D'autant qu'il n' a pas trouvé dans l'établissement un cadre sécurisant.

Je pense qu'il faut aussi saluer l'initiative de cette jeune tante de 19 ans, qui n'a pas hésité à rendre l'affaire publique, ce qui était possible avec les lettres de menace, (c'est moins simple sans preuves concrètes).

Ces affaires souffrent souvent des hésitations des parents (pour ne pas que leurs enfants subissent de représailles), de la minimisation par un certain nombre d'intervenants, des atermoiements (pour ne pas dire de la lâcheté, parfois) des adultes responsables ...

@Shéhérazade
Bien sûr, mais le changement d'établissement ne résout rien. Pour l'enfant harcelé, c'est une fuite, pas une résolution, et rien dans cette réponse apportée ne peut reconstruire l'estime de lui-même qu'il a perdue. En somme (et j'en ai été témoin à plusieurs reprises), le changement d'établissement ne fait que déplacer le problème, car l'enfant harcelé est à nouveau pris pour cible, ce qui ne fait que renforcer son sentiment d'être responsable de la situation.

Dans l'urgence, c'est-à-dire si l'établissement, une fois mis au courant clairement (le harcèlement est clairement évoqué, on dit clairement ce qu'on attend de l'établissement), ne fait rien, ce qui est possible :
- porter plainte contre les harceleurs (d'ailleurs, ceci doit être fait même si l'établissement réagit, quand les faits sont graves comme ceux évoqués ici) ;
- prendre rendez-vous en urgence chez un psychologue pour l'enfant harcelé ;
- ne pas continuer à envoyer l'enfant au collège tant que les harceleurs ne sont pas inquiétés, mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps.

Pour le reste, les documents dont j'ai donné les liens ci-dessus (protocoles de traitement) sont plutôt détaillés et peuvent utilement être communiqués à l'établissement.

Bon à savoir : dans chaque académie, un référent académique est présent pour aider les établissements à réagir dans une situation de harcèlement et à mettre en place des opérations de prévention.

Numéro à contacter pour avoir des conseils : le 3020 (il faut insister).

Je pense que la pire des solutions est le changement d'établissement sans traiter le problème.

Je profite de message pour dire qu'il faut toujours demander conseil quand on est soi-même concerné. Malgré la petite formation reçue, malgré ma connaissance du site Non au harcèlement, je n'ai pas su exactement par quel bout prendre le problème au moment d'y être personnellement confrontée. Plus exactement, je ne me suis plus sentie légitime pour juger de la situation de harcèlement. Il faut absolument ne pas rester seul, c'est le premier conseil, il faut en parler.

En cela, la tante de la petite fille évoquée ici, ainsi que ses parents, ont eu une bonne réaction : briser le silence, porter plainte.

Dalva a écrit:@Shéhérazade
Bien sûr, mais le changement d'établissement ne résout rien. Pour l'enfant harcelé, c'est une fuite, pas une résolution, et rien dans cette réponse apportée ne peut reconstruire l'estime de lui-même qu'il a perdue. En somme (et j'en ai été témoin à plusieurs reprises), le changement d'établissement ne fait que déplacer le problème, car l'enfant harcelé est à nouveau pris pour cible, ce qui ne fait que renforcer son sentiment d'être responsable de la situation.

C'est, malheureusement, tout à fait vrai.

Dalva a écrit:Vous êtes tous enseignants, et votre première réaction est de penser à changer le harcelé de collège.

Oui.
Car on est malheureusement confronté à la dure réalité des choses.
Un élève harcelé continuera à se faire harceler s'il ne change pas de collège, même si ses harceleurs sont sanctionnés et exclus.
On est bien d'accord que ce n'est pas normal et bien triste mais c'est ainsi que ça se passe.

Concrètement, il est écrit "suiscide toi".

Plus sérieusement, je pense que les politiques menées contre les harceleurs sont trop gentilles et qu'ils sont rarement châtiés comme ils devraient l'être, les victimes en faisant souvent les frais.