- MalagaModérateur
Je suis très loin d'avoir vécu une année aussi difficile que certains d'entre vous mais j'avoue garder une certaine rancune envers mon tuteur car il a rendu cette année plus compliquée qu'elle n'aurait dû l'être.
Il est arrivé le jour de la rentrée en affirmant qu'avoir eu le CAPES ne signifiait pas être un bon prof, que d'ailleurs lui ne l'avait pas eu (maître auxiliaire titularisé). Il avait en fait un complexe d'infériorité et il a passé l'année à critiquer mes cours.
Je me souviens de la première visite faite par une formatrice de l'IUFM; cette formatrice était bienveillante donc elle n'a pas hésité à critiquer ce qui n'allait pas dans ma séance mais aussi à dire ce qui était bien et à me donner des points de progrès réalisable. Et bien, mon tuteur est venu me voir quelques heures après pour me dire, en gros, que cette formatrice racontait n'importe quoi et que mon cours était bof. J'en ai pleuré.
Nous étions deux stagiaires dans ce collège et l'autre stagiaire était tombé sur un prof extraordinaire, tant professionnellement que humainement. Donc, ça peut vraiment être à pile ou face.
Là où j'ai eu de la chance, c'est que nos formateurs à l'IUFM étaient humainement bien, bienveillants envers nous et compréhensifs envers nos difficultés.
Il est arrivé le jour de la rentrée en affirmant qu'avoir eu le CAPES ne signifiait pas être un bon prof, que d'ailleurs lui ne l'avait pas eu (maître auxiliaire titularisé). Il avait en fait un complexe d'infériorité et il a passé l'année à critiquer mes cours.
Je me souviens de la première visite faite par une formatrice de l'IUFM; cette formatrice était bienveillante donc elle n'a pas hésité à critiquer ce qui n'allait pas dans ma séance mais aussi à dire ce qui était bien et à me donner des points de progrès réalisable. Et bien, mon tuteur est venu me voir quelques heures après pour me dire, en gros, que cette formatrice racontait n'importe quoi et que mon cours était bof. J'en ai pleuré.
Nous étions deux stagiaires dans ce collège et l'autre stagiaire était tombé sur un prof extraordinaire, tant professionnellement que humainement. Donc, ça peut vraiment être à pile ou face.
Là où j'ai eu de la chance, c'est que nos formateurs à l'IUFM étaient humainement bien, bienveillants envers nous et compréhensifs envers nos difficultés.
- *Plume*Niveau 10
Lefteris a écrit:
Quant à leur reprocher les fautes des élèves (car un élève qui bavarde, fait du bruit, est insolent, on finit par oublier que c'est lui le coupable, pas l'enseignant), c'est hors de question.
+1000 ! J'ai été tellement rabrouée, mise à terre, piétinée durant mon année de stage par ces reproches ("incapacité insurmontable" à gérer un groupe, "danger pour les élèves" alors que c'est moi qui ai failli me prendre une batterie de téléphone à pleine vitesse dans la tête !) que j'en subis encore les conséquences aujourd'hui.
Ce tuteur m'a pourri la vie (et je pèse mes mots), m'a bousillé ma confiance en moi et m'a mise plus bas que terre tout en faisant semblant d'être gentil avec moi.
J'ai été titularisée par un inspecteur humain et compréhensif qui a dit à mon tuteur "Mais pourquoi m'avez-vous fait déplacer? Il n'y a rien d'alarmant ni d'insurmontable avec Madame Plume, ses difficultés sont normales pour un jeune enseignant débutant !". Je jubilais et j'ai triomphé (mon tuteur était tout mielleux avec moi après le passage positif de l'inspecteur) mais avant, j'ai souffert l'enfer de septembre à mai quand même. Et je ressens encore cette souffrance, 3 ans après, tant j'ai été maltraitée psychologiquement.
_________________
- "Humeur du moment" :
Ma motivation est sans limite. Hum...
- BabaretteDoyen
Libérée, délivrée a écrit:ce que je retiens de ces deux ans c'est un gâchis immense : deux ans de "formation",
deux ans de pression, et ensuite dehors, avec pour seul viatique une liste de concours
administratifs que j'avais déjà trouvée toute seule et depuis longtemps et un entretien
lénifiant avec le service RH du Rectorat avec un interlocuteur que l'on voit pour la première
et la dernière fois.
De qui se moque-t-on ? Et avec quel argent ?
Oui, j'ai été choquée qu'on prétende m'avoir fourni une formation. A un moment donné, je me suis dit que ce n'était pas possible, qu'on ne pouvait pas payer des gens pour faire CA et en plus, moi, me payer pour les écouter: mais quel gâchis de pognon! Mon inspectrice, la deuxième année, m'a reproché l'argent que je coûtais à la société, quelle blague! Et elle, à part être payée à faire pleurer les gens qu'elle visite, elle est payée à quoi?
Mon CDE m'avait, en novembre de la deuxième année de stage, demandé d'aller au rectorat pour voir les RH... et un psy. On m'a reproché de ne pas y être allée. J'ai signalé à mon CDE que j'avais déjà mon médecin, que je n'avais pas besoin de celui du rectorat: pourquoi ai-je dit ça? Ca ne le regardait en rien! J'aurais mieux fait de mentir et de dire que j'avais été voir le médecin du rectorat, du fait de l'existence du secret professionnel, il n'aurait pas pu vérifier.
Le mot "humiliation" est juste Madigou, en effet. J'ai été traitée comme une gamine en faute. Comment ai-je pu accepter de le laisser me retenir à la fin des cours à l'ESPE pour l'entendre hurler? Pourquoi n'ai-je pas menti en disant que j'avais un train à prendre?
Être honnête, dans ce type de situation, c'est vraiment se faire berner, donner un bon prétexte pour être plus encore traîné dans la boue. Être honnête intellectuellement aussi. Je me souviens très bien du dernier cours que mon tuteur a visité, avant qu'il ne parte sans me serrer la main (ce qui est très irrespectueux). J'avais passé plus de trois heures à le préparer, je voulais faire une séance de vocabulaire sur l'ironie à partir de la tirade du nez. Imaginez un peu le crime, mon cours ressemblait plus à une séance de lecture! J'ai dit que je ne le pensais pas, que je croyais bien faire. "Ah oui? Et comment est-ce que je peux en être sûr?" Vraiment, j'aurais passé trois heures (suffisait de voir ce que j'avais préparé pour se rendre compte que j'y avais passé du temps) pour faire de la merde exprès? Mais faut être tordu pour imaginer des choses pareilles !
- PetraPortoNiveau 10
Babarette a écrit:Libérée, délivrée a écrit:ce que je retiens de ces deux ans c'est un gâchis immense : deux ans de "formation",
deux ans de pression, et ensuite dehors, avec pour seul viatique une liste de concours
administratifs que j'avais déjà trouvée toute seule et depuis longtemps et un entretien
lénifiant avec le service RH du Rectorat avec un interlocuteur que l'on voit pour la première
et la dernière fois.
De qui se moque-t-on ? Et avec quel argent ?
Oui, j'ai été choquée qu'on prétende m'avoir fourni une formation. A un moment donné, je me suis dit que ce n'était pas possible, qu'on ne pouvait pas payer des gens pour faire CA et en plus, moi, me payer pour les écouter: mais quel gâchis de pognon! Mon inspectrice, la deuxième année, m'a reproché l'argent que je coûtais à la société, quelle blague! Et elle, à part être payée à faire pleurer les gens qu'elle visite, elle est payée à quoi?
Mon CDE m'avait, en novembre de la deuxième année de stage, demandé d'aller au rectorat pour voir les RH... et un psy. On m'a reproché de ne pas y être allée. J'ai signalé à mon CDE que j'avais déjà mon médecin, que je n'avais pas besoin de celui du rectorat: pourquoi ai-je dit ça? Ca ne le regardait en rien! J'aurais mieux fait de mentir et de dire que j'avais été voir le médecin du rectorat, du fait de l'existence du secret professionnel, il n'aurait pas pu vérifier.
Le mot "humiliation" est juste Madigou, en effet. J'ai été traitée comme une gamine en faute. Comment ai-je pu accepter de le laisser me retenir à la fin des cours à l'ESPE pour l'entendre hurler? Pourquoi n'ai-je pas menti en disant que j'avais un train à prendre?
Être honnête, dans ce type de situation, c'est vraiment se faire berner, donner un bon prétexte pour être plus encore traîné dans la boue. Être honnête intellectuellement aussi. Je me souviens très bien du dernier cours que mon tuteur a visité, avant qu'il ne parte sans me serrer la main (ce qui est très irrespectueux). J'avais passé plus de trois heures à le préparer, je voulais faire une séance de vocabulaire sur l'ironie à partir de la tirade du nez. Imaginez un peu le crime, mon cours ressemblait plus à une séance de lecture! J'ai dit que je ne le pensais pas, que je croyais bien faire. "Ah oui? Et comment est-ce que je peux en être sûr?" Vraiment, j'aurais passé trois heures (suffisait de voir ce que j'avais préparé pour se rendre compte que j'y avais passé du temps) pour faire de la merde exprès? Mais faut être tordu pour imaginer des choses pareilles !
Un parcours douloureux dans tous ces témoignages. C'est honteux.
- madigoùNiveau 5
Il est vrai que si l'on veut faire des économies, c'est assez simple d'en faire. Déjà, supprimer toutes les formations ineptes, et il y en a un bon paquet, les inspecteurs nuisibles mais aussi incompétents, là encore on peut en trouver un grand nombre. De toute façon, la formation devrait être possible à la demande des enseignants pendant toute leur carrière, comme dans le privé. Et ce sont eux qui devraient choisir quelle est la formation qui leur conviendrait et s'ils ont envie et besoin d'en faire. Mais pour cela, il faudrait avoir des formateurs compétents. Il y en a bien sûr, mais ce ne sont pas eux qui tiennent les rênes du pouvoir, en tout cas pas en Lettres et dans mon académie. L'Espé pendant mon année de stage, par exemple, était verrouillée par trois formateurs. Et ce n'était pas des lumières, loin de là. L'une était frustrée, et mauvaise, capable d'être très blessante, c'est d'ailleurs tout ce qu'elle savait faire ; l'autre contente de ne plus enseigner en collège. Elle nous faisait entre autres travailler sur le numérique, alors que visiblement elle n'y connaissait rien. L'autre, je ne sais pas d'où il venait, mais on ne comprenait rien à ce qu'il racontait. Une fois il nous a découpé des textes en petits morceaux qu'il fallait reconstituer. On a passé une matinée à ça ! Heureusement c'était un travail de groupe, et l'une de nos collègues aimait bien les puzzles. En plus, les textes une fois reconstitués (je ne me souviens plus des auteurs, je me suis vite empressée de les oublier) étaient jargonnants et incompréhensibles. Et bien sûr le formateur s'est bien gardé de nous expliquer leur sens et leur intérêt. C'était vraiment n'importe quoi !
- kiwiGuide spirituel
Madigoù, je peux comprendre ton amertume et ton dépit d'avoir eu affaire à des tuteurs horribles, à des chefs imbus de leur pouvoir et à de piètres formateurs, mais là, vraiment, je trouve que tes propos te desservent et donnent du grain à moudre à ceux qui estiment que c'est bien fait.
On peut choisir nos formations, mais pour cela encore faut-il être titulaire. Quand tu es stagiaire, tu suis la formation initiale, obligatoire évidemment, puisqu'il faut bien que tu apprennes ton métier. Sans nier qu'il existe en effet de très mauvais formateurs, de très mauvaises formations, les "c'est pas des lumières", "c'est une frustrée", "on ne comprend rien à ce qu'il raconte", "les inspecteurs nuisibles et incompétents" amènent à penser que tu te places au-dessus de tout et que tu es incapable de te remettre en question, ce qui, pour un enseignant, n'est pas une qualité...
On peut choisir nos formations, mais pour cela encore faut-il être titulaire. Quand tu es stagiaire, tu suis la formation initiale, obligatoire évidemment, puisqu'il faut bien que tu apprennes ton métier. Sans nier qu'il existe en effet de très mauvais formateurs, de très mauvaises formations, les "c'est pas des lumières", "c'est une frustrée", "on ne comprend rien à ce qu'il raconte", "les inspecteurs nuisibles et incompétents" amènent à penser que tu te places au-dessus de tout et que tu es incapable de te remettre en question, ce qui, pour un enseignant, n'est pas une qualité...
- JennyMédiateur
Ca me paraît normal d'être formé quand on débute. Je n'ai pas eu à me plaindre niveau formation globalement. Celle sur la gestion de classe était hallucinante et ne m'a pas servi, mais je préfèrerais qu'on en fasse une de qualité plutôt que de la supprimer. Favoriser les formateurs en service partagé serait déjà une bonne chose, c'était le cas dans mon ESPE et je suis convaincue que ça participe à la qualité de la formation.
- madigoùNiveau 5
Je n'ai pas dit qu'il fallait supprimer les formations, mais celles qui me semblaient ineptes. Quant à me remettre en question, je le fais dans mon métier, mais ça me permet d'avancer et non de faire du sur place, ou d'avoir l'impression de régresser. Mais comme je ne suis plus enseignante (en tout cas dans l'EN), alors... je n'ai plus besoin d'avoir cette "qualité" puisque j'ai été radiée (car la remise en question dans l'EN, je ne la trouve pas saine), et je suis même très contente de retrouver tous mes défauts, qui jusqu'à présent ne déplaisent pas dans mon nouveau milieu pro
Et puis, Kiwi, je ne suis ni amère, ni dépitée. Et si certaines personnes estiment que l'on mérite d'être harcelé, alors là ça me laisse sans voix. En revanche, ceux qui pensent que de toute façon je n'avais rien à faire au sein de l'EN, je leur donne raison. Si j'avais été titularisée, je ne serais pas restée très longtemps ou alors j'aurais été vite usée. Le milieu ne me convenait pas. J'ai toujours envie d'enseigner, mais pas à n'importe quelle condition. Mais ça n'excuse en aucun cas ni les abus de pouvoir, ni les humiliations, ni rien de tout cela.
Et puis, Kiwi, je ne suis ni amère, ni dépitée. Et si certaines personnes estiment que l'on mérite d'être harcelé, alors là ça me laisse sans voix. En revanche, ceux qui pensent que de toute façon je n'avais rien à faire au sein de l'EN, je leur donne raison. Si j'avais été titularisée, je ne serais pas restée très longtemps ou alors j'aurais été vite usée. Le milieu ne me convenait pas. J'ai toujours envie d'enseigner, mais pas à n'importe quelle condition. Mais ça n'excuse en aucun cas ni les abus de pouvoir, ni les humiliations, ni rien de tout cela.
- ElyasEsprit sacré
Je suis très dubitatif sur le faire de réussir à créer une formation de qualité sur la gestion de classe. Celui qui y parvient est génial. Cela existe peut-être déjà. Je vois mal, cependant, comment faire hormis un accompagnement avec retours sur pratiques.
- JennyMédiateur
Elyas a écrit:Je vois mal, cependant, comment faire hormis un accompagnement avec retours sur pratiques.
J'aurais préféré ça plutôt que la simulation d'une crise de panique dans un avion ou souffler sur des mini-éoliennes ou dire q'une voix convaincue "c'est moi qui décide".
Je te concède que ce n'est pas évident.
- FatrasNiveau 8
Elyas a écrit:Je suis très dubitatif sur le faire de réussir à créer une formation de qualité sur la gestion de classe. Celui qui y parvient est génial. Cela existe peut-être déjà. Je vois mal, cependant, comment faire hormis un accompagnement avec retours sur pratiques.
Cela me semble possible : regarder des vidéos de différents professeurs lors de 5,10 min de cours.
Faire commenter cela par les intervenants en essayant de dégager les techniques qu'ont ou n'ont pas les professeurs.
- ElyasEsprit sacré
Fatras a écrit:Elyas a écrit:Je suis très dubitatif sur le faire de réussir à créer une formation de qualité sur la gestion de classe. Celui qui y parvient est génial. Cela existe peut-être déjà. Je vois mal, cependant, comment faire hormis un accompagnement avec retours sur pratiques.
Cela me semble possible : regarder des vidéos de différents professeurs lors de 5,10 min de cours.
Faire commenter cela par les intervenants en essayant de dégager les techniques qu'ont ou n'ont pas les professeurs.
Pour avoir déjà vu ce type de pratique en formation, je reste dubitatif.
- LefterisEsprit sacré
Je peux tout à fait la comprendre, quoiqu'il ne me soit rien arrivé de fâcheux. Mais venant d'un monde extérieur, j'ai bien observé les relations d'intérêt personnel, les mobiles, et je n'ai guère vu de gens de valeur dans la formation initiale. Ou bien ils sont là pour être tranquilles, ce qui se conçoit, ou bien pour avoir certains avantages, ce qui se conçoit aussi, ou bien ils se croient investis d'une mission, ce qui est bien plus grave. Et bien entendu sans avoir la moindre qualité pour cela : il faut une certaine arrogance pour imaginer avoir le droit de "former" des gens à des choses aussi insaisissables que la gestion d'un cours, d'une classe, d'un programme. Ce ne sont pas de savoirs, même si certains se parent du titre pompeux de MCF. Je préfère encore les premiers cas cas de glandeurs qui n'emm.dent personne à défaut de les instruire que ces torquemadas de la pédagogie, cooptés par conformité pédagogiste. Même chose pour les tuteurs en établissement : c'est la loterie. Certains le font pour aider, d'autres ont besoin de pouvoir, et se rassurent sur leurs propres méthodes. A peu près n'importe qui peut être tuteur, il y a des besoins, donc la loterie continue. Demain, je peux devenir moi aussi un tyranneau de salle de cours, [modéré], si je veux. Et avec le manque d'IPR, c'est presque la même chose (relances pour postuler deux fois par an au moins).kiwi a écrit:Madigoù, je peux comprendre ton amertume et ton dépit d'avoir eu affaire à des tuteurs horribles, à des chefs imbus de leur pouvoir et à de piètres formateurs, mais là, vraiment, je trouve que tes propos te desservent et donnent du grain à moudre à ceux qui estiment que c'est bien fait.
On peut choisir nos formations, mais pour cela encore faut-il être titulaire. Quand tu es stagiaire, tu suis la formation initiale, obligatoire évidemment, puisqu'il faut bien que tu apprennes ton métier. Sans nier qu'il existe en effet de très mauvais formateurs, de très mauvaises formations, les "c'est pas des lumières", "c'est une frustrée", "on ne comprend rien à ce qu'il raconte", "les inspecteurs nuisibles et incompétents" amènent à penser que tu te places au-dessus de tout et que tu es incapable de te remettre en question, ce qui, pour un enseignant, n'est pas une qualité...
Quant aux formations dispensées par le PAF, il faut vraiment chercher attentivement pour trouver quelque chose d'intéressant (hormis celle pour l'agreg bien entendu, mais elle est dispensée par des universitaires maîtrisant bien leur sujet).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PabloPEExpert
Pour avoir vécu ce genre de pratique en formation je suis plus que dubitativeElyas a écrit:Fatras a écrit:Elyas a écrit:Je suis très dubitatif sur le faire de réussir à créer une formation de qualité sur la gestion de classe. Celui qui y parvient est génial. Cela existe peut-être déjà. Je vois mal, cependant, comment faire hormis un accompagnement avec retours sur pratiques.
Cela me semble possible : regarder des vidéos de différents professeurs lors de 5,10 min de cours.
Faire commenter cela par les intervenants en essayant de dégager les techniques qu'ont ou n'ont pas les professeurs.
Pour avoir déjà vu ce type de pratique en formation, je reste dubitatif.
Dégommer un pauvre prof qui n'a rien demandé et qui a juste voulu rendre service pour se convaincre/ convaincre les formateurs que NoUs supers enseignants on aurait forcément fait mieux ne m'intéresse absolument pas. Et je ne vois pas en quoi cela nous forme à gérer des élèves.
_________________
"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- kiwiGuide spirituel
Je ne dis pas non plus que toutes les formations sont de qualité, loin de là. Je pourrais raconter les longues heures de "toutouyoutou" et autres foulards des conflits des feux IUFM. Mais de là à dire que tous les formateurs/tuteurs sont des incompétents, quel que soit le motif de leur incompétence... Bof.
- kiwiGuide spirituel
PabloPE a écrit:Pour avoir vécu ce genre de pratique en formation je suis plus que dubitativeElyas a écrit:Fatras a écrit:Elyas a écrit:Je suis très dubitatif sur le faire de réussir à créer une formation de qualité sur la gestion de classe. Celui qui y parvient est génial. Cela existe peut-être déjà. Je vois mal, cependant, comment faire hormis un accompagnement avec retours sur pratiques.
Cela me semble possible : regarder des vidéos de différents professeurs lors de 5,10 min de cours.
Faire commenter cela par les intervenants en essayant de dégager les techniques qu'ont ou n'ont pas les professeurs.
Pour avoir déjà vu ce type de pratique en formation, je reste dubitatif.
Dégommer un pauvre prof qui n'a rien demandé et qui a juste voulu rendre service pour se convaincre/ convaincre les formateurs que NoUs supers enseignants on aurait forcément fait mieux ne m'intéresse absolument pas. Et je ne vois pas en quoi cela nous forme à gérer des élèves.
Le truc c'est que gérer un élève et une classe, ça ne s'apprend pas par de la théorie, sur une chaise, en regardant un film ou en écoutant un philosophe te causer "autorité"...
- BabaretteDoyen
Elyas a écrit:Je suis très dubitatif sur le faire de réussir à créer une formation de qualité sur la gestion de classe. Celui qui y parvient est génial. Cela existe peut-être déjà. Je vois mal, cependant, comment faire hormis un accompagnement avec retours sur pratiques.
Ben dans ce cas, il ne faut pas le faire.
J'ai eu un cours de "gestion de classe". La madame nous a expliqué la psychologie de la doudoune et pourquoi les élèves ne voulaient pas la retirer et a tenu à nous donner son astuce infaillible contre les bavardages.
- Spoiler:
- La trousse magique. On sort sa trousse magique et on dit aux élèves qu'on met les bavardages dedans.
J'ai été assez choquée le fois où nous avons eu une séance d'analyse de vidéo, de la façon dont le formateur a lynché cette personne, disant qu'elle faisait tout de travers, qu'elle était pénible, qu'elle se prenait la tête pour rien... Quelqu'un qui a accepté d'être filmé pour analyser sa posture et qu'on montre cette vidéo en formation se retrouve clouée au pilori comme la prof la plus nulle possible...
Ce qui serait bien, c'est de travailler après des choses vécues par les stagiaires plutôt, ce serait déjà un progrès.
Oui, il faut le dire, il y a beaucoup à critiquer dans la formation. J'ai eu deux ou trois cours corrects, deux intéressants, mais hors des réalités du métier, beaucoup de maladroits ou très maladroits, un de formatage complet et un vraiment purement scandaleux.
- BabaretteDoyen
Oui, j'ai cru qu'elle plaisantait, mais non. Et pour te donner une idée, le cours purement scandaleux n'était pas le sien.
Je souscris entièrement à ce que dit Lefertis, c'est exactement ça. Il y en a bien certains qui sont un peu honnêtes et veulent juste rendre service, mais il y a parmi eux des maladroits.
Le pire étant que souvent, on sortait en disant d'un formateur "Bon, au moins, c'est une personne agréable". J'en ai eu de sacrément puants (cf la formatrice dont je parlais supra, qui m'a obligée à travailler seule alors que tout le monde était en groupe).
Je souscris entièrement à ce que dit Lefertis, c'est exactement ça. Il y en a bien certains qui sont un peu honnêtes et veulent juste rendre service, mais il y a parmi eux des maladroits.
Le pire étant que souvent, on sortait en disant d'un formateur "Bon, au moins, c'est une personne agréable". J'en ai eu de sacrément puants (cf la formatrice dont je parlais supra, qui m'a obligée à travailler seule alors que tout le monde était en groupe).
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- VatrouchkaNiveau 9
Babarette a écrit:J'ai été assez choquée le fois où nous avons eu une séance d'analyse de vidéo, de la façon dont le formateur a lynché cette personne, disant qu'elle faisait tout de travers, qu'elle était pénible, qu'elle se prenait la tête pour rien... Quelqu'un qui a accepté d'être filmé pour analyser sa posture et qu'on montre cette vidéo en formation se retrouve clouée au pilori comme la prof la plus nulle possible...
De même... La formatrice avait mêle lynché la discipline de l'enseignant : "en même temps, il est prof d'allemand, il est habitué aux classes d'élite donc forcément, quand il se retrouve en REP+, ça ne peut pas marcher."
Une des formatrices nous permettait, après les cours théoriques donnés par un MCF qui n'y connaissait rien et qui l'admettait sans souci, de parler de nos problèmes, avait aidé une stagiaire à rédiger un rapport d'incident après une altercation avec un élève, nous aidait éventuellement à préparer des rdv avec les parents d'élèves difficiles. Ça a au moins eu le mérite d'aider quelques personnes à dédramatiser les situations problématiques.
L'histoire de la trousse...
- InstantKarmaNiveau 6
C’est le système de la double contrainte qui rend fou : les pseudo formateurs obligent les stagiaires à appliquer des méthodes bidon qui ne peuvent pas marcher et tout naturellement elles ne marchent pas et les collègues se plantent !
On le leur reproche, ils se sentent nuls et le cycle continue !
On le leur reproche, ils se sentent nuls et le cycle continue !
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Le participe passer c’est tellement compliquer.
Supprimons le subjonctif pour que le français est plus simple à apprendre.
- DimkaVénérable
Non, mais à bac+5, tu as une formation scientifique solide, parfois un peu d'expérience de recherche. J'ai demandé à un formateur : quelles sont vos sources, quelle est votre biblio, cette étude s'appuie sur un échantillon trop restreint pour être représentatif, la méthodologie est mauvaise (et j'ai démontré), tel aspect ne constitue-t-il pas un biais, etc. Peut être que j'avais tort et j'étais tout à fait disposé à l'entendre. Mais on m'a dit que j'étais réfractaire et les arguments n'ont jamais dépassé l'argument d'autorité : alors que ça m'aurait semblé plutôt inquiétant, à mon niveau d'études, d'accepter docilement des trucs niveau comptoir de bar. Quelqu'un qui a un master et l'agrég' n'est pas un élève insolent, mais un adulte formé et parfaitement capable d'émettre un avis sur la qualité du discours qu'on lui soumet (et légitime pour le faire).kiwi a écrit:Quand tu es stagiaire, tu suis la formation initiale, obligatoire évidemment, puisqu'il faut bien que tu apprennes ton métier. Sans nier qu'il existe en effet de très mauvais formateurs, de très mauvaises formations, les "c'est pas des lumières", "c'est une frustrée", "on ne comprend rien à ce qu'il raconte", "les inspecteurs nuisibles et incompétents" amènent à penser que tu te places au-dessus de tout et que tu es incapable de te remettre en question, ce qui, pour un enseignant, n'est pas une qualité...
À côté de ça, il balançait des affirmations sur l'histoire (sa matière) totalement périmées d'un point de vue historiographique, il parlait de neurosciences avec la ferveur du croyant (si tu veux me parler de neurosciences, mets-moi un spécialiste, pas un historien incapable de faire la différence entre le scanner et l'irm). Alors juste parce que je suis stagiaire, je dois mettre mon cerveau en off ? Tu me mets quelqu'un qui sait de quoi il parle et qui sait ne pas déborder de son champ de compétences, pas de soucis. C'est pas une question de diplômes, t'as des gens qui sont bac-3, et formateurs en secourisme : ils ont de l'expérience, ils ont une formation solide dans le domaine, et ils savent jusqu'où ils sont compétents, ils ne jouent pas aux petits médecins, et ils sont parfaitement respectables pour cela.
_________________
- Spoiler:
- BabaretteDoyen
+100 Dimka.
J'ai vraiment été frappée par l'aspect péremptoire de nombreuses affirmations. Si j'avais eu affaire à des gens qui nous disaient "Pour ma part, je fais comme ça" ou "Certains de mes collègues font ainsi, ça fonctionne assez bien pour eux", "vous pouvez éventuellement procéder de telle manière"... J'appelle ça l'honnêteté intellectuelle.
Quand un type balance "Les cahiers de langue, c'est totalement débile, il ne faut jamais faire ça", on n'a vraiment aucune envie de l'écouter (surtout quand, en stage d'observation, on a vu un collège où tous les professeurs de français fonctionnaient ainsi).
Ne pas prétendre tout savoir, c'est déjà une belle qualité.
J'ai vraiment été frappée par l'aspect péremptoire de nombreuses affirmations. Si j'avais eu affaire à des gens qui nous disaient "Pour ma part, je fais comme ça" ou "Certains de mes collègues font ainsi, ça fonctionne assez bien pour eux", "vous pouvez éventuellement procéder de telle manière"... J'appelle ça l'honnêteté intellectuelle.
Quand un type balance "Les cahiers de langue, c'est totalement débile, il ne faut jamais faire ça", on n'a vraiment aucune envie de l'écouter (surtout quand, en stage d'observation, on a vu un collège où tous les professeurs de français fonctionnaient ainsi).
Ne pas prétendre tout savoir, c'est déjà une belle qualité.
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:lecteur:
- KimberliteExpert
Il ne faut pas être défaitiste... j'ai eu aussi des cours sur la "gestion de classe", pas fameux, mais on pouvait en sortir des choses: il y avait un peu d'information (différence sanction/punition par exemple), pas mal de discussion (et on était plusieurs à se permettre de contredire l'intervenante ou poser des questions problématiques. Au final elle ne savait pas toujours comment gérer la contradiction, mais n'a pas été agressive ni trop péremptoire), et les échanges entre stagiaires avaient cet avantage de se rendre compte qu'on n'était pas isolés. Certains avaient des problèmes particulièrement aigus (par exemple une stagiaire petite et toute mimi qui se trouvait à enseigner à des "grands loubards" et pour qui ça n'était pas évident, une autre qui avait un autiste parfois violent dans sa classe, etc...). Parler de ces problèmes et chercher des solutions n'était pas superflu je pense. On ne nous a pas donné de solution miracle, mais certains conseils étaient de bon sens, même si la formatrice donnait un peu trop dans le "il faut exclure le moins possible", et le "en Norvège/Finlande, etc... c'est mieux" (manque de bol, plusieurs stagiaires connaissaient des systèmes éducatifs à l'étranger et ont un peu contredit sa vision).Babarette a écrit:Elyas a écrit:Je suis très dubitatif sur le faire de réussir à créer une formation de qualité sur la gestion de classe. Celui qui y parvient est génial. Cela existe peut-être déjà. Je vois mal, cependant, comment faire hormis un accompagnement avec retours sur pratiques.
Ben dans ce cas, il ne faut pas le faire.
J'ai eu un cours de "gestion de classe". La madame nous a expliqué la psychologie de la doudoune et pourquoi les élèves ne voulaient pas la retirer et a tenu à nous donner son astuce infaillible contre les bavardages.
- Spoiler:
La trousse magique. On sort sa trousse magique et on dit aux élèves qu'on met les bavardages dedans.
J'ai été assez choquée le fois où nous avons eu une séance d'analyse de vidéo, de la façon dont le formateur a lynché cette personne, disant qu'elle faisait tout de travers, qu'elle était pénible, qu'elle se prenait la tête pour rien... Quelqu'un qui a accepté d'être filmé pour analyser sa posture et qu'on montre cette vidéo en formation se retrouve clouée au pilori comme la prof la plus nulle possible...
Ce qui serait bien, c'est de travailler après des choses vécues par les stagiaires plutôt, ce serait déjà un progrès.
Oui, il faut le dire, il y a beaucoup à critiquer dans la formation. J'ai eu deux ou trois cours corrects, deux intéressants, mais hors des réalités du métier, beaucoup de maladroits ou très maladroits, un de formatage complet et un vraiment purement scandaleux.
On a eu aussi quelques "mises en situation" assez drôles, où certains devaient jouer le rôle des élèves, d'autres le rôle du prof (c'était parfois ridicule, mais ça permet aussi de se poser certaines questions).
Ah, oui, on a aussi eu l'explication pour la doudoune (qui se tenait), mais pas de solution miracle anti bavardage.
Bref, des formations sur la gestion de classe peuvent apporter quelque chose... tout dépend des formateurs!
K
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- KimberliteExpert
Jenny, c'est sérieux? Vécu en formation? (Je cherche un smiley dont les yeux sortiraient des orbites, là!).Jenny a écrit:Elyas a écrit:Je vois mal, cependant, comment faire hormis un accompagnement avec retours sur pratiques.
J'aurais préféré ça plutôt que la simulation d'une crise de panique dans un avion ou souffler sur des mini-éoliennes ou dire q'une voix convaincue "c'est moi qui décide".
Je te concède que ce n'est pas évident.
K
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- Spoiler:
- BabaretteDoyen
Le cours le plus utile que j'ai eu a été celui de "corps et voix" où les stagiaires jouaient les élèves. Avec ceci de particulier que chacun disait ce que faisaient ses élèves, donc nous savions quoi "jouer". Ca m'a aidée à prendre confiance.
L'année suivante, je suis retournée au cours de "corps et voix", mais c'était du théâtre. Professionnellement, ça n'aidait pas des masses, même si ce n'était pas désagréable.
KinetteKinette: je t'avoue qu'ayant pris l'habitude de sortir de cours en ayant plein de choses dans le cerveau et en ayant gratté/tapé tout le temps, j'ai vraiment été déçue par le grand vide auquel j'étais confrontée. Deux-trois petites infos par ci par là? En deux heures, noter dix lignes (en étant sérieux)? Ça n'est pas satisfaisant.
L'année suivante, je suis retournée au cours de "corps et voix", mais c'était du théâtre. Professionnellement, ça n'aidait pas des masses, même si ce n'était pas désagréable.
KinetteKinette: je t'avoue qu'ayant pris l'habitude de sortir de cours en ayant plein de choses dans le cerveau et en ayant gratté/tapé tout le temps, j'ai vraiment été déçue par le grand vide auquel j'étais confrontée. Deux-trois petites infos par ci par là? En deux heures, noter dix lignes (en étant sérieux)? Ça n'est pas satisfaisant.
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