- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Il y a des classements, dans les ESPE, maintenant ?Zagara a écrit: Je serais certainement passée de tête de promo à fin de promo, ou pire.
- DimkaVénérable
Salut,
Par ailleurs, je trouve ça dingue : des gens disent qu'on leur a hurlé dessus, qu'on les a humiliés ou harcelés, que leur tuteur leur faisait peur ou pleurer, ou leur pourrissait leur taf, et toi tu te ramènes pour dire que ouais, bon, c'est une année où il faut taffer ? Sérieux ? Oo'
M'enfin, c'est sûr que si l'objectif, en termes de respect, d'humanité et de conditions de vie pour les gens qui intègrent l'éducation nationale, c'est de faire juste mieux que le bagne, tout va bien.
Qui es-tu pour en juger ? Parfois ça se passe mal et ce n'est pas à toi d'évaluer la douleur des gens ou leur ressenti, mais à eux.skindiver a écrit:
Il faut arrêter un peu!
Personne ne remet en cause que c'est une année avec beaucoup de taff, qu'il faut s'adapter à différentes situations mais c'est pas non plus le bagne!
Par ailleurs, je trouve ça dingue : des gens disent qu'on leur a hurlé dessus, qu'on les a humiliés ou harcelés, que leur tuteur leur faisait peur ou pleurer, ou leur pourrissait leur taf, et toi tu te ramènes pour dire que ouais, bon, c'est une année où il faut taffer ? Sérieux ? Oo'
M'enfin, c'est sûr que si l'objectif, en termes de respect, d'humanité et de conditions de vie pour les gens qui intègrent l'éducation nationale, c'est de faire juste mieux que le bagne, tout va bien.
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- Spoiler:
- ZagaraGuide spirituel
Y'a pas de classement officiel mais tout est noté (ue et mémoire) et il y a la liste des notes de mémoires si mes souvenirs sont exacts.KrilinXV3 a écrit:Il y a des classements, dans les ESPE, maintenant ?Zagara a écrit: Je serais certainement passée de tête de promo à fin de promo, ou pire.
- WahlouNiveau 9
Oui, on pourrait. Mais à dire vrai, ce n'est pas vraiment le sujet, en fait.skindiver a écrit:On peut aussi te donner des témoignages de stagiaires dont tout se passe pour le mieux et il y en a beaucoup!
Encore heureux que certaines années de stage se déroulent bien
skindiver a écrit:Peut être aussi regarder la vérité en face et qu'il y a surement de bonnes raisons pour une grande partie des stagiaires qui sont licenciés d'être licenciés... Tous les inspecteurs, les chefs d'établissements, les formateurs ne sont pas d' horribles personnes qui font le mal partout où ils passent!
Les licenciements justes existent aussi, personne n'a dit le contraire. En revanche, les licenciements abusifs, eux aussi, existent et c'est un phénomène de plus en plus récurrent (il suffit de lire quelques sujets dans cette même section pour s'en convaincre).
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Ah ok, à mon époque il n'y avait pas de notes, juste des cases à cocher dans un référentiel de compétences. Mais c'était avant la mastérisation, donc c'est drôle de voir que contrairement à la croyance populaire, l'histoire et la pédagogie ne vont pas forcément toujours dans un seul et unique sens.Zagara a écrit:Y'a pas de classement officiel mais tout est noté (ue et mémoire) et il y a la liste des notes de mémoires si mes souvenirs sont exacts.KrilinXV3 a écrit:Il y a des classements, dans les ESPE, maintenant ?Zagara a écrit: Je serais certainement passée de tête de promo à fin de promo, ou pire.
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Asinus asinum fricat
- BabaretteDoyen
KrilinXV3 a écrit:Il y a des classements, dans les ESPE, maintenant ?Zagara a écrit: Je serais certainement passée de tête de promo à fin de promo, ou pire.
Dans les master MEEF, oui, il y a bien un major. Et comme c'est un master, il y a des notes.
En revanche, quand j'étais en DU, pas de notes ni de classement, c'est soit tu as ton DU, soit tu ne l'as pas.
- CondorcetOracle
Jenny a écrit:Merci Dimka pour ton message...
Itou !
- BabaretteDoyen
Oui, merci Dimka, et merci Wahlou également.
Qu'un stagiaire soit mauvais et n'ait rien à faire là, voire que ce soit le dernier des branleurs, c'est concevable, mais est-ce que ça mérite vraiment qu'il soit maltraité par la hiérarchie?
Je me suis trompée de métier: je m'énerve bien trop facilement (ce qui m'a vraiment pourri l'existence, et si je pouvais garder mon calme, mais oh comme je le ferais!) et je n'ai pas d'autorité. Est-ce que ça méritait que mon tuteur me traite comme il l'a fait (au passage, reprocher à quelqu'un d'élever la voix pour rien en lui hurlant dessus, c'est un peu du foutage de gueule) ? Est-ce que ça méritait que mon inspectrice me dise "Démissionnez! Vous vous rendez compte de ce que vous coûtez à la société? Vous voulez le chômage, mais vous vous rendez compte de ce que ça va vous coûter en frais de psy?" ? Vraiment, c'est normal d'agir comme ça?
Tenez, une autre anecdote. ESPE cette fois. La formatrice nous demande de nous mettre par groupe et de préparer une séance à partir d'un des textes qu'elle propose. J'ai déjà fait en classe les deux textes qu'elle propose pour le niveau sixième et j'ai déjà préparé avec elle l'an dernier le texte pour le niveau quatrième. Un de mes collègues est seul, il planche sur le texte de quatrième, alors je me dis que je peux l'aider (j'avais des sixièmes et des quatrièmes). La formatrice arrive et me dit que cela ne me sera pas utile. Je lui réponds alors que de toutes façons, le problème est le même pour le niveau sixième, puisque j'ai déjà fait les cours. "Ah bon, si vous estimez que votre cours est parfait alors..." Je lui dis que ce n'est pas ça, mais que mon camarade est seul et que ce n'est pas que mon cours soit parfait mais qu'il soit déjà passé. Elle somme alors mon collègue de se mettre en groupe avec d'autres personnes et me donne le texte pour les Troisièmes en m'ordonnant de le préparer seule. Je me suis sentie terriblement humiliée: quoi, il fallait non seulement que je fasse quelque chose d'inutile, mais en plus que je le fasse seule? A la fin de la séance, je suis partie en pleurs.
Qu'un stagiaire soit mauvais et n'ait rien à faire là, voire que ce soit le dernier des branleurs, c'est concevable, mais est-ce que ça mérite vraiment qu'il soit maltraité par la hiérarchie?
Je me suis trompée de métier: je m'énerve bien trop facilement (ce qui m'a vraiment pourri l'existence, et si je pouvais garder mon calme, mais oh comme je le ferais!) et je n'ai pas d'autorité. Est-ce que ça méritait que mon tuteur me traite comme il l'a fait (au passage, reprocher à quelqu'un d'élever la voix pour rien en lui hurlant dessus, c'est un peu du foutage de gueule) ? Est-ce que ça méritait que mon inspectrice me dise "Démissionnez! Vous vous rendez compte de ce que vous coûtez à la société? Vous voulez le chômage, mais vous vous rendez compte de ce que ça va vous coûter en frais de psy?" ? Vraiment, c'est normal d'agir comme ça?
Tenez, une autre anecdote. ESPE cette fois. La formatrice nous demande de nous mettre par groupe et de préparer une séance à partir d'un des textes qu'elle propose. J'ai déjà fait en classe les deux textes qu'elle propose pour le niveau sixième et j'ai déjà préparé avec elle l'an dernier le texte pour le niveau quatrième. Un de mes collègues est seul, il planche sur le texte de quatrième, alors je me dis que je peux l'aider (j'avais des sixièmes et des quatrièmes). La formatrice arrive et me dit que cela ne me sera pas utile. Je lui réponds alors que de toutes façons, le problème est le même pour le niveau sixième, puisque j'ai déjà fait les cours. "Ah bon, si vous estimez que votre cours est parfait alors..." Je lui dis que ce n'est pas ça, mais que mon camarade est seul et que ce n'est pas que mon cours soit parfait mais qu'il soit déjà passé. Elle somme alors mon collègue de se mettre en groupe avec d'autres personnes et me donne le texte pour les Troisièmes en m'ordonnant de le préparer seule. Je me suis sentie terriblement humiliée: quoi, il fallait non seulement que je fasse quelque chose d'inutile, mais en plus que je le fasse seule? A la fin de la séance, je suis partie en pleurs.
- NaufragéDeL'ESPENiveau 2
Ca me fait bien rire quand on compare l'éducation national au secteur privé. Aucune boite privé ne se permet de recruter une personne ayant bac+5, de la former pendant un an (voir deux), de la licencier parce qu'elle est soit disant incompétente et de la reprendre par la suite sur le même poste en CDD/contractuel, c'est totalement aberrant. Une boite privé qui gèrerait son personnel comme l'éducation national ne ferait pas long feu. J'ai moi même fait un stage ingénieur dans le secteur privé, dans ma promo sur environ 150 personnes, une seule n'avait pas validé son stage.
- madigoùNiveau 5
Moi ma tutrice ne me hurlait pas dessus. Mais ça ne l'empêchait pas d'être perverse au possible. A faire courir des rumeurs sur mon compte que j'essayais (quand j'étais au courant) de déminer. A deux reprises quand même j'ai été obligée de rétablir la vérité auprès de ma CDE qui de toute façon refusait de m'écouter. La dernière en date : mes élèves auraient cassé une poignée de portes. En fait, il s'agissait d'une poignée défectueuse jamais réparée de salles de préfabriqués, qui de toute façon était délabrée. Le radiateur était déglingué, ça sentait le renfermé, c'était exigu, etc. Mais ce mensonge, malgré mes explications, s'est retrouvé dans le rapport de ma CDE et on me l'a reproché ensuite à l'EQP.
Autre exemple : ma tutrice se pointait dans mes cours sans m'en informer. Et elle se permettait de hurler sur mes élèves pendant mon cours. A chaque fois, j'étais obligée d'interrompre mon cours et de calmer la situation. J'aurais dû mettre à la porte cette folle dingue, mais bon, je croyais encore que je pouvais être titularisée et que ma tutrice après tout ce qu'elle me faisait subir finirait pas être désavouée.
Elle a lancé une alerte contre moi, sans m'en avertir évidemment au préalable, mais l'IPR n'est pas venue. Je n'ai jamais su pourquoi. Du coup, tutrice furieuse a décidé qu'elle ferait cette visite à la place de l'inspectrice, juste pour me mettre la pression. Elle m'a écrit un mail dans lequel elle me faisait sa liste des courses, la veille pour le lendemain, bien sûr, c'est plus amusant : elle voulait tous les classeurs des élèves, mon "cahier de vie", les sanctions mises en place, ma programmation annuelle, mon cahier de textes, toutes les séquences de l'année (qu'elle avait déjà eu). Evidemment, je n'ai rien fait de tout cela, j'avais d'autres chats à fouetter et ça faisait bien longtemps que je ne prêtais plus attention à ces lubies. Et bien sûr, sans m'en avertir, elle n'est pas venue.
Le dernier en date pour bien montrer la perversité de ma tutrice : en sortant du bureau de la CDE où j'avais été convoquée pour signer son dernier rapport bien pourri sur mon compte, elle me dit : "J'aurais pu demander le licenciement, car on sait bien toutes les deux que ce n'est qu'un jeu". Elle avait raison sur ce point, sauf que je n'avais jamais demandé à jouer à ce jeu-là.
Autre exemple : ma tutrice se pointait dans mes cours sans m'en informer. Et elle se permettait de hurler sur mes élèves pendant mon cours. A chaque fois, j'étais obligée d'interrompre mon cours et de calmer la situation. J'aurais dû mettre à la porte cette folle dingue, mais bon, je croyais encore que je pouvais être titularisée et que ma tutrice après tout ce qu'elle me faisait subir finirait pas être désavouée.
Elle a lancé une alerte contre moi, sans m'en avertir évidemment au préalable, mais l'IPR n'est pas venue. Je n'ai jamais su pourquoi. Du coup, tutrice furieuse a décidé qu'elle ferait cette visite à la place de l'inspectrice, juste pour me mettre la pression. Elle m'a écrit un mail dans lequel elle me faisait sa liste des courses, la veille pour le lendemain, bien sûr, c'est plus amusant : elle voulait tous les classeurs des élèves, mon "cahier de vie", les sanctions mises en place, ma programmation annuelle, mon cahier de textes, toutes les séquences de l'année (qu'elle avait déjà eu). Evidemment, je n'ai rien fait de tout cela, j'avais d'autres chats à fouetter et ça faisait bien longtemps que je ne prêtais plus attention à ces lubies. Et bien sûr, sans m'en avertir, elle n'est pas venue.
Le dernier en date pour bien montrer la perversité de ma tutrice : en sortant du bureau de la CDE où j'avais été convoquée pour signer son dernier rapport bien pourri sur mon compte, elle me dit : "J'aurais pu demander le licenciement, car on sait bien toutes les deux que ce n'est qu'un jeu". Elle avait raison sur ce point, sauf que je n'avais jamais demandé à jouer à ce jeu-là.
- Ripoux1erNiveau 2
Pour ma part, les tuteurs ont été deux, car deux années de stage :
- un tuteur qui me dit la première année assez peu de conseils, ou alors "ça va", "c'est bien". Tuteur gentil, il m'a dit que mes cours étaient bien, et que je m'améliorerai en cours de carrière. Et puis l'inspection est arrivée... Trop magistral blabla. Du coup renouvellement avec rapport mensonger de la direction
- deuxième année, tuteur encourageant, beaucoup de conseils utiles. Du soutien aussi, mais beaucoup de critiques de la part de la directrice qui me dit en début d'année que je ne serais pas titularisé. Sans oublier l'inspecteur méprisant au possible ("Mais Monsieur, ça fait deux ans que l'Education Nationale vous paie...", "Je ne vois pas pourquoi on vous a laissé faire une deuxième année...". Et un rapport mensonger de la proviseure, avec comme pour Madigou un accident relaté différemment malgré mes explications !
- un tuteur qui me dit la première année assez peu de conseils, ou alors "ça va", "c'est bien". Tuteur gentil, il m'a dit que mes cours étaient bien, et que je m'améliorerai en cours de carrière. Et puis l'inspection est arrivée... Trop magistral blabla. Du coup renouvellement avec rapport mensonger de la direction
- deuxième année, tuteur encourageant, beaucoup de conseils utiles. Du soutien aussi, mais beaucoup de critiques de la part de la directrice qui me dit en début d'année que je ne serais pas titularisé. Sans oublier l'inspecteur méprisant au possible ("Mais Monsieur, ça fait deux ans que l'Education Nationale vous paie...", "Je ne vois pas pourquoi on vous a laissé faire une deuxième année...". Et un rapport mensonger de la proviseure, avec comme pour Madigou un accident relaté différemment malgré mes explications !
- VinZTDoyen
Visiblement, vous avez eu affaire soit à des tartuffes (la principale qualité des ipéhère et des CDE est qu'ils n'ont plus d'élèves à gérer) soit à des pervers narcissiques.
Pour ma part, j'ai été tuteur deux ans et … j'ai détesté ça. Je ne me sens aucune qualité pour juger de ce que pourra donner un collègue, même maladroit en apparence, dans 5 ou 10 ans. En revanche, échanger, laisser venir les collègues dans ma classe, ou aller dans la leur ne me dérange pas. En tout cas je suis content de ne plus en être. Il est vrai que je suis pas dans la doxa en vigueur dans les ESPE. Quand je voyais les collègues galèrer sur des stupidités (les séquences élaborées au quart de poil, avec problématique, tâche complexe et autres machins à la mode, au détriment de l'essentiel), j'enrageais.
Dans tous les cas, intervenir en reprenant le collègue (bruyamment qui plus est) dans une classe qui n'est pas la vôtre est la dernière des choses à faire, je trouve. Comment reprocher à quelqu'un un manque d'autorité quand on l'a soi-même sabordé ? Ça me dépasse. On observe, même si aucune observation n'est neutre. On commente et on discute après.
Pour ma part, j'ai été tuteur deux ans et … j'ai détesté ça. Je ne me sens aucune qualité pour juger de ce que pourra donner un collègue, même maladroit en apparence, dans 5 ou 10 ans. En revanche, échanger, laisser venir les collègues dans ma classe, ou aller dans la leur ne me dérange pas. En tout cas je suis content de ne plus en être. Il est vrai que je suis pas dans la doxa en vigueur dans les ESPE. Quand je voyais les collègues galèrer sur des stupidités (les séquences élaborées au quart de poil, avec problématique, tâche complexe et autres machins à la mode, au détriment de l'essentiel), j'enrageais.
Dans tous les cas, intervenir en reprenant le collègue (bruyamment qui plus est) dans une classe qui n'est pas la vôtre est la dernière des choses à faire, je trouve. Comment reprocher à quelqu'un un manque d'autorité quand on l'a soi-même sabordé ? Ça me dépasse. On observe, même si aucune observation n'est neutre. On commente et on discute après.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Babarette a écrit:
Tenez, une autre anecdote. ESPE cette fois. La formatrice nous demande de nous mettre par groupe et de préparer une séance à partir d'un des textes qu'elle propose. J'ai déjà fait en classe les deux textes qu'elle propose pour le niveau sixième et j'ai déjà préparé avec elle l'an dernier le texte pour le niveau quatrième. Un de mes collègues est seul, il planche sur le texte de quatrième, alors je me dis que je peux l'aider (j'avais des sixièmes et des quatrièmes). La formatrice arrive et me dit que cela ne me sera pas utile. Je lui réponds alors que de toutes façons, le problème est le même pour le niveau sixième, puisque j'ai déjà fait les cours. "Ah bon, si vous estimez que votre cours est parfait alors..." Je lui dis que ce n'est pas ça, mais que mon camarade est seul et que ce n'est pas que mon cours soit parfait mais qu'il soit déjà passé. Elle somme alors mon collègue de se mettre en groupe avec d'autres personnes et me donne le texte pour les Troisièmes en m'ordonnant de le préparer seule. Je me suis sentie terriblement humiliée: quoi, il fallait non seulement que je fasse quelque chose d'inutile, mais en plus que je le fasse seule? A la fin de la séance, je suis partie en pleurs.
Je me rends compte maintenant de la chance que j'ai eu de ne pas vivre ça. C'était un peu comme ça pour les Lettreux-ses et la hiérarchie mettait goguenardement ça sur le dos de l'hyper-féminisation de la section (#CrêpageDeChignons). Je précise que c'était en Bretagne, pas en Iran et en 2009, pas en 1809. Mais on était des stagiaires, pas syndiqués, donc on a soutenu nos collègues en leur conseillant d'avaler le venin.
Aujourd'hui, je répète souvent à mon stagiaire qu'il a de la chance de ne pas vivre ça.
En tout cas, dans ton cas, il y a bien un énorme paradoxe entre l'injonction généralisée de bienveillance absolue à l'égard des élèves et le harcèlement littéral qu'on vécu (ou vivent encore) certains stagiaires comme toi. Bien sûr ce n'est pas partout, mais on est pas là pour féliciter les RER qui arrivent à l'heure. Encore
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Asinus asinum fricat
- User18797Niveau 2
Babarette, madigoù, vous avez vraiment hérité de deux cas, dire que des "tuteurs" pareils puissent exister... N'importe quel stagiaire aurait plié à votre place.
C'est ahurissant.
C'est ahurissant.
- BabaretteDoyen
Madigou: je me demande si ce n'est pas pire de subir ce genre de choses que des hurlements.
Merci pour les fleurs Krilin !
Merci pour les fleurs Krilin !
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- Libérée, délivréeNiveau 3
J'ai également été insultée par mon tuteur et pour ne pas de craquer devant lui et éviter de faire une bêtise car j'avais des idées noires suite à ce traitement de choc, je me suis fait prescrire des antidépresseurs par mon médecin traitant.
- Libérée, délivréeNiveau 3
Mais c'était l'arbre qui cachait la forêt : en fait hypertension sévère qui aurait pu me conduire droit à l'AVC. Depuis je gère sans antidépresseurs avec un médicament contre la tension, ma vie de famille, deux chats, du sport et ma liberté retrouvée, loin de cette immense tartuferie qu'est l'année de stage (j'en ai fait deux). Evidemment financièrement c'est plus compliqué mais la tranquillité, parfois, ça vaut bien six cent euros de moins...
- JennyMédiateur
madigoù a écrit:Autre exemple : ma tutrice se pointait dans mes cours sans m'en informer. Et elle se permettait de hurler sur mes élèves pendant mon cours. A chaque fois, j'étais obligée d'interrompre mon cours et de calmer la situation. J'aurais dû mettre à la porte cette folle dingue, mais bon, je croyais encore que je pouvais être titularisée et que ma tutrice après tout ce qu'elle me faisait subir finirait pas être désavouée.
Moi, je l’ai mise à la porte une fois. Le « Tu es ma stagiaire, tu dois m’obéir » pour une histoire d’heure syndicale à laquelle elle voulait m’empecher d’assister, m’avait fait sortir de mes gonds. :diable: Vu qu’un élève m’a sorti « vous l’avez exclu comme Mme x, trop bien ! », j’ai compris que les titulaires de l’etablissement subissaient aussi ces interruptions de cours.
Elle m’a aussi annoncé ma mise sur liste d’alerte dans la cour alors que j’allais chercher mes élèves.
- Libérée, délivréeNiveau 3
Ce que je retiens de ces deux ans c'est un gâchis immense : deux ans de "formation", deux ans de pression, et ensuite dehors, avec pour seul viatique une liste de concours administratifs que j'avais déjà trouvée toute seule et depuis longtemps et un entretien lénifiant avec le service RH du Rectorat avec un interlocuteur que l'on voit pour la première et la dernière fois. De qui se moque-t-on ? Et avec quel argent ?
- ZagaraGuide spirituel
Je crois que c'est plus fréquent que ce qu'on pourrait penser. Il suffisait de manger à la cantine avec les autres stagiaires pour percevoir que le stage c'était aussi tirer une boule blanche ou une boule noire en début d'année, totalement aléatoirement. Soit on tombe sur des professionnels, soit on tombe sur des fous, et ça devait être du 60/40, voir 50/50. On doit jeter à nouveau le dé au moment de l'inspection. La titularisation me semble au moins autant déterminée par cette réalité que par la disparité d'adaptation des stagiaires.Senochel a écrit:Babarette, madigoù, vous avez vraiment hérité de deux cas, dire que des "tuteurs" pareils puissent exister... N'importe quel stagiaire aurait plié à votre place.
C'est ahurissant.
- CisilHabitué du forum
Personne ne devrait avoir à subir ce que vous racontez, fusse le pire des profs (on peut dire à quelqu'un qu'il n'assure pas, mais en y mettant les formes, sans l'humilier, et surtout pas en public), c'est tout simplement honteux.
Ce qui me frappe dans la multiplication des témoignages, c'est qu'il y a trente ans, il était presque honteux de dire qu'on était renouvelé, voire pire, licencié, tellement c'était rare, alors qu'aujourd'hui, ça fait partie de la norme, des règles du jeu (drôle de jeu s'il en est)...
Ce qui me frappe dans la multiplication des témoignages, c'est qu'il y a trente ans, il était presque honteux de dire qu'on était renouvelé, voire pire, licencié, tellement c'était rare, alors qu'aujourd'hui, ça fait partie de la norme, des règles du jeu (drôle de jeu s'il en est)...
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"Si haut que l’on soit placé, on n’est jamais assis que sur son cul." Montaigne.
"When I went to school, they asked me what I wanted to be when I grew up. I wrote down ‘happy’. They told me I didn’t understand the assignment, and I told them they didn’t understand life.” John Lennon
- madigoùNiveau 5
Babarette : ce type de comportement est très déstabilisant. Ce qu'il y a de déstabilisant aussi c'est de voir l'inertie, voire la lâcheté totale d'une hiérarchie. Mais je ne pense pas que ce soit pire que toi. C'est du pareil au même, la façon d'humilier diffère, mais l'humiliation est bel et bien là, comme pour Jenny, Ripoux Ier à travers les rapports mensongers, Libérée, etc. On a tous somatisé, on en a tous souffert. C'est pourquoi je trouve que c'est une très bonne idée qu'a eu Libérée, celle de laisser s'exprimer (quoi qu'en disent certains) des stagiaires qui n'ont pu le faire et essayer de faire remonter tous ces témoignages. Si ça ne sert à rien, Libérée aura au moins le mérite d'avoir essayé.
- ElevenNeoprof expérimenté
Jenny a écrit:madigoù a écrit:Autre exemple : ma tutrice se pointait dans mes cours sans m'en informer. Et elle se permettait de hurler sur mes élèves pendant mon cours. A chaque fois, j'étais obligée d'interrompre mon cours et de calmer la situation. J'aurais dû mettre à la porte cette folle dingue, mais bon, je croyais encore que je pouvais être titularisée et que ma tutrice après tout ce qu'elle me faisait subir finirait pas être désavouée.
Moi, je l’ai mise à la porte une fois. Le « Tu es ma stagiaire, tu dois m’obéir » pour une histoire d’heure syndicale à laquelle elle voulait m’empecher d’assister, m’avait fait sortir de mes gonds. :diable: Vu qu’un élève m’a sorti « vous l’avez exclu comme Mme x, trop bien ! », j’ai compris que les titulaires de l’etablissement subissaient aussi ces interruptions de cours.
Elle m’a aussi annoncé ma mise sur liste d’alerte dans la cour alors que j’allais chercher mes élèves.
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2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
2017-2018 : Troisième année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2018-2019 : Quatrième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et sixièmes.
2019-2020 : Reconversion !
- LefterisEsprit sacré
Exactement pareil. Et j'aurais pu être tuteur souvent avec mon ancien IPR qui était demandeur (et lui-même ancienne école : mémorisation, exercices...), mais je ne me vois pas entrer dans le jeu de l'ESPE, avec ces tâches notariales et infantilisantes, pas plus que montrer le "mauvais exemple" à des stagiaires.VinZT a écrit:
Pour ma part, j'ai été tuteur deux ans et … j'ai détesté ça. Je ne me sens aucune qualité pour juger de ce que pourra donner un collègue, même maladroit en apparence, dans 5 ou 10 ans. En revanche, échanger, laisser venir les collègues dans ma classe, ou aller dans la leur ne me dérange pas. En tout cas je suis content de ne plus en être. Il est vrai que je suis pas dans la doxa en vigueur dans les ESPE. Quand je voyais les collègues galèrer sur des stupidités (les séquences élaborées au quart de poil, avec problématique, tâche complexe et autres machins à la mode, au détriment de l'essentiel), j'enrageais.
Quant à leur reprocher les fautes des élèves (car un élève qui bavarde, fait du bruit, est insolent, on finit par oublier que c'est lui le coupable, pas l'enseignant), c'est hors de question.
Exactement, et même chose pour l'inspection des titulaires. L'inspecteur A loue tel cours, l'inspecteur B le descend en flammes et bloque la carrière de l'enseignant. Ayant connu l'IUFM quelques années avant les ESPE, j'ai vu les prodromes de la maladie des ESPE, il y avait déjà des recalés, du flicage, des discours culpabilisants, des formateurs bons à rien à part jouir de leur fromage. J'ai eu la chance de tirer la boule blanche pendant le stage et surtout pour les inspections, mais ça ne m'a pas fermé les yeux sur ce qui se passe autour.Zagara a écrit:Il suffisait de manger à la cantine avec les autres stagiaires pour percevoir que le stage c'était aussi tirer une boule blanche ou une boule noire en début d'année, totalement aléatoirement. Soit on tombe sur des professionnels, soit on tombe sur des fous, et ça devait être du 60/40, voir 50/50. On doit jeter à nouveau le dé au moment de l'inspection. La titularisation me semble au moins autant déterminée par cette réalité que par la disparité d'adaptation des stagiaires.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- MalagaModérateur
Je suis très loin d'avoir vécu une année aussi difficile que certains d'entre vous mais j'avoue garder une certaine rancune envers mon tuteur car il a rendu cette année plus compliquée qu'elle n'aurait dû l'être.
Il est arrivé le jour de la rentrée en affirmant qu'avoir eu le CAPES ne signifiait pas être un bon prof, que d'ailleurs lui ne l'avait pas eu (maître auxiliaire titularisé). Il avait en fait un complexe d'infériorité et il a passé l'année à critiquer mes cours.
Je me souviens de la première visite faite par une formatrice de l'IUFM; cette formatrice était bienveillante donc elle n'a pas hésité à critiquer ce qui n'allait pas dans ma séance mais aussi à dire ce qui était bien et à me donner des points de progrès réalisable. Et bien, mon tuteur est venu me voir quelques heures après pour me dire, en gros, que cette formatrice racontait n'importe quoi et que mon cours était bof. J'en ai pleuré.
Nous étions deux stagiaires dans ce collège et l'autre stagiaire était tombé sur un prof extraordinaire, tant professionnellement que humainement. Donc, ça peut vraiment être à pile ou face.
Là où j'ai eu de la chance, c'est que nos formateurs à l'IUFM étaient humainement bien, bienveillants envers nous et compréhensifs envers nos difficultés.
Il est arrivé le jour de la rentrée en affirmant qu'avoir eu le CAPES ne signifiait pas être un bon prof, que d'ailleurs lui ne l'avait pas eu (maître auxiliaire titularisé). Il avait en fait un complexe d'infériorité et il a passé l'année à critiquer mes cours.
Je me souviens de la première visite faite par une formatrice de l'IUFM; cette formatrice était bienveillante donc elle n'a pas hésité à critiquer ce qui n'allait pas dans ma séance mais aussi à dire ce qui était bien et à me donner des points de progrès réalisable. Et bien, mon tuteur est venu me voir quelques heures après pour me dire, en gros, que cette formatrice racontait n'importe quoi et que mon cours était bof. J'en ai pleuré.
Nous étions deux stagiaires dans ce collège et l'autre stagiaire était tombé sur un prof extraordinaire, tant professionnellement que humainement. Donc, ça peut vraiment être à pile ou face.
Là où j'ai eu de la chance, c'est que nos formateurs à l'IUFM étaient humainement bien, bienveillants envers nous et compréhensifs envers nos difficultés.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
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