- CleroliDoyen
Enfant ayant eu école le samedi et parent ayant connu 3 systèmes (avant 2008, après 2008 et depuis 2013), puis-je dire que je préfère, pour mes enfants, le samedi au mercredi matin sans paraître trop vieille ?Sapotille a écrit:Anaxagore a écrit:Tutafé.
Oh ! Un autre "vieux" !!!
- VerduretteModérateur
Je rejoins le club des vioques ...
(mode nostalgie ON)petite j'allais à l'école lundi mardi mercredi, puis vendredi samedi jusqu'à 16 h 30. Moment délicieux où on cirait nos tables ...
et je suis sûre qu'on était bien moins fatigués que les cocottes-minute survoltées que sont nos élèves.
(mode nostalgie OFF)
Maintenant on n'a plus rien à cirer ... (dans tous les sens du terme)
(mode nostalgie ON)petite j'allais à l'école lundi mardi mercredi, puis vendredi samedi jusqu'à 16 h 30. Moment délicieux où on cirait nos tables ...
et je suis sûre qu'on était bien moins fatigués que les cocottes-minute survoltées que sont nos élèves.
(mode nostalgie OFF)
Maintenant on n'a plus rien à cirer ... (dans tous les sens du terme)
- amethysteDoyen
Mes enfants ont aussi connu l'école le samedi matin et je trouvais ça très bien, ils avaient le mercredi pour souffler un peu. Et ça permettait à la PE de reprendre certaines notions, de leur faire faire de la lecture "plaisir", de préparer le carnaval, bref, c'était quand même 3h en plus.
- MirobolandeHabitué du forum
Verdurette a écrit:
Parole de feignasse qui en a ras-le-bol.
.
Et très mal payée (je me demande si je ne devrais pas faire un boulot à la hauteur de mon boulot pour la classe, puisque je suis si mal payée...Quand je vois que plein d'instits continuent à payer des choses pour travailler de leurs propres deniers, alors que j'ai déjà renoncé à plein de fioritures dans mon budget....Mais bon, même le bénévolat n'est pas remis en cause).
Des anecdotes, on en a tous. Les petits ingérables, je les nomme "morveux" et les plus grands, merdeux. Dans ma tête, hein![/quote]
Moi j'avais journée complète ET le mercredi matin. Maintenant, on les récupère fatigués le lundi, et ils le sont aussi le vendredi... Alors, les 4 jours...
- VerduretteModérateur
Heu, Mirobolande, il y a un problème avec tes citations. Je n'ai jamais écrit cela.
- MirobolandeHabitué du forum
Ah oui je ne maîtrise pas... Je corrige de suite.
- Ajonc35Sage
Sapotille a écrit:Volubilys a écrit:Dans mon département, on est passé du samedi au mercredi quand j'étais en CE1 ou CE2, il y a plus de 30 ans donc... je n'ai pour ainsi dire aucun souvenir d'école le samedi, on n'était pas plus bête que les enfants du département d'à côté. (Par contre on ratait les émissions pour enfant du mercredi, ce qui nous faisaient râler.)Sapotille a écrit: Du temps où on travaillait le samedi matin et pas le mercredi, la semaine était bien équilibrée !.
Mais ça, c'était avant !
Je n'ai jamais fait la classe le mercredi matin !
Par contre, j'ai fait la classe le mercredi du temps où on travaillait lundi-mardi-mercredi-vendredi -et samedi toute la journée !!!
Moi aussi j'ai connu les lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi toute la journée. Quand je suis sortie de primaire je maitrisais tout un tas de choses que même les élèves de seconde G ne maitrisent pas aujourd'hui ( enfin une grande partie) : orthographe, conjugaison analyse grammaticale, logique,... ce qui m'a permis de maitriser la langue tant en français que pour toutes les autres matières. Je savais apprendre une leçon, m'organiser y compris seule quand je rentrais à la maison. Le primaire avait développé l'autonomie dont j'ai eu besoin plus tard. Pas besoin d'AP en 6ème ni moi, ni mes camarades, ni plus tard... Seule face à notre destin.
En CM2 nous avions un instit. à la pointe, qui nous faisait même de l'anglais.
Et je n'oublie pas que le jeudi, je me levais aussi de bonne heure pour aller au catéchisme et il ne restait qu'une matinée pour se reposer. Je n'ai jamais eu le sentiment de passer à côté de mon enfance bien au contraire. Apprendre était une chance.
Mes enfants ont eu classe les lundi, mardi, jeudi, vendredi et samedi matin. Pas morts eux non plus.
Ma petite-fille passe à 4 jours. On va voir. Mais l'investissement de maman est déjà important et elle est très vigilante.
Et quand je serai arrière grand-mère : cours à la maison, cours 4 matinées par semaine. Je crains le pire! Ou je suis pessimiste de nature?
Je fais partie de ceux qui voient la dégradation du système de l'intérieur et de l'extérieur. J'ai au moins cet avantage mais quand j'en parle autour de moi, on dit que je suis excessive.
Mais il est vrai que les sollicitations d'aujourd'hui sont différentes et que beaucoup regardent ailleurs.
- caroletteNeoprof expérimenté
Je suis bien contente de vous lire. Enfin contente, c'est un bine grand mot, mais vos propos me rassurent.
J'enseigne depuis 13 ans, dont 9 dans la même école sans jamais de souci, et cette année a été ma pire année. Un village de Provence dit "favorisé", 25 élèves de CP, 2 "pas élevés", 1 allophone franchement pénible qui communique en tapant, et qui rit quand on lui fait les gros yeux, 1 forain en cette fin d'année, et une sacrée cohorte de gamins immatures, ne s'intéressant à rien si ce n'est jouer avec leur gomme ou lancer leur cahier en l'air, disant "J'ai mal écrit mon prénom mais c'est pas grave", "Je ne recommencerai pas parce que je suis la priorité de ma maman", incapables de copier la date sans être remis au travail... Des enfants guidés uniquement par l'envie de jouer, l'assouvissement immédiat de leurs désirs...
L'enfer. Bilan des courses : 1/3 des élèves (et je ne compte pas là-dedans le forain ni le réfugié) obtiennent moins de 60% de réussite en français (et la moitié de ceux-là moins de 30%). Je n'ai jamais vu ça... L'un a été diagnostiqué TDAH et TOP (Trouble oppositionnel et de provocation), et la neuropsy m'a avoué du bout des lèvres qu'en fait il s'agit bien évidemment d'un problème de guidante parentale (sans blague ! les parents sont alertés depuis la crèche. Heureusement, ça va mieux, il est pris en charge par un ... homéopathe !).
Je me suis mis un tas de parents à dos, parce qu'il ne faut rien leur demander à ces chers petits. Leurs parents ne leur disent pas non, ils ne supporteraient pas de voir du désamour temporaire ou de la colère dans les yeux de leur enfant. Ils pensent qu'en les arrosant et en leur donnant un peu de lumière, comme des plantes, ils pousseront bien. Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça évidemment.
Ma collègue, 20 ans de CP ou CE1, dit pudiquement qu'on leur enseigne "autre chose, autrement". On déploie surtout une énergie incroyable pour de bien maigres résultats.
C'est la deuxième cohorte extrêmement difficile. L'an dernier j'ai moins souffert parce que j'avais un CP-CE1 et des élèves un peu triés, mais mes collègues se sont dit plusieurs fois qu'ils n'y arriveraient pas. Mais bien entendu on ne dit rien aux parents, et je passe donc pour l'affreuse qui râle.
Enfin j'ai pris acte du comportement de ces nouveaux enfants-tyrans. Et je souhaite bien du courage à ceux qui les auront ensuite, notamment en CM...
J'en suis à me demander comment je vais faire pour "travailler" (faire la police en fait) encore 20 ans dans ces conditions-là...
J'enseigne depuis 13 ans, dont 9 dans la même école sans jamais de souci, et cette année a été ma pire année. Un village de Provence dit "favorisé", 25 élèves de CP, 2 "pas élevés", 1 allophone franchement pénible qui communique en tapant, et qui rit quand on lui fait les gros yeux, 1 forain en cette fin d'année, et une sacrée cohorte de gamins immatures, ne s'intéressant à rien si ce n'est jouer avec leur gomme ou lancer leur cahier en l'air, disant "J'ai mal écrit mon prénom mais c'est pas grave", "Je ne recommencerai pas parce que je suis la priorité de ma maman", incapables de copier la date sans être remis au travail... Des enfants guidés uniquement par l'envie de jouer, l'assouvissement immédiat de leurs désirs...
L'enfer. Bilan des courses : 1/3 des élèves (et je ne compte pas là-dedans le forain ni le réfugié) obtiennent moins de 60% de réussite en français (et la moitié de ceux-là moins de 30%). Je n'ai jamais vu ça... L'un a été diagnostiqué TDAH et TOP (Trouble oppositionnel et de provocation), et la neuropsy m'a avoué du bout des lèvres qu'en fait il s'agit bien évidemment d'un problème de guidante parentale (sans blague ! les parents sont alertés depuis la crèche. Heureusement, ça va mieux, il est pris en charge par un ... homéopathe !).
Je me suis mis un tas de parents à dos, parce qu'il ne faut rien leur demander à ces chers petits. Leurs parents ne leur disent pas non, ils ne supporteraient pas de voir du désamour temporaire ou de la colère dans les yeux de leur enfant. Ils pensent qu'en les arrosant et en leur donnant un peu de lumière, comme des plantes, ils pousseront bien. Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça évidemment.
Ma collègue, 20 ans de CP ou CE1, dit pudiquement qu'on leur enseigne "autre chose, autrement". On déploie surtout une énergie incroyable pour de bien maigres résultats.
C'est la deuxième cohorte extrêmement difficile. L'an dernier j'ai moins souffert parce que j'avais un CP-CE1 et des élèves un peu triés, mais mes collègues se sont dit plusieurs fois qu'ils n'y arriveraient pas. Mais bien entendu on ne dit rien aux parents, et je passe donc pour l'affreuse qui râle.
Enfin j'ai pris acte du comportement de ces nouveaux enfants-tyrans. Et je souhaite bien du courage à ceux qui les auront ensuite, notamment en CM...
J'en suis à me demander comment je vais faire pour "travailler" (faire la police en fait) encore 20 ans dans ces conditions-là...
- pseudo-intelloSage
J'imagine qu'il y a dans le lot des enfants normaux et bien élevés, qui doivent souffrir autant que vous (je vous plains tous).carolette a écrit: 25 élèves de CP, 2 "pas élevés", 1 allophone franchement pénible qui communique en tapant, et qui rit quand on lui fait les gros yeux, 1 forain en cette fin d'année, et une sacrée cohorte de gamins immatures, ne s'intéressant à rien si ce n'est jouer avec leur gomme ou lancer leur cahier en l'air, disant "J'ai mal écrit mon prénom mais c'est pas grave", "Je ne recommencerai pas parce que je suis la priorité de ma maman", incapables de copier la date sans être remis au travail... Des enfants guidés uniquement par l'envie de jouer, l'assouvissement immédiat de leurs désirs...
Le "je n'ai jamais vu ça" est un point sur lequel s'appuyer dans la communication avec les parents.carolette a écrit:1/3 des élèves (et je ne compte pas là-dedans le forain ni le réfugié) obtiennent moins de 60% de réussite en français (et la moitié de ceux-là moins de 30%). Je n'ai jamais vu ça...
Profite : dans 4 ou 5 ans, ils seront tellement habitués au "je n'ai jamais vu ça" qu'ils prendront ça pour un élément de langage inhérent au corps enseignant.
Je ne le connaissais pas, celui-là.carolette a écrit:TOP (Trouble oppositionnel et de provocation)
Je vais l'ajouter à ma collection.
carolette a écrit:la neuropsy m'a avoué du bout des lèvres qu'en fait il s'agit bien évidemment d'un problème de guidante parentale (sans blague ! les parents sont alertés depuis la crèche. Heureusement, ça va mieux, il est pris en charge par un ... homéopathe !).
Ça me rappelle une vidéo relayée entre autres par l'Odieux ***, dans laquelle une maman expliquait que les troubles du comportements de don fils étaient liés à l'alimentation industrielle.
Sauf que vers la fin du reportage, on apprenait que le môme s'appelle Anakin, et on supposait qu'il n'y avait pas que l'alimentation...
Préciser aux parents qu'après tout, c'est leur problème plutôt que le tien. Tu constates des problèmes, tu livres tes interprétations voire tu proposes des solutions, et s'ils ne veulent pas les entendre, tu leur souhaite bien du bon temps ; à la fin de l'année, ces élèves ne seront plus dans ta classe. Puis plus dans ton école. Ils ne seront plus ton problème, tu ne les connaîtras même plus, ni ne sauras ce qu'ils deviendront. En revanche, eux,parents, ils vont se coltiner la crise d'ado (qui promet d'être gratinée et/ou précoce, vu comment c'est parti), les éventuels décrochages scolaires (s'ils n'apprennent pas à faire des efforts), et l'entrée compliquée sur le marché de l'emploi.carolette a écrit:Je me suis mis un tas de parents à dos, parce qu'il ne faut rien leur demander à ces chers petits.
Nous devons et nous devrons nous protéger affectivement, et limiter notre investissement dans le travail et les élèves, sauf évidemment quand les cohortes sont plus sympathiques.carolette a écrit: J'en suis à me demander comment je vais faire pour "travailler" (faire la police en fait) encore 20 ans dans ces conditions-là...
Je conçois que c'est plus facile pour nous (on voit les élèves quelques heure par semaine) que pour vous (qui avez beaucoup plus de temps pour les connaître et éventuellement vous attacher).
- MirobolandeHabitué du forum
C'est exactement ça!Ajonc35 a écrit:
Et je n'oublie pas que le jeudi, je me levais aussi de bonne heure pour aller au catéchisme et il ne restait qu'une matinée pour se reposer. Je n'ai jamais eu le sentiment de passer à côté de mon enfance bien au contraire. Apprendre était une chance.
- VerduretteModérateur
N'oublions pas que la grande spécialité d'un nombre assez considérable de parents actuels, c'est précisément de se défausser de toute responsabilité.
C'est à nous d'éduquer leurs enfants.
C'est la faute aux perturbateurs endocriniens (mais qui achète les tonnes de bonbons au dioxyde de titane et de la bouffe chimique parce qu'on n'a même plus le courage d'éplucher une carotte ? )
C'est la faute aux écrans (mais qui les incite à y aller pendant des heures parce que ça fait nounou gratuite et que pendant ce temps ils ont la paix ? Qui accepte d'acheter GTA interdit aux moins de 18 ans à son gamin qui se roule par terre au supermarché ? )
Les parents responsables et les enfants bien élevés sont maintenant des espèces en voie de disparition.
C'est à nous d'éduquer leurs enfants.
C'est la faute aux perturbateurs endocriniens (mais qui achète les tonnes de bonbons au dioxyde de titane et de la bouffe chimique parce qu'on n'a même plus le courage d'éplucher une carotte ? )
C'est la faute aux écrans (mais qui les incite à y aller pendant des heures parce que ça fait nounou gratuite et que pendant ce temps ils ont la paix ? Qui accepte d'acheter GTA interdit aux moins de 18 ans à son gamin qui se roule par terre au supermarché ? )
Les parents responsables et les enfants bien élevés sont maintenant des espèces en voie de disparition.
- User20827Niveau 8
J'imagine comme ce fut épuisant en plus d'insatisfaisant, de les instruire. Et dire que le phénomène s'accentuera très logiquement avec les années "d'enseignement" pour chacun de ces élèves dissipés...L'incompréhension apportant l'agitation dans ses valises (à moins qu'elle ne les rende complètement amorphes pour certains : option "moindre mal" du chauffage de chaise).carolette a écrit:
J'enseigne depuis 13 ans, dont 9 dans la même école sans jamais de souci, et cette année a été ma pire année. Un village de Provence dit "favorisé", 25 élèves de CP, 2 "pas élevés", 1 allophone franchement pénible qui communique en tapant, et qui rit quand on lui fait les gros yeux, 1 forain en cette fin d'année, et une sacrée cohorte de gamins immatures, ne s'intéressant à rien si ce n'est jouer avec leur gomme ou lancer leur cahier en l'air, disant "J'ai mal écrit mon prénom mais c'est pas grave", "Je ne recommencerai pas parce que je suis la priorité de ma maman", incapables de copier la date sans être remis au travail... Des enfants guidés uniquement par l'envie de jouer, l'assouvissement immédiat de leurs désirs...
L'enfer. Bilan des courses : 1/3 des élèves (et je ne compte pas là-dedans le forain ni le réfugié) obtiennent moins de 60% de réussite en français (et la moitié de ceux-là moins de 30%).
Ce n'est pas un métier, c'est un sacerdoce.
Et dire que la population générale pense que mon ancien emploi (aide-soignante) était difficile et ingrat, simplement parce que c'est actif et que tu côtoies les fluides corporels.
Mais tu travailles en équipe, tu n'es jamais en charge seul(e), et tes actes sont tous efficaces (ou presque).
Et on ne force pas, on stimule seulement.
Par exemple, à la personne qui refuse catégoriquement de manger, on n'apporte pas le plateau repas, on demande ce qui ferait plaisir, et si c'est crème à la pistache à tous les repas, eh bien ce sera crème à la pistache à tous les repas.
Je passe sur les remerciements constants, sur les heures bien cadrées (c'est 35h, pas une de plus, on pointe et on travaille en se relayant), sur l'image de dévouement dont on nous gratifie parce que notre service est visible et intervient sur les besoins fondamentaux.
Bref, après avoir testé les deux, j'ai désormais une admiration sans bornes pour les enseignants impliqués, dont le dévouement vient combler les brèches de l'éducation parentale comme de l'Education Nationale...
- VolubilysGrand sage
carolette a écrit:Des enfants guidés uniquement par l'envie de jouer, l'assouvissement immédiat de leurs désirs...
On va dire que la "folie Alvarez" en maternelle ne fait qu’amplifier ce problème. En maternelle, il ne faut plus diriger, les élèves doivent être libres de choisir et de faire ce qu'ils veulent quand ils veulent...
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- VolubilysGrand sage
AH bon? Ben moi j'ai un souvenir tout autre des aides soignants : levage forcée, repas enlevé alors que je n'avais pas fini, paroles méchantes...Flaure a écrit:
Ce n'est pas un métier, c'est un sacerdoce.
Et dire que la population générale pense que mon ancien emploi (aide-soignante) était difficile et ingrat, simplement parce que c'est actif et que tu côtoies les fluides corporels.
Mais tu travailles en équipe, tu n'es jamais en charge seul(e), et tes actes sont tous efficaces (ou presque).
Et on ne force pas, on stimule seulement.
Par exemple, à la personne qui refuse catégoriquement de manger, on n'apporte pas le plateau repas, on demande ce qui ferait plaisir, et si c'est crème à la pistache à tous les repas, eh bien ce sera crème à la pistache à tous les repas.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- LouisBarthasExpert
Si les "mots-outils" sont déchiffrables c'est qu'ils ...ne sont pas des "mots-outils" !maikreeeesse a écrit:Franchement certains sont scandalisés par les mots outils mais les premiers sont "il" et "il y a " tout-à fait déchiffrables après le son i et l ! Ensuite on a "un, elle, c'est " après un mois d'école...
En grammaire, le mot-outil se différencie du mot lexical. Mais dans le domaine de l'apprentissage de la lecture, la notion de mot-outil a été reprise par les globalistes pour justifier de faire lire des mots non déchiffrables, sous prétexte que ça accélérerait la compréhension des textes. En réalité, à chaque fois qu'on incite un enfant à lire un mot qu'il n'a pas appris à déchiffrer, on fait fonctionner son cerveau à l'envers et on freine son apprentissage en créant des connexions neuronales inappropriées. De plus, on lui fait croire que les mots sont des images, ce qui est faux et l'empêche donc d'adopter la bonne stratégie pour apprendre à lire.
Toute méthode de lecture comportant des "mot-outils" est par principe une mauvaise méthode parce qu'elle participe d'une conception globale de la lecture. Concrètement, plus la part de déchiffrable est importante et meilleure elle est.
_________________
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- LangelotNiveau 9
LouisBarthas a écrit:
Toute méthode de lecture comportant des "mot-outils" est par principe une mauvaise méthode parce qu'elle participe d'une conception globale de la lecture. Concrètement, plus la part de déchiffrable est importante et meilleure elle est.
Papyrus est une mauvaise méthode de lecture car elle introduit rapidement les mots "un" et "elle" "et" ?
Apparemment, je suis dans une école paradisiaque puisque 75 % des parents me soutiennent quand je punis leur enfant.
Les autres, le plus souvent, finissent par craquer un jour ou l'autre en disant "qu'il n'arrive plus à gérer leur gosse."
- maikreeeesseGrand sage
Voilà, je suis d'accord. Avant de rejeter une méthode (je ne parle pas d'une en particulier) parce que l'on voit écrit "mots outils" il faut bien préciser s'ils sont réellement des mots outils...
Volubilys, pour l'exemple des phrases du manuel, elles sont parfaitement déchiffrables mais si tu voyais les yeux ronds de mes élèves ! Elles ne font pas sens. Ilot est inconnu, comme Orly, comme le lot alors le complément du nom "le lot de Lili" Ils déchiffrent en une minute mais je passe 30 minutes à expliquer... Heureusement les textes s'étoffent rapidement.
Carollette, je te rejoins aussi. Cette semaine j'ai reçu deux mails de parents: le premier parce que j'avais noyé leur fils ( ), le deuxième, le maître-nageur...(avec menace de plainte, parce que je ne réalisais pas l'importance de ce qu'on me confiait, des enfants ). C'est complétement incompréhensible pour moi, je parle beaucoup avec les parents, j'avais l'impression qu'il n'y avais pas d'incompréhensions majeures. Je ne reviens pas sur le terme noyer, vous vous doutez que les enfants vont bien. A la séance suivantes les enfants sautaient dans l'eau, jouaient, aucune trace d'un traumatisme. Ils avaient juste lâché le bord et dit qu'ils s'étaient noyés.
Du même genre, je reçois en tant que directrice des parents lundi, suite à des mots dans le cahier de liaison à une collègue du type: on constate un je m'en foutisme de votre part, s'il arrive quoi que ce soit à mon gamin (chute, différend) je porte plainte, vivement la fin de l'année qu'il ne vous voit plus car vos punitions c'est du foutage de gueule... Le crime de ma collègue ? Demander un RDV parce que l'enfant était turbulent.
Ce ne sont que des exemples mais je trouve révélateur des tensions de plus en plus nombreuses. Alors les enfants au milieu, ils explosent en classe.
Volubilys, pour l'exemple des phrases du manuel, elles sont parfaitement déchiffrables mais si tu voyais les yeux ronds de mes élèves ! Elles ne font pas sens. Ilot est inconnu, comme Orly, comme le lot alors le complément du nom "le lot de Lili" Ils déchiffrent en une minute mais je passe 30 minutes à expliquer... Heureusement les textes s'étoffent rapidement.
Carollette, je te rejoins aussi. Cette semaine j'ai reçu deux mails de parents: le premier parce que j'avais noyé leur fils ( ), le deuxième, le maître-nageur...(avec menace de plainte, parce que je ne réalisais pas l'importance de ce qu'on me confiait, des enfants ). C'est complétement incompréhensible pour moi, je parle beaucoup avec les parents, j'avais l'impression qu'il n'y avais pas d'incompréhensions majeures. Je ne reviens pas sur le terme noyer, vous vous doutez que les enfants vont bien. A la séance suivantes les enfants sautaient dans l'eau, jouaient, aucune trace d'un traumatisme. Ils avaient juste lâché le bord et dit qu'ils s'étaient noyés.
Du même genre, je reçois en tant que directrice des parents lundi, suite à des mots dans le cahier de liaison à une collègue du type: on constate un je m'en foutisme de votre part, s'il arrive quoi que ce soit à mon gamin (chute, différend) je porte plainte, vivement la fin de l'année qu'il ne vous voit plus car vos punitions c'est du foutage de gueule... Le crime de ma collègue ? Demander un RDV parce que l'enfant était turbulent.
Ce ne sont que des exemples mais je trouve révélateur des tensions de plus en plus nombreuses. Alors les enfants au milieu, ils explosent en classe.
- LouisBarthasExpert
Ce que l'on appelle l'étape du déchiffrage est celle précédant la lecture courante. Elle n'est pas celle du "lire sans comprendre" des globalistes. Celui qui déchiffre comprend aussi bien que celui qui lit couramment, seule la vitesse de traitement de l'information varie, pour des raisons physiologiques que l'on connaît assez bien et qui prouvent que la lecture globale n'existe pas (si elle existait, c'est-à-dire si les mots étaient lus comme des images, un enfant en début d'apprentissage lirait couramment instantanément, exactement comme un petit enfant reconnaît un objet du monde extérieur aussi vite qu'un adulte).maikreeeesse a écrit:Non à Noël, ils déchiffrent presque tous, les derniers (s'il y a) peuvent avoir un déclic entre janvier et février et en mai, ils devraient tous lire.
Étant donné que la lecture est toujours alphabétique (et non syllabique, c'est une erreur que de parler de méthode syllabique, notre système d'écriture n'est pas syllabique), il est impossible, si l'on veut que l'enfant apprenne correctement à lire et à écrire, que presque l'ensemble d'une classe "déchiffre" correctement à la Noël. Un bon apprentissage traite deux sons par semaine et l'on a besoin d'une année pour traiter tous les sons et les écritures (cf. la progression de Léo et Léa ou celle de Colette Ouzilou, parmi les meilleures méthodes).
La lecture ne relève pas du "déclic", le cerveau n'est pas une boîte noire - sauf pour les globalistes. Ce que l'on pourrait éventuellement appeler "déclic" est la phase où l'enfant a enfin compris par lui-même, au rebours de ce qu'on lui a presque toujours demandé de faire depuis la petite section de maternelle, que lire se fait lettre par lettre en associant des signes à des sons - et non en considérant le mot comme une image à reconnaître.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- roxanneOracle
Et puis vous êtes bien seuls surtout. Parce qu'en secondaire, un mot comme ça on peut le faire remonter au CDE qui, s'il tient la route (et ça, c'st encore un autre problème) et il recadre les parents. Certains ont encore un peu "peur" de la direction.
- chmarmottineGuide spirituel
Bonjour,
Je suis ce topic attentivement ...
Ma petite est en CP. J'avais anticipé tant bien que mal (sans doute mal ...) la méthode de lecture utilisée (rue des contes).
En entrant au CP, ma fille connaissait tous les sons. Je l'ai fait lire tous les jours en début d'année, puis beaucoup moins ensuite (j'aurais aimé faire plus, mais c'est compliqué de tout gérer ...).
Aujourd'hui, elle lit bien, mais je trouve qu'elle fait trop d'erreurs (par exemple, elle dit souvent "demande" quand il y a écrit "demanda" ; l'autre jour, elle a buté sur "mauve" en disant "meuveu" alors que je suis sûre que ce genre de mit ne lui posait pas de problème avant le CP) et j'ai du mal à la faire progresser. En fait, j'ai l'impression qu'elle stagne depuis plusieurs semaines voire plusieurs moi. Un peu comme si à l'école elle ne lisait jamais.
J'ai discuté avec sa maîtresse l'autre jour, sans parler de ma fille précisément. Elle est contente car la classe est agitée, mais qu'ils ont bien travaillé malgré tout. Selon elle, ils lisent bien ... Et elle considère depuis longtemps que ma fille est une vraie lectrice.
Donc je suis perplexe. Je ne peux pas dire qu'elle lit mal, mais je ne peux pas dire qu'elle lit bien non plus !
En fait, je n'ai pas vraiment de question ! J'avais juste besoin d'exprimer mon inquiétude ! Quand on n'est pas spécialiste, c'est vraiment dur d'estimer le niveau réel de lecture de son enfant.
Je suis ce topic attentivement ...
Ma petite est en CP. J'avais anticipé tant bien que mal (sans doute mal ...) la méthode de lecture utilisée (rue des contes).
En entrant au CP, ma fille connaissait tous les sons. Je l'ai fait lire tous les jours en début d'année, puis beaucoup moins ensuite (j'aurais aimé faire plus, mais c'est compliqué de tout gérer ...).
Aujourd'hui, elle lit bien, mais je trouve qu'elle fait trop d'erreurs (par exemple, elle dit souvent "demande" quand il y a écrit "demanda" ; l'autre jour, elle a buté sur "mauve" en disant "meuveu" alors que je suis sûre que ce genre de mit ne lui posait pas de problème avant le CP) et j'ai du mal à la faire progresser. En fait, j'ai l'impression qu'elle stagne depuis plusieurs semaines voire plusieurs moi. Un peu comme si à l'école elle ne lisait jamais.
J'ai discuté avec sa maîtresse l'autre jour, sans parler de ma fille précisément. Elle est contente car la classe est agitée, mais qu'ils ont bien travaillé malgré tout. Selon elle, ils lisent bien ... Et elle considère depuis longtemps que ma fille est une vraie lectrice.
Donc je suis perplexe. Je ne peux pas dire qu'elle lit mal, mais je ne peux pas dire qu'elle lit bien non plus !
En fait, je n'ai pas vraiment de question ! J'avais juste besoin d'exprimer mon inquiétude ! Quand on n'est pas spécialiste, c'est vraiment dur d'estimer le niveau réel de lecture de son enfant.
- VolubilysGrand sage
:missT2:maikreeeesse a écrit:
Du même genre, je reçois en tant que directrice des parents lundi, suite à des mots dans le cahier de liaison à une collègue du type: on constate un je m'en foutisme de votre part, s'il arrive quoi que ce soit à mon gamin (chute, différend) je porte plainte, vivement la fin de l'année qu'il ne vous voit plus car vos punitions c'est du foutage de gueule... Le crime de ma collègue ? Demander un RDV parce que l'enfant était turbulent.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- LouisBarthasExpert
Papyrus est une bonne méthode de lecture. "Elle", "un", "et" n'apparaissent pas dès le début mais au terme d'une progression cohérente.zoupinette a écrit:
Papyrus est une mauvaise méthode de lecture car elle introduit rapidement les mots "un" et "elle" "et" ?
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- maikreeeesseGrand sage
LouisBarthas a écrit:Ce que l'on appelle l'étape du déchiffrage est celle précédant la lecture courante. Elle n'est pas celle du "lire sans comprendre" des globalistes. Celui qui déchiffre comprend aussi bien que celui qui lit couramment, seule la vitesse de traitement de l'information varie, pour des raisons physiologiques que l'on connaît assez bien et qui prouvent que la lecture globale n'existe pas (si elle existait, c'est-à-dire si les mots étaient lus comme des images, un enfant en début d'apprentissage lirait couramment instantanément, exactement comme un petit enfant reconnaît un objet du monde extérieur aussi vite qu'un adulte).maikreeeesse a écrit:Non à Noël, ils déchiffrent presque tous, les derniers (s'il y a) peuvent avoir un déclic entre janvier et février et en mai, ils devraient tous lire.
Étant donné que la lecture est toujours alphabétique (et non syllabique, c'est une erreur que de parler de méthode syllabique, notre système d'écriture n'est pas syllabique), il est impossible, si l'on veut que l'enfant apprenne correctement à lire et à écrire, que presque l'ensemble d'une classe "déchiffre" correctement à la Noël. Un bon apprentissage traite deux sons par semaine et l'on a besoin d'une année pour traiter tous les sons et les écritures (cf. la progression de Léo et Léa ou celle de Colette Ouzilou, parmi les meilleures méthodes).
La lecture ne relève pas du "déclic", le cerveau n'est pas une boîte noire - sauf pour les globalistes. Ce que l'on pourrait éventuellement appeler "déclic" est la phase où l'enfant a enfin compris par lui-même, au rebours de ce qu'on lui a presque toujours demandé de faire depuis la petite section de maternelle, que lire se fait lettre par lettre en associant des signes à des sons - et non en considérant le mot comme une image à reconnaître.
Tu oublies ce qui est fait en maternelle ! Mes élèves arrivent en CP ayant vu toutes les voyelles et la plupart des consonnes, enfin les plus faciles à entendre (M,L,R;N,C,Z...). On ne part pas de rien en septembre. Donc oui, la plupart déchiffrent à Noël mais effectivement des textes encore préparés par moi (j'évite les euil, les gn, ain par exemple à cette époque de l'année).
Pour le déclic, certains élèves peuvent ne pas saisir l'association de deux phonèmes encore à cette époque. Je considère que jusqu'à février c'est rattrapable, après c'est galère et parfois d'autres problèmes sont sous-jacents.
Je travaille aussi deux sons par semaines, et j'ai fini ma progression.
Je ne comprends pas quand tu dis "déchiffre"r c'est aussi comprendre: évidemment ! Je ne sais pas si tu t'adressais à moi en particulier parce que je n'attends pas février pour que mes élèves comprennent ce qu'ils lisent...
déchiffrer pour moi = combiner les sons étudiés, de manière plutôt lente dans des mots et phrases courtes et simples.
Lire en fin de CP toujours pour moi= lire de manière fluide (au moins 40 mots / min) respecter la ponctuation les liaisons les plus courantes,( le ton, cela se travaille en lisant plusieurs fois un texte, je mets à part) et comprendre ce qu'on a lu.
- VerduretteModérateur
maikreeeesse a écrit: Du même genre, je reçois en tant que directrice des parents lundi, suite à des mots dans le cahier de liaison à une collègue du type: on constate un je m'en foutisme de votre part, s'il arrive quoi que ce soit à mon gamin (chute, différend) je porte plainte, vivement la fin de l'année qu'il ne vous voit plus car vos punitions c'est du foutage de gueule... Le crime de ma collègue ? Demander un RDV parce que l'enfant était turbulent.
Ce ne sont que des exemples mais je trouve révélateur des tensions de plus en plus nombreuses. Alors les enfants au milieu, ils explosent en classe.
Des parents de ce genre devraient être convoqués par l'IEN. C'est inacceptable.
- maikreeeesseGrand sage
En attendant c'est moi qui m'y colle lundi, je sens que cela va être sympathique...
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