Méthodes pourries en CP : Juin - le bilan, et maintenant ?

*Fifi* a écrit:

RogerMartin a écrit:Oui. Avec des étiquettes (souvent mises au tableau, ou déclinées en photocops, etc.).

Et les autres font quoi ?
Si apprendre que b et a fait ba est en CP, que se passe t-il avant pour préparer ?
Je n'y connais rien mais je me dis qu'il y a forcément une suite entre la maternelle et le CP. On parle beaucoup des problèmes de méthode au CP, mais avant ?

Padre P. Lucas a écrit:Comme réponse à la question du fil, je propose "dès la maternelle"
Une des meilleures référence sur la question est encore celle de Thierry Venot :De l'écoute des sons à la lecture.

BrindIf a écrit:

*Fifi* a écrit:

RogerMartin a écrit:Oui. Avec des étiquettes (souvent mises au tableau, ou déclinées en photocops, etc.).

Et les autres font quoi ?
Si apprendre que b et a fait ba est en CP, que se passe t-il avant pour préparer ?
Je n'y connais rien mais je me dis qu'il y a forcément une suite entre la maternelle et le CP. On parle beaucoup des problèmes de méthode au CP, mais avant ?

Tu peux lire le blog de doublecasquette sur le sujet, c'est très complet

Il y a plein de choses faisables avant le b a ba, en particulier développer la conscience des sons : il n'est pas du tout instinctif de décomposer le son [ma] en [mm] [aaa], alors pour le son [b] qui est imprononçable seul, ce n'est pas gagné.

V.Marchais a écrit:J'ai dit la même chose à ma fille, archeboc. Ce moyen mnémotechnique l'a bien aidée, effectivement.

archeboc a écrit:Petite difficulté, et petite solution (toutes petites par rapport aux merveilleuses ressources distribuées ici) : mes globules confondaient souvent le b et le d. Ils avaient en revanche le sens de la lecture. Je leur disait alors que les lettres regardaient dans le sens de la lecture. Donc on reconnaît le "b" parce que le rond, c'est son bedon, alors que le "d", lui, c'est son dos.

lene75 a écrit:Ce fil me déprime... Mais je me réjouis quand même que personne ne semble avoir rencontré ce que j'ai subi en maternelle il y a 30 ans : la forme de la bouche que nous devions dessiner pour chaque son. Nous avions interdiction absolue d'utiliser des lettres, pour ceux qui les connaissaient parce que leurs traitres de parents les leur avaient apprises, et devions faire ces dessins ultra-complexes avec des dents et tout. Une horreur. Et des étiquettes en veux-tu en voilà... heureusement que j'ai eu des instits super au CP et CE1 et que ma mère a fait l'école normale d'institutrices au moyen-âge. Dans le même ordre d'idées, nous avions interdiction d'utiliser les mots droite et gauche et devions à la place dire aller «à vert» ou «à rouge», les couleurs correspondant à des points dessinés sur nos mains...

Oudemia a écrit:

lene75 a écrit:Ce fil me déprime... Mais je me réjouis quand même que personne ne semble avoir rencontré ce que j'ai subi en maternelle il y a 30 ans : la forme de la bouche que nous devions dessiner pour chaque son. Nous avions interdiction absolue d'utiliser des lettres, pour ceux qui les connaissaient parce que leurs traitres de parents les leur avaient apprises, et devions faire ces dessins ultra-complexes avec des dents et tout. Une horreur. Et des étiquettes en veux-tu en voilà... heureusement que j'ai eu des instits super au CP et CE1 et que ma mère a fait l'école normale d'institutrices au moyen-âge. Dans le même ordre d'idées, nous avions interdiction d'utiliser les mots droite et gauche et devions à la place dire aller «à vert» ou «à rouge», les couleurs correspondant à des points dessinés sur nos mains...

Énorme !
Tu es tombée sur un cas, c'est la première fois que j'entends parler de quelque chose comme ça

Verdurette a écrit:

Sulfolobus a écrit:

Verdurette a écrit:
Par ailleurs, vers 1900, un médecin , Decroly, a conçu une méthode de lecture pour les enfants sourds profonds. Ces enfants ne pouvant accéder au sens par le son (qu'ils ne perçoivent pas), Decroly veut leur faire reconnaître les mots globalement, liant un ensemble graphique à un sens.  C'est le principe du pictogramme, et cela limite, pour la plupart, le stock de mots accessibles.
Vers 1907, il songe à étendre sa méthode aux enfants entendants en difficulté.

Est-ce que cette méthode marche avec les enfants sourds profonds ? Sinon, comment leur apprend-on à lire ?

Le problème ne se pose plus tout à fait en ces termes,  parce qu'aujourd'hui les sourds profonds sont généralement appareillés avec un implant cochléaire. C'est un appareillage assez complexe qui transmet des impulsions électriques au cerveau, lequel doit apprendre à les décoder. Il faut donc une très longue rééducation orthophonique pour apprendre à "traduire" ces signaux électriques (entendre) et, parallèlement, essayer de produire des sons identifiables  par les entendants (oraliser). C'est un dispositif qui a l'avantage de permettre la communication avec les entendants. La langue des signes (très longtemps interdite dans la scolarité française, il faut le savoir! cf Emmanuelle Laborit)  permet  des échanges beaucoup plus riches et subtils, mais limités à la communauté sourde et à leurs proches. L'association des deux permet d'apprendre à lire presque comme d'autres enfants,  la seule limite étant la possibilité d'accéder à la beauté purement sonore d'un texte, je pense notamment à la poésie.

gnafron2004 a écrit:C'était une succursale de Kickers ou quoi?

Dimka a écrit:Un tricot vert et deux bas si rouges.

Comprenne qui pourra.