Frayeur durant toute la journée !

Heureusement que la semaine est terminée !! Je voudrais vos avis sur ce qu'il s'est passé hier
Je suis prof d'SVT dans un petit lycée privé et prof principale d'une classe de seconde
J'ai eue cette fameuse classe séparée en 2 groupes (le groupe 2 de 8h à 9h30) heure de vie de classe après et le 1er groupe juste après
Après la récré je faisais rentré mes élèves en classe quand un garçon m'interpelle. Il me dit qu'une élève du 2ème groupe avait tenté de suicidé la veille mais que ça n'avait pas fonctionné, et qu'elle avait la tête qui tournait... Le premier reflèxe que j'ai eu a été d'aller dans la salle où se trouvait l'élève et de l'emmener à la vie scolaire (Il n'y a pas d'infirmerie) qui l'a fait asseoir à côté parce qu'elle ne voulait pas la laisser toute seule.. Je lui demande ensuite si on doit appeler les pompiers elle me dit non. (Je n'ai pas trop compris sur le coup ) La fille en question dormait déjà sur la table! et ses parents n'ont pas voulu la chercher (bc de problèmes familiaux) donc elle a été en cours comme ça toute la journée. J'ai eu peur pour elle. Pensez vous que j'ai eu la bonne réaction ? Dois je en parler aux autres professeurs ? Qu'auriez vous fait à ma place ? Si je la croise dans les couloirs durant la semaine quelle réactions je dois avoir ? Et si elle recommence ? (Beaucoup trop de questions mais je suis vraiment inquiète)

Préviens le chef d'établissement et l'assistante sociale.

Dans mon établissement on signale tous les "incidents" aux autres professeurs de la même classe, on n'a pas à faire de cachotteries et puis de toute façon les autres élèves ont l'air d'être déjà au courant (au moins un, en tout cas) de ses antécédents.
Si tu la croises dans les couloirs tout dépend si elle est seule ou avec des camarades. Si elle rase les murs tu peux peut-être lui demander si elle va mieux et lui dire qu'il y aura toujours quelqu'un dans l'établissement à qui elle pourra parler.

Tu ne peux pas garder cela pour toi, et cette élève a besoin d'aide.
Il faudrait aller en parler dès lundi à un CPE ou au proviseur adjoint. Il n'y a pas d'infirmière du tout ? Même pas un jour par semaine ? Ce serait en effet une bonne idée d'aller en parler dès que possible à l'infirmière, qui saura écouter l'élève avec tout le tact nécessaire.

Le chef d'établissement est déjà au courant, je vais en parler aux autres professeurs. Il n'y a pas du tout d'infirmerie. Merci pour vos conseils je vais essayé de lui parler lundi. Elle est tout le temps toute seule et reste prostrée dans un coin où personne ne va. Par contre je trouve ça aberrant de ne pas avoir appelé les pompiers même pour des renseignements.

Morgane53000 a écrit:Le chef d'établissement est déjà au courant, je vais en parler aux autres professeurs. Il n'y a pas du tout d'infirmerie. Merci pour vos conseils je vais essayé de lui parler lundi. Elle est tout le temps toute seule et reste prostrée dans un coin où personne ne va. Par contre je trouve ça aberrant de ne pas avoir appelé les pompiers même pour des renseignements.

Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est aberrant, mais cela me semble aussi nécessaire : cette personne a besoin de soins, d'une prise en charge.

Salut,
:shock:
Quelqu'un qui est soupçonné d'avoir fait une tentative de suicide, c'est une urgence psy. Si la personne a en plus des signes d'intoxication (tête qui tourne, somnolence…), en plus avec un produit a priori inconnu, c'est potentiellement une urgence vitale. La procédure, c'est d'appeler le 15 pour avoir un avis médical éventuellement après s'être un peu renseigné sur les produits ingérés, les horaires et les doses. Après, c'est au médecin régulateur de prendre une décision quant à la démarche à suivre, mais certainement pas à quelqu'un de la vie scolaire, incompétent dans le domaine. À la limite, appeler les pompiers plutôt que le samu, passe encore : c'est un peu moins adapté, mais ça le fait. Pour le reste (la vie sco qui s'estime compétente pour gérer et refuse d'appeler des secours spécialisés), pour moi, c'est du délire complet, et ça mériterait d'être remis sur le tapis, parce que c'est un dysfonctionnement grave.

On l'oublie, mais le premier rôle d'un établissement, c'est de garder les élèves en vie. Il n'y aura jamais de procès, ni contre un prof, ni contre un établissement, parce qu'un élève n'aurait rien appris. Par contre, s'il a un accident ou s'il meurt, je n'aimerais pas être ceux qui n'ont pas fait ce qu'il faut.

Faire ce qu'il faut, c'est se couvrir. On appelle le samu, l'appel est enregistré, on évite la non-assistance à personne en danger. C'est parfaitement possible que le médecin n'envoie pas d'ambulance et dise de ne rien faire, ou de traiter en libéral : ça change tout, parce qu'au lieu d'être la décision de Mme Michu, prise au doigt mouillé, c'est la décision de quelqu'un de formé.