- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Bonjour
Dans le cadre d'une séquence sue la question de l'homme, je pense faire une séquence autour de "l'homme en société/ La comédie humaine"
Je partirai d'un extrait de l’Éloge de la Folie d’Érasme, que je compte aussi traiter dans le cadre de l'humanisme. dans cet extrait Érasme parle de la comédie de la vie en société, où chacun porte un masque. Je pense ajouter un extrait de la première scène du Misanthrope et peut-être aussi un poème des Regrets; mais j'aimerais avoir d'autres textes, préférablement nettement argumentatifs dans leur forme...
Des idées?
Dans le cadre d'une séquence sue la question de l'homme, je pense faire une séquence autour de "l'homme en société/ La comédie humaine"
Je partirai d'un extrait de l’Éloge de la Folie d’Érasme, que je compte aussi traiter dans le cadre de l'humanisme. dans cet extrait Érasme parle de la comédie de la vie en société, où chacun porte un masque. Je pense ajouter un extrait de la première scène du Misanthrope et peut-être aussi un poème des Regrets; mais j'aimerais avoir d'autres textes, préférablement nettement argumentatifs dans leur forme...
Des idées?
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Une passanteEsprit éclairé
La Bruyère, Giton et Phédon, Arias, ou encore De la Cour, il doit y en avoir plein, en fait...
Edit, il y a même un caractère intitulé Onuphre l'hypocrite...
Edit, il y a même un caractère intitulé Onuphre l'hypocrite...
- AllianceNiveau 9
Et un extrait des Liaisons dangereuses ? Une lettre de Valmont ou de Merteuil (sa profession de foi) ?
- nitescenceÉrudit
L'éloge paradoxal de l'hypocrisie dans Dom Juan
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- NLM76Grand Maître
Et quelque chose sur la nécessité de la comédie, et la brutalité de la franchise érigée en dogme ? Remarque, là-dessus Dom Juan n'est pas mal.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- MiettesNiveau 8
la scène de la jeune coquette au miroir, première page du Spectateur français, par Marivaux
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2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
2018- ? , doctorat de lettres
- Reine MargotDemi-dieu
Nouvelle Héloise de Rousseau, St Preux à Paris.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Merci de ces premières suggestions que je vais explorer plus en avant. Entre temps, j'ai un peu précisé la problématique qui pourrait être plutôt:"l'homme peut-il être lui-même en société? "
J'aimerais bien trouver un texte qui défende la nécessité de la sincérité mais pas de façon extrémiste comme le fait Alceste...
J'aimerais bien trouver un texte qui défende la nécessité de la sincérité mais pas de façon extrémiste comme le fait Alceste...
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- PonocratesExpert spécialisé
Je n'ai rien sur la nécessité de la sincérité- +1 nlm76 - , mais il y a le passage des Confessions d'un enfant du siècle où le narrateur découvre l'infidélité de sa maîtresse en regardant sous la table et la comédie qu'ils se donnent ensuite.
https://www.ibibliotheque.fr/confession-d-un-enfant-du-siecle-alfred-de-musset-mus_confession/passages-cle/page2
https://www.ibibliotheque.fr/confession-d-un-enfant-du-siecle-alfred-de-musset-mus_confession/passages-cle/page2
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Écusette de Noireuil a écrit:Merci de ces premières suggestions que je vais explorer plus en avant. Entre temps, j'ai un peu précisé la problématique qui pourrait être plutôt:"l'homme peut-il être lui-même en société? "
J'aimerais bien trouver un texte qui défende la nécessité de la sincérité mais pas de façon extrémiste comme le fait Alceste...
Une année à l'agrégation il y avait eu en comparée la misanthropie au théâtre et si mes souvenirs sont bons Le >Bourru de Ménandre montrait la nécessité de vivre en société (en particulier avec le vieux misanthrope tombé dans le puits et sauvé par les autres). Ily avait aussi Timon d'Athènes de Shakespeare et L'Homme difficile de Hofmannstahl.
- tannatHabitué du forum
Le film Ridicule de Patrice Leconte en document complémentaire ?
Quelques fables de La Fontaine : "Les Obsèques de la lionne", "La Cour du lion"...
Il me semble qu'il existe un texte d'Alain sur la sincérité, ou le début des Confessions de JJ Rousseau ?
Quelques fables de La Fontaine : "Les Obsèques de la lionne", "La Cour du lion"...
Il me semble qu'il existe un texte d'Alain sur la sincérité, ou le début des Confessions de JJ Rousseau ?
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- RuthvenGuide spirituel
La quatrième promenade des Rêveries du promeneur solitaire porte sur le mensonge et la vérité, avec une analyse de l'homme vrai au sens rousseauiste.
Tu peux peut-être aussi utiliser le premier Discours sur la condition des Grands de Pascal qui montre à la fois la nécessité de la comédie sociale et l'exigence de lucidité à son égard (et à l'égard de soi-même).
Alain, Eléments de philosophie livre VI, chap. 3 :
http://classiques.uqac.ca/classiques/Alain/elements_de_philo/alain_element_de_philo.pdf
Tu peux peut-être aussi utiliser le premier Discours sur la condition des Grands de Pascal qui montre à la fois la nécessité de la comédie sociale et l'exigence de lucidité à son égard (et à l'égard de soi-même).
Alain, Eléments de philosophie livre VI, chap. 3 :
http://classiques.uqac.ca/classiques/Alain/elements_de_philo/alain_element_de_philo.pdf
- IphigénieProphète
C'est quand même tout le sujet de Lorenzaccio, non?Écusette de Noireuil a écrit:Merci de ces premières suggestions que je vais explorer plus en avant. Entre temps, j'ai un peu précisé la problématique qui pourrait être plutôt:"l'homme peut-il être lui-même en société? "
J'aimerais bien trouver un texte qui défende la nécessité de la sincérité mais pas de façon extrémiste comme le fait Alceste...
par exemple:
- Spoiler:
Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte III, scène 3 – 1834 (extrait)
Lorenzo — Je me suis réveillé de mes rêves, rien de plus. Je te dis le danger d’en faire. Je connais la vie, et c’est une vilaine cuisine, sois en persuadé. Ne mets pas la main là-dedans, si tu respectes quelque chose.Philippe — Arrête ! Ne brise pas comme un roseau mon bâton de vieillesse. Je crois à tout ce que tu appelles des rêves ; je crois à la vertu, à la pudeur et à la liberté.Lorenzo — Et me voilà dans la rue, moi, Lorenzaccio ? Et les enfants ne me jettent pas de la boue ? Les lits des filles sont encore chauds de ma sueur, et les pères ne prennent pas, quand je passe, leurs couteaux et leurs balais pour m’assommer ? Au fond de ces dix mille maisons que voilà, la septième génération parlera encore de la nuit où j’y suis entré, et pas une ne vomit à ma vue un valet de charrue qui me fende en deux comme une bûche pourrie ? L’air que vous respirez, Philippe, je le respire ; mon manteau de soie bariolé traîne paresseusement sur le sable fin des promenades ; pas une goutte de poison ne tombe dans mon chocolat ; que dis-je ? Ô Philippe ! Les mères pauvres soulèvent honteusement le voile de leurs filles quand je m’arrête au seuil de leurs portes ; elles me laissent voir leur beauté avec un sourire plus vil que le baiser de Judas, tandis que moi, pinçant le menton de la petite, je serre les poings de rage en remuant dans ma poche quatre ou cinq méchantes pièces d’or.Philippe — Que le tentateur ne méprise pas le faible ; pourquoi tenter lorsque l’on doute ?Lorenzo — Suis-je un Satan ? Lumière du ciel ! Je m’en souviens encore ; j’aurais pleuré avec la première fille que j’ai séduite, si elle ne s’était mise à rire. Quand j’ai commencé à jouer mon rôle de Brutus moderne, je marchais dans mes habits neufs de la grande confrérie du vice, comme un enfant de dix ans dans l’armure d’un géant de la Fable. Je croyais que la corruption était un stigmate, et que les monstres seuls le portaient au front. J’avais commencé à dire tout haut que mes vingt années de vertu étaient un masque étouffant ; ô Philippe ! J’entrai alors dans la vie ; et je vis qu’à mon approche tout le monde en faisait autant que moi ; tous les masques tombaient devant mon regard ; l’humanité souleva sa robe, et me montra, comme à un adepte digne d’elle, sa monstrueuse nudité. J’ai vu les hommes tels qu’ils sont, et je me suis dit : Pour qui est-ce donc que je travaille ?Lorsque je parcourais les rues de Florence, avec mon fantôme à mes côtés, je regardais autour de moi, je cherchais les visages qui me donnaient du cœur, et je me demandais : Quand j’aurai fait mon coup, celui-là en profitera-t-il ? J’ai vu les républicains dans leurs cabinets ; je suis entré dans les boutiques ; j’ai écouté et j’ai guetté. J’ai recueilli les discours des gens du peuple, j’ai vu l’effet que produisait sur eux la tyrannie ; j’ai bu dans les banquets patriotiques le vin qui engendre la métaphore et la prosopopée ; j’ai avalé entre deux baisers les larmes les plus vertueuses ; j’attendais toujours que l’humanité me laissât voir sur sa face quelque chose d’honnête. J’observais comme un amant observe sa fiancée en attendant le jour des noces.Philippe — Si tu n’as vu que le mal, je te plains ; mais je ne puis te croire. Le mal existe, mais non pas sans le bien ; comme l’ombre existe, mais non sans la lumière.Lorenzo — Tu ne veux voir en moi qu’un mépriseur d’hommes ; c’est me faire injure. Je sais parfaitement qu’il y en a de bons ; mais à quoi servent-ils ? que font-ils ? Comment agissent-ils ? Qu’importe que la conscience soit vivante, si le bras est mort ? Il y a de certains côtés par où tout devient bon : un chien est un ami fidèle ; on peut trouver en lui le meilleur des serviteurs, comme on peut voir aussi qu’il se roule sur les cadavres, et que la langue avec laquelle il lèche son maître sent la charogne à une lieue. Tout ce que j’ai à voir, moi, c’est que je suis perdu, et que les hommes n’en profiteront pas plus qu’ils ne me comprendront.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Merci beaucoup tout le monde, je continue à lire vos suggestions.
@ Ruthven: textes très intéressants, encore que peut-être un peu complexes - ce qui me pose problème pour leur emploi est la délimitation de ce qui serait vraiment utilisable avec des élèves de première. J'y travaille!
@ Ruthven: textes très intéressants, encore que peut-être un peu complexes - ce qui me pose problème pour leur emploi est la délimitation de ce qui serait vraiment utilisable avec des élèves de première. J'y travaille!
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- EuthyphronNiveau 6
Si Pascal n'est pas interdit, le fragment des Pensées sur l'amour propre, n°100 ed. Brunschvicg, me paraît tout indiqué, au moins les quatre premiers alinéas. On est dans l'argumentatif, incontestablement. Pascal y dénonce la comédie humaine comme étant d'abord la comédie que chacun se joue à lui-même, via le jeu de la vie sociale.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Très bien aussi Marivaux et Le Spectateur Français, que j'ai eu quelque peine à trouver mais qui colle très bien!
Et Montesquieu s'est fendu d'un bel Éloge de la sincérité...
Mon GT risque de ressembler à cela:
-Éloge de la Folie d’Érasme (Travaillé par ailleurs en OI pour l'humanisme)
-Le Misanthrope de Molière
-Éloge de la sincérité de Montesquieu
-Le Spectateur Français de Marivaux
En compléments: extraits de Pascal et de Rousseau, entres autres. sans doute une fable de La Fontaine.
Un extrait de Ridicule , de P Leconte comme suggéré par Tannat... Cela prend forme, merci!
Je reste bien sûr à l'écoute d'autres propositions -notamment des textes du XIXème, du XXème voire plus contemporains.
Et Montesquieu s'est fendu d'un bel Éloge de la sincérité...
Mon GT risque de ressembler à cela:
-Éloge de la Folie d’Érasme (Travaillé par ailleurs en OI pour l'humanisme)
-Le Misanthrope de Molière
-Éloge de la sincérité de Montesquieu
-Le Spectateur Français de Marivaux
En compléments: extraits de Pascal et de Rousseau, entres autres. sans doute une fable de La Fontaine.
Un extrait de Ridicule , de P Leconte comme suggéré par Tannat... Cela prend forme, merci!
Je reste bien sûr à l'écoute d'autres propositions -notamment des textes du XIXème, du XXème voire plus contemporains.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- ElaïnaDevin
sur la sincérité, il me semble qu'il y a des choses chez Lévinas, non ?
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Ça à l'air un peu complexe pour des premières à priori! Même si c'est intéressant. Tu as testé?
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Oups, doublon involontaire
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- ElaïnaDevin
Non (je suis en HG) mais comme ça fait partie des rares trucs dont je me souviens de toute mon année de philo (seule et unique année), je me dis que ça doit être possible à faire, en particulier là où il dit "faire quelque chose pour un autre, être humain c'est cela" (ou un truc du genre)
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- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Ah oui excuse moi je n'avais pas regardé la matière que tu exerces!
Merci en tous cas.
Merci en tous cas.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Je fais remonter ce fil, car je recherche à présent des lectures cursives à proposer, en marge de ce GT sur "l'homme peut-il être lui même en société".
J'aimerais proposer aux élèves un choix entre plusieurs LC, avec pourquoi pas des genres variés.
Le Misanthrope bien entendu puisque j'en étudie un extrait, mais aussi peut-être des essais ou des romans brefs...
Je me demande si L'adversaire de Carrère (dans la mesure où Roman ment constamment sur son rapport aux autres et son statut social) pouvait convenir ou si cela vous paraît vraiment trop capillotracté comme rapprochement?
Et si vous avez d'autres idées...
J'aimerais proposer aux élèves un choix entre plusieurs LC, avec pourquoi pas des genres variés.
Le Misanthrope bien entendu puisque j'en étudie un extrait, mais aussi peut-être des essais ou des romans brefs...
Je me demande si L'adversaire de Carrère (dans la mesure où Roman ment constamment sur son rapport aux autres et son statut social) pouvait convenir ou si cela vous paraît vraiment trop capillotracté comme rapprochement?
Et si vous avez d'autres idées...
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- OxfordNeoprof expérimenté
Eloge de l'amitié, ombres de la trahison de Tahar Ben Jelloun ?
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Ce que j'ai vu des résumés est intéressant mais me paraît un peu en marge de ma problématique. .. Difficile de se faire une idée sans l'avoir lu.
Merci cependant de la suggestion, je jetterai un oeil si j'ai le temps.
Merci cependant de la suggestion, je jetterai un oeil si j'ai le temps.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
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