Rugby : Au temps béni du jeu, avec Daniel Herrero

Un magnifique documentaire radio sur l'évolution du rugby vue par une de ses légendes : Le rugby vu par Daniel Herrero

Daniel est un homme d'une ouverture d'esprit exceptionnelle, et aussi un grand poète du ballon ovale. Il avait accepté d'entraîner bénévolement l'équipe de rugby de branquignols de l'ENS à l'époque où il était aussi l'entraîneur du PUC, simplement parce qu'il avait envie d'échanger (par exemple avec les matheux sur la modélisation possible de stratégies tactiques, ou avec les littéraires sur les aspects culturels du rugby). Ça faisait un drôle d'effet aux équipes d'en face le jeudi après-midi de le voir sur le bord du terrain !
À l'époque, il vivait sur une péniche du côté du pont Bir-Hakeim, où sa femme s'arrangeait pour qu'il y ait toujours de quoi grignoter (une omelette, un plateau de fromages, un saladier de cerises…), car il passait son temps à ramener des gens à l'improviste. Et avec son carnet d'adresses, la pauvre avait fort à faire ! :lol:
On se croise encore de temps en temps par hasard gare de Lyon, l'occasion d'aller "boire le gorgeon" ensemble, comme il dit…

e-Wanderer a écrit:Daniel est un homme d'une ouverture d'esprit exceptionnelle, et aussi un grand poète du ballon ovale. Il avait accepté d'entraîner bénévolement l'équipe de rugby de branquignols de l'ENS à l'époque où il était aussi l'entraîneur du PUC, simplement parce qu'il avait envie d'échanger (par exemple avec les matheux sur la modélisation possible de stratégies tactiques, ou avec les littéraires sur les aspects culturels du rugby). Ça faisait un drôle d'effet aux équipes d'en face le jeudi après-midi de le voir sur le bord du terrain !
À l'époque, il vivait sur une péniche du côté du pont Bir-Hakeim, où sa femme s'arrangeait pour qu'il y ait toujours de quoi grignoter (une omelette, un plateau de fromages, un saladier de cerises…), car il passait son temps à ramener des gens à l'improviste. Et avec son carnet d'adresses, la pauvre avait fort à faire ! :lol:
On se croise encore de temps en temps par hasard gare de Lyon, l'occasion d'aller "boire le gorgeon" ensemble, comme il dit…

Merci pour ce beau témoignage qui montre la dimension humaine et intellectuelle du personnage. Lui qui a connu les sommets du rugby de l'élite rend un bel hommage à ses années parisiennes dans son Dictionnaire amoureux du rugby :

« J'ai eu le privilège d'entraîner le PUC. Moi qui aimais tant les coups de casque et l'affrontement, j'ai découvert à Charléty l'espace ventilé des ailes et les relances pleines de panache. J'y ai rencontré des raisonneurs fous qui ressassaient éternellement l'histoire ancienne et chantaient le répertoire des salles de garde, des illuminés au grand coeur et des poivrots bardés de diplômes ! J'ai passé en leur compagnie des heures palpitantes, peut-être parmi les plus belles de ma vie. »

Daniel Herrero, 71 ans et toujours autant de verve, sera au commentaire du "Crunch", cet après-midi 2 février à 16h00 sur Sud-Radio.