Organiser les dictées en vue du Brevet (3e)

Comme vous allez voir, ce sont souvent les mêmes règles...

c'est vraiment excellent ce que tu fais, bravo !

Amaliah, merci pour ce partage !
Le fait de donner toutes les règles d'orthographe lexicale en début d'année permet de gagner du temps lors des séances de préparation de dictée !

Lovy21 a écrit:Bonsoir à tous,

J'étais stagiaire cette année et j'avais une 6e et une 5e : cette année, j'aurais une 3e dans un établissement hors contrat (un peu traditionnel...) pour cause de disponibilité pour suivre conjoint. Mon but était de revenir dans l'EN à la rentrée suivante !
La directrice de l'école est très axée sur la langue ; les 3e ont une dictée au brevet et j'aurais aimé recueillir les conseils d'organisation de professeurs expérimentés : peut-on donner des dictées préparées à des 3e ?
Comment fonctionnez-vous pour les préparer au mieux à cet exercice ?

Je vous remercie d'avance pour vos réponses !

Bon je n'ai pas encore lu les réponses postées. Si l'amélioration de l'orthographe est uniquement pour la dictée du brevet, ne t'embête pas, c'est 5 points sur 700.

Spoiler:

Merci beaucoup Amaliah !

Merci beaucoup ! Je pense l'utiliser en préparant les textes pour l'année !

De mon côté, j'ai instauré le rituel de la "mardictée" (ça marche avec tous les jours de la semaine hihi)
Tous les mardis, on commence la séance par une mini dictée non notée, que j'axe sur un point de langue précis, qui nous permet de revoir oralement ce point en particulier + les élèves sont autorisés à poser toutes les questions qu'ils veulent (sur d'autres points, sur un mot qui leur pose problème dans la dictée...). On répond collectivement aux questions posées. Ils ont un cahier spécial pour ces exercices et peuvent noter librement le rappel des règles ou mes explications sur un point qu'ils estiment devoir réviser. Puis je projette le texte et ils s'auto-évaluent (ou corrigent la dictée du voisin, on alterne), pour voir où ils en sont. On fait 3 ou 4 semaines comme ça, ils doivent réviser dans leur cahier, puis on fait une "mardictée notée" où on fait une dictée en bonne et due forme, notée, reprenant en majorité les points de langue revus dans les séances précédentes.
Points positifs : entrainement très régulier, ils progressent.
Points négatifs : très chronophage + au bout d'un moment les élèves peu motivés se lassent, ne jouent plus le jeu et ne font plus l'effort de réfléchir lors des dictées non notées.
Il faut que je change un peu le système pour remédier à cela.... :blague:

Merci Amaliah, pour le partage !

jam150886 : ah oui, cela reprend le principe de la phrase du jour. C'est très intéressant. J'ai remarqué aussi que certains élèves se lassent vite et que ce qui fonctionne une partie de l'année ne fonctionne plus aussi bien à la fin.
Peut-être fixer la mardictée sur le premier trimestre et tenter autre chose pour la suite ?

Merci Amaliah !

Merci Amaliah !

Un très grand merci Amaliah!
Comme certains parmi vous j'ai instauré un rituel de dictée: quasiment une par semaine pour les 6e/5e et deux par chapitre pour les 4e/3e.
Je fonctionne ainsi: texte inconnu, je le lis, le dicte et le relis puis nous faisons une "relecture collective": les élèves posent toutes les questions qu'ils veulent, un autre élève rappelle la règle; J'interviens s'il y a une difficulté particulière. Ce qui est intéressant c'est que les élèves s'approprient le vocabulaire propre à la grammaire et bien entendu les règles. Par exemple: au bout d'un certain temps, même les plus faibles en ortho peuvent demander "S'agit-il d'un participe passé ou d'un infinitif?" au lieu du sempiternel "é ou er".
Pour la correction, avec les 6e/5e c'est correction au tableau: je sépare le tableau en deux: d'un côté le texte corrigé et de l'autre les principales règles à apprendre. Si le texte est simple, l'auto-correction avec rappel des règles fonctionne très bien.
Ce n'est pas magique mais globalement, tous les élèves progressent.

Merci pour le document, Amaliah.
Je fonctionne comme toi pour les préparations des dictées (mots à connaître, numéro des points d'orthographe à apprendre, énoncé de certaines règles) et j'ajoute souvent deux-trois exercices d'application. J'essaie de faire une dictée tous les quinze jours ou toutes les trois semaines.
Quant à la correction, ça dépend. Soit ils essaient de corriger seuls - et je peux alors relever la note. Les élèves qui font beaucoup de fautes n'ont qu'une portion du texte à corriger. Je peux préciser dans la marge de la copie le type de faute afin de les orienter. Soit je leur distribue le texte de la dictée accompagné d'une série de questions qui ciblent les principales difficultés : ils doivent justifier une majuscule ("les Grecs"), l'orthographe de tel homophone (sans faire appel aux simples tests), préciser avec quel mot s'accorde tel adjectif, expliquer pourquoi un verbe du premier groupe reste à l'infinitif, expliquer, en réfléchissant au sens, pourquoi tel nom doit forcément se mettre au pluriel... Ils y réfléchissent seuls puis on met en commun ; ça marche bien avec les classes faibles.

Un tel partage est très précieux : merci à tous les participants ! Je note soigneusement les pistes de différenciation (la dictée à tiret, c'est très ingénieux).
Comment déterminez-vous les textes à dicter ? Existe-t-il des recueils pratiques ou bien les créez-vous par vous-mêmes ?

Merci pour le partage des fichiers Amaliah !

Sullien a écrit:Un tel partage est très précieux : merci à tous les participants ! Je note soigneusement les pistes de différenciation (la dictée à tiret, c'est très ingénieux).
Comment déterminez-vous les textes à dicter ? Existe-t-il des recueils pratiques ou bien les créez-vous par vous-mêmes ?

Pour ma part, je puise dans les textes classiques (un Maupassant ou un Hugo pour les 4e par exemple) ou, plus rarement, j'invente mes propres dictées.

Nadejda a écrit:

Sullien a écrit:Un tel partage est très précieux : merci à tous les participants ! Je note soigneusement les pistes de différenciation (la dictée à tiret, c'est très ingénieux).
Comment déterminez-vous les textes à dicter ? Existe-t-il des recueils pratiques ou bien les créez-vous par vous-mêmes ?

Pour ma part, je puise dans les textes classiques (un Maupassant ou un Hugo pour les 4e par exemple) ou, plus rarement, j'invente mes propres dictées.

Oui, c'est encore ce qui me paraît le mieux, quitte à les aménager le cas échéant.

Un grand merci Amaliah pour ce partage de document. C'est vraiment très bien. Long travail j'imagine aussi...

Cette année l'un de mes collègues commençait un de ses cours par semaine par faire tirer au sort un petit papier à 2 élèves successifs.
Sur chaque papier : une règle d'orthographe, un point de langue qu'ils devaient, dans un 1er temps, régler seuls, avant de faire intervenir la classe pour complément.
Ensuite, je crois, qu'il leur faisait écrire une phrase ou faire un petit exercice d'entraînement.
Exercice un peu chronophage apparemment mais assez efficace surtout en 6e. Le mode du ludique (la boite, le mystère du papier...) fonctionne bien. Ca peut être une idée à prendre aussi.

J'ai tenté une année la phrase dictée en 6e, c'était impossible à tenir en fait tant c'était chronophage. Une des maîtresses de CM2 dans une des écoles du secteur fonctionnait ainsi et c'était très bien mais on ne travaille pas sur le même rythme.

Il m'est déjà arrivé pour les élèves très faibles de souligner les fautes, pour les élèves moyens de mettre un G ou un L en fonction du type de faute dans la marge en face de chaque ligne, pour les forts d'indiquer le nombre de fautes global. Edit : J'autorise aussi le dictionnaire à certains. Je fais ça pendant les heures de demi-groupe, j'ai le temps de faire la dictée, de souligner les fautes et ils ont le temps de corriger.

Je crois que tout est bon pour dédramatiser la dictée et surtout faire en sorte qu'ils progressent, ne serait-ce qu'un petit peu. J'essaie de varier le plus possible les manières de faire les dictées pour en faire un vrai moment d'apprentissage et non une note sanction.

Merci Amaliah pour ce chouette travail!

Je crois que tout est bon pour dédramatiser la dictée et surtout faire en sorte qu'ils progressent, ne serait-ce qu'un petit peu. J'essaie de varier le plus possible les manières de faire les dictées pour en faire un vrai moment d'apprentissage et non une note sanction.

Je suis tout à fait d'accord avec cela!

Sullien a écrit:Un tel partage est très précieux : merci à tous les participants ! Je note soigneusement les pistes de différenciation (la dictée à tiret, c'est très ingénieux).

Effectivement, merci à vous pour vos partages précieux et inspirants ! Cette année en Troisième j'avais établi un calendrier de révisions de règles (plutôt grammaticales) supposées connues, en m'appuyant sur le ORTH 4ème/3ème. Je donnais la règle + les exercices d'application avec leur corrigé. Ils disposaient de 15 jours pour les revoir/s'entraîner/me poser des questions, puis nous faisions une dictée. Cette dictée était notée sur 30 : 15 points étaient accordés pour toutes les fois où la règle était à appliquer, 15 points pour le reste. Ce système a très bien fonctionné au début, les élèves jouaient bien le jeu de faire leurs exercices seuls, de s'auto-corriger et de poser les questions. Mais au bout de deux mois la lassitude s'est un peu installée, et ils ont été moins assidus. Je dois donc repenser ma démarche.

Merci à tous pour ces conseils et ces explications ! Ca aide vraiment bien
Je suis admirative : je ne sais pas comment vous faites pour organiser des dictées tous les 15 jours avec toutes les dominantes à traiter (lecture analytique, étude de l'image, oral, travail sur le vocabulaire, l'ortho et la conjugaison)...

Lovy21 a écrit:Merci à tous pour ces conseils et ces explications ! Ca aide vraiment bien
Je suis admirative : je ne sais pas comment vous faites pour organiser des dictées tous les 15 jours avec toutes les dominantes à traiter (lecture analytique, étude de l'image, oral, travail sur le vocabulaire, l'ortho et la conjugaison)...

Il faut déterminer des priorités et se demander ce qui, à sa sortie du collège, sera le plus nécessaire à l'élève; il me paraît impératif de faire travailler l'orthographe, nettement moins de faire étudier des images ou de prendre du temps pour l'oral. Nous n'avons pas le temps de tout travailler, cela suppose forcément des sacrifices. Et tant pis si j'ai fait étudier moins de textes que prévu...

Cela dit, avec quatre heures par semaine en 3e, je ne tiens plus le rythme de la dictée par quinzaine. On a beau vouloir trancher dans le lard, la bête est déjà bien maigre...

Provence a écrit:

Lovy21 a écrit:je ne sais pas comment vous faites pour organiser des dictées tous les 15 jours avec toutes les dominantes à traiter (lecture analytique, étude de l'image, oral, travail sur le vocabulaire, l'ortho et la conjugaison)...

Il faut déterminer des priorités et se demander ce qui, à sa sortie du collège, sera le plus nécessaire à l'élève; il me paraît impératif de faire travailler l'orthographe, nettement moins de faire étudier des images ou de prendre du temps pour l'oral. Nous n'avons pas le temps de tout travailler, cela suppose forcément des sacrifices. Et tant pis si j'ai fait étudier moins de textes que prévu...  

Cela dit, avec quatre heures par semaine en 3e, je ne tiens plus le rythme de la dictée par quinzaine. On a beau vouloir trancher dans le lard, la bête est déjà bien maigre...

Cela a été très compliqué de tout faire cette année : 4h en Troisième c'est vraiment trop peu. Alors effectivement il y a des points qui sont passés à la trappe, ce qui ne s'est pas fait sans culpabilité...  Mais la base me semble être de les leur donner justement les bases, ou de les affermir. Qu'ils sachent écrire (orthographier et s'exprimer) a été pour moi la priorité.

Exactement. Déjà, une dictée tous les 15 jours, je n'y arrive pas. C'est une par mois + les deux du brevet blanc. Et quoi qu'il arrive, c'est deux heures de langue par semaine. Comme Provence, si je dois revoir à la baisse des éléments, c'est oral et lecture. Les images, je ne les étudie que pour lancer mes chapitres de lecture. Ca crée un petit rituel et ça me prend 15 minutes maximum. 
Il nous manque 2 heures par semaines par niveau pour faire un travail complet.