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Paul DedalusNeoprof expérimenté
Bonjour à tous,
En ce moment, j'essaie de recenser des romans autour du thème du travail, de la production et de la technique (en rapport avec le thème de l'écrit de l'agrégation de philosophie 2018 mais aussi éventuellement pour insérer ces textes littéraires à la séquence sur le travail et la technique en programme en classe de terminale).
J'ai évidemment pensé à Zola, Germinal, mais cette lecture date et je n'ai aucun exemple précis et facilement utilisable (d'un passage très marquant par exemple).
Je sais que les classiques doivent regorger d'exemples (je vais aussi chercher de mon côté bien sûr, d'autant plus que je donne des cours de français à des lycéens cet été) mais si vous pouviez me donner quelques idées, je vous serai très reconnaissant.
En ce moment, j'essaie de recenser des romans autour du thème du travail, de la production et de la technique (en rapport avec le thème de l'écrit de l'agrégation de philosophie 2018 mais aussi éventuellement pour insérer ces textes littéraires à la séquence sur le travail et la technique en programme en classe de terminale).
J'ai évidemment pensé à Zola, Germinal, mais cette lecture date et je n'ai aucun exemple précis et facilement utilisable (d'un passage très marquant par exemple).
Je sais que les classiques doivent regorger d'exemples (je vais aussi chercher de mon côté bien sûr, d'autant plus que je donne des cours de français à des lycéens cet été) mais si vous pouviez me donner quelques idées, je vous serai très reconnaissant.
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
DeliaEsprit éclairé
325 000 francs de Roger Vaillant.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
mrlNiveau 10
Chapitre 6 de l'Assommoir pour le travail dans la forge.
https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Assommoir/Chapitre_VI
https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Assommoir/Chapitre_VI
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Merci beaucoup.
J'ai aussi pensé au début du roman de Stendhal, Le rouge et le noir (chapitre IV) dans lequel est présenté l'entreprise familial de la scierie avec ses mécanismes dont les frères de Julien semblent faire partie à la différence de ce dernier (plongé dans le Mémorial de Sainte-Hélène), montrant ainsi que le travail et la production impliquent une certaine extériorisation voire dépersonnalisation.
J'ai aussi pensé au début du roman de Stendhal, Le rouge et le noir (chapitre IV) dans lequel est présenté l'entreprise familial de la scierie avec ses mécanismes dont les frères de Julien semblent faire partie à la différence de ce dernier (plongé dans le Mémorial de Sainte-Hélène), montrant ainsi que le travail et la production impliquent une certaine extériorisation voire dépersonnalisation.
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Virgile Georgiques.
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Marcel Jousse
stenchMonarque
Voyage au bout de la nuit, pour le travail à la chaine ?
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
Tem-toGrand sage
Wikipédia dit :
Travail ou le roman socialiste, d'Emile Zola.
Il s'agit d'un roman d'un nouveau genre pour Zola, puisque c'est une œuvre d'anticipation construite sur la volonté générale de progrès social et sur les évolutions industrielles de la fin du xixe siècle. L'enquête préparatoire est encore plus détaillée que pour Germinal. Alors que les idéaux socialisants appellent à une lutte des classes sanglante, Zola aspire à une entraide. Il écrit : "Je veux montrer toute cette vieille charpente sociale craquant sous la poussée démocratique, la question de la réorganisation du travail se posant comme la question-mère de la société future pour une juste distribution des richesses."
L'Exposition universelle de 1900, qui a passionné Zola, est incontestablement en filigrane du roman. Les progrès techniques ont une place centrale dans le récit, avec la Fée électricité, de nature à résoudre tous les maux de l'humanité ou la sidérurgie moderne, qu'il va observer près de Saint-Étienne aux Aciéries et Forges d'Unieux. Il prône aussi des idéaux comme "l'abolition du salariat" en exaltant le travail "nécessaire et noble".
La rédaction du roman débute en mars 1900 et s'achève en février 1901. Il est publié en feuilleton dans L'Aurore à partir de décembre 1900 et en volume chez Fasquelle en mai 1901.
L'œuvre est reçue avec bienveillance à gauche, avec des critiques enthousiastes, de Jaurès notamment. Les associations coopératives, disciples de Fourier, voient en Zola un allié de poids et lui organisent un banquet le 9 juin 1901.
Travail ou le roman socialiste, d'Emile Zola.
Il s'agit d'un roman d'un nouveau genre pour Zola, puisque c'est une œuvre d'anticipation construite sur la volonté générale de progrès social et sur les évolutions industrielles de la fin du xixe siècle. L'enquête préparatoire est encore plus détaillée que pour Germinal. Alors que les idéaux socialisants appellent à une lutte des classes sanglante, Zola aspire à une entraide. Il écrit : "Je veux montrer toute cette vieille charpente sociale craquant sous la poussée démocratique, la question de la réorganisation du travail se posant comme la question-mère de la société future pour une juste distribution des richesses."
L'Exposition universelle de 1900, qui a passionné Zola, est incontestablement en filigrane du roman. Les progrès techniques ont une place centrale dans le récit, avec la Fée électricité, de nature à résoudre tous les maux de l'humanité ou la sidérurgie moderne, qu'il va observer près de Saint-Étienne aux Aciéries et Forges d'Unieux. Il prône aussi des idéaux comme "l'abolition du salariat" en exaltant le travail "nécessaire et noble".
La rédaction du roman débute en mars 1900 et s'achève en février 1901. Il est publié en feuilleton dans L'Aurore à partir de décembre 1900 et en volume chez Fasquelle en mai 1901.
L'œuvre est reçue avec bienveillance à gauche, avec des critiques enthousiastes, de Jaurès notamment. Les associations coopératives, disciples de Fourier, voient en Zola un allié de poids et lui organisent un banquet le 9 juin 1901.
InvitéInvité
Élise ou la Vraie Vie, Claire Etcherelli.
Roman sur le travail à la chaîne, le monde ouvrier et aussi la guerre d'Algérie.
Roman sur le travail à la chaîne, le monde ouvrier et aussi la guerre d'Algérie.
OudemiaBon génie
Maitre Daniel Rock, d'Erckman-Chatrian : un forgeron et ses deux fils contre les machines.
CasparProphète
Côté anglophone: Nord et Sud d'Elizabeth Gaskell (avec pour cadre une filature et le travail des ouvriers), Quelle était verte ma vallée de Richard Llewellyn. Il y aussi Le Quai de Wigan de George Orwell mais ce n'est pas un roman.
StrikingNiveau 6
Le début de La Mère, de Gorki ? Côté littérature russe, d'ailleurs, il y a un essai de Tolstoï préfacé par Zola : L'Argent et le Travail.
Si l'angle du travail et de l'exploitation des enfants t'intéresse, il devrait y avoir quelques extraits à puiser dans un Dickens ou dans d'autres romans anglais du XIXe. Voici le lien vers la fiche d'un livre de l'universitaire Christopher Parkes à ce sujet.
Si l'angle du travail et de l'exploitation des enfants t'intéresse, il devrait y avoir quelques extraits à puiser dans un Dickens ou dans d'autres romans anglais du XIXe. Voici le lien vers la fiche d'un livre de l'universitaire Christopher Parkes à ce sujet.
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2023 / 2024 : T6 en collège REP (poste fixe) - 6e, 5e et 4e + atelier théâtre
- CasparProphète
Chez Dickens il y a aussi Hard Times.
- DeliaEsprit éclairé
Pourquoi pas le Journal d'usine de Simone Weil ?
D'accord, ce n'est pas une fiction, d'accord, je ne l'ai lu que par extraits interposés, mais c'est un regard philosophique sur le travail, le plus dur, le travail à la chaîne._________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Delia a écrit:Pourquoi pas le Journal d'usine de Simone Weil ?D'accord, ce n'est pas une fiction, d'accord, je ne l'ai lu que par extraits interposés, mais c'est un regard philosophique sur le travail, le plus dur, le travail à la chaîne.
Si bien sûr, c'est une super référence et il est sur ma liste et j'ai l'intention d'en relire des extraits cet été mais je l'ai plutôt classé en philosophie (même si ce n'est pas vraiment de la philo pure mais plutôt du témoignage).
Merci à tout le monde pour toutes ces bonnes idées!
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- DeliaEsprit éclairé
Paul Dedalus a écrit:Merci beaucoup.
J'ai aussi pensé au début du roman de Stendhal, Le rouge et le noir (chapitre IV) dans lequel est présenté l'entreprise familial de la scierie avec ses mécanismes dont les frères de Julien semblent faire partie à la différence de ce dernier (plongé dans le Mémorial de Sainte-Hélène), montrant ainsi que le travail et la production impliquent une certaine extériorisation voire dépersonnalisation.
A lire en parallèle, le Haut fer (au cinéma : les Grandes gueules) de José Giovanni : une scierie dans les Vosges, me par une chute d'eau, concurrencée par les scieries modernes.
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Amadou Hampaté Ba
henrietteMédiateur
Voir aussi dans L'Oeuvre au Noir de Yourcenar le passage où le jeune Zénon, qui idéalise les progrès des techniques, découvre les problèmes que pose la modernisation des métiers à tisser pour les ouvriers (bel aperçu sur les débuts du capitalisme au XVIe siècle).
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
VerduretteModérateur
Elise et la vraie vie, de Claire Etcherelli. (évoque le travail dans les usines automobiles de la banlieue parisienne durant la guerre d'Algérie)
L'orange de Noël de Michel Peyramaure. (là c'est la vie rurale d'avant la guerre de 14 dans le Limousin).
Mais peut-être considérerez-vous que ce n'est pas suffisamment littéraire.
L'orange de Noël de Michel Peyramaure. (là c'est la vie rurale d'avant la guerre de 14 dans le Limousin).
Mais peut-être considérerez-vous que ce n'est pas suffisamment littéraire.
IlianaGrand sage
Il y a L'Etabli, de Robert Linhart.
Un Homme décide de travailler à l'usine et relate à la 1re personne son insertion dans cet univers, les douleurs physiques, les corps abîmés, la répétition...
Un Homme décide de travailler à l'usine et relate à la 1re personne son insertion dans cet univers, les douleurs physiques, les corps abîmés, la répétition...
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Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Bonne idée la référence à Yourcenar car je cherche particulièrement des passages sur ce thème là (le progrès et le capitalisme) afin de les relier aux analyses de Marx.
Je vais tâcher de trouver le passage concerné, et puis ça me fera plaisir de relire Yourcenar.
Je connais surtout les Mémoires d'Hadrien.
Merci encore pour les idées.
L'établi semble proche du Journal d'usine de Simone Weil.
Je vais tâcher de trouver le passage concerné, et puis ça me fera plaisir de relire Yourcenar.
Je connais surtout les Mémoires d'Hadrien.
Merci encore pour les idées.
L'établi semble proche du Journal d'usine de Simone Weil.
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Virgile Georgiques.
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Marcel Jousse
PrezboGrand Maître
Delia a écrit:325 000 francs de Roger Vaillant.
Mince, je suis surpris que quelqu'un se souvienne de ce roman inspiré par ma ville natale. (Il en existe d'ailleurs une adaptation sous forme de téléfilm de l'ORTF, tourné dans la ville en question.)
Iliana a écrit:l y a L'Etabli, detabliobert Linhart.
Un Homme décide de travailler à l'usine et relate à la 1re personne son insertion dans cet univers, les douleurs physiques, les corps abîmés, la répétition...
Pour être complet, précisons que ce n'est pas un roman mais bien un récit autobiographique...Et que Robert Linhart n'était pas un ouvrier ordinaire mais un établi, un de ces étudiants et militants maoistes de la Gauche Prolétarienne parti travailler en usine au début des années soixante-dix.
Pour revenir au sujet, Martin Eden, de Jack London, contient un chapitre (largement autobiographique aussi) décrivant le travail du personnage principal à la blanchisserie d'un grand hôtel. (La pénibilité, la conscience des inégalités sociales...)
Pour des récits plus contemporains, il y a les bouquins de Jean-Pierre Levaray (P*** d'usine et Je vous écris de l'usine notamment). Ce n'est pas de la "grande" littérature mais c'est sans doute le seul écrivain ouvrier actuel. (Enfin, là, je crois qu'il a pris sa retraite.)
numéro6Niveau 6
Bien que cela ne soit pas un roman mais un témoignage autobiographique d'un ancien ouvrier qui a travaillé à la chaîne, je te conseille Travaux de Georges Navel. C'est ce que j'utilise en classe pour faire comprendre la condition ouvrière durant l'âge industriel et la déshumanisation du travail.
- CasparProphète
Je pense aussi que début des Illusions perdues de Balzac et ses longs développements sur l'imprimerie de David Séchard.
- DeliaEsprit éclairé
Avec Jean-Claude Rolland dans le rôle principal. L'intrigue m'avait plu, j'ai acheté le livre.Prezbo a écrit:Delia a écrit:325 000 francs de Roger Vaillant.
Mince, je suis surpris que quelqu'un se souvienne de ce roman inspiré par ma ville natale. (Il en existe d'ailleurs une adaptation sous forme de téléfilm de l'ORTF, tourné dans la ville en question.)
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Amadou Hampaté Ba
TangledingGrand Maître
J'ai fait étudier à des 3e il y a des années La maison du peuple, de Louis Guilloux.
C'est à la fois sur le travail et sur le syndicalisme et le lien avec les espérances politiques (déçues).
Cela avait été un peu mitigé car je n'ai pu tester qu'une année donc c'était un peu approximatif comme séquence, mais l'aspect "conditions de travail et de vie des ouvriers" au début du XXe avait intéressé les élèves, notamment issus de milieux populaires.
C'est à la fois sur le travail et sur le syndicalisme et le lien avec les espérances politiques (déçues).
Cela avait été un peu mitigé car je n'ai pu tester qu'une année donc c'était un peu approximatif comme séquence, mais l'aspect "conditions de travail et de vie des ouvriers" au début du XXe avait intéressé les élèves, notamment issus de milieux populaires.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- PrezboGrand Maître
Delia a écrit:
Avec Jean-Claude Rolland dans le rôle principal. L'intrigue m'avait plu, j'ai acheté le livre.
C'est l'inverse pour moi : j'ai lu le livre, et il a fallu des décennies pour que mon père retrouve le film. (Il est aujourd'hui disponible sur Youtube.) Cela m'avait permis de découvrir Jean-Claude Rolland, que je ne connaissais pas, et de me renseigner un peu sur cet acteur à la carrière météorique.
Le téléfilm est un peu mythique dans ma famille : ma grand-mère, mon père et mes oncles et tantes ont fait partie des figurants pour la scène de la course cycliste (qui a été tournée lors d'un authentique criterium amateur, aujourd'hui disparu). Ils ont été déçus de ne pas apparaître à l'écran, mais ma grand-mère, militante communiste, a été pas peu fière de se faire dédicacer son exemplaire du roman par Roger Vaillant.
Tangleding a écrit:J'ai fait étudier à des 3e il y a des années La maison du peuple, de Louis Guilloux.
Je ne sais pas si cela peut aider Paul Dedalus, mais Louis Guilloux partie du mouvement de la "littérature prolétarienne", théorisé dans les années trente, composé d'écrivains ouvriers et paysans écrivant sur leur classe d'origine. Parmi les autres exemples célèbres, Eugène Dabit, l'auteur D'hôtel du nord.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Litt%C3%A9rature_prol%C3%A9tarienne
- TangledingGrand Maître
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