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amethyste
Doyen

notes - Classes sans notes et liberté pédagogique - Page 2 Empty Re: Classes sans notes et liberté pédagogique

par amethyste Ven 7 Juil 2017 - 8:09

tiptop77 a écrit:
Philomène87 a écrit:Au pire, tu fais apparaître ces fichues compétences, et à côté, la note. Que pourra-t-il faire contre toi ? Il veut les compétences, ok, il les a.
Je suis sidérée moi aussi qu'on puisse nous imposer une façon d'évaluer.

Et pourtant...

Dans mon établissement, la suppression des notes a été décidée pour tous les niveaux. Je mets des notes sur les copies et dans la partie appréciations des bulletins. La cde a essayé de me parler à ce propos. Elle a essayé une fois mais pas deux.
On peut t'obliger à évaluer par compétences, je pense, sur les bulletins, mais pas interdire une double évaluation, notes + compétences. Après, ça fait plus de boulot.
V.Marchais
V.Marchais
Empereur

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par V.Marchais Ven 7 Juil 2017 - 8:45
Hugo, je suis dans une position similaire à la tienne, dans un établissement où le CDE, avec l'appui de quelques collègues, a unilatéralement décidé de la suppression des notes en début d'année dernière. Ma réponse sera nuancée, et appuyée sur l'expérience.
Bien sûr, tu peux continuer de mettre des notes sur les copies, je ne vois même pas comment on pourrait t'en empêcher, du moment que tu joues le jeu des compétences par ailleurs, d'une manière ou d'une autre. Les choses se compliquent au moment du remplissage des bulletins. En théorie, tu pourrais refuser de remplir des bulletins qui ne te permettent pas d'utiliser le système d'évaluation que tu as jugé adéquat pour ta matière, et te contenter de reporter la note dans l'appréciation (j'en avais discuté avec le SNALC au moment des bulletins). En pratique, tu te rends certainement compte que ce genre de combat n'est pas à mener à titre individuel. Certes, tu ne seras pas pendu haut et court pour cela. Mais je sais pour l'avoir vécu à quel point c'est difficile moralement d'être chaque jour en bute non seulement à son chef d'établissement, mais en plus à ses collègues. Cela fragilise énormément. C'est le genre de combat qu'il faut mener en équipe. Mes collègues étaient toutes opposées à la réforme et à l'usine à gaz des compétences. Nous avons d'abord résisté ensemble comme nous le pouvions. Et puis il y a eu un tournant où toute l'équipe s'est résignée. J'ai essayé de les rappeler à leurs convictions : rien n'y a fait. Dès lors, j'ai lâché l'affaire. Il est infructueux de partir en guerre seul contre tous. C'est très romantique, mais on s'épuise en pure perte. Effectivement, sur le sujet, les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Personnellement, j'ai choisi de me battre d'une autre façon.
Lors de la journée banalisée de fin d'année, j'ai demandé de mettre à l'odj un bilan de cette année sans notes. Jusque là, certaines personnes râlaient dans leur coin, mais personne n'exprimait haut et fort son mécontentement. J'ai exposé mon point de vue, argumenté, à la suite de quoi, d'autres collègues ont osé dire leur insatisfaction. Et alors qu'on avait l'impression que tout était joué, nous sommes passés à deux doigts d'un vote pour le retour à la note.
C'est donc raté pour cette fois, mais je n'ai pas dit mon dernier mot. L'argument des pro-compétences était en gros "c'était la première année, donnez-vous le temps, ce sera mieux ensuite". Mes collègues vont voir que ce ne sera pas mieux l'an prochain, et je demanderai le même bilan en fin d'année.
Par ailleurs, ces décisions se prennent au CA, où siègent aussi des parents. Il a été difficile de les convaincre, à la rentrée. À la fin de l'année, beaucoup sont mécontents. Je compte aussi m'appuyer sur eux et sur ce mécontentement : au CA aussi, je vais demander un bilan et un vote.
Bref, je te conseillerais non pas d'abdiquer - jamais ! - mais de te battre d'une façon utile, susceptible de faire évoluer la situation, pas de t'exposer en vain. Si tu te contentes de noter seul dans ton coin, tu vas juste te mettre dans une situation très inconfortable sans te donner les moyens de rien changer en fait.
Bon courage.
JEMS
JEMS
Grand Maître

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par JEMS Ven 7 Juil 2017 - 8:59
C'est une très bonne approche cette tactique. Je vais la mettre dans un coin de mon cerveau, mais là encore, je crois que mon établissement ne soit arrivé à un point de non-retour, allant même jusqu'à rétribuer d'une IMP la "coordination des compétences".
Nous avons eu l'interdiction de saisir la moindre note dans le logiciel prévu à cet effet, cela semait la confusion...
Je ne m'épuise plus également à hurler contre ce que je considère comme une grande fumisterie. Des relevés de compétences A3 illisibles à la fois pour les élèves et pour les familles, des items comportementaux...
Je précise sur la copie et sur le bulletin "Note estimée" en précisant qu'un élève peut très bien changer d'établissement vers un établissement "traditionnel" et que nous avons l'obligation de fixer une note pour le post-bac (et pour le bac).
Hugo, inutile de te mettre l'administration à dos et tes collègues, notre quotidien est fait de tensions, inutile d'en rajouter.
Caspar
Caspar
Prophète

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par Caspar Ven 7 Juil 2017 - 10:04
DesolationRow a écrit:
Hérodoute a écrit:Honnêtement ne pars pas en guerre contre la politique d'un établissement et l'expérience menée par tous les collègues. Tente de jouer le jeu et de toute façon tu ne fais qu'un complément de service.
Ils ne veulent pas de notes ?  Ok !! Évalue les compétences, l'expérience te sera profitable je pense. Par contre, demande au chef de l'établissement à rencontrer l'équipe d'histoire géo afin de savoir comment ils font. Tu te caleras sur eux. N'attends pas le dernier moment où tu risques de le vivre très mal. Courage ! Ose !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouton_de_Panurge_(locution)

Trop facile !

Débarquer dans un établissement pour un complément de service et se mettre à dos le cde et peut-être tous les collègues c'est très inconfortable, et le tout pour quel résultat ? Le plaisir de ne pas avoir été un mouton de Panurge ? La tactique de Véronique me semble beaucoup plus efficace.
lapetitemu
lapetitemu
Expert

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par lapetitemu Ven 7 Juil 2017 - 10:27
C'est compliqué comme réflexion.
J'ai évalué toute l'année par niveau de maîtrise, plus de notation chiffrée. Dès qu'on nous a demandé de le faire, j'ai fait le choix de jouer le jeu, de le faire à fond, pour une raison purement pragmatique : à quoi bon me fatiguer à mettre des notes, calculer ma moyenne à la main (puisque le logiciel utilisé pour les bulletins ne permet pas de rentrer des notes), en plus d'évaluer par niveau de maîtrise ? Double travail, fatigue garantie : donc, je laisse tomber les notes.
Pour aller même plus loin, les collègues qui n'ont pas joué complètement le jeu ne m'ont pas simplifié la tâche (surtout dans la classe où j'étais PP) parce que c'était déjà assez compliqué d'expliquer aux parents le nouveau système, alors quand il y avait encore des notes qui traînaient sur les bulletins, c'était encore pire...
Comme dit par d'autres, c'est un combat qui se mène collectivement et surtout en amont (ou à la rigueur au bout d'un an, au moment d'un bilan). Toi, tout seul, après la bataille, cela risque de t'épuiser sans efficacité quelconque.

Maintenant, le problème pour toi, c'est que tu seras à côté dans un autre établissement qui n'a peut-être pas encore adopté l'éval par compétences. Du coup tu vas être obligé d'avoir deux systèmes selon tes classes, pas confortable. Mais cet argument ne me semble hélas pas suffisant pour justifier que tu évalues en notes partout.

Par ailleurs, je me fais l'avocat du diable, mais avant de rejeter en bloc ces "compétences", essaie quand même de tester. J'étais très négative à ce sujet avant de m'y mettre ; maintenant, sans être convaincue à 100%, j'y trouve quand même des points positifs. Je ne regrette pas d'avoir été ouverte à la question, contrairement à certains collègues qui ont freiné des quatre fers toute l'année.

Bref, à toi de peser le pour et le contre en terme d'énergie dépensée.
DesolationRow
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Empereur

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par DesolationRow Ven 7 Juil 2017 - 10:35
@Caspar : Tu n'as pas tort Wink je fais amende honorable.
tiptop77
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Prophète

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par tiptop77 Ven 7 Juil 2017 - 10:53
amethyste a écrit:
tiptop77 a écrit:
Philomène87 a écrit:Au pire, tu fais apparaître ces fichues compétences, et à côté, la note. Que pourra-t-il faire contre toi ? Il veut les compétences, ok, il les a.
Je suis sidérée moi aussi qu'on puisse nous imposer une façon d'évaluer.

Et pourtant...

Dans mon établissement, la suppression des notes a été décidée pour tous les niveaux. Je mets des notes sur les copies et dans la partie appréciations des bulletins. La cde a essayé de me parler à ce propos. Elle a essayé une fois mais pas deux.
On peut t'obliger à évaluer par compétences, je pense, sur les bulletins, mais pas interdire une double évaluation, notes + compétences. Après, ça fait plus de boulot.

Oui ça fait plus de boulot en effet mais les parents et les gamins savent exactement où ils en sont. Les élèves ont bossé jusqu'à la fin en anglais alors que des collègues qui ne gardaient pas les notes se plaignaient que les élèves avaient lâché l'affaire. En outre, le papa d'une petite de 6e me disait par exemple qu'il ne pouvait suivre ce que sa fille faisait qu'en maths et en anglais.

Je respecte le travail des collègues qui ont choisi d'arrêter les notes mais je refuse qu'on m'impose un système d'évaluation qui ne me convient pas.

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Caspar
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par Caspar Ven 7 Juil 2017 - 11:01
Tu as bien raison mais tu es à temps complet et en poste fixe depuis plusieurs années dans le même établissement si j'ai bien compris alors qu'Hugo sera en complément de service dans un établissement qui n'est pas le sien et peut-être seulement pour un an, ça change un peu la donne.
tiptop77
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par tiptop77 Ven 7 Juil 2017 - 11:04
Caspar Goodwood a écrit:Tu as bien raison mais tu es à temps complet et en poste fixe depuis plusieurs années dans le même établissement si j'ai bien compris alors qu'Hugo sera en complément de service dans un établissement qui n'est pas le sien et peut-être seulement pour un an, ça change un peu la donne.

C'est pas faux!

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Laepixia
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par Laepixia Ven 7 Juil 2017 - 12:45
Pour ma part, je suis un peu dans la situation de V. Marchais.
J'ai cédé en 6ème et 3ème où je mets notes et compétences. Par contre, en 5ème et 4ème, je ne mets que des notes. Je rentre mes notes sur un fichier Excel et je reporte la moyenne dans l'appréciation sur le bulletin.
Tous mes collègues, à part une, ont cédé face à la CDE alors qu'ils avaient voté en très grande majorité pour le maintien des notes.

A ta place, je me plierais officiellement (bulletins tout jolis avec couleurs) et sur les copies, je continuerais à noter à côté des jolies couleurs.
lapetitemu
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par lapetitemu Ven 7 Juil 2017 - 13:15
tiptop77 a écrit:
Oui ça fait plus de boulot en effet mais les parents et les gamins savent exactement où ils en sont. Les élèves ont bossé jusqu'à la fin en anglais alors que des collègues qui ne gardaient pas les notes se plaignaient que les élèves avaient lâché l'affaire. En outre, le papa d'une petite de 6e me disait par exemple qu'il ne pouvait suivre ce que sa fille faisait qu'en maths et en anglais.

Je respecte le travail des collègues qui ont choisi d'arrêter les notes mais je refuse qu'on m'impose un système d'évaluation qui ne me convient pas.

Si je peux me permettre, les parents ont encore plus de mal à suivre quand tous les collègues ne font pas la même chose. Ce que je dis là n'est pas un jugement de valeur sur le fait de mettre des notes ou pas (on peut décider collectivement de refuser l'évaluation par compétences), juste que c'est forcément le bazar quand chacun fait à sa sauce.

Sur le fait que les élèves lâchent l'affaire : franchement, ça n'a rien à voir avec les notes ou les compétences. Ils ont bossé en anglais parce que tu as été capable de les faire bosser, à mon avis ça aurait été pareil si tu n'avais plus de notes ! Et d'ailleurs avec les notes, dès que les conseils sont finis, les élèves lâchent l'affaire de toute façon... Par exemple, nous, on pouvait continuer à faire des évals jusqu'au dernier jour de cours puisque notre logiciel permettait de conserver les compétences d'une année sur l'autre. Dans la pratique je ne l'ai pas fait parce que de mon côté, mi-juin je commence à en avoir marre de corriger... Mais c'était possible, et les élèves le savaient. Certains de mes collègues l'ont fait.
Après, je suis dans un bon établissement. Mais justement, le fait de tenir ou pas les élèves, pour moi ça vient davantage du profil de l'établissement/des élèves, que de la manière de les évaluer.

Pointàlaligne
Pointàlaligne
Expert

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par Pointàlaligne Ven 7 Juil 2017 - 17:27
Des collègues veulent faire une 6e sans note, "pour essayer".
"Quelle bonne idée ! " s'exclame la direction ravie.
Le gros des troupes fait le dos rond : la liberté pédagogique, n'est-ce pas, ça marche dans les deux sens... humhum
J'ai déjà dit non deux fois depuis ce matin à l'équipe qui se constitue : comme je n'aurai pas de 6e l'an prochain j'en déduis qu'ils sont très motivés.
On verra la tête que feront les parents d'élèves à la rentrée quand ils vont voir que leur enfant est dans cette 6e : "pourquoi le mien ?"
Et la tête de tous les collègues quand la direction voudra utiliser ce marchepied en or pour étendre cette bonne idée à tout un niveau ou toute une discipline... :abb:
Les expériences racontées sur ce fil le montrent, cela ne doit pas être simple de revenir en arrière une fois que c'est lancé.
Esméralda
Esméralda
Grand sage

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par Esméralda Ven 7 Juil 2017 - 17:56
Alors gros coup de mou de mon côté ( gros ras-le-bol de fin d'année aussi mais je vais finir par rebondir ) après une réunion bilan ce matin au sujet des compétences - en mode "bilan et perspectives". Réunion en pleinière ( mais il manquait des gens, notamment des nouveaux collègues, pas forcément des t1-t2...). A un moment se  sont vite posées les questions
" faut-il garder les notes en 6ème?"
" voulez-vous expérimenter l'évaluation par compétences seulement pour le niveau 6ème?"
" plus de notes sur le bulletin pour tous les niveaux?"
"évaluation pour tous à tous les niveaux?"
Donc le chef nous a demandé de voter qui était pour la suppression des notes pour tous les niveaux et là, surprise, la majorité l'a emporté... J'avais déjà rappelé la liberté pédagogique, le fait que l'on ne pouvait nous imposer une manière d'évaluer les gamins tant que l'on jouait le jeu de l'évaluation par compétences en fin de cycle 3 et 4 - le chef ne m'a pas contredite mais l'effet de groupe, la fatigue, les arguments des fanas de la compétence ont fait qu'on en est arrivé à être 3 ou 4 à clairement dire non pour supprimer les notes. 5-6 se sont abstenus. Donc on dirait bien que l'on va laisser tomber pronotes et que l'on va faire pression sur les opposants pour abandonner les notes. Je me suis sentie complètement isolée et pas écoutée ( alors que je suis dans ce collège depuis de nombreuses années), j'ai dû sortir quelques minutes pour me calmer et pleurer. Je sais que certains de mes collègues sont contre la disparition des notes mais voir qu'ils s'écrasent comme ça en réunion pour suivre le troupeau ( se faire bien voir ? se faire mousser ? pour le bien des élèves ?), cela me fait plutôt mal. J'ai vraiment l'impression qu'on se tire encore un balle dans le pied en décidant comme ça presque sur un coup de tête de ne plus évaluer que par compétences et de l'imposer   même à ceux qui ne s'y reconnaissent pas. J'ai vraiment eu l'impression qu'on nous forçait la main et qu'on nous a pris en traitre : on nous balance ça en fin d'année, à l'arrache, presque sur un coin de table, au terme d'une période interminable et pénible, alors que nous n'avons pas eu le temps de nous réunir en équipe étant donné le calendrier serré... En lettres, j'étais seule ce matin à protester, la seule collègue présente étant trop timorée pour oser s'opposer et les autres étant absentes, et comme certains l'ont dit plus haut, c'est difficile d'être dans l'opposition quand le lobby est bien en vue dans le camp en face.  
Et ce qui me tue, c'est qu'au départ, le chef nous proposait de ne tenter l'expérience du "sans notes" que pour les 6èmes notes - Classes sans notes et liberté pédagogique - Page 2 4161987430   Je ne comprends pas mes collègues ... Je les aime beaucoup mais là, j'avoue que la voie que l'on veut faire prendre à ce métier, à mon métier que j'aime, me désole voire me désespère.  :triste4:  Drôle de sentiment de ne pas être de mon époque.notes - Classes sans notes et liberté pédagogique - Page 2 2950807625
Bref.

Le message de Véro me remonte un peu le moral et puis surtout je me pose une question à la lecture des autres messages de ce topic : nous n'avons pas passé cette décision en CA, alors est-ce bien réglementaire/légal/correct de décider ainsi d'imposer à tout le monde la suppression des notes sur le bulletin (je ne crois pas qu'on ait dit qu'il était interdit de mettre une note sur la copie - mais j'avoue que je n'étais plus en capacité de me concentrer sur ce pseudo débat).  
Est-ce réglo ? Y a-t-il encore moyen de faire bouger les lignes à la rentrée d'après vos expériences ?

Désolée pour le pavé mais j'avais besoin d'évacuer un peu. :pleurs:
Ma'am
Ma'am
Érudit

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par Ma'am Ven 7 Juil 2017 - 18:07
Esméralda, il s'est passé à peu près la même chose dans mon collège. Sauf que chez nous, ce n'est resté que pour les sixièmes, mais on est passés à deux doigts des compétences pour tous.

Venant du primaire où je n'en pouvais plus des compétences et des livrets monstrueux à remplir, j'hallucine totalement de voir autant de fanas des compétences dans le secondaire.

Je me demande vraiment où je suis tombée.
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User9242
Niveau 5

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par User9242 Ven 7 Juil 2017 - 18:19
Bonjour.

La note ? Faites-moi disparaître ce miroir de la vérité !

Oui, on peut supprimer tout ce qui naguère faisait apparaître l'échec au grand jour : l’examen, la mesure, la note. Oui, on peut casser ce miroir, mais cela ne rendra pas la difficulté d'apprendre et l'échec scolaire plus beaux que Blanche neige.
- Cachez-moi donc ce monstre que je ne saurai voir ! dirait le Torquemada des innovations fallacieuses.
- Amen Maître. N'en déplaise à l’ancien ministre de l’éducation, Luc Ferry, qui crie à la « niaiserie : ce n'est pas en cassant le thermomètre qu’on récupérera les 140 000 enfants qui décrochent de l’école chaque année », il n'y aura ni notes ni examens et, partant, plus d'échec reconnaissable. Mais, on aura beau mettre la poussière sous le tapis, changer ou casser le thermomètre, cela ne changera rien à l'état du malade, ça ne fera pas disparaître sa fièvre.

Mal nous en a pris ! Pourquoi diantre irons-nous jusqu'à douter de la sincérité des raisons qui sous-tendent cette volonté de la suppression de la note ? Le Torquemada modernisant nous jure, la main sur le cœur, que c'est pour ne pas traumatiser l'élève avec une mauvaise note, car ce traumatisme serait responsable de son éventuel échec. Il nous assène, enfin, que les études en docimologie montrent le caractère subjectif et contre-productif de la note.

Or, lorsqu'on sait qu'elles reposent sur des expérimentations "arrangées" pour servir de caution à des préjugés idéologiques et qui, paradoxalement, instaurent en amont toutes les conditions – loin d'être objectives celles-là – leur permettant d’obtenir les résultats qu’elles visent à démontrer en aval, la scientificité de ces fameuses études en docimologie devient ipso facto douteuse. On s'aperçoit qu'il s'agit, au mieux, d'une sorte d'effet Pygmalion sur la base duquel l'on va jusqu'à décréter que c'est le mode et le contexte d’évaluation qui seraient en grande partie responsables de la difficulté et de l'échec scolaires, au lieu de les considérer comme de simples instruments de mesure permettant de les révéler.

(www.reseau-canope.fr/innovation2014/leva...?tx_cndpvideoflv_pi1[idvideo]=33)

Autrement dit, on entretient une subtile ambiguïté autour du mot « évaluation » pour faire accroire que les résultats des expériences valident l’idée qu’on veut démontrer, à savoir que les conditions de l’évaluation empêcheraient de progresser dans les apprentissages et provoqueraient l’échec scolaire. « Mal nommer les choses ajouterait au malheur du monde », disait A. Camus.

Or, c’est justement là que réside le sophisme de cette démonstration fallacieuse, puisqu’en évitant de préciser de quel type d’évaluation il est question – formative ou sommative – on s’affranchit de la nécessité de reconnaître que le propre d’une évaluation sommative n’est pas de favoriser les apprentissages, ni de faire progresser l’élève, mais simplement de mesurer ses performances. Oserions-nous demander, par exemple, aux tests PISA de créer une dynamique favorable aux apprentissages ? Ce serait absurde.

À vrai dire, même battue en brèche, la doctrine de Torquemada n'en est pas moins cohérente. Elle a su déterminer une certaine adéquation entre les objectifs qu'elle s'est assignés et les moyens pour les atteindre. Derrière la guerre qu’elle a déclenchée contre la note, qu’elle considère comme emblème de l'évaluation sommative, c'est à cette dernière qu'elle en veut. Elle entend se contenter de simples évaluations formative et formatrice, lesquelles, à défaut de masquer l'échec scolaire qui existera toujours bon gré mal gré dans un contexte de classe ordinaire, sont drapées de la vertu de ne pas le révéler au grand jour, c’est-à-dire dans les statistiques et les documents officiels. Pour tuer son chien, qu’y a-t-il de mieux que de décréter qu’il a la rage ?

Pour réaliser ce dessein, un changement de paradigme lui a été éminemment nécessaire. Le faux débat relatif à l’évaluation a ouvert une boîte de Pandore. C’est ce qui va permettre à Torquemada d’accoucher de sa divine trouvaille : l’approche par compétences. Ainsi, au paradigme de la connaissance, qui sous-tend une logique de la transmission, centrée sur l’évaluation sommative, on substitue le paradigme de la compétence qui s’incarne dans une logique pédagogiste de construction de l’apprentissage, au sein de laquelle l’évaluation pertinente serait seulement formative et formatrice ; elles auraient la vertu de donner du sens, de motiver les élèves, de favoriser leur autonomie, de tenir compte de leur progressivité, etc. Rejetons alors cette satanée note et avec elle toute évaluation sommative qui nous jettent à la figure la réalité embarrassante de l'échec scolaire.

Cette escobarderie de Torquemada avait déjà été dénoncée, en 1984, par le linguiste et philosophe français, Jean-Claude Milner dans son ouvrage « De l’école » (Paris, Le Seuil, 1984) :

« Aussi le mauvais élève devient-il à leurs yeux le témoin de toutes les déchéances de la terre ; […] La plus simple consiste à vider de son sens toute notion liée à un échec possible : il ne doit plus y avoir de moyen de désigner tel ou tel comme mauvais élève. Il ne doit donc plus y avoir de notes. » (p. 84)

« […] la note subsiste toujours, mais, au lieu d'être attribuée par un maître, elle est le fruit d'une auto-évaluation où l'élève détermine lui-même s'il a mené à bien le projet qu'il avait lui-même construit » (p. 84)

Rappelons, par ailleurs, que Torquemada nous a également dit que la suppression de la note vise à éviter à l'élève le traumatisme que provoquerait celle-ci quand elle est mauvaise. Ce subit sursaut d’humanisme et d'angélisme pédagogique participe en réalité d’une capucinade qui masque mal ses mesquins relents culpabilisants. Or, qu'on le veuille ou non, la vie – et la vie professionnelle surtout – ne sont-elles pas faites de contraintes liées à la mesure des performances, à la concurrence et à la compétition ? Que pourrait la suppression de la note face à cette implacable réalité, sauf à installer les enfants dans une douce illusion égalitariste ? À cet égard, n’est-il pas légitime de se demander si le rôle de l'école n'est pas aussi de former l’enfant à la vie réelle dès le primaire ?

On aurait pu croire que le chemin de l’enfer est toujours pavé de bonnes intentions ; mais cela n'avait pas empêché Jean-Claude Milner de s’interroger sur la sincérité de cet humanisme soudain et à géométrie variable :

« En supprimant l'échec, on a aussi supprimé le succès. Car, on a honte de le rappeler […] Mais, si l'on a l'âme suffisamment tendre pour s'émouvoir des drames du mauvais élève, pourquoi ne l'aurait-on pas assez ensoleillée pour se féliciter des happy endings du bon élève ? D'où vient cette autorité qu'on s'arroge de condamner le second, au bénéfice du premier ? D'où vient cette valorisation mesquine des petits drames ? » (Ibid., p. 85)

Pour lui, la suppression de la note, au motif d’un idéal égalitariste, relève plutôt de l’ordre de l’utopie.
« Si les signaux sont exprimés comme une mesure, c'est par une loi générale de nos sociétés : en fait, c'est une marque que la société imprime sur l'école. Pour que cette marque disparaisse, il faudrait que la société fût transformée, et cela, de fond en comble, puisqu'il faudrait que tout le langage de la mesure eût disparu. Aucune société moderne ne répond à cette condition, quel que soit par ailleurs son mode d'organisation. Une école qui n'émette aucun signal ou des signaux qui ne soient pas des mesures est donc bien de l'ordre du songe : un îlot enchanté de lisse sérénité au sein d'un monde traversé de ruptures et de failles. » (Ibid., p. 86)
V.Marchais
V.Marchais
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par V.Marchais Ven 7 Juil 2017 - 18:31
Esmé, toute ma compassion. Je sais ce que tu vis, je l'ai pris dans la figure il y a un an.
Mon conseil : investis le CA à la rentrée. Car effectivement, rien ne serait légal sans un vote au CA. Essaye de convaincre quelques collègues qui partagent tes convictions de s'y faire élire aussi. Et une fois le sujet abordé en CA, argumente à fond à destination des parents (ce sont eux qui font pencher la balance, désormais). Tu peux leur parler :
- de la démotivation des élèves bons ou moyens ;
- de la difficulté à signifier les progrès avec 4 paliers seulement ;
- du manque de repères de nombreux parents et élèves, le niveau 1 / insuffisant pouvant recouvrir des réalités très diverses, de l'absence totale de travail assortie d'un niveau alarmant à des efforts, des résultats pas loin du but mais encore trop incertains pour mériter même le niveau 2/fragile, et toutes les situations possibles entre les deux ;
- l'absence de preuve de bénéfice pour les élèves - au contraire, d'après mon expérience, voir points 1 et 2 ;
- le fait que les pays qui ont adopté avant nous l'évaluation par compétences ont tous vu une chute de niveau dans les matières fondamentales (maths et français) et un creusement des inégalités (leur apporter l'article paru sur le Café Péda : ça calme) ;
- que comme l'EN veut des chiffres pour le DNB et Affelnet, cela se traduit par un grand n'importe quoi (voir les nombreux témoignages sur ce forum) qui, en gros, accorde le niveau 3 à tout le monde et empêche l'élève vraiment méritant de se distinguer.

Bon courage !
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samsam69
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par samsam69 Ven 7 Juil 2017 - 18:35
Hugo78 a écrit:Bonjour,

L'an prochain, j'aurai un complètement de service à faire dans un établissement se situant dans la même ville (donc ça va) mais d'après ce que m'a dit le CDE cet après-midi au téléphone, j'aurai une 6eme et je n'aurai pas le droit de mettre de notes sur les copies car tout le niveau est sans notes. Je lui ai alors parlé de liberté pédagogique et il m'a répondu que c'était inscrit dans le projet d'établissement et que je n'avais donc pas mon mot à dire. La question est simple : est-ce que je suis obligé de ne faire apparaitre aucune note sur les copies car c'est inscrit dans le projet d'établissement ou puis-je continuer à faire apparaitre les notes au nom de la liberté pédagogique ?

Merci.

Déclare-toi incompétent en compétences !!
Esméralda
Esméralda
Grand sage

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par Esméralda Ven 7 Juil 2017 - 18:40
samsam69 a écrit:
Hugo78 a écrit:Bonjour,

L'an prochain, j'aurai un complètement de service à faire dans un établissement se situant dans la même ville (donc ça va) mais d'après ce que m'a dit le CDE cet après-midi au téléphone, j'aurai une 6eme et je n'aurai pas le droit de mettre de notes sur les copies car tout le niveau est sans notes. Je lui ai alors parlé de liberté pédagogique et il m'a répondu que c'était inscrit dans le projet d'établissement et que je n'avais donc pas mon mot à dire. La question est simple : est-ce que je suis obligé de ne faire apparaitre aucune note sur les copies car c'est inscrit dans le projet d'établissement ou puis-je continuer à faire apparaitre les notes au nom de la liberté pédagogique ?

Merci.

Déclare-toi incompétent en compétences !!

C'est l'une de mes formules !
Merci Véro, merci pour tes idées d'argumentaires, je vais me copier-coller ça quelque part et je verrai à la rentrée avec ma collègue LC qui est membre du CA ( partie en vacances hier à titre très exceptionnel car impératif familiaux au bout du monde) et n'est pas au courant de tout ce cirque. Je ne me sens pas de partir en croisade seule contre le groupe mais je ne suis pas résignée pour autant.
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archeboc
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par archeboc Ven 7 Juil 2017 - 18:49
Caspar Goodwood a écrit:Débarquer dans un établissement pour un complément de service et se mettre à dos le cde et peut-être tous les collègues c'est très inconfortable, et le tout pour quel résultat ? Le plaisir de ne pas avoir été un mouton de Panurge ? La tactique de Véronique me semble beaucoup plus efficace.

La tactique de Véronique n'est valable que dans ton RAD.

Dans ton établissement de complément, tu ne peux pas être élu au CA, mais tu as plus de liberté : le CDE n'est pas ton supérieur hiérarchique.

tiptop77
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par tiptop77 Ven 7 Juil 2017 - 18:51
Pointàlaligne a écrit:Des collègues veulent faire une 6e sans note, "pour essayer".
"Quelle bonne idée ! " s'exclame la direction ravie.
Le gros des troupes fait le dos rond : la liberté pédagogique, n'est-ce pas, ça marche dans les deux sens...  humhum
J'ai déjà dit non deux fois depuis ce matin à l'équipe qui se constitue : comme je n'aurai pas de 6e l'an prochain j'en déduis qu'ils sont très motivés.
On verra la tête que feront les parents d'élèves à la rentrée quand ils vont voir que leur enfant est dans cette 6e : "pourquoi le mien ?"
Et la tête de tous les collègues quand la direction voudra utiliser ce marchepied en or pour étendre cette bonne idée à tout un niveau ou toute une discipline... :abb:
Les expériences racontées sur ce fil le montrent, cela ne doit pas être simple de revenir en arrière une fois que c'est lancé.

Oui il faut être vigilant. Dans mon établissement, ça a commencé par une 6e sans notes, puis 2 puis toutes les 6e, ensuite toutes les 5e et enfin tous les niveaux...

_________________
May the force be with us!
Esméralda
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par Esméralda Ven 7 Juil 2017 - 18:52
Alors chez moi, où l'on prétend passer aux 4 niveaux sans note d'un coup, les gens auraient pris un coup de soleil sur la calebasse ou bien ?
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samsam69
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par samsam69 Ven 7 Juil 2017 - 18:54
Esméralda a écrit:
samsam69 a écrit:
Hugo78 a écrit:Bonjour,

L'an prochain, j'aurai un complètement de service à faire dans un établissement se situant dans la même ville (donc ça va) mais d'après ce que m'a dit le CDE cet après-midi au téléphone, j'aurai une 6eme et je n'aurai pas le droit de mettre de notes sur les copies car tout le niveau est sans notes. Je lui ai alors parlé de liberté pédagogique et il m'a répondu que c'était inscrit dans le projet d'établissement et que je n'avais donc pas mon mot à dire. La question est simple : est-ce que je suis obligé de ne faire apparaitre aucune note sur les copies car c'est inscrit dans le projet d'établissement ou puis-je continuer à faire apparaitre les notes au nom de la liberté pédagogique ?

Merci.

Déclare-toi incompétent en compétences !!

C'est l'une de mes formules !
Merci Véro, merci pour tes idées d'argumentaires, je vais me copier-coller ça quelque part et je verrai à la rentrée avec ma collègue LC qui est membre du CA ( partie en vacances hier à titre très exceptionnel car impératif familiaux au bout du monde) et n'est pas au courant de tout ce cirque. Je ne me sens pas de partir en croisade seule contre le groupe mais je ne suis pas résignée pour autant.

Je ne comprends pas pourquoi, vous vous "soumettez" !!
Que peut-il vous arriver ?
Vous êtes titulaire.
Le CdE peut mal vous noter en fin d'année ? (Ben non, ... il n'y a plus de note admin)
L'IGEN peut mal vous noter ? (Ben non, ... il n'y a plus de note péda)
Au pire vous perdez 2 ans de progression de carrière en CN (merci le PPCR)
Vous ne passerez pas à la HC ? (on n'y passera plus , avec les économies annoncées à faire)
Vous avez peur de mal vivre votre situation pro ? Ce n'est qu'un boulot (18-20h/semaine) ! Il y a la vraie vie à côté !!
Ma femme a arrêté cette "toto-branlette" du cerveau qu'est ce mode d'éval depuis 3 ans, elle retoque le CdE en CC (liberté pédagogique) à chaque fois et ne passe plus 4 plombes à corriger une éval !!! On peut vraiment vivre à côté des cours maintenant.
J'enseigne dans le supérieur, et quand en recrutement on voit des "relevés" de compétences, on est MDR !!!
A bon entendeur ...
Esméralda
Esméralda
Grand sage

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par Esméralda Ven 7 Juil 2017 - 18:59
Où ai-je écrit que je me soumettais ? Je suis comme toi, je ne comprends pas les collègues qui se soumettent ainsi alors que je sais qu'ils partagent mon avis.
Après il y a la réalité des équipes, je n'ai pas forcément envie de demander ma mut' et j'aimerais pouvoir continuer à travailler avec les gens.
Philomène87
Philomène87
Grand sage

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par Philomène87 Ven 7 Juil 2017 - 19:00
Bien sûr qu'a priori il ne peut rien nous arriver, si ce n'est un détestable et invivable harcèlement qui conduirait à une dépression et à une succession d'arrêts maladie.
C'est pour cela que je râle dans mon établissement, mais jusqu'à une certaine limite.
Il faut être très fort psychologiquement pour faire face à un cde qui intimide ou qui hurle sur le récalcitrant.
Esméralda
Esméralda
Grand sage

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par Esméralda Ven 7 Juil 2017 - 19:04
Voilà Philomène, c'est ce que je crains. Je sais que j'ai tendance à prendre trop les choses à coeur, et je ne veux pas arriver tomber dans la dépression pour ça. D'autant que l'un de mes soutiens les plus chers a eu sa mut' et cela va aussi me fragiliser l'an prochain. Pour l'heure, je crois que je vais me mettre en mode vacances, la rentrée viendra bien assez vite.
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samsam69
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par samsam69 Ven 7 Juil 2017 - 19:07
Esméralda a écrit:Où ai-je écrit que je me soumettais ? Je suis comme toi, je ne comprends pas les collègues qui se soumettent ainsi alors que je sais qu'ils partagent mon avis.
Après il y a la réalité des équipes, je n'ai pas forcément envie de demander ma mut' et j'aimerais pouvoir continuer à travailler avec les gens.

Et parce que tu refuses l'éval par compétences, tu ne pourrais pas travailler PEDAGOGIQUEMENT avec ton équipe de collègues ?
Cela ne remet pas en cause la progression commune choisie, les discussions sur les approches de certaines partie du programme, l'utilisation des TICE, la participation à un projet (sorties péda, intervenant extérieur, ...).
L'évaluation n'est qu'un aspect de notre métier. Certains voudraient que cela deviennent notre "activité" principale !!!
Je côtoie régulièrement des étudiants étrangers du programme ERASMUS, qui sont AFFLIGES de l'excès d'évaluations et de la course à l'éval faite en France !
Et pour quel résultat ? (voir classement PISA)
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