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- AiônNiveau 8
Bonjour à tous,
Comme beaucoup d'entre vous, je corrige des milliers d'erreurs orthographiques chaque année. Le niveau d'orthographe moyen des nouveaux bacheliers fait - de l'avis général - assez peur à voir :chev: . Or nous consacrons déjà un temps non négligeable à enseigner cette compétence à nos chères têtes blondes. L'orthographe est également un vecteur bien repéré de discrimination. Une réforme phonétique résoudrait ces problèmes. Je ne pense pas que cette réforme soit politiquement réaliste. Il me semblerait d'ailleurs intéressant de se demander pourquoi, et si ces motifs sont acceptables ou à combattre. Qui parmi vous voterait - en son âme et conscience, pas comme un député godillot :lol: - pour que l'on arrête cette prise de tête ?
Comme beaucoup d'entre vous, je corrige des milliers d'erreurs orthographiques chaque année. Le niveau d'orthographe moyen des nouveaux bacheliers fait - de l'avis général - assez peur à voir :chev: . Or nous consacrons déjà un temps non négligeable à enseigner cette compétence à nos chères têtes blondes. L'orthographe est également un vecteur bien repéré de discrimination. Une réforme phonétique résoudrait ces problèmes. Je ne pense pas que cette réforme soit politiquement réaliste. Il me semblerait d'ailleurs intéressant de se demander pourquoi, et si ces motifs sont acceptables ou à combattre. Qui parmi vous voterait - en son âme et conscience, pas comme un député godillot :lol: - pour que l'on arrête cette prise de tête ?
- CasparProphète
Aiôn a écrit:Bonjour à tous,
Comme beaucoup d'entre vous, je corrige des milliers d'erreurs orthographiques chaque année. Le niveau d'orthographe moyen des nouveaux bacheliers fait - de l'avis général - assez peur à voir :chev: . Or nous consacrons déjà un temps non négligeable à enseigner cette compétence à nos chères têtes blondes. L'orthographe est également un vecteur bien repéré de discrimination. Une réforme phonétique résoudrait ces problèmes. Je ne pense pas que cette réforme soit politiquement réaliste. Il me semblerait d'ailleurs intéressant de se demander pourquoi, et si ces motifs sont acceptables ou à combattre. Qui parmi vous voterait - en son âme et conscience, pas comme un député godillot :lol: - pour que l'on arrête cette prise de tête ?
Tu vas un peu vite en besogne.
Je suis plutôt pour une réforme de l'orthographe, si elle est bien conçue (mais ce n'est pas gagné). Le petit problème est qu'elle rendrait illisible les textes des derniers siècles, c'est quand même un peu dommage, pour ne pas dire plus. Les caractères utilisée en Chine et au Japon (la Corée les a quasiment abandonnés), sont aussi un peu "prise de tête", c'est le moins qu'on puisse dire, mais il serait dommage de les "réformer". Bref, je suis partagé sur la question, j'attends qu'on me présente une réforme de l'orthographe claire et qui serait vraiment un progrès, pas une source supplémentaire de complications.
- ZagaraGuide spirituel
Sé pa posib kar lé enploilleur é lé jan de bi1 soron distingué lé jan ki ékriv bi1 dé réformé du bulb. Tou se ke sa fera sé renforsé lé diskrimiminasion.
De + la lang évolu del mem on ne dékrét pa sa form.
é pi onètemen sé kan mem supair dur a lir se janr dortograf débilitante é sé le mélieur moien pour pasé pour 1 ilétré é 1 demeré.
J'ay une bien meilleure pièce : li remonstrance de nostre ancien françois permist de souplier nostre langage sans remestre de nostre honneur.
De + la lang évolu del mem on ne dékrét pa sa form.
é pi onètemen sé kan mem supair dur a lir se janr dortograf débilitante é sé le mélieur moien pour pasé pour 1 ilétré é 1 demeré.
J'ay une bien meilleure pièce : li remonstrance de nostre ancien françois permist de souplier nostre langage sans remestre de nostre honneur.
- CasparProphète
Zagara a écrit:Sé pa posib kar lé enploilleur é lé jan de bi1 soron distingué lé jan ki ékriv bi1 dé réformé du bulb. Tou se ke sa fera sé renforsé lé diskrimiminasion.
De + la lang évolu del mem on ne dékrét pa sa form.
é pi onètemen sé kan mem supair dur a lir se janr dortograf débilitante é sé le mélieur moien pour pasé pour 1 ilétré é 1 demeré.
Je ne crois pas non plus...et ton post est caricatural, si on réforme l'orthographe, si on établit une nouvelle norme, on s'habituera tous à lire selon la nouvelle norme. La discrimination existera de toute façon, quelle que soit la façon d'écrire.
- HocamSage
Je suis tenté de prédire la façon dont ce fil va évoluer.
- DesolationRowEmpereur
Que de niaiseries.
- CasparProphète
DesolationRow a écrit:Que de niaiseries.
Les niais te remercient.
- henrietteMédiateur
Même impression que toi.Beniamino Massimo a écrit:Je suis tenté de prédire la façon dont ce fil va évoluer.
Merci d'avance de veiller, quels que puissent être vos différends, à rester posés, constructifs et courtois dans le débat.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- IphigénieProphète
Fais moche aujourd'hui, que faire?
- ipomeeGuide spirituel
Une réforme ?
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
DesolationRow a écrit:Que de niaiseries.
Ah ?
- AiônNiveau 8
@Tous :
Je trouve curieux de voir de nombreux messages balayer d'un revers de main une mesure politique qui a déjà été prise dans l'histoire (La révolution des signes, Turquie, 1928). Certes, bon je m'enfonce moi-même, un de mes profs de psychiatrie s'en servait comme d'un élément pour un diagnostic de psychose chez Atatürk. Mais si je pense bien qu'Atatürk était psychotique, Zamenhof (l'inventeur de l'esperanto, que je parle un peu), ne l'était pas il me semble. Et il est allé beaucoup plus loin que ça dans la révolution linguistique (je recommande l'ouvrage collectif L'homme qui a défié Babel chez l'Harmattan pour un aperçu historique). L'idée de réformer une langue n'est pas par elle-même délirante mais simplement politique, il y a même en France une institution pour cela : l'Académie Française, qui n'est pas que je sache un repère de fous furieux (enfin, faudrait vérifier).
Je plaide simplement dans le sens de ce pauvre Louis Meigret, pionner de la grammaire française, qui vers 1550 a essayé de nous éviter la catastrophe actuelle et n'a pas été entendu. Pourquoi sommes-nous une de seules langues romanes à faire cette fleur à l'étymologie, alors que je suis bien placé pour savoir que les élèves n'étudient pas le latin et se tamponnent de l'étymologie (o tempora, o mores).
Après, vous méprisez les questions que vous voulez. Mais je n'ai jamais vu que ça ait jamais rendu quiconque plus intelligent...
@ Zagara
Ce que tu dis est juste en ce qui concerne la "discrimination" des personnes sous-éduquées, ce qui dans le cas d'un employeur, et pour un emploi dit qualifié, n'en est évidemment pas une. Je pensais plutôt aux (vrais) dyslexiques dans le cadre de l'emploi. La notion de discrimination a un sens précis auquel ton exemple ne renvoie pas il me semble. L'orthographe n'est pas en soi plus discriminant qu'autre chose. Mais si ses bénéfices sont moindres que sa contribution à des discriminations, alors c'est un argument contre lui. De la même manière que sa pénibilité ne serait pas un problème si l'on y gagnait quelque chose d'au moins équivalent à cette peine (quelques milliers d'heures d'études au bas mot).
@ Caspar Goodwood
Je ne comprends pas pourquoi tu penses que je tends trop vite à une solution radicale. Une réforme de l'orthographe peut plus ou moins rapprocher les mots d'une écriture phonétique. On peut donc logiquement envisager une réforme partielle. Mais je ne vois pas alors pourquoi vouloir conserver à certains mots seulement une écriture non-phonétique. Et lesquels ?
Je trouve curieux de voir de nombreux messages balayer d'un revers de main une mesure politique qui a déjà été prise dans l'histoire (La révolution des signes, Turquie, 1928). Certes, bon je m'enfonce moi-même, un de mes profs de psychiatrie s'en servait comme d'un élément pour un diagnostic de psychose chez Atatürk. Mais si je pense bien qu'Atatürk était psychotique, Zamenhof (l'inventeur de l'esperanto, que je parle un peu), ne l'était pas il me semble. Et il est allé beaucoup plus loin que ça dans la révolution linguistique (je recommande l'ouvrage collectif L'homme qui a défié Babel chez l'Harmattan pour un aperçu historique). L'idée de réformer une langue n'est pas par elle-même délirante mais simplement politique, il y a même en France une institution pour cela : l'Académie Française, qui n'est pas que je sache un repère de fous furieux (enfin, faudrait vérifier).
Je plaide simplement dans le sens de ce pauvre Louis Meigret, pionner de la grammaire française, qui vers 1550 a essayé de nous éviter la catastrophe actuelle et n'a pas été entendu. Pourquoi sommes-nous une de seules langues romanes à faire cette fleur à l'étymologie, alors que je suis bien placé pour savoir que les élèves n'étudient pas le latin et se tamponnent de l'étymologie (o tempora, o mores).
Après, vous méprisez les questions que vous voulez. Mais je n'ai jamais vu que ça ait jamais rendu quiconque plus intelligent...
@ Zagara
Ce que tu dis est juste en ce qui concerne la "discrimination" des personnes sous-éduquées, ce qui dans le cas d'un employeur, et pour un emploi dit qualifié, n'en est évidemment pas une. Je pensais plutôt aux (vrais) dyslexiques dans le cadre de l'emploi. La notion de discrimination a un sens précis auquel ton exemple ne renvoie pas il me semble. L'orthographe n'est pas en soi plus discriminant qu'autre chose. Mais si ses bénéfices sont moindres que sa contribution à des discriminations, alors c'est un argument contre lui. De la même manière que sa pénibilité ne serait pas un problème si l'on y gagnait quelque chose d'au moins équivalent à cette peine (quelques milliers d'heures d'études au bas mot).
@ Caspar Goodwood
Je ne comprends pas pourquoi tu penses que je tends trop vite à une solution radicale. Une réforme de l'orthographe peut plus ou moins rapprocher les mots d'une écriture phonétique. On peut donc logiquement envisager une réforme partielle. Mais je ne vois pas alors pourquoi vouloir conserver à certains mots seulement une écriture non-phonétique. Et lesquels ?
- CasparProphète
Aiôn a écrit:Bonjour à tous,
Comme beaucoup d'entre vous, je corrige des milliers d'erreurs orthographiques chaque année. Le niveau d'orthographe moyen des nouveaux bacheliers fait - de l'avis général - assez peur à voir :chev: . Or nous consacrons déjà un temps non négligeable à enseigner cette compétence à nos chères têtes blondes. L'orthographe est également un vecteur bien repéré de discrimination. Une réforme phonétique résoudrait ces problèmes. Je ne pense pas que cette réforme soit politiquement réaliste. Il me semblerait d'ailleurs intéressant de se demander pourquoi, et si ces motifs sont acceptables ou à combattre. Qui parmi vous voterait - en son âme et conscience, pas comme un député godillot :lol: - pour que l'on arrête cette prise de tête ?
Je voulais dire qu'une réforme de l'orthographe de suffirait pas à résoudre les problèmes de discrimination.
- Hervé HervéFidèle du forum
Aiôn a écrit:Bonjour à tous,
Comme beaucoup d'entre vous, je corrige des milliers d'erreurs orthographiques chaque année. Le niveau d'orthographe moyen des nouveaux bacheliers fait - de l'avis général - assez peur à voir :chev: . Or nous consacrons déjà un temps non négligeable à enseigner cette compétence à nos chères têtes blondes. L'orthographe est également un vecteur bien repéré de discrimination. Une réforme phonétique résoudrait ces problèmes. Je ne pense pas que cette réforme soit politiquement réaliste. Il me semblerait d'ailleurs intéressant de se demander pourquoi, et si ces motifs sont acceptables ou à combattre. Qui parmi vous voterait - en son âme et conscience, pas comme un député godillot :lol: - pour que l'on arrête cette prise de tête ?
J'avais cru comprendre que justement on passait de moins en moins de temps à l'enseigner et de manière de moins en moins structurée.
C'est d'ailleurs ce que j'ai constaté avec mes enfants.
Sinon je suis tout à fait favorable à une réforme intelligente de l'orthographe mais laquelle et comment c'est une question difficile.
Je vois dans les copies de mes élèves, sauf cas les plus extrêmes, que le problème vient surtout des "fautes de grammaires" et que donc la simplification phonétique n'apporterait pas forcément grand chose.
_________________
« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- CasparProphète
Hervé Hervé a écrit:Aiôn a écrit:Bonjour à tous,
Comme beaucoup d'entre vous, je corrige des milliers d'erreurs orthographiques chaque année. Le niveau d'orthographe moyen des nouveaux bacheliers fait - de l'avis général - assez peur à voir :chev: . Or nous consacrons déjà un temps non négligeable à enseigner cette compétence à nos chères têtes blondes. L'orthographe est également un vecteur bien repéré de discrimination. Une réforme phonétique résoudrait ces problèmes. Je ne pense pas que cette réforme soit politiquement réaliste. Il me semblerait d'ailleurs intéressant de se demander pourquoi, et si ces motifs sont acceptables ou à combattre. Qui parmi vous voterait - en son âme et conscience, pas comme un député godillot :lol: - pour que l'on arrête cette prise de tête ?
J'avais cru comprendre que justement on passait de moins en moins de temps à l'enseigner et de manière de moins en moins structurée.
C'est d'ailleurs ce que j'ai constaté avec mes enfants.
Sinon je suis tout à fait favorable à une réforme intelligente de l'orthographe mais laquelle et comment c'est une question difficile.
Je vois dans les copies de mes élèves, sauf cas les plus extrêmes, que le problème vient surtout des "fautes de grammaires" et que donc la simplification phonétique n'apporterait pas forcément grand chose.
Si tu simplifies l'accord des participes passés, ça peut être "phonétique" et éviter des fautes de grammaire.
- OlympiasProphète
Pas de réforme phonétique please.
- OlympiasProphète
Zagara a écrit:Sé pa posib kar lé enploilleur é lé jan de bi1 soron distingué lé jan ki ékriv bi1 dé réformé du bulb. Tou se ke sa fera sé renforsé lé diskrimiminasion.
De + la lang évolu del mem on ne dékrét pa sa form.
é pi onètemen sé kan mem supair dur a lir se janr dortograf débilitante é sé le mélieur moien pour pasé pour 1 ilétré é 1 demeré.
J'ay une bien meilleure pièce : li remonstrance de nostre ancien françois permist de souplier nostre langage sans remestre de nostre honneur.
- CasparProphète
Olympias a écrit:Pas de réforme phonétique please.
Je pense que le risque d'une réforme de ce type est très faible, pour ne pas dire nul.
- Hervé HervéFidèle du forum
Caspar Goodwood a écrit:Hervé Hervé a écrit:Aiôn a écrit:Bonjour à tous,
Comme beaucoup d'entre vous, je corrige des milliers d'erreurs orthographiques chaque année. Le niveau d'orthographe moyen des nouveaux bacheliers fait - de l'avis général - assez peur à voir :chev: . Or nous consacrons déjà un temps non négligeable à enseigner cette compétence à nos chères têtes blondes. L'orthographe est également un vecteur bien repéré de discrimination. Une réforme phonétique résoudrait ces problèmes. Je ne pense pas que cette réforme soit politiquement réaliste. Il me semblerait d'ailleurs intéressant de se demander pourquoi, et si ces motifs sont acceptables ou à combattre. Qui parmi vous voterait - en son âme et conscience, pas comme un député godillot :lol: - pour que l'on arrête cette prise de tête ?
J'avais cru comprendre que justement on passait de moins en moins de temps à l'enseigner et de manière de moins en moins structurée.
C'est d'ailleurs ce que j'ai constaté avec mes enfants.
Sinon je suis tout à fait favorable à une réforme intelligente de l'orthographe mais laquelle et comment c'est une question difficile.
Je vois dans les copies de mes élèves, sauf cas les plus extrêmes, que le problème vient surtout des "fautes de grammaires" et que donc la simplification phonétique n'apporterait pas forcément grand chose.
Si tu simplifies l'accord des participes passés, ça peut être "phonétique" et éviter des fautes de grammaire.
Oui mais manger, mangé, mangée,mangées, mangé; mangeais , mangeait , mangeai etc. ce n'est pas que l'accord du participe passé. D'ailleurs il veut manger est une faute plus gênante pour la compréhension la faute d'accord du participe passé (qui risque d'évoluer, peu de gens s'en soucient encore ).
Bon ceci dit je ne pense pas que l'orthographe soit le problème principal à l'école et je suis d'accord pour réformer ce qui peut l'être.
Mais je le redis pour que les élèves sachent quelque chose il faut commencer par le leur enseigner réellement.
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- OlympiasProphète
Mais un mien collègue me fit part il y a quelques années d'une étrange supplique de l'inspection, laquelle le laissa fort marri : il s'agissait dans des devoirs de ST2S d'accepter les réponses même si elles étaient rédigées en phonétique.Caspar Goodwood a écrit:Olympias a écrit:Pas de réforme phonétique please.
Je pense que le risque d'une réforme de ce type est très faible, pour ne pas dire nul.
- CasparProphète
Olympias a écrit:Mais un mien collègue me fit part il y a quelques années d'une étrange supplique de l'inspection, laquelle le laissa fort marri : il s'agissait dans des devoirs de ST2S d'accepter les réponses même si elles étaient rédigées en phonétique.Caspar Goodwood a écrit:Olympias a écrit:Pas de réforme phonétique please.
Je pense que le risque d'une réforme de ce type est très faible, pour ne pas dire nul.
Il y a quand même de la marge entre les petits arrangements des inspecteurs et une vraie réforme officielle et nationale (et même internationale, pensons aux autres pays francophones). Mais nous avons le même genre d'instructions en LV bien évidemment. De toute façon une réforme entièrement phonétique serait basée sur une norme (le français de Paris ?) qui serait une source de nouvelle discrimination pour ceux ayant un accent différent.
- AiônNiveau 8
@ Tous : Puisqu'on me demande un plan de réforme le voilà. La langue française a 36 ou 37 phonèmes (c'est visiblement une dispute de linguistes dans laquelle je ne prendrai pas parti ici et maintenant). Assignons un graphème à chacun et le tour sera joué. Il nous faudra apprendre à écrire 10 (ou 11) graphèmes de plus que je propose que l'on emprunte à un autre alphabet. J'ai appris à écrire en Alphabet Phonétique Internationale au collège, je ne trouve pas que les graphèmes soient toujours les plus beaux ou les plus simples à tracer. Mais toute ma classe de collège savait écrire, en API...
Sur les discriminations je ne prétends pas instaurer l'égalité sur l'heure. Mais j'avoue avoue avoir du mal à comprendre comment la disparition de l'orthographe ne ferait pas disparaître les discriminations liées à l'orthographe, et seulement elles évidemment. Si demain nous avions tous la même apparence physique (ce qui poserait d'amusant problèmes) les discriminations par la couleur de peau ou la taille du nez disparaitraient ipso facto il me semble. Certainement se maintiendraient-elles par contre sur d'autres critères. Mais que voulez-vous dire ? Que si le critère de l'orthographe disparaissait (pour d'autres raisons d'ailleurs comme, disons, la pénibilité) ces discriminations se reporteraient sur un critère anodin uniquement afin de maintenir le taux global de discrimination, qui telle une loi de la nature, serait invariant par principe ? Si j'étais dyslexique je serais fâché qu'on ne prenne pas en compte ma discrimination (évitable). Et tant pis pour les (éventuels) autres.
@ Hervé Hervé : Il faut s'entendre sur "fautes de grammaires". Si tes élèves font les mêmes à l'oral alors il n'y a pas de bénéfice. Mais si l'on prend l'exemple de l'accent manquant ou superfétatoire sur la lettre "a". L'erreur d'orthographe est alors grammaticale, mais n'aurait pas de chance de se produire si l'orthographe était phonétique.
@ Olympias : Je trouve cette proposition de l'inspection proprement scandaleuse ! En l'état actuel des choses il est crucial de ne rien céder sur l'orthographe. Nos élèves ont toutes les chances de se faire broyer dans le supérieur et le monde de l'emploi si on ne leur enseigne pas l'orthographe, et fermement, parce que c'est ferme l'orthographe. Mais il faut s'entendre sur "accepter". Je corrigerais une bonne copie écrite en phonétique. Mais je la pénaliserais, d'environ deux points.
Sur les discriminations je ne prétends pas instaurer l'égalité sur l'heure. Mais j'avoue avoue avoir du mal à comprendre comment la disparition de l'orthographe ne ferait pas disparaître les discriminations liées à l'orthographe, et seulement elles évidemment. Si demain nous avions tous la même apparence physique (ce qui poserait d'amusant problèmes) les discriminations par la couleur de peau ou la taille du nez disparaitraient ipso facto il me semble. Certainement se maintiendraient-elles par contre sur d'autres critères. Mais que voulez-vous dire ? Que si le critère de l'orthographe disparaissait (pour d'autres raisons d'ailleurs comme, disons, la pénibilité) ces discriminations se reporteraient sur un critère anodin uniquement afin de maintenir le taux global de discrimination, qui telle une loi de la nature, serait invariant par principe ? Si j'étais dyslexique je serais fâché qu'on ne prenne pas en compte ma discrimination (évitable). Et tant pis pour les (éventuels) autres.
@ Hervé Hervé : Il faut s'entendre sur "fautes de grammaires". Si tes élèves font les mêmes à l'oral alors il n'y a pas de bénéfice. Mais si l'on prend l'exemple de l'accent manquant ou superfétatoire sur la lettre "a". L'erreur d'orthographe est alors grammaticale, mais n'aurait pas de chance de se produire si l'orthographe était phonétique.
@ Olympias : Je trouve cette proposition de l'inspection proprement scandaleuse ! En l'état actuel des choses il est crucial de ne rien céder sur l'orthographe. Nos élèves ont toutes les chances de se faire broyer dans le supérieur et le monde de l'emploi si on ne leur enseigne pas l'orthographe, et fermement, parce que c'est ferme l'orthographe. Mais il faut s'entendre sur "accepter". Je corrigerais une bonne copie écrite en phonétique. Mais je la pénaliserais, d'environ deux points.
- IphigénieProphète
Peut-être parce que les réformes de la langues ne marchent que si elles sont intelligentes et correspondent à un progrès, et non une régression, tout simplement.e trouve curieux de voir de nombreux messages balayer d'un revers de main une mesure politique qui a déjà été prise dans l'histoire (La révolution des signes, Turquie, 1928). Certes, bon je m'enfonce moi-même, un de mes profs de psychiatrie s'en servait comme d'un élément pour un diagnostic de psychose chez Atatürk. Mais si je pense bien qu'Atatürk était psychotique, Zamenhof (l'inventeur de l'esperanto, que je parle un peu), ne l'était pas il me semble. Et il est allé beaucoup plus loin que ça dans la révolution linguistique (je recommande l'ouvrage collectif L'homme qui a défié Babel chez l'Harmattan pour un aperçu historique). L'idée de réformer une langue n'est pas par elle-même délirante mais simplement politique, il y a même en France une institution pour cela : l'Académie Française, qui n'est pas que je sache un repère de fous furieux (enfin, faudrait vérifier).
Je plaide simplement dans le sens de ce pauvre Louis Meigret, pionner de la grammaire française, qui vers 1550 a essayé de nous éviter la catastrophe actuelle et n'a pas été entendu. Pourquoi sommes-nous une de seules langues romanes à faire cette fleur à l'étymologie, alors que je suis bien placé pour savoir que les élèves n'étudient pas le latin et se tamponnent de l'étymologie (o tempora, o mores).
Après, vous méprisez les questions que vous voulez. Mais je n'ai jamais vu que ça ait jamais rendu quiconque plus intelligent...
Après si on se base sur ce dont les élèves "se tamponnent"(sic) il faudra aussi ouvrir un topic sur la simplification de ....? ah ben tout le reste.
C'est bon, on a encore une semaine de pluie devant nous.
- IphigénieProphète
Sur les discriminations je ne prétends pas instaurer l'égalité sur l'heure. Mais j'avoue avoue avoir du mal à comprendre comment la disparition de l'orthographe ne ferait pas disparaître les discriminations liées à l'orthographe, et seulement elles évidemment.
Parce que peut-être ces discriminations sont liées à autre chose que l'orthographe: la capacité à lire, déjà, puis à mémoriser, ensuite, à se concentrer, encore à être attentif, à entendre, à entendre bien les sons, à former correctement ses lettres, ... etc.
Toutes choses encore infiniment ^plus importantes que l'orthographe et que l'on ne règlera pas en se tapant le front et en se disant: ah j'ai une idée originale, la phonétique, c'est chouette, ça la phonétique.
- CasparProphète
Iphigénie a écrit:Sur les discriminations je ne prétends pas instaurer l'égalité sur l'heure. Mais j'avoue avoue avoir du mal à comprendre comment la disparition de l'orthographe ne ferait pas disparaître les discriminations liées à l'orthographe, et seulement elles évidemment.
Parce que peut-être ces discriminations sont liées à autre chose que l'orthographe: la capacité à lire, déjà, puis à mémoriser, ensuite, à se concentrer, encore à être attentif, à entendre, à entendre bien les sons, à former correctement ses lettres, ... etc.
Toutes choses encore infiniment ^plus importantes que l'orthographe et que l'on ne règlera pas en se tapant le front et en se disant: ah j'ai une idée originale, la phonétique, c'est chouette, ça la phonétique.
Oui, s'il n'y avait aucune discrimination dans les pays à orthographe "phonétique" (je mets des guillemets parce que l'adéquation parfaite entre langue écrite et langue parlée n'est pas vraiment possible), cela se saurait.
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- Enquête nationale 2010-2013 sur l'université française : "90 % de taux d’insertion professionnelle pour les masters, 91 % pour les licences professionnelles, et 88 % pour les D.U.T.".
- alphabet phonétique pour les assonances et allitérations?
- L'Académie française se déclare opposée à la réforme du collège.
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- Réforme du Collège: enfin un signe d’intérêt pour cette réforme dans mon lycée.
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