- RosanetteEsprit éclairé
nlm76 a écrit:Dites donc, je viens de lire vraiment le sujet, attentivement. Il est très très beau, mis à part le pseudo-féminisme du -e- entre parenthèses dans le sujet d'invention.
Sinon, pour répondre à Sylvain : l'essentiel, c'est la maîtrise de la langue française.
Que voulez-vous dire ?
- dulcinée23Je viens de m'inscrire !
Bonjour,
Je viens pour ma part de finir les commentaires et les écrits d'inventions : c'était lamentable : une analyse plus que superficielle dans de nombreux cas et beaucoup d'H.S en invention : je suis dégoutée.
Néanmoins, je suis agréablement surpris par les copies de dissertations où les candidats ont su réinvestir un nombre important de références littéraires et culturelles, le tout dans un plan souvent bien construit. ( cela ne concerne que 3 copies sur mon tas entier... mais ils ont le mérite de tout remonter )
Qu'est que ça donne chez vous en dissertation ?
Je viens pour ma part de finir les commentaires et les écrits d'inventions : c'était lamentable : une analyse plus que superficielle dans de nombreux cas et beaucoup d'H.S en invention : je suis dégoutée.
Néanmoins, je suis agréablement surpris par les copies de dissertations où les candidats ont su réinvestir un nombre important de références littéraires et culturelles, le tout dans un plan souvent bien construit. ( cela ne concerne que 3 copies sur mon tas entier... mais ils ont le mérite de tout remonter )
Qu'est que ça donne chez vous en dissertation ?
- NLM76Grand Maître
@ Rosanette — En français: "Vous imaginerez le récit que pourrait faire un spectateur d'une séance de cinéma qui l'aurait particulièrement marqué — ce spectateur peut évidemment être une spectatrice." ou "Vous imaginerez le récit que pourrait faire un spectateur, une spectatrice, d'une séance de cinéma qui l'aurait particulièrement marqué."
En charabia pseudo-féministe : "Vous imaginerez le récit que pourrait faire un spectateur / une spectatrice d'une séance de cinéma qui l'aurait particulièrement marqué(e)".
En charabia pseudo-féministe : "Vous imaginerez le récit que pourrait faire un spectateur / une spectatrice d'une séance de cinéma qui l'aurait particulièrement marqué(e)".
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- DesolationRowEmpereur
Et encore, on a échappé à "Vous imaginerez le récit que pourrait faire un.e spectateur.trice d'une séance de cinéma qui l'aurait particulièrement marqué.e".
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Copies qui pour ma part vont du banal au lamentable en ce qui concerne le sujet d'invention jusqu'à présent, à l'exception notable de la toute dernière copie que je viens de corriger, vraiment très bien, beaucoup de sensibilité, une belle expression enfin bref le rêve, ça remonte un peu le moral.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- CelebornEsprit sacré
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ben si. Je prends deux textes, je repère un mot commun : je vois qu'il est présent dans les deux textes, mais que son emploi est différent.
Je pige pas.
De toute façon, ce que je critique, c'est l'idée qu'un groupe de mots est signifiant par sa seule présence dans le texte, ce qu'implique la notion de champ lexical. Il faut examiner l'emploi qui en est fait pour parvenir au sens.
Bien sûr qu'il faut voir l'emploi qui est fait. Néanmoins, le seul intérêt que j'ai trouvé aux champs lexicaux (« les champs désespérés sont les chaux lexicaux », disait un ami ^^), c'est bien lorsqu'ils sont inattendus. Relever le lexique de la guerre dans un texte sur la guerre, ce n'est pas très intéressant. En revanche, y relever le lexique de la musique, là ça peut devenir intéressant. Le lexique de l'amour dans une rencontre amoureuse, bof. Mais celui de la religion (ou de la cuisine) c'est tout de suite autre chose. Alors ça ne suffit pas, mais ça devient un élément d'analyse très intéressant, et qui peut même guider une interprétation générale du texte.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- RosanetteEsprit éclairé
nlm76 a écrit:
En charabia pseudo-féministe : "Vous imaginerez le récit que pourrait faire un spectateur / une spectatrice d'une séance de cinéma qui l'aurait particulièrement marqué(e)".
Ce n'est tout de même pas du charabia, même si je suis finalement assez d'accord, ça n'est que pseudo féministe puisque la plupart des écrits militants refusent tout à fait le -e entre parenthèses.
Mais bon votre formulation me fait l'effet d'un "imaginez la vie d'un acteur -- cet acteur pourra être une actrice", autant mettre sur le même plan, quitte à remplacer le / par un ou.
Enfin effectivement, pour faire suite à la remarque de DR, mieux vaut vous éviter la lecture de la prose épicène des jeunes gens (qui est aussi entrée chez certains éditeurs).
- Thierry75Niveau 10
Je ne vois vraiment pas ce que vous avez contre les champs lexicaux. Savoir les délimiter rigoureusement n'a rien d'évident et demande une certaine intelligence. Enfin bon, dans aucune des copies que j'ai corrigées, cette notion n'est mise en oeuvre, de toute manière ce texte ne le demandait pas, mais pour d'autres textes, c'est pertinent.
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Le moi est haïssable.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
C'est juste que la plupart du temps les élèves croient avoir fait le boulot en disant " il y a le champ lexical de l'amour donc le texte parle d'amour" ou - variante:" Le texte parle d'amour donc il y a la présence du champ lexical de l'amour" -ou mieux: " le texte évoque l'amour comme nous le prouve le champ lexical de l'amour"....
Cette notion peut certes être opérante, mais l'est rarement.
Cette notion peut certes être opérante, mais l'est rarement.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Oups, doublon involontaire!
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- totoroMonarque
Vatrouchka a écrit:0massilia0 a écrit:= quels sont ces sens ?Écusette de Noireuil a écrit:on nous a dit d'accepter différents sens possibles de la formulation" se construit"...
on est d'accord que "se construit" ne veut pas dire "est construit" (par l'auteur) ? ou bien il faut accepter ce sens aussi ? Donc mettre la moyenne au candidat qui fait sa dissert sur la façon dont l'auteur crée ses personnages : réalistes ou pas ?
Il faut effectivement accepter le sens "le personnage est construit par l'auteur".
Heureusement que l'on peut accepter les deux : aucune des dissert' que je corrige ne sort du "est construit par l'auteur".
D'ailleurs, je trouve assez logique que les candidats l'aient interprété ainsi.
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- NLM76Grand Maître
Sur les champs lexicaux, vous ne voulez pas rassembler votre discussion là:
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- SiggyHabitué du forum
La consigne d'écriture d'invention des 1res techno est bancale et ça se ressent dans les copies. J'ai plusieurs élèves qui ont commencé à raconter un voyage réaliste (noms de pays, paysages réels) puis qui se lancent dans une écriture fantastique avec des lieux improbables. Comment rester cohérent lorsqu'on demande d'être un train qui parle et qui raconte ses voyages réels ou pas...
- FabienneNiveau 9
Iphigénie a écrit:Question : vous annotez comment --- si vous annotez --- lorsque l'interprétation de tel ou tel choix d'écriture vous semble complètement à côté de la plaque ? Par exemple : "Cette allitération en v traduit le bonheur de Suzanne" :/
En classe, je leur dis:
"il y a
les serpents qui sifflent sur vos têtes
et il y a
ces saucisses sèches sont très sèches":
vous ressentez la même chose?
J'adore cet exemple, je te le pique pour l'an prochain!
- FabienneNiveau 9
Bon, je n'en peux plus de ces commentaires. J'étais très contente quand j'ai vu le sujet le jour de l'épreuve. Je trouvais le texte beau et j'imaginais qu'il serait intéressant à corriger.
Je me suis bien mis le doigt dans l’œil tiens... C'est plat, très mal compris, je trouve en conclusion des ouvertures (nombreuses) sur le texte de Proust, où le personnage, comme Suzanne, est rassuré par l'univers fictif.
Suzanne devient un navire de guerre (bon, d'accord, je vois où ils ont été pêcher l'idée, mais ça m'agace!), que les hommes autour d'elle sont des bateaux à voile (parce qu'ils ont des "quilles"), que la nuit, c'est noir, que l'amour, c'est bien, qu'être pauvre, c'est nul, que Joseph est perdu ce qui désespère Suzanne, qu'elle se cache dans des cachettes comme Jo qui est bien caché dans une autre cachette, que Venise est en Grèce, que ce jour-là, il y avait une éclipse de soleil, que le texte est très "érothique".
Je me suis bien mis le doigt dans l’œil tiens... C'est plat, très mal compris, je trouve en conclusion des ouvertures (nombreuses) sur le texte de Proust, où le personnage, comme Suzanne, est rassuré par l'univers fictif.
Suzanne devient un navire de guerre (bon, d'accord, je vois où ils ont été pêcher l'idée, mais ça m'agace!), que les hommes autour d'elle sont des bateaux à voile (parce qu'ils ont des "quilles"), que la nuit, c'est noir, que l'amour, c'est bien, qu'être pauvre, c'est nul, que Joseph est perdu ce qui désespère Suzanne, qu'elle se cache dans des cachettes comme Jo qui est bien caché dans une autre cachette, que Venise est en Grèce, que ce jour-là, il y avait une éclipse de soleil, que le texte est très "érothique".
- FabienneNiveau 9
totoro a écrit:Vatrouchka a écrit:0massilia0 a écrit:= quels sont ces sens ?Écusette de Noireuil a écrit:on nous a dit d'accepter différents sens possibles de la formulation" se construit"...
on est d'accord que "se construit" ne veut pas dire "est construit" (par l'auteur) ? ou bien il faut accepter ce sens aussi ? Donc mettre la moyenne au candidat qui fait sa dissert sur la façon dont l'auteur crée ses personnages : réalistes ou pas ?
Il faut effectivement accepter le sens "le personnage est construit par l'auteur".
Heureusement que l'on peut accepter les deux : aucune des dissert' que je corrige ne sort du "est construit par l'auteur".
D'ailleurs, je trouve assez logique que les candidats l'aient interprété ainsi.
Le corrigé national ne s'appuie que sur la construction du personnage par lui-même. Ce sont les discussions au niveau académique qui nous ont amenés à accepter la deuxième interprétation.
Comme nous n'étions déjà pas d'accord entre nous sur l'analyse du sujet et sur ses attentes, je trouve ça normal de laisser à nos élèves de 1ère le bénéfice du doute. Ils n'ont que 16 ans, on ne peut pas décemment attendre d'eux des réflexions sur la diégèse. C'est la formulation même du sujet qui pose problème, comme cela a déjà été évoqué plus haut.
J'ai corrigé une excellente dissertation, deux ou trois catastrophiques, qui avaient certainement pris cela un peu par hasard. Le gros du bataillon, sur les dix copies de dissert que j'ai dans mon paquet, tourne entre 10 et 15.
- SiggyHabitué du forum
J'ai une copie trouée et dont l'entête n'est pas remplie...
- 0massilia0Niveau 6
Fabienne a écrit:Le corrigé national ne s'appuie que sur la construction du personnage par lui-même. Ce sont les discussions au niveau académique qui nous ont amenés à accepter la deuxième interprétation.
Comme nous n'étions déjà pas d'accord entre nous sur l'analyse du sujet et sur ses attentes, je trouve ça normal de laisser à nos élèves de 1ère le bénéfice du doute. Ils n'ont que 16 ans, on ne peut pas décemment attendre d'eux des réflexions sur la diégèse. C'est la formulation même du sujet qui pose problème, comme cela a déjà été évoqué plus haut.
Je suis entièrement d'accord (même si c'est la construction du personnage par lui-même qui me paraissait évident).
Après je trouve ça vraiment mais vraiment affligeant de donner un sujet :
1. Super dur si on prend la première analyse du sujet
2. Mal formulé : c'était pas possible à plusieurs de réfléchir à cette formulation et de discuter des différents problèmes que cela allait susciter ?? Sérieusement... :decu:
- IphigénieProphète
On peut toujours critiquer, voire s'interroger sur ce que signifie "la réalité" dans un roman, ou accepter toutes les interprétations pourvu qu'elles questionnent le personnage de roman comme personnage de papier.
De toutes façons, il suffit de lire la présentation du programme sur le roman d'eduscol pour voir que les élèves sont très largement dépassés par ces problématiques qui supposent non seulement d'avoir lu beaucoup de romans mais encore d'en avoir saisi les évolutions à travers le temps, ce qui est mission impossible dans le cadre des horaires et de l'état des connaissances de nos élèves de première.
Dnc, la dissertation n'est jouable que si on accepte des interprétations modestes, mais appuyées avec raison et quelques connaissances...
Franchement, (et dans ce cadre là), je ne le trouve pas si mauvais cette année, franchement, on a vu pire...
Par contre je suis un peu inquiète des correcteurs qui veulent absolument n' y voir qu'un seul sens: si c'est le cas du corrigé national, c'est embêtant en effet..
De toutes façons, il suffit de lire la présentation du programme sur le roman d'eduscol pour voir que les élèves sont très largement dépassés par ces problématiques qui supposent non seulement d'avoir lu beaucoup de romans mais encore d'en avoir saisi les évolutions à travers le temps, ce qui est mission impossible dans le cadre des horaires et de l'état des connaissances de nos élèves de première.
Dnc, la dissertation n'est jouable que si on accepte des interprétations modestes, mais appuyées avec raison et quelques connaissances...
Franchement, (et dans ce cadre là), je ne le trouve pas si mauvais cette année, franchement, on a vu pire...
Par contre je suis un peu inquiète des correcteurs qui veulent absolument n' y voir qu'un seul sens: si c'est le cas du corrigé national, c'est embêtant en effet..
- IphigénieProphète
Bah, on attend la Prose du transsibérien, ou le récit des voyages d'un train qui déraille: c'est clair, non? :lol:Siggy a écrit:La consigne d'écriture d'invention des 1res techno est bancale et ça se ressent dans les copies. J'ai plusieurs élèves qui ont commencé à raconter un voyage réaliste (noms de pays, paysages réels) puis qui se lancent dans une écriture fantastique avec des lieux improbables. Comment rester cohérent lorsqu'on demande d'être un train qui parle et qui raconte ses voyages réels ou pas...
- IsidoriaDoyen
En Martinique/ Centres étrangers, on a aussi un sujet de dissertation bizarrement formulé:
"Selon vous, qu'est-ce qu'une belle oeuvre littéraire?".
Je crois que je préférais l'époque où la question posait problème. Là on tombe au mieux dans le 1° c'est une oeuvre formellement réussie 2° c'est une oeuvre au fond réussi. J'ai eu une fois 3° le beau est relatif.
Quant à l'invention: "Ecrivez une lettre à l'auteur d'une oeuvre littéraire de votre choix que vous désignerez précisément. Vous expliquerez ce qui, selon vous, fait la beauté de cette oeuvre", une dissertation déguisée en somme, et plutôt mal traitée...
J'avouerais que pour changer, j'aimerais corriger les mêmes sujets que vous, ça me permettrait de râler en choeur.
"Selon vous, qu'est-ce qu'une belle oeuvre littéraire?".
Je crois que je préférais l'époque où la question posait problème. Là on tombe au mieux dans le 1° c'est une oeuvre formellement réussie 2° c'est une oeuvre au fond réussi. J'ai eu une fois 3° le beau est relatif.
Quant à l'invention: "Ecrivez une lettre à l'auteur d'une oeuvre littéraire de votre choix que vous désignerez précisément. Vous expliquerez ce qui, selon vous, fait la beauté de cette oeuvre", une dissertation déguisée en somme, et plutôt mal traitée...
J'avouerais que pour changer, j'aimerais corriger les mêmes sujets que vous, ça me permettrait de râler en choeur.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Je trouve que c'est un beau sujet, moi. Le problème est peut-être qu'on ne pose pas assez cette question en cours, alors qu'elle est fondamentale.
J'ai corrigé tous les commentaires. Les écritures d'invention sont plus rapides à évaluer, mais qu'est-ce que ça m'ennuie... La seule belle copie est HS, en plus.
J'ai corrigé tous les commentaires. Les écritures d'invention sont plus rapides à évaluer, mais qu'est-ce que ça m'ennuie... La seule belle copie est HS, en plus.
- IsidoriaDoyen
Je le trouve beau aussi. Mais c'est un sujet philosophique... Les élèves ne discutent pas l'assertion, ils illustrent. C'est dommage.
- ysabelDevin
Iphigénie a écrit:On peut toujours critiquer, voire s'interroger sur ce que signifie "la réalité" dans un roman, ou accepter toutes les interprétations pourvu qu'elles questionnent le personnage de roman comme personnage de papier.
De toutes façons, il suffit de lire la présentation du programme sur le roman d'eduscol pour voir que les élèves sont très largement dépassés par ces problématiques qui supposent non seulement d'avoir lu beaucoup de romans mais encore d'en avoir saisi les évolutions à travers le temps, ce qui est mission impossible dans le cadre des horaires et de l'état des connaissances de nos élèves de première.
Dnc, la dissertation n'est jouable que si on accepte des interprétations modestes, mais appuyées avec raison et quelques connaissances...
Franchement, (et dans ce cadre là), je ne le trouve pas si mauvais cette année, franchement, on a vu pire...
Par contre je suis un peu inquiète des correcteurs qui veulent absolument n' y voir qu'un seul sens: si c'est le cas du corrigé national, c'est embêtant en effet..
voici ce qui est proposé chez nous :
1. le personnage se construit dans une interaction avec la réalité qui l'entoure
2. mais le personnage peut aussi se construire grâce à ses projections, ses rêves et ses désirs
3. s'il se construit, un personnage est avant tout construit par le romancier
Sachant qu'on peut difficilement attendre d'un élève de 1e qu'il construise une dissertation en 3 parties en 3 heures...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- IphigénieProphète
Pourquoi pas mais je n'attendrais pas forcément tout ça d'un élève.ysabel a écrit:Iphigénie a écrit:On peut toujours critiquer, voire s'interroger sur ce que signifie "la réalité" dans un roman, ou accepter toutes les interprétations pourvu qu'elles questionnent le personnage de roman comme personnage de papier.
De toutes façons, il suffit de lire la présentation du programme sur le roman d'eduscol pour voir que les élèves sont très largement dépassés par ces problématiques qui supposent non seulement d'avoir lu beaucoup de romans mais encore d'en avoir saisi les évolutions à travers le temps, ce qui est mission impossible dans le cadre des horaires et de l'état des connaissances de nos élèves de première.
Dnc, la dissertation n'est jouable que si on accepte des interprétations modestes, mais appuyées avec raison et quelques connaissances...
Franchement, (et dans ce cadre là), je ne le trouve pas si mauvais cette année, franchement, on a vu pire...
Par contre je suis un peu inquiète des correcteurs qui veulent absolument n' y voir qu'un seul sens: si c'est le cas du corrigé national, c'est embêtant en effet..
voici ce qui est proposé chez nous :
1. le personnage se construit dans une interaction avec la réalité qui l'entoure
2. mais le personnage peut aussi se construire grâce à ses projections, ses rêves et ses désirs
3. s'il se construit, un personnage est avant tout construit par le romancier
Sachant qu'on peut difficilement attendre d'un élève de 1e qu'il construise une dissertation en 3 parties en 3 heures...
Cela dit les points 1 et 2 ne sont pas typiquement romanesque ...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Isidoria a écrit:Je le trouve beau aussi. Mais c'est un sujet philosophique... Les élèves ne discutent pas l'assertion, ils illustrent. C'est dommage.
Je trouve que c'est aussi un sujet littéraire.
Après, que les élèves fassent n'importe quoi, ça ne m'étonne pas.
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