Département de l'Aisne

Bonjour

Savez-vous si le département de l'Aisne est-il difficile à obtenir avec très peu de points pour une affectation à l'intra?
Merci

Pour la documentation, je ne sais pas, mais c'est le département le moins demandé d'une des trois académies les plus faciles à obtenir...

Orlanda a écrit:Pour la documentation, je ne sais pas, mais c'est le département le moins demandé d'une des trois académies les plus faciles à obtenir...

+1 et c'est joliment dit  :lol: ! C'est très rural mais le sud du département est plutôt bien placé : proche de Paris (80km) et de Reims (50km). C'est un département qui peut dérouter quand on vient d'une grande ville (et surtout d'une ville du sud de la France : il peut y faire, longtemps, un temps très gris). Comme l'académie d'Amiens d'une façon générale, c'est un endroit de passage : les jeunes qui y sont nommés restent souvent peu de temps avant de repartir ; il y a donc souvent des jeunes pour peu de temps et/ou des gens (jeunes ou moins jeunes) natifs du coin.

Laverdure a écrit:

Orlanda a écrit:Pour la documentation, je ne sais pas, mais c'est le département le moins demandé d'une des trois académies les plus faciles à obtenir...

+1 et c'est joliment dit  :lol: ! C'est très rural mais le sud du département est plutôt bien placé : proche de Paris (80km) et de Reims (50km). C'est un département qui peut dérouter quand on vient d'une grande ville (et surtout d'une ville du sud de la France : il peut y faire, longtemps, un temps très gris). Comme l'académie d'Amiens d'une façon générale, ...

D'ailleurs les enfants, là-bas, naissent directement avec des bottes en caoutchouc et une doudoune.

Laverdure a écrit:...c'est un endroit de passage : les jeunes qui y sont nommés restent souvent peu de temps avant de repartir ; il y a donc souvent des jeunes pour peu de temps et/ou des gens (jeunes ou moins jeunes) natifs du coin.

Et ils pleurent du premier jour jusqu'à leur départ, enfin ceux qui ne se suicident pas avant.

Whypee a écrit:

Laverdure a écrit:

Orlanda a écrit:Pour la documentation, je ne sais pas, mais c'est le département le moins demandé d'une des trois académies les plus faciles à obtenir...

+1 et c'est joliment dit  :lol: ! C'est très rural mais le sud du département est plutôt bien placé : proche de Paris (80km) et de Reims (50km). C'est un département qui peut dérouter quand on vient d'une grande ville (et surtout d'une ville du sud de la France : il peut y faire, longtemps, un temps très gris). Comme l'académie d'Amiens d'une façon générale, ...

D'ailleurs les enfants, là-bas, naissent directement avec des bottes en caoutchouc et une doudoune.

Laverdure a écrit:

Orlanda a écrit:...c'est un endroit de passage : les jeunes qui y sont nommés restent souvent peu de temps avant de repartir ; il y a donc souvent des jeunes pour peu de temps et/ou des gens (jeunes ou moins jeunes) natifs du coin.

Et ils pleurent du premier jour jusqu'à leur départ, enfin ceux qui ne se suicident pas entre temps.

Pour le temps, je sais que ça peut faire un peu cliché mais c'est mon sentiment depuis les 5 années que j'y suis (et je n'en suis pas encore parti) et l'automne/hiver dernier a été particulièrement rude de ce point de vue. Pour ce qui est du passage dans l'académie d'Amiens et dans l'Aisne, il se trouve que la salle des profs de mon lycée est ainsi faite, en grande partie, et j'ai eu effectivement des jeunes collègues restés 3 ou 4 ans voire moins avant de repartir plus au sud (beaucoup plus rarement dans l'autre sens) et un nombre certain de collègues nés en Picardie, ayant leurs études dans le lycée dans lequel j'enseigne, leurs études à Amiens ou Reims (proche également) et revenus ensuite enseigner dans leur ancien lycée...
Et, en effet, il n'est pas rare d'entendre les "jeunes" (plus exactement les nouveaux) pleurer/râler contre leur affectation, la région, le temps, etc. jusqu'à ce qu'ils obtiennent leur affectation. Cela dit, il y a aussi le cas d'un collègue, du sud-ouest, qui a acheté sa maison sur place et vit ici depuis une dizaine d'années.

Laverdure a écrit: Cela dit, il y a aussi le cas d'un collègue, du sud-ouest, qui a acheté sa maison sur place et vit ici depuis une dizaine d'année.

Un masochiste sans doute

Je suis tout à fait d'accord avec Laverdure, et pourtant je suis picarde ( enfin presque : je suis du Nord mais j'ai fait mes études en Picardie avant d'y enseigner, et ça depuis plus de 25 ans ).
Je précise que tous ( à 1 ou 2 exceptions près ) mes collègues non-picards ont toujours apprécié l'accueil que nous leur réservions. Certains sont même restés avec plaisir puisque leur académie d'origine nécessitait trop de points pour les mutations ( et ils nous ont fait des petits picards ).
Chaque région a ses avantages et ses inconvénients. Pour la météo : je ne suis pas certaine que faire cours dans le Sud de la France soit très facile par forte chaleur ( même si, bien sûr, le soleil fait du bien au moral ... et la pluie un peu moins    ).

dl80 a écrit:
Je précise que tous ( à 1 ou 2 exceptions près ) mes collègues non-picards ont toujours apprécié l'accueil que nous leur réservions. Certains sont même restés avec plaisir puisque leur académie d'origine nécessitait trop de points pour les mutations ( et ils nous ont fait des petits picards ).

Exactement mon cas, je viens de faire ma 11è rentrée ici alors que rien ne me prédestinait à y rester. :lol:
Framboisine, je suis doc comme toi. Si je peux t'aider en mp, n'hésite pas.

dl80 a écrit:Je suis tout à fait d'accord avec Laverdure, et pourtant je suis picarde ( enfin presque : je suis du Nord mais j'ai fait mes études en Picardie avant d'y enseigner, et ça depuis plus de 25 ans ).
Je précise que tous ( à 1 ou 2 exceptions près ) mes collègues non-picards ont toujours apprécié l'accueil que nous leur réservions. Certains sont même restés avec plaisir puisque leur académie d'origine nécessitait trop de points pour les mutations ( et ils nous ont fait des petits picards ).
Chaque région a ses avantages et ses inconvénients. Pour la météo : je ne suis pas certaine que faire cours dans le Sud de la France soit très facile par forte chaleur ( même si, bien sûr, le soleil fait du bien au moral ... et la pluie un peu moins    ).

En plus, le soleil ce n'est pas 365 jours sur 365 sans compter les vents forts et les températures qui peuvent être très basses lorsqu'on s'éloigne de la mer, les embouteillages récurrents, la convivialité parfois limite...
Certains collègues qui voyaient le Sud comme l'Eldorado ont été déçus.
Chaque région a effectivement de bons et de moins bons côtés.

Parisien d'origine, je voulais l'affectation la plus proche possible de Paris et hors banlieues: on m'a conseillé l'Aisne. Je suis arrivé sans permis, des collègues se relayaient pour m'emmener de la gare de Soissons jusqu'à mon petit collège rural d'affectation. Depuis, même avec le permis, je n'en suis pas reparti.
L'Aisne? It's op'aisne

En Picardie depuis 5 ans ( rp avant) , je ne regrette absolument pas ! J adore la campagne et les paysages de cette superbe région. Le soleil ?! Je déteste la chaleur ! Même si effectivement l hiver est quelques fois bien long avec cette grisaille persistante. Prof stagiaire cette année, je compte bien faire ma carrière en Picardie ( Oise)

Je suis resté quatre années dans un lycée du Sud de l'Aisne. C'était sympa. J'ai demandé à muter vers ma région d'origine.
Par contre je vivais à Reims où il y avait un peu plus d'activité.
Du coup, en parlant du temps, j'ai des souvenirs des trajets par autoroute avec brume et la question persistante : givrante ou pas givrante ?  Et quelques belles tempêtes de neige sur l'autoroute.

Maintenant je suis plus au sud et je peux vous dire que ça bat tous les records de brume par rapport à l'Aisne.

Je suis resté deux ans dans l'Aisne. J'avais choisi ce département pour son côté rural et aussi sa facilité d'obtention. J'étais à Laon : c'était un petit peu la ville à la campagne. Un peu mort, mais il y avait de nombreux jeunes collègues, avec qui je faisais des soirées le WE . Les loyers étaient très bas. Rien que mes 4 heures sup me permettaient de payer intégralement mon loyer. J'ai pu ainsi reconstituer mon épargne en l'espace de 2 ans. Cet aspect financier n'est pas non plus à négliger dans le choix de ce département

Ah oui au fait; j'étais très content de partir

Je tiens la palme : 24 ans. Un vrai jubilé !

Ah oui tu es hors-norme Olympias. Tu mérites la médaille du courage

Plus sérieusement, la vie y est tranquille, ma joie de partir était liée à plusieurs facteurs personnels et professionnels.... et en 1er lieu la distance qui me séparait de ma famille. 900km de distance ça fait beaucoup (partir à 12h du collège pour arriver en TGV à 22h40... c'était lourd)

Pour ma part, j'ai travaillé (et habité) 6 ans à Laon.
J'étais en poste au collège Charlemagne, classé ZEP.

Ce sont globalement de bons souvenirs, des années très formatrices... et j'y ai rencontré mon épouse.
Cela dit, nous sommes rentrés en Bretagne dès que nous avons eu suffisamment de points.

La ville de Laon est plutôt morte effectivement. Les collectivités locales n'ont pas les moyens de mettre en valeur le beau patrimoine médiéval que l'on trouve en "ville haute". Les commerces souffrent aussi sans doute des difficultés -toutes relatives- de stationnement.

Le gros souci, au début, est d'arriver à se mettre au niveau des élèves... très faibles ! Mais, avec une direction qui tient la route, il y avait moyen d'enseigner, même avec des profils moins scolaires.

Erispoe a écrit:Pour ma part, j'ai travaillé (et habité) 6 ans à Laon.
J'étais en poste au collège Charlemagne, classé ZEP.

Ce sont globalement de bons souvenirs, des années très formatrices... et j'y ai rencontré mon épouse.
Cela dit, nous sommes rentrés en Bretagne dès que nous avons eu suffisamment de points.

La ville de Laon est plutôt morte effectivement. Les collectivités locales n'ont pas les moyens de mettre en valeur le beau patrimoine médiéval que l'on trouve en "ville haute". Les commerces souffrent aussi sans doute des difficultés -toutes relatives- de stationnement.

Le gros souci, au début, est d'arriver à se mettre au niveau des élèves... très faibles ! Mais, avec une direction qui tient la route, il y avait moyen d'enseigner, même avec des profils moins scolaires.

Moi aussi j'ai travaillé dans ce collège :lol:

Aaaah sacré Charlemagne..... il paraît que c'est toujours une aventure ^^ ... du coup je me pose la question de savoir où en est le niveau des élèves depuis ton départ Erispoë

Hou... la question piège et perfide !!!

Comme je l'ai écrit, la direction joue beaucoup pour nous permettre de bien travailler... Je n'ai plus trop de nouvelles des anciens collègues. Cela fait déjà 8 ans que je suis parti.

P.S. : Je me souviens d'un collègue TZR de SVT et originaire du secteur de Toulouse qui habitait le quartier Champagne. Tu l'as peut-être connu Gauvain...?

J'ai passé 3 ans en Picardie à Soissons dans le milieu des années 90 : ça date ! J'y suis arrivée en pleurant toutes les larmes de mon corps :pleurs: car j'ai appris mon affectation 2 jours avant la rentrée et surtout que j'étais dans un lycée pro de garçons à faire 15h de Français et uniquement 3h d'HG alors que je suis certifiée dans ce domaine..... Mais j'ai été accueillie par une super équipe pédagogique qui m'a beaucoup aidé en particulier les collègues de français qui m'ont passé des cours même si j'ai dû me les approprier et les collègues d'atelier qui remontaient les bretelles aux élèves qui me posaient problème !

La ville de Soissons est petite mais il y a tout le basique et Reims est très proche pour les week-ends. Puis surtout venant du sud-ouest là Paris est à côté !!! Et j'en ai sacrément bien profité
Perso j'ai eu du mal avec la "platitude" des champs de betteraves, chez moi je tombe toujours à un moment ou un autre sur les Pyrénées. Et puis si la pluie je connais bien, je n'avais jamais vu des journées où on se réveille et se couche avec le brouillard ! N'empêche j'ai attrapé un coup de soleil à Amiens donc tout est possible en Picardie. Je n'y serai pas restée mais j'en garde de très bons souvenirs

Ah et pour la petite histoire on ne lave pas sa voiture fin septembre sous peine de ne pas pouvoir ouvrir les serrures gelées : qu'est-ce que les collègues picards ont pu me charrier avec cette histoire

VanGogh59 a écrit:

Laverdure a écrit: Cela dit, il y a aussi le cas d'un collègue, du sud-ouest, qui a acheté sa maison sur place et vit ici depuis une dizaine d'année.

Un masochiste sans doute

Nan là je crois qu'il n'y que la force de l'amooooouuur !!!!!

Erispoe a écrit:Hou... la question piège et perfide !!!

Comme je l'ai écrit, la direction joue beaucoup pour nous permettre de bien travailler... Je n'ai plus trop de nouvelles des anciens collègues. Cela fait déjà 8 ans que je suis parti.

P.S. : Je me souviens d'un collègue TZR de SVT et originaire du secteur de Toulouse qui habitait le quartier Champagne. Tu l'as peut-être connu Gauvain...?

Oui peut-être, il y a tellement de passages à Laon :  des gens de Bretagne, du Sud Ouest, du Sud-Est..... et je n'ai plus du tout de contacts avec les collègues de l'époque, même ceux qui venaient du Sud-Ouest. J'ai tiré un trait définitivement avec cette période. Le jour où se suis parti définitivement de Laon avec le camion de déménagement , j'ai vu un jeune homme avec sa voiture immatriculée "64" venant de débarquer comme moi deux ans plus tôt ;et je me suis dit :  "la vie continue..."

J'ai vécu à Tergnier, j'étais adolescente.
Pour moi, ce fut un cauchemar.

Calypso64 a écrit:J'ai passé 3 ans en Picardie à Soissons dans le milieu des années 90 : ça date ! J'y suis arrivée en pleurant toutes les larmes de mon corps :pleurs: car j'ai appris mon affectation 2 jours avant la rentrée et surtout que j'étais dans un lycée pro de garçons à faire 15h de Français et uniquement 3h d'HG alors que je suis certifiée dans ce domaine..... Mais j'ai été accueillie par une super équipe pédagogique qui m'a beaucoup aidé en particulier les collègues de français qui m'ont passé des cours même si j'ai dû me les approprier et les collègues d'atelier qui remontaient les bretelles aux élèves qui me posaient problème !

L

Tu sais que tu as peut-être eu mon mari en cours..... (quand il ne séchait pas...)

Ah ??!!!!! C'était précisément en 1994-1995 et 1995-1996 mais il y a 2 ou 3 LP à Soissons. Il était dans lequel ? Ce serait trop drôle :lol: