Macron Leaks - Révélations sur l'Enseignement Supérieur et la Recherche.

https://blogs.mediapart.fr/annick-valibouze/blog/200517/macron-leaks-revelations-du-groupe-jean-pierre-vernant-sur-lesr?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-66

Toutes ces officines partagent, par des moyens d’action distincts, un même objectif : introduire du marché dans le système scolaire, promouvoir le principe du chèque éducation, l’enseignement privé et les charter schools (écoles publiques déléguées à des groupes privés manageant, à la manière d’Easy-Jet, des enseignants précarisés, non formés, dépossédés de tout : le nom décrit bien l’ambition) et, dans l’intervalle, promouvoir une organisation managériale des établissements scolaires.

On y est. Déjà il y a deux ans j'avais gueulé à l'ESPE quand ils nous vendaient la réforme alors qu'avec divers biais ils mettaient en avant le fait que l'entreprise puisse s'insérer dans l'école.
Après trente minutes je n'ai eu qu'un seul argument : "Oui mais les gamins des quartiers populaires défavorisés il faut bien qu'ils aient un travail".

Notons quand même que crever au travail ou se tuer à la tâche n'est apparemment pas un problème (mais l'exigence des savoirs est en revanche une ineptie).

La joie libérale.

Dans un registre voisin : https://www.neoprofs.org/t106525p350-jean-michel-blanquer-ministre-de-l-ecole-de-demain#4086824

barèges a écrit:
Sur processus de Bologne, "économie de la connaissance" et frais d'inscription pour des Universités efficaces, autonomes et en concurrence, quelqu'un a-t-il vu le théma d'arte de mardi ? J'ai juste vu le début...
http://www.arte.tv/fr/videos/060212-000-A/etudiants-l-avenir-a-credit

le reportage est assez édifiant : il explique en détail le processus de Bologne et brosse un tableau comparatif dans quelques pays européens (Royaume-Uni, Allemagne, Suède, France, Chine, Etats-Unis). Le documentaire décrit le processus de progression du marché dans des secteurs qui lui étaient jusque-là interdits [...]

La pensée politique d'Edouard Philippe a le mérite de la clarté : "Quand vous faites de la politique, vous devez avoir en permanence le souci de bien gouverner et le souci de gagner. Il y a un aspect politicien à toute chose, mais si vous n'avez que l'aspect politicien, vous êtes des merdes. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects politiciens ne comptent pour rien. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects de fond, ce sont de belles âmes, mais comme ils ne gagnent pas, on en a un peu rien à foutre". (extrait du documentaire diffusé sur France 3 "Edouard mon pote de droite".

Condorcet a écrit:Dans un registre voisin : https://www.neoprofs.org/t106525p350-jean-michel-blanquer-ministre-de-l-ecole-de-demain#4086824

barèges a écrit:
Sur processus de Bologne, "économie de la connaissance" et frais d'inscription pour des Universités efficaces, autonomes et en concurrence, quelqu'un a-t-il vu le théma d'arte de mardi ? J'ai juste vu le début...
http://www.arte.tv/fr/videos/060212-000-A/etudiants-l-avenir-a-credit

le reportage est assez édifiant : il explique en détail le processus de Bologne et brosse un tableau comparatif dans quelques pays européens (Royaume-Uni, Allemagne, Suède, France, Chine, Etats-Unis). Le documentaire décrit le processus de progression du marché dans des secteurs qui lui étaient jusque-là interdits [...]

La pensée politique d'Edouard Philippe a le mérite de la clarté : "Quand vous faites de la politique, vous devez avoir en permanence le souci de bien gouverner et le souci de gagner. Il y a un aspect politicien à toute chose, mais si vous n'avez que l'aspect politicien, vous êtes des merdes. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects politiciens ne comptent pour rien. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects de fond, ce sont de belles âmes, mais comme ils ne gagnent pas, on en a un peu rien à foutre". (extrait du documentaire diffusé sur France 3 "Edouard mon pote de droite".

Pour pouvoir lire en toute légalité l'article si vous n'êtes pas abonnés à Mediapart.
Cela fait froid dans le dos.

http://www.groupejeanpierrevernant.info/#LuttePlaces3

Quelle surprise : les néolibéraux, dont l'idéologie est le tout-marché, veulent mettre du marché partout.

Bientôt on apprendra que les écologistes veulent protéger l'environnement et les socialistes socialiser le PIB.

Cette nouvelle ne peut avoir un effet de "révélation" que sur quelqu'un ne connaissant rien aux grands traits idéologiques des différents mouvements et qui serait incapable d'assigner à chaque parti ses idées principales.

Zagara redescend en forme de son Ascension...

Ça m'a toujours fait rire "l'économie de la connaissance".

En effet, on se propose de faire l'économie de la connaissance.

Anaxagore a écrit:Ça m'a toujours fait rire "l'économie de la connaissance".

En effet, on se propose de faire l'économie de la connaissance.

Impossible de dire "économie", sans dire "hé ! cono !"

William Foster a écrit:

Anaxagore a écrit:Ça m'a toujours fait rire "l'économie de la connaissance".

En effet, on se propose de faire l'économie de la connaissance.

Impossible de dire "économie", sans dire "hé ! cono !"

Mortel !

Ca me rappelle le "les maths ça sert à rien" entendu de multiples fois dans la bouche des meilleurs de nos élèves !

Merci pour ce moment :aaq:

William Foster a écrit:

Anaxagore a écrit:Ça m'a toujours fait rire "l'économie de la connaissance".

En effet, on se propose de faire l'économie de la connaissance.

Impossible de dire "économie", sans dire "hé ! cono !"

:aaq: :mdr3:

Après, heureusement, y'a Bayrou.

Condorcet a écrit: La pensée politique d'Edouard Philippe a le mérite de la clarté : "Quand vous faites de la politique, vous devez avoir en permanence le souci de bien gouverner et le souci de gagner. Il y a un aspect politicien à toute chose, mais si vous n'avez que l'aspect politicien, vous êtes des merdes. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects politiciens ne comptent pour rien. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects de fond, ce sont de belles âmes, mais comme ils ne gagnent pas, on en a un peu rien à foutre". (extrait du documentaire diffusé sur France 3 "Edouard mon pote de droite".

En même temps, ça n'a rien d'original : je suis prêt à parier que 99 % au moins des élus pensent cela, et 98 % des autres, même si ce n'est pas toujours dit dans ces termes un peu crus.

Seifer a écrit:Après, heureusement, y'a Bayrou.

D'ailleurs, http://www.legorafi.fr/2017/05/29/pour-negocier-avec-poutine-macron-nhesitera-pas-a-utiliser-bayrou-comme-monnaie-dechange/

PauvreYorick a écrit:

Condorcet a écrit: La pensée politique d'Edouard Philippe a le mérite de la clarté : "Quand vous faites de la politique, vous devez avoir en permanence le souci de bien gouverner et le souci de gagner. Il y a un aspect politicien à toute chose, mais si vous n'avez que l'aspect politicien, vous êtes des merdes. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects politiciens ne comptent pour rien. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects de fond, ce sont de belles âmes, mais comme ils ne gagnent pas, on en a un peu rien à foutre". (extrait du documentaire diffusé sur France 3 "Edouard mon pote de droite".

En même temps, ça n'a rien d'original : je suis prêt à parier que 99 % au moins des élus pensent cela, et 98 % des autres, même si ce n'est pas toujours dit dans ces termes un peu crus.

L'originalité ne réside pas dans la teneur de ces propos mais dans leur expression libre et décomplexée. Ils recèlent une valeur explicative sur l'époque.

D'une époque? Machiavel n'aurait pas dit des choses bien différentes non?

Il n'est qu'à penser aux lectures de Machiavel pour apprécier la différence de forme et de fond des deux discours.

Moui. N'est pas Machiavel qui veut non plus. M'enfin.

PauvreYorick a écrit:

Condorcet a écrit: La pensée politique d'Edouard Philippe a le mérite de la clarté : "Quand vous faites de la politique, vous devez avoir en permanence le souci de bien gouverner et le souci de gagner. Il y a un aspect politicien à toute chose, mais si vous n'avez que l'aspect politicien, vous êtes des merdes. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects politiciens ne comptent pour rien. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects de fond, ce sont de belles âmes, mais comme ils ne gagnent pas, on en a un peu rien à foutre". (extrait du documentaire diffusé sur France 3 "Edouard mon pote de droite".

En même temps, ça n'a rien d'original : je suis prêt à parier que 99 % au moins des élus pensent cela, et 98 % des autres, même si ce n'est pas toujours dit dans ces termes un peu crus.

Ce n'est qu'une analyse objective de ce qu'est la politique. Le seul moyen de le changer serait de changer de système - et en trouver un meilleur n'a rien d'évident.

C'est un autre version de la maxime : "la démocratie est le pire des systèmes, hormis les autres"

PauvreYorick a écrit:

Condorcet a écrit: La pensée politique d'Edouard Philippe a le mérite de la clarté : "Quand vous faites de la politique, vous devez avoir en permanence le souci de bien gouverner et le souci de gagner. Il y a un aspect politicien à toute chose, mais si vous n'avez que l'aspect politicien, vous êtes des merdes. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects politiciens ne comptent pour rien. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects de fond, ce sont de belles âmes, mais comme ils ne gagnent pas, on en a un peu rien à foutre". (extrait du documentaire diffusé sur France 3 "Edouard mon pote de droite".

En même temps, ça n'a rien d'original : je suis prêt à parier que 99 % au moins des élus pensent cela, et 98 % des autres, même si ce n'est pas toujours dit dans ces termes un peu crus.

Pas si évident en fait. Après tout, il y a bien des hommes politiques qui s'accommodent fort bien d'une posture de rebelle et font des promesses totalement irréalistes parce qu'ils savent fort bien qu'ils n'auront jamais à les mettre en application. Gagner les élections n'est pas réellement leur souci. Il leur suffit de se faire entendre ou de donner une image de générosité, de grandeur d'âme, de droiture ou que sais-je. Cela peut varier en fonction des idéologies. Cela dit, cette posture n'est pas forcément exempte d'intentions égoïstes ou de volonté de "gagner". Il y a une ambiguïté terrible dans le verbe gagner employé de manière intransitive. On peut gagner une situation, un revenu ou l'estime de sa concierge en perdant les élections avec une allure d'intégrité.
À l'inverse, on peut aussi comprendre la victoire électorale comme une nécessité pour l'action politique. Il y a une exigence d'efficacité. Les belles intentions ne suffisent pas et conduisent à des catastrophes, si elles deviennent un prétexte pour négliger les conséquences pratiques de ses actes. Les exemples abondent. L'impuissance et l'inutilité sont le lot du politicien qui ne cherche pas sérieusement à gagner les élections, tout comme les atrocités sont souvent le fait de ceux qui gouvernent à coups de grands principes.
Quand E. Philippe parle de bien gouverner ou qualifie de merde ceux qui ne sont que dans l'aspect politicien, il laisse entendre autre chose qu'un simple calcul d'intérêt personnel. L'intérêt de l'élu, du "gagnant" n'exclut peut-être pas l'intérêt général. C'est manifestement ainsi qu'il faut interpréter son intervention.
Après, est-ce sincère? Je l'ignore.

Effrayant :choc:

XIII a écrit:Effrayant :choc:

Tu peux développer?

Anaxagore a écrit:D'une époque? Machiavel n'aurait pas dit des choses bien différentes non?

Machiavel aurait dit que ce n'est pas grave d'être une merde à condition que cela ne se voit pas, et que pour cela, le plus efficace est d'embaucher des merdes qui feront le sale travail à votre place. Une fois le travail fait, vous pourrez prendre un air dégoûté, dire que ce n'est pas vous le responsable, et tirer la chasse.

A noter que la fonction de Premier Ministre, en France, sert exactement à cela.

S'il fallait trouver des analogies anciennes à la question traitée par Edouard Philippe, j'irai la chercher chez les moralistes, par exemple autour de la question du courtisan : comment être un homme de cour sans s'avilir dans la flatterie et la bassesse ? Castiglione donne des réponses, mais la question reste épineuse puisqu'elle continue d'agiter notre littérature au XVIe et XVIIe.

Finrod a écrit:

PauvreYorick a écrit:

Condorcet a écrit: La pensée politique d'Edouard Philippe a le mérite de la clarté : "Quand vous faites de la politique, vous devez avoir en permanence le souci de bien gouverner et le souci de gagner. Il y a un aspect politicien à toute chose, mais si vous n'avez que l'aspect politicien, vous êtes des merdes. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects politiciens ne comptent pour rien. Les gens qui ne pensent qu'aux aspects de fond, ce sont de belles âmes, mais comme ils ne gagnent pas, on en a un peu rien à foutre". (extrait du documentaire diffusé sur France 3 "Edouard mon pote de droite".

En même temps, ça n'a rien d'original : je suis prêt à parier que 99 % au moins des élus pensent cela, et 98 % des autres, même si ce n'est pas toujours dit dans ces termes un peu crus.

Ce n'est qu'une analyse objective de ce qu'est la politique.  Le seul moyen de le changer serait de changer de système - et en trouver un meilleur n'a rien d'évident.

C'est un autre version de la maxime : "la démocratie est le pire des systèmes, hormis les autres"

Encore faudrait-il être en démocratie pour pouvoir invoquer cette maxime.