- Fesseur ProGuide spirituel
Gros problème effectivement et pratiquement insoluble.monseigneur a écrit:Je crois que cela pose tout de même la question de savoir à qui seront confiés les élèves, et comment seront contrôlés ces hypothétiques bénévoles.
Gare aux dérapages prévisibles.
Des gens de bonne foi vont se proposer mais avec une image idéalisée des élèves.
La confrontation avec la réalité va leur faire tout drôle.
S'il y a des élèves...
- RosanetteEsprit éclairé
monseigneur a écrit:Je crois que cela pose tout de même la question de savoir à qui seront confiés les élèves, et comment seront contrôlés ces hypothétiques bénévoles.
Vous voulez dire comme quand on recrute des profs en pleine crise de recrutement ?
On peut poser les questions qu'une situation pose sans donner tout de suite dans les territoires perdus ; rien ne l'appelle ici, à part les fantasmes et l'obsession de l'islamisme.
- Dr RaynalHabitué du forum
[quote="Rosanette"]
Merci. Sous vos applaudissements.
De toutes façon, si cela n'existe pas, et n'est qu'un sombre complot issu du ventre toujours fécond de la bébête immonde, alors il n'y a aucun danger. Non non. On est tranquille. Ce que l'on refuse de voir n'existe pas. C'est commode. Donc, reste tout de même quelques objections au guilleret projet de notre gentil et doux ministre.
Dr Raynal a écrit:C'est du propre, vraiment. Bravo.
Merci. Sous vos applaudissements.
De toutes façon, si cela n'existe pas, et n'est qu'un sombre complot issu du ventre toujours fécond de la bébête immonde, alors il n'y a aucun danger. Non non. On est tranquille. Ce que l'on refuse de voir n'existe pas. C'est commode. Donc, reste tout de même quelques objections au guilleret projet de notre gentil et doux ministre.
- RosanetteEsprit éclairé
Dr Raynal a écrit: Ce que l'on refuse de voir n'existe pas.
Vous parlez de vous et des banlieues ?
- henrietteMédiateur
On est bien d'accord, Rosanette, le recours à l'appellation "territoires perdus" avec tout ce qu'elle charrie est vraiment malvenue et au minimum brouille le message, semblant pointer l'islamisme comme risque majeur dans le dispositif envisagé, ce qui est loin d'être le cas à mon avis aussi.
Par contre, le fond du problème, lui, à savoir les inégalités territoriales visiblement méconnues des têtes qui pensent ce genre de dispositifs (voir la grande réussite de la réforme des rythmes scolaires à ce point de vue) est juste.
Par contre, le fond du problème, lui, à savoir les inégalités territoriales visiblement méconnues des têtes qui pensent ce genre de dispositifs (voir la grande réussite de la réforme des rythmes scolaires à ce point de vue) est juste.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- RendashBon génie
Je suis naïf et/ou fatigué, j'avais lu ça sur le même ton que "les sous-hommes qui survivent dans des contrées situées au delà du périphérique, à des endroit où, d'après les explorateurs les plus intrépides, il n'y a même pas de métro et où les enfants prennent des bus même pas Macron pour rentrer dans leurs huttes de feuilles".
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RosanetteEsprit éclairé
La mention des barbus et de l'endoctrinement laisse peu de doute.
Bien évidemment que la question d'un recrutement de bénévoles pour l'EN pose(rait) d'immenses problèmes de compétences.
De là à en faire l'étude dirigée de Daech...
Bien évidemment que la question d'un recrutement de bénévoles pour l'EN pose(rait) d'immenses problèmes de compétences.
De là à en faire l'étude dirigée de Daech...
- henrietteMédiateur
Ben au départ, oui, moi aussi, j'ai compris comme toi, mais l'allusion ensuite aux "barbus" m'a fait revoir ma première compréhension et ramené en pleine figure les relents particuliers de cette terminologie.Rendash a écrit:Je suis naïf et/ou fatigué, j'avais lu ça sur le même ton que "les sous-hommes qui survivent dans des contrées situées au delà du périphérique, à des endroit où, d'après les explorateurs les plus intrépides, il n'y a même pas de métro et où les enfants prennent des bus même pas Macron pour rentrer dans leurs huttes de feuilles".
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- GrypheMédiateur
Rosanette a écrit:Dr Raynal a écrit:
- du danger de voir recrutés, dans certains territoires perdus où s'appliquent une "loi" qui n'est plus la notre, des bénévoles barbus qui se feront une joie de "corriger" les travaux des chers petits à maintenir dans la voie droite de l'orthodoxie.
C'est du propre, vraiment. Bravo.
Quand vous dites "territoires perdus", c'est parce que vous n'arrivez pas à vous y rendre avec un bon GPS, histoire de constater par vous-même les hordes d'islamistes qui n'attendent que de faire de l'étude dirigée pour avoir son vivier de kamikazes ?
C'est pourtant une vraie question (au-delà du côté polémique...). A l'école publique, les agents publics sont soumis à un devoir de neutralité politique, religieuse et commerciale. Pour tout ce qui relève du "périscolaire" (au sens très large), la question se pose du statut des personnes exerçant une mission de service public, mais sans être elles-mêmes fonctionnaires : quelles règles et quelles obligations s'appliquent à elles ? La jurisprudence va dans le sens de dire que les personnes qui interviennent régulièrement dans les écoles, avec un contrat, ont cette obligation de neutralité (contrairement aux accompagnateurs bénévoles de sorties scolaires qui n'interviennent que très ponctuellement). Mais justement, c'est une question complexe qui peut facilement mettre des CDE dans l'embarras : qu'est-ce qui est légal en la matière, qu'est-ce qui ne l'est pas ?
Outre des associations potentiellement plus ou moins radicalisées, pensez, si c'est moins polémique de le dire, qu'il peut aussi y avoir des associations "manif pour tous", tradi, homophobes, etc. Voudriez-vous les voir intervenir auprès des élèves ?
Lorsque les intervenants en établissement scolaire sont des fonctionnaires, recrutés pour, qui connaissent et ont intériorisé les règles de la neutralité des agents publics, le "risque" est moins grand qu'avec des bénévoles qui sortent on ne sait trop d'où.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- RosanetteEsprit éclairé
Oui et donc je me répète, le problème se pose aussi avec des contractuels. Et ce n'est pourtant pas un discours qu'on lit beaucoup ici.
Quant à conclure que l'immense majorité du corps enseignant a intériorisé le devoir de neutralité, je pense que ça fait sourire beaucoup de monde, malheureusement.
Quant à conclure que l'immense majorité du corps enseignant a intériorisé le devoir de neutralité, je pense que ça fait sourire beaucoup de monde, malheureusement.
- Fesseur ProGuide spirituel
Ainsi qu'avec des AED.Rosanette a écrit:Oui et donc je me répète, le problème se pose aussi avec des contractuels.
Qui ont pourtant passé un entretien d'embauche avec les chefs et le CPE.
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Pourvu que ça dure...
- RendashBon génie
Rosanette a écrit:Oui et donc je me répète, le problème se pose aussi avec des contractuels. Et ce n'est pourtant pas un discours qu'on lit beaucoup ici.
La question des compétences des contractuels se pose, au contraire, dans une période où on est prêt à mettre à peu près n'importe qui devant les élèves, en particulier depuis que les effectifs de TZR disponibles pour des remplacements courts ont fondu. Mais en général, c'est plutôt leur maîtrise disciplinaire qui est questionnée, à juste titre puisqu'ils n'ont pas eu à en faire la preuve.
Je pense que la question se pose avec davantage d'acuité au sujet des AED ; et de ce côté, j'ai déjà vu, dans ma très courte carrière, deux ou trois choses qui font vraiment froid dans le dos.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
Fesseur Pro a écrit:Ainsi qu'avec des AED.Rosanette a écrit:Oui et donc je me répète, le problème se pose aussi avec des contractuels.
Qui ont pourtant passé un entretien d'embauche avec les chefs et le CPE.
Voilà. Un entretien d'embauche comme celui, fort médiatisé, auquel a été soumis le journaliste qui avait postulé comme contractuel, par exemple
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ZeSandmanFidèle du forum
Bon il ne faut pas se leurrer, cette annonce est entièrement à l'intention des parents, sans démagogie aucune bien sûr, et sur la base d'une longue réflexion sur sa mise en place.
Il faut entendre : "La Garderie Nationale va étendre ses horaires et en plus, dans le cas peu probable où vous suiviez encore la scolarité de voschérisvosamours, vous pourrez jouir en toute quiétude de vos soirées en famille sans cette contrainte que l'on appelle devoirs, imposée par ces feignasses de profs, qui eux n'ont pas attendu cette mesure pour se la couler douce dès 15h30."
Il faut entendre : "La Garderie Nationale va étendre ses horaires et en plus, dans le cas peu probable où vous suiviez encore la scolarité de voschérisvosamours, vous pourrez jouir en toute quiétude de vos soirées en famille sans cette contrainte que l'on appelle devoirs, imposée par ces feignasses de profs, qui eux n'ont pas attendu cette mesure pour se la couler douce dès 15h30."
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- GrypheMédiateur
Rosanette a écrit:Oui et donc je me répète, le problème se pose aussi avec des contractuels.
Au-delà de la question des personnes, sur le plan du statut, les choses sont quand même plus simples à gérer et plus claires avec des personnels titulaires qu'avec des bénévoles associatifs. Je te rejoins par ailleurs sur les contractuels.
Sans stigmatiser qui que ce soit, on peut peut-être s'entendre sur le fait que garder une Éducation nationale publique avec du personnel fonctionnaire d’État est important et que la privatisation de l'école petit morceau par petit morceau n'est pas forcément une bonne solution (même si justement c'est un des enjeux : accentuation du libéralisme or not...).
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- CeladonDemi-dieu
et pourrez enfin savourer koh lanta ou TPMP avec vos enfantsZeSandman a écrit:Bon il ne faut pas se leurrer, cette annonce est entièrement à l'intention des parents, sans démagogie aucune bien sûr, et sur la base d'une longue réflexion sur sa mise en place.
Il faut entendre : "La Garderie Nationale va étendre ses horaires et en plus, dans le cas peu probable où vous suiviez encore la scolarité de voschérisvosamours, vous pourrez jouir en toute quiétude de vos soirées en famille sans cette contrainte que l'on appelle devoirs, imposée par ces feignasses de profs, qui eux n'ont pas attendu cette mesure pour se la couler douce dès 15h30."
- VerduretteModérateur
Je ne vois pas l'intérêt d'obliger tous les élèves à rester, ce qui va faire des études aussi chargées que les classes. Si les enfants y font convenablement leurs devoirs, ils sont mieux chez eux, au calme.
En revanche, les élèves qui ne font manifestement pas leurs devoirs seront invités à y assister, soit de manière autoritaire soit par la grâce d'une discussion-douce-et-bienveillante avec les parents.
Je ne suis pas d'accord pour y voir une mesure démagogique pour caresser les parents dans le sens du poil. Dans mon école, de nombreux enfants ne peuvent pas être aidés par leurs parents , dont certains parlent à peine français ou ne savent pas lire. N'est-il pas juste de les aider différemment des autres? Mais pour cela, il faut une étude à effectifs réduits.
M. Blanquer a déjà œuvré pour que les parents soient partie prenante dans le système scolaire. Or, autant je trouve préjudiciable que les parents nous agressent impunément et décident en dernier recours contre l'avis argumenté des professionnels que sont les enseignants, autant je trouve utile de leur faire comprendre ce qu'est l'école et ce que nous attendons de leurs enfants, car ce qui semble évident à notre communauté d'enseignants ne l'est absolument pas pour certaines familles.
En revanche, les élèves qui ne font manifestement pas leurs devoirs seront invités à y assister, soit de manière autoritaire soit par la grâce d'une discussion-douce-et-bienveillante avec les parents.
Je ne suis pas d'accord pour y voir une mesure démagogique pour caresser les parents dans le sens du poil. Dans mon école, de nombreux enfants ne peuvent pas être aidés par leurs parents , dont certains parlent à peine français ou ne savent pas lire. N'est-il pas juste de les aider différemment des autres? Mais pour cela, il faut une étude à effectifs réduits.
M. Blanquer a déjà œuvré pour que les parents soient partie prenante dans le système scolaire. Or, autant je trouve préjudiciable que les parents nous agressent impunément et décident en dernier recours contre l'avis argumenté des professionnels que sont les enseignants, autant je trouve utile de leur faire comprendre ce qu'est l'école et ce que nous attendons de leurs enfants, car ce qui semble évident à notre communauté d'enseignants ne l'est absolument pas pour certaines familles.
- ZagaraGuide spirituel
A voir comment cela va être mis en œuvre. Suivant les modalités, ça peut être très bien et constructif sans coûter un centime à l'Etat et une minute aux enseignants, ou être un gadget expérimental qui disparaitra en quelques années.
On n'a tout bonnement pas assez de précisions pour savoir quelle forme cela prendra. La suite au prochain épisode du plan de communication ministériel, peut-être.
On n'a tout bonnement pas assez de précisions pour savoir quelle forme cela prendra. La suite au prochain épisode du plan de communication ministériel, peut-être.
- GrypheMédiateur
Si on pouvait fonctionner un peu moins à coup de com' que sous le ministère précédent, ça nous reposerait, ceci dit.Zagara a écrit: La suite au prochain épisode du plan de communication ministériel, peut-être.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Robin54Niveau 7
Pas certain que garder davantage les élèves dans les établissements (aux emplois du temps déjà bien fournis) soit une riche idée...
- RendashBon génie
Robin54 a écrit:Pas certain que garder davantage les élèves dans les établissements (aux emplois du temps déjà bien fournis) soit une riche idée...
Dans mon secteur, nombre d'entre eux, s'ils ne sont pas au collège, traînent dans la rue. Alors, l'un dans l'autre, autant les garder au collège et les y faire bosser.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- archebocEsprit éclairé
Franck059 a écrit:Ou alors... (ne soyons pas naïfs), l'idée est balancée dans les médias, puis les réseaux sont surveillés afin de mesurer les réactions et de capter les propositions...
Cela, c'est l'option la plus optimiste. Cela signifierait que le MEN est conscient de son incapacité à pondre des mesures qui tiennent debout à la naissance, et de son devoir d'écouter les retours des acteurs de terrain.
Mon hypothèse personnel, c'est qu'il y a des élections à gagner. Chaque ministre a reçu une feuille de route pour ratisser large, et chacun fera ensuite ce qu'il pourra lorsque le patron aura au parlement sa majorité.
- RendashBon génie
Verdurette a écrit:Je ne vois pas l'intérêt d'obliger tous les élèves à rester, ce qui va faire des études aussi chargées que les classes. Si les enfants y font convenablement leurs devoirs, ils sont mieux chez eux, au calme.
En revanche, les élèves qui ne font manifestement pas leurs devoirs seront invités à y assister, soit de manière autoritaire soit par la grâce d'une discussion-douce-et-bienveillante avec les parents.
Je ne suis pas d'accord pour y voir une mesure démagogique pour caresser les parents dans le sens du poil. Dans mon école, de nombreux enfants ne peuvent pas être aidés par leurs parents , dont certains parlent à peine français ou ne savent pas lire. N'est-il pas juste de les aider différemment des autres? Mais pour cela, il faut une étude à effectifs réduits.
M. Blanquer a déjà œuvré pour que les parents soient partie prenante dans le système scolaire. Or, autant je trouve préjudiciable que les parents nous agressent impunément et décident en dernier recours contre l'avis argumenté des professionnels que sont les enseignants, autant je trouve utile de leur faire comprendre ce qu'est l'école et ce que nous attendons de leurs enfants, car ce qui semble évident à notre communauté d'enseignants ne l'est absolument pas pour certaines familles.
Ouais. Mais on a de bonnes raisons d'être quelque peu méfiants quant à la capacité du ministère, quelque ministre qu'il ait à sa tête, à pondre quelque chose qui aille dans le bon sens. D'une part parce que la technostructure du MEN n'a pas la même définition de "bon sens" qu'une bonne partie des enseignants, d'autre part parce que tant d'initiatives locales ont été fracassées par la hiérarchie, incluant Blanquer, qu'on a de quoi sourire à chaque mesure envisagée. De toute façon, ne nous leurrons pas, la feuille de route est et reste, dans le meilleur des cas, "faire moins cher". On ajoute "faire mieux" devant, pour les relations publiques, mais c'est du vent ; on en a eu quelques preuves ces trente dernières années.
Enfin, se pose quand même la question de savoir qui va intervenir, et dans quelles conditions. Combien de fois a-t-on corrigé une erreur grossière, commise par un élève "parce que mon père/ma mère", ou " le surveillant" a dit "que c'était comme ça" ?
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User17706Bon génie
Ça ne se fera pas, et voilà
- e-WandererGrand sage
J'ai connu ce genre de dispositif au lycée, où j'étais à l'internat. C'était même un peu beaucoup : 2h d'étude surveillée de 17h à 19h, et encore 1h30 de 20h à 21h30. On était dans des salles d'étude avec un petit bureau individuel (avec un casier sur le côté) et on disposait encore d'un casier personnel dans le fond de la salle. On était une cinquantaine par salle, avec un surveillant. Pas d'aide à proprement parler, mais on n'avait pas d'autre choix que de bosser ou de lire. Et le CDE, qui était assez redouté, faisait une ou deux rondes dans la soirée. En terminale, on était dans les salles de cours (avec nos casiers dans le fond), sans surveillant, mais toujours avec la ronde du CDE.
Après, c'était dans un lycée (public) de centre ville sans problème, même s'il y avait une section technique où il n'y avait pas que des tendres. Globalement, aucun souci. On avait le droit de sortir uniquement le mercredi après-midi, et on pouvait regarder les matchs de foot le mardi soir (et un film le vendredi soir pour ceux qui avaient encore cours le samedi matin).
J'ai regardé sur le site du lycée : c'est un peu plus cool, mais finalement moins que je ne l'aurais imaginé, 30 ans après. L'environnement est plus riant mais les horaires sont assez semblables.
Au collège, ça me semblerait plus difficilement imaginable. On est moins résistant à cet âge-là, on a besoin de respirer après les cours, les journées sont tout de même rudement chargées pour des enfants. Même s'il ne s'agissait que d'1h après les cours, il faut quand même une bonne coupure. Je préfère infiniment le système allemand, avec une année plus étalée mais des journées moins lourdes. Après une après-midi de loisirs, les élèves ont moins de peine à se remettre à faire quelques devoirs le soir.
Après, c'était dans un lycée (public) de centre ville sans problème, même s'il y avait une section technique où il n'y avait pas que des tendres. Globalement, aucun souci. On avait le droit de sortir uniquement le mercredi après-midi, et on pouvait regarder les matchs de foot le mardi soir (et un film le vendredi soir pour ceux qui avaient encore cours le samedi matin).
J'ai regardé sur le site du lycée : c'est un peu plus cool, mais finalement moins que je ne l'aurais imaginé, 30 ans après. L'environnement est plus riant mais les horaires sont assez semblables.
Au collège, ça me semblerait plus difficilement imaginable. On est moins résistant à cet âge-là, on a besoin de respirer après les cours, les journées sont tout de même rudement chargées pour des enfants. Même s'il ne s'agissait que d'1h après les cours, il faut quand même une bonne coupure. Je préfère infiniment le système allemand, avec une année plus étalée mais des journées moins lourdes. Après une après-midi de loisirs, les élèves ont moins de peine à se remettre à faire quelques devoirs le soir.
- LaotziSage
Rendash a écrit:Enfin, se pose quand même la question de savoir qui va intervenir, et dans quelles conditions. Combien de fois a-t-on corrigé une erreur grossière, commise par un élève "parce que mon père/ma mère", ou " le surveillant" a dit "que c'était comme ça" ?
Oui, même avec des moyens et la meilleure volonté du monde, cela peut avoir des effets pervers. Dans mon lycée, nous avons des assistants pédagogiques (une pratique assez courante je crois dans l'Académie de Créteil) qui font donc de l'aide aux devoirs (surtout pour les secondes) aux élèves volontaires (ou envoyés par le PP) qui viennent les voir tous les après-midi (jusqu'à la fin de la dernière heure de cours, donc il peut y avoir incompatibilité d'emploi du temps). Et bien les collègues de maths n'envoient plus leurs élèves à l'assistant (qui est comme souvent un étudiant en L3, master ou prépa concours) chargé des "sciences" car il leur inculque des méthodes de résolution complètement différentes de celles pratiquées en classe et les collègues doivent ensuite tout reprendre. Les élèves en sont donc plus embrouillées qu'autre chose. Bon, dans le cas présent, il y a surtout que l'adulte fait souvent face à plusieurs dizaines d'élèves donc ne peut pas s'occuper de chacun comme il le faudrait. On est loin de remplacer les "cours particuliers" individuels.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
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