- VerduretteModérateur
@Ventre-Saint-Gris
Dans notre école, nos étions tiraillés entre les parents qui voulaient des devoirs, ceux qui n'en voulaient pas, ceux qui disaient qu'il y en avait trop, ceux qui disaient qu'il n'y en avait pas assez, et cerise sur le gâteau, la loi qui interdit les devoirs écrits ...
Nous avons trouvé un compromis : Théoriquement, il n'y a que des leçons à apprendre. Mais je fais l'étude, je vois donc comment les élèves apprennent leurs leçons : ils effleurent la page de l’œil pendant dix secondes, et à 17 h 10 annoncent tout farauds : "J'ai fini mes devoirs, j'peux avoir une feuille?"(pour dessiner). Donc nous demandons, pour apprendre, de copier (une table, une conjugaison, une liste de mots), de faire des opérations ou un exercice, mais toujours quelque chose de relativement facile, qui sert d'entrainement. Il y a aussi de la lecture à faire.
Du coup, la plupart des élèves le font, et nous sanctionnons rarement ceux qui ne font pas leurs devoirs écrits. C'est tant pis pour eux ...
Dans notre école, nos étions tiraillés entre les parents qui voulaient des devoirs, ceux qui n'en voulaient pas, ceux qui disaient qu'il y en avait trop, ceux qui disaient qu'il n'y en avait pas assez, et cerise sur le gâteau, la loi qui interdit les devoirs écrits ...
Nous avons trouvé un compromis : Théoriquement, il n'y a que des leçons à apprendre. Mais je fais l'étude, je vois donc comment les élèves apprennent leurs leçons : ils effleurent la page de l’œil pendant dix secondes, et à 17 h 10 annoncent tout farauds : "J'ai fini mes devoirs, j'peux avoir une feuille?"(pour dessiner). Donc nous demandons, pour apprendre, de copier (une table, une conjugaison, une liste de mots), de faire des opérations ou un exercice, mais toujours quelque chose de relativement facile, qui sert d'entrainement. Il y a aussi de la lecture à faire.
Du coup, la plupart des élèves le font, et nous sanctionnons rarement ceux qui ne font pas leurs devoirs écrits. C'est tant pis pour eux ...
- mafalda16Modérateur
Ramanujan974 a écrit:celinesud a écrit:Je n'ai pas réclamé de loi. Juste trouvé la dénomination "devoirs faits" difficilement applicables avec ce type de devoirs ...
Quant à mettre ma parole en doute sur la quantité effective de boulot assumée par ma fille ce week-end ... Je peux détailler, donner des dates, expliquer, mais je ne tiens pas à ce qu'elle soit reconnue ! Evidemment que tout n'a pas été donné mercredi matin !!
Mais bon, il s'en rajoute en permanence !
Ma fille fait son espagnol, le rend. Finalement, le prof ne relève pas et veut une "présentation originale". La prof d'arts plastiques donne un projet en plusieurs étapes, sur plusieurs semaines, par groupes . Ah ça, les travaux à plusieurs. Le prof d'histoire rajoute une éval de dernière minute parce qu'il manque de notes. La tâche finale d'anglais était prévue depuis la semaine dernière, mais entre temps les cours d'anglais ont continué, donc il faut bien les bosser ; la tâche finale de l'EPI (qui n'en a que le nom, puisque l'epi s'est réduit à l'écriture du titre dans le cahier) a été donnée le 10 mai, ce qui laisse du temps, sauf qu'entre temps, il y a eu plein d'évals et qu'il a fallu se retrouver plusieurs fois entre copines pour l'art plastique et j'en passe.
Je m'en vais de ce pas reprocher à ma fille qu'elle ne sait pas s'organiser et que c'est de sa faute si elle est surchargée de travail. Et que s'il elle se plante à son éval de math qu'elle n'a pas eu le temps de préparer, ce sera de sa faute et qu'elle l'aura bien mérité.
Sans vouloir être polémique ou désobligeant, ni relancer une énième querelle, je constate dans cet inventaire qu'il n'y a ni maths, ni français, à part l'allusion dans la dernière phrase.
Je ne trouve pas normal que des disciplines comme arts plastiques, qui représente 1h par semaine et que 99,5 % des élèves ne feront plus au lycée, s'arroge le droit d'exiger des gros travaux à la maison.
Marre aussi des "présentations originales", traduction pompeuse de diaporama, soit encore le fait de rester inutilement devant un écran. Pour quels progrès dans les apprentissages ?
On s'étonne après que les élèves de 2de sont accros au téléphone, ne savent plus écrire correctement, font 10 fautes par lignes et ne savent pas faire une addition.
Aux parents aussi de hiérarchiser les priorités : tu feras ton espagnol quand tu auras révisé tes maths...
Les sous-matières vous saluent bien bas, ô prof de maths !
- ysabelDevin
celinesud a écrit:Je n'ai pas réclamé de loi. Juste trouvé la dénomination "devoirs faits" difficilement applicables avec ce type de devoirs ...
Quant à mettre ma parole en doute sur la quantité effective de boulot assumée par ma fille ce week-end ... Je peux détailler, donner des dates, expliquer, mais je ne tiens pas à ce qu'elle soit reconnue ! Evidemment que tout n'a pas été donné mercredi matin !!
Mais bon, il s'en rajoute en permanence !
Ma fille fait son espagnol, le rend. Finalement, le prof ne relève pas et veut une "présentation originale". La prof d'arts plastiques donne un projet en plusieurs étapes, sur plusieurs semaines, par groupes . Ah ça, les travaux à plusieurs. Le prof d'histoire rajoute une éval de dernière minute parce qu'il manque de notes. La tâche finale d'anglais était prévue depuis la semaine dernière, mais entre temps les cours d'anglais ont continué, donc il faut bien les bosser ; la tâche finale de l'EPI (qui n'en a que le nom, puisque l'epi s'est réduit à l'écriture du titre dans le cahier) a été donnée le 10 mai, ce qui laisse du temps, sauf qu'entre temps, il y a eu plein d'évals et qu'il a fallu se retrouver plusieurs fois entre copines pour l'art plastique et j'en passe.
Je m'en vais de ce pas reprocher à ma fille qu'elle ne sait pas s'organiser et que c'est de sa faute si elle est surchargée de travail. Et que s'il elle se plante à son éval de math qu'elle n'a pas eu le temps de préparer, ce sera de sa faute et qu'elle l'aura bien mérité.
Si les élèves avaient suffisamment d'heures dans les matières le pb ne se poserait pas... mais comme le taux horaire fond comme neige au soleil et pas le programme...
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- archebocEsprit éclairé
Rendash a écrit:
Non. Pour moi, au nom de l'égalité et de la mixité sociale, il faut faire en sorte que les cours se déroulent partoutdans de bonnes conditions, et ça ne passe pas par l'exfiltration des bons élèves pour laisser les emmerdeurs et les élèves en difficulté entre eux. J'ai un exemple précis cette année, dans ma REP+ pourrie, d'une classe de 4e qui a commencé sur des chapeaux de roue question partage en vrille. Une direction efficace et une PP taulière ont permis de calmer les enquiquineurs ; mais ce sont les six ou sept très bons élèves de cette classe, qui pouvaient désormais bosser correctement, qui ont tiré l'ensemble vers le haut. Aujourd'hui c'est une bonne classe, à tous points de vue (relativement à la zone, disons), et la douzaine d'élèves faibles qui pouvaient basculer d'un côté comme de l'autre sont passés du côté du boulot et d'une attitude positive en classe.
Voilà : notre pays a besoin des bons élèves de Neuilly-sur-Seine (banlieue ouest) pour qu'ils fassent de brillantes études et puissent ainsi conserver le train de vie qui sied à leur naissance, et des bons élèves de Neuilly-sur-Marne (banlieue est) pour tirer vers le haut les élèves plus faibles de leur collège.
Bienvenu dans le grand laminage de la classe moyenne.
- ElyasEsprit sacré
ysabel a écrit:celinesud a écrit:Je n'ai pas réclamé de loi. Juste trouvé la dénomination "devoirs faits" difficilement applicables avec ce type de devoirs ...
Quant à mettre ma parole en doute sur la quantité effective de boulot assumée par ma fille ce week-end ... Je peux détailler, donner des dates, expliquer, mais je ne tiens pas à ce qu'elle soit reconnue ! Evidemment que tout n'a pas été donné mercredi matin !!
Mais bon, il s'en rajoute en permanence !
Ma fille fait son espagnol, le rend. Finalement, le prof ne relève pas et veut une "présentation originale". La prof d'arts plastiques donne un projet en plusieurs étapes, sur plusieurs semaines, par groupes . Ah ça, les travaux à plusieurs. Le prof d'histoire rajoute une éval de dernière minute parce qu'il manque de notes. La tâche finale d'anglais était prévue depuis la semaine dernière, mais entre temps les cours d'anglais ont continué, donc il faut bien les bosser ; la tâche finale de l'EPI (qui n'en a que le nom, puisque l'epi s'est réduit à l'écriture du titre dans le cahier) a été donnée le 10 mai, ce qui laisse du temps, sauf qu'entre temps, il y a eu plein d'évals et qu'il a fallu se retrouver plusieurs fois entre copines pour l'art plastique et j'en passe.
Je m'en vais de ce pas reprocher à ma fille qu'elle ne sait pas s'organiser et que c'est de sa faute si elle est surchargée de travail. Et que s'il elle se plante à son éval de math qu'elle n'a pas eu le temps de préparer, ce sera de sa faute et qu'elle l'aura bien mérité.
Si les élèves avaient suffisamment d'heures dans les matières le pb ne se poserait pas... mais comme le taux horaire fond comme neige au soleil et pas le programme...
Les disciplines citées n'ont pas eu de baisse des horaires (peut-être l'anglais mais je n'en suis pas certain). Ce sont les mathématiques et le français qui en ont pris plein la figure sur ce plan. Il est à noter que ce sont les deux disciplines qui n'ont pas donné de devoir dans cette liste. De même, l'HG a donné un devoir normal, apprendre pour une évaluation. Le problème est la pédagogie par projet menée par les collègues et qui consiste, en l'état, à externaliser le projet du cours apparemment. C'est assez néfaste, je trouve.
- chmarmottineGuide spirituel
Elyas a écrit:ysabel a écrit:celinesud a écrit:Je n'ai pas réclamé de loi. Juste trouvé la dénomination "devoirs faits" difficilement applicables avec ce type de devoirs ...
Quant à mettre ma parole en doute sur la quantité effective de boulot assumée par ma fille ce week-end ... Je peux détailler, donner des dates, expliquer, mais je ne tiens pas à ce qu'elle soit reconnue ! Evidemment que tout n'a pas été donné mercredi matin !!
Mais bon, il s'en rajoute en permanence !
Ma fille fait son espagnol, le rend. Finalement, le prof ne relève pas et veut une "présentation originale". La prof d'arts plastiques donne un projet en plusieurs étapes, sur plusieurs semaines, par groupes . Ah ça, les travaux à plusieurs. Le prof d'histoire rajoute une éval de dernière minute parce qu'il manque de notes. La tâche finale d'anglais était prévue depuis la semaine dernière, mais entre temps les cours d'anglais ont continué, donc il faut bien les bosser ; la tâche finale de l'EPI (qui n'en a que le nom, puisque l'epi s'est réduit à l'écriture du titre dans le cahier) a été donnée le 10 mai, ce qui laisse du temps, sauf qu'entre temps, il y a eu plein d'évals et qu'il a fallu se retrouver plusieurs fois entre copines pour l'art plastique et j'en passe.
Je m'en vais de ce pas reprocher à ma fille qu'elle ne sait pas s'organiser et que c'est de sa faute si elle est surchargée de travail. Et que s'il elle se plante à son éval de math qu'elle n'a pas eu le temps de préparer, ce sera de sa faute et qu'elle l'aura bien mérité.
Si les élèves avaient suffisamment d'heures dans les matières le pb ne se poserait pas... mais comme le taux horaire fond comme neige au soleil et pas le programme...
Les disciplines cités n'ont pas eu de baisse des horaires (peut-être l'anglais mais je n'en suis pas certain). Ce sont les mathématiques et le français qui en ont pris plein la figure sur ce plan. Il est à noter que ce sont les deux disciplines qui n'ont pas donné de devoir dans cette liste. De même, l'HG a donné un devoir normal, apprendre pour une évaluation. Le problème est la pédagogie par projet menée par les collègues et qui consiste, en l'état, à externaliser le projet du cours apparemment. C'est assez néfaste, je trouve.
C'est exactement ce qui pose problème. Sans compter que ma fille fait partie des privilégiées, puisque je la suis. Mais ceux qui n'ont pas cette chance feront le truc à l'arrache et en plus se le verront reproché par leur prof. Pourquoi mettre aussi une note à ce genre de projet ? Cela évalue quoi au juste ?
- ElyasEsprit sacré
celinesud a écrit:Elyas a écrit:ysabel a écrit:celinesud a écrit:Je n'ai pas réclamé de loi. Juste trouvé la dénomination "devoirs faits" difficilement applicables avec ce type de devoirs ...
Quant à mettre ma parole en doute sur la quantité effective de boulot assumée par ma fille ce week-end ... Je peux détailler, donner des dates, expliquer, mais je ne tiens pas à ce qu'elle soit reconnue ! Evidemment que tout n'a pas été donné mercredi matin !!
Mais bon, il s'en rajoute en permanence !
Ma fille fait son espagnol, le rend. Finalement, le prof ne relève pas et veut une "présentation originale". La prof d'arts plastiques donne un projet en plusieurs étapes, sur plusieurs semaines, par groupes . Ah ça, les travaux à plusieurs. Le prof d'histoire rajoute une éval de dernière minute parce qu'il manque de notes. La tâche finale d'anglais était prévue depuis la semaine dernière, mais entre temps les cours d'anglais ont continué, donc il faut bien les bosser ; la tâche finale de l'EPI (qui n'en a que le nom, puisque l'epi s'est réduit à l'écriture du titre dans le cahier) a été donnée le 10 mai, ce qui laisse du temps, sauf qu'entre temps, il y a eu plein d'évals et qu'il a fallu se retrouver plusieurs fois entre copines pour l'art plastique et j'en passe.
Je m'en vais de ce pas reprocher à ma fille qu'elle ne sait pas s'organiser et que c'est de sa faute si elle est surchargée de travail. Et que s'il elle se plante à son éval de math qu'elle n'a pas eu le temps de préparer, ce sera de sa faute et qu'elle l'aura bien mérité.
Si les élèves avaient suffisamment d'heures dans les matières le pb ne se poserait pas... mais comme le taux horaire fond comme neige au soleil et pas le programme...
Les disciplines cités n'ont pas eu de baisse des horaires (peut-être l'anglais mais je n'en suis pas certain). Ce sont les mathématiques et le français qui en ont pris plein la figure sur ce plan. Il est à noter que ce sont les deux disciplines qui n'ont pas donné de devoir dans cette liste. De même, l'HG a donné un devoir normal, apprendre pour une évaluation. Le problème est la pédagogie par projet menée par les collègues et qui consiste, en l'état, à externaliser le projet du cours apparemment. C'est assez néfaste, je trouve.
C'est exactement ce qui pose problème. Sans compter que ma fille fait partie des privilégiées, puisque je la suis. Mais ceux qui n'ont pas cette chance feront le truc à l'arrache et en plus se le verront reproché par leur prof. Pourquoi mettre aussi une note à ce genre de projet ? Cela évalue quoi au juste ?
En plus, c'est noté. Pour moi, là, on atteint le fond mais je sais que mon avis n'est pas partagé sur ce point.
- RendashBon génie
celinesud a écrit:Rendash a écrit:Si je "m'obstine à mettre en doute", c'est que tu n'es guère convaincante et que les faits que tu avances sont bien flous, tout simplement. Tu t'évertues à ne pas répondre aux questions précises, n'espère donc pas être crue sur parole : il ne s'agit pas d'un professeur qui aurait raison face à une élève, mais d'établir la véracité de la surcharge de travail systématique qui obligerait un élève de 4e lambda à passer "tout son weekend" sur ses devoirs après une vacance de deux jours et demi.
Et, quoi qu'il en soit, dans ce cas précis, je vois assez mal comment une étude quotidienne d'une heure au collège pourra suffire à faire ce qui nécessite "tout un weekend"
Quel intérêt aurai-je à venir ici exagérer ?
Je constate encore une fois qu'il est bien difficile de discuter tranquillement ici.
J'apportais juste une vision des devoirs au quotidien. Vision partagée d'ailleurs par mes collègues dont les enfants sont scolarisés dans le même établissement que celui de ma fille.
Allons, allons, remets toi, personne ne t'a mordue, tout juste un peu demandé des précisions. L'exagération n'est pas toujours volontaire, en particulier lorsqu'il s'agit de ses propres enfants, réputés "bons élèves" ; et comme tu t'évertues à ne pas donner de réponse à une question pourtant claire et précise, rien ne permet de dire si oui ou non il y a surcharge ou mauvaise organisation. Le problème avec les questions précises, c'est que lorsque les réponses sont floues, ça se voit. Que ça te vexe parce que tu te sens personnellement remise en cause sur un sujet sensible, ta gosse, qui plus est, c'est toi que ça regarde, même si c'est absurde puisqu'il ne s'agit même pas d'une critique ou je ne sais quoi. Ventre-Saint-Gris souligne exactement la même chose dans son post, d'où la question du problème d'organisation qui est soulevée.
Et si les parents des autres élèves font le même constat, c'est à se demander pourquoi ça ne bouge pas davantage. "Faire remarquer gentiment", c'est une chose, mais si ça repose sur des choses précises et concrètes, il y a sans doute possibilité d'appuyer un peu sur la chanterelle.
roxanne a écrit:On peut peut-être aussi accorder à Céline une part de vérité, non? Les travaux de groupes, diaporamas et autres peuvent vite s'avérer chronophages surtout quand c'est un qui s'y colle pour tout le groupe. Je pense qu'avoir eu des enfants sérieux qui font les devoirs ou avoir participé à de l'aide aux devoirs permet une autre vision des choses. J'ai dans mon entourage, un élève de 5equi devait faire une anthologie de poèmes avec biographies, chronologies, mouvements littéraires (clin d'œil aux collègues du post lycée), le tout tapé, relié en ...15 jours .Et je t'assure que la famille suit. Et bien, ça , ça n'a pas de sens. (j'ai donné un travail de type similaire sans les mouvements en Première sur ..l'année). Quand je faisais l'aide aux devoirs force était de reconnaître que les maths occupaient une très large part des devoirs. Il doit y avoir moyen de trouver un équilibre entre profs pour lisser les devoirs, que les gros travaux ne se fassent pas à la maison in fine. Alors évidemment, il y a tous les glandus qui ne font rien de toute façon, mais pour ceux qui bossent, oui, il peut y avoir pas mal de travail. Bon, la période de fon d'année, de dernières notes y est pour quelque chose. D'ici trois semaines, ce sera fini.
Voilà, enfin, un exemple précis à partir duquel il est possible de débattre ! On est dans un tout autre registre que les vagues incantations ci-dessus, avec un travail précis, des consignes précises, un laps de temps précis. Clairement, là, il y a exagération, autant sur le type de travail que sur les délais.
Quant au diaporama et au "un qui s'y colle pour le groupe" dans ces fumeux projets, là encore ça relève de l'organisation. Et comme ce n'est pas inné pour un élève de 4e, on peut donc, légitimement, se demander si ça ne pose pas un problème en période de rush, quoique le rush puisse être tout relatif au collège, et si l'élève n'a pas avant tout besoin d'un coup de main pour organiser son travail. Mon point de vue depuis le début de cette conversation, en somme.
mafalda16 a écrit:Ramanujan974 a écrit:
Aux parents aussi de hiérarchiser les priorités : tu feras ton espagnol quand tu auras révisé tes maths...
Les sous-matières vous saluent bien bas, ô prof de maths !
En fait, il s'agit de se pencher sur le diaporama à la con en espagnol après avoir révisé le contrôle de maths : le travail lui-même a déjà été fait, disait célinesud, ne manque que la "présentation originale". Le superflu peut toujours attendre, quelle que soit la matière, non ?
Je placerais aussi les fumeux "projets" et "tâche finale d'EPI" dedans, bien sûr.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- mafalda16Modérateur
Dit comme ça, évidemment que je suis d'accord. Dit comme ça....
Lorsque que je fais ce genre de projet final avec les élèves je fais tout en classe. J'accepte d'y consacrer les deux ou trois heures nécessaires, mais évidemment j'en fais qu'un ou deux par année et par classe. Bon ça n'empêche pas qu'il y ait toujours un ou deux groupes de boulets qui s'organisent mal et doivent donc le finir à la maison.
Lorsque que je fais ce genre de projet final avec les élèves je fais tout en classe. J'accepte d'y consacrer les deux ou trois heures nécessaires, mais évidemment j'en fais qu'un ou deux par année et par classe. Bon ça n'empêche pas qu'il y ait toujours un ou deux groupes de boulets qui s'organisent mal et doivent donc le finir à la maison.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- Une passanteEsprit éclairé
J'irai dans le même sens en ajoutant mon expérience de mère de collégien de cinquième : les travaux les plus chronophages depuis le début de l'année, ce sont les fameux EPI ! (ce qui n'aide pas à les voir d'un bon œil, même s'il paraît que les élèves "moins scolaires" ont apprécié- dixit leurs parents)
Pour le reste, quelques exercices, quelques rédactions en français et évidemment des leçons à apprendre, rien de très lourd et qui fasse dépasser une heure de devoirs le soir.
Pour le reste, quelques exercices, quelques rédactions en français et évidemment des leçons à apprendre, rien de très lourd et qui fasse dépasser une heure de devoirs le soir.
- RendashBon génie
Une passante a écrit:
Pour le reste, quelques exercices, quelques rédactions en français et évidemment des leçons à apprendre, rien de très lourd et qui fasse dépasser une heure de devoirs le soir.
...avec assez d'heures d'études dans la semaine pour pouvoir les faire ou au moins s'avancer, en général, du moins pour la classe de 4e dont je suis PP et qui a quatre heures d'étude, plus l'heure de vie de classe que je ne pose pas systématiquement, plus l'intégralité du vendredi après-midi puisqu'il n'y a pas de cours pour cause de section sportive (concernant trois élèves dans la classe).
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Une passanteEsprit éclairé
En effet, les emplois du temps sont loin d'être surchargés et permettent largement de faire les devoirs !
- roxanneOracle
Après, tu sais bien que l'organisation et les élèves, ça fait 4. Ma fameuse anthologie donnée dès le premier cours de l'année, rappelée régulièrement à rendre la semaine dernière: et bien, des retards, des faits en urgence, et il m'en manque 4. (bon, ce sont des STMG). Maintenant, il y a des élèves qui travaillent énormément, j'en ai une en seconde, ça a épaté toute sa classe quand elle a dit qu'elle avait passé deux après-midis pour une écriture d'invention . Et oui, mais elle a 18 de MG en fin de seconde..
- ChocolatGuide spirituel
archeboc a écrit:Rendash a écrit:
Non. Pour moi, au nom de l'égalité et de la mixité sociale, il faut faire en sorte que les cours se déroulent partoutdans de bonnes conditions, et ça ne passe pas par l'exfiltration des bons élèves pour laisser les emmerdeurs et les élèves en difficulté entre eux. J'ai un exemple précis cette année, dans ma REP+ pourrie, d'une classe de 4e qui a commencé sur des chapeaux de roue question partage en vrille. Une direction efficace et une PP taulière ont permis de calmer les enquiquineurs ; mais ce sont les six ou sept très bons élèves de cette classe, qui pouvaient désormais bosser correctement, qui ont tiré l'ensemble vers le haut. Aujourd'hui c'est une bonne classe, à tous points de vue (relativement à la zone, disons), et la douzaine d'élèves faibles qui pouvaient basculer d'un côté comme de l'autre sont passés du côté du boulot et d'une attitude positive en classe.
Voilà : notre pays a besoin des bons élèves de Neuilly-sur-Seine (banlieue ouest) pour qu'ils fassent de brillantes études et puissent ainsi conserver le train de vie qui sied à leur naissance, et des bons élèves de Neuilly-sur-Marne (banlieue est) pour tirer vers le haut les élèves plus faibles de leur collège.
Bienvenu dans le grand laminage de la classe moyenne.
Le rôle de l'école est bien celui que Rendash décrit.
Le laxisme institutionnel qui promène les problèmes d'une classe à une autre et d'un établissement vers un autre est invraisemblable,mais ce n'est que la prolongation d'un problème de société, car comment convaincre un gamin de bosser gratos à l'école "pour se construire un avenir" alors qu'en faisant "le guet" il se fait plus d'argent que le salaire du prof qui tente de le faire travailler ?! Comment faire bosser un autre qui a passe Plus de temps avec les gendarmes qu'avec ses parents ? Ces mômes sur lesquels personne n'a de prise doivent être mis en internat, loin de leur environnement habituel, pour tenter de les récupérer sans planter la journée scolaire de ceux qui veulent bosser.
_________________
- ElyasEsprit sacré
Vous oubliez tous une chose : on ne leur apprend plus à travailler. La loi de 1956 était accompagnée de 5h d'études surveillés où ils apprenaient à travailler et à se concentrer. Tout cela a quasiment disparu. A la place, on voit l'externalisation des tâches essentielles du cours à faire à la maison et on s'étonne/s'offusque du fait ceux qui ont le plus besoin de l'école ne réalisent pas ces devoirs. Pire, on en fait des objets d'évaluation. L'institution perd la boule.
- RendashBon génie
roxanne a écrit:Après, tu sais bien que l'organisation et les élèves, ça fait 4. Ma fameuse anthologie donnée dès le premier cours de l'année, rappelée régulièrement à rendre la semaine dernière: et bien, des retards, des faits en urgence, et il m'en manque 4. (bon, ce sont des STMG). Maintenant, il y a des élèves qui travaillent énormément, j'en ai une en seconde, ça a épaté toute sa classe quand elle a dit qu'elle avait passé deux après-midis pour une écriture d'invention . Et oui, mais elle a 18 de MG en fin de seconde..
Je le sais même si bien que c'est ce que la première chose à laquelle j'ai pensé et ai demandée
Y compris quant au temps effectif de travail, d'ailleurs, pour rebondir sur l'exemple que tu donnes. "Une après-midi entière sur x chose", je veux bien, mais il faut encore voir comment. Dans ton exemple, c'est apparemment le cas, mais combien me disent "j'y ai passé quatre heures M'sieur" et font la même chose en une heure de cours, mais sans musique, sans télé, sans bailler aux corneilles la moitié du temps et en rentabilisant chaque minute ? Et comme ça ne s'improvise pas, il faut bien le leur apprendre, à organiser leur temps et à rentabiliser leur énergie.
Même chose d'ailleurs pour l'apprentissage des leçons. J'ai quelques élèves qui me disent y passer beaucoup de temps mais ne pas y arriver. Il se trouve que j'ai dû coller une heure la moitié de la classe ; j'ai donc surveillé moi-même cette heure, HSE à la clef, durant laquelle ils ont gratté leurs définitions jusqu'à plus soif sur léger fond musical. Très étrangement, ils ont retenu ces définitions, et ont donc nettement mieux réussi les devoirs suivants. Tout s'apprend : apprendre, organiser son travail, rentabiliser son énergie. Encore faut-il le faire.
Elyas a écrit:Vous oubliez tous une chose : on ne leur apprend plus à travailler. La loi de 1956 était accompagnée de 5h d'études surveillés où ils apprenaient à travailler et à se concentrer. Tout cela a quasiment disparu. A la place, on voit l'externalisation des tâches essentielles du cours à faire à la maison et on s'étonne/s'offusque du fait ceux qui ont le plus besoin de l'école ne réalisent pas ces devoirs. Pire, on en fait des objets d'évaluation. L'institution perd la boule.
Non, pas tous, ça a même été souligné plusieurs fois
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:roxanne a écrit:Après, tu sais bien que l'organisation et les élèves, ça fait 4. Ma fameuse anthologie donnée dès le premier cours de l'année, rappelée régulièrement à rendre la semaine dernière: et bien, des retards, des faits en urgence, et il m'en manque 4. (bon, ce sont des STMG). Maintenant, il y a des élèves qui travaillent énormément, j'en ai une en seconde, ça a épaté toute sa classe quand elle a dit qu'elle avait passé deux après-midis pour une écriture d'invention . Et oui, mais elle a 18 de MG en fin de seconde..
Je le sais même si bien que c'est ce que la première chose à laquelle j'ai pensé et ai demandée
Y compris quant au temps effectif de travail, d'ailleurs, pour rebondir sur l'exemple que tu donnes. "Une après-midi entière sur x chose", je veux bien, mais il faut encore voir comment. Dans ton exemple, c'est apparemment le cas, mais combien me disent "j'y ai passé quatre heures M'sieur" et font la même chose en une heure de cours, mais sans musique, sans télé, sans bailler aux corneilles la moitié du temps et en rentabilisant chaque minute ? Et comme ça ne s'improvise pas, il faut bien le leur apprendre, à organiser leur temps et à rentabiliser leur énergie.
Même chose d'ailleurs pour l'apprentissage des leçons. J'ai quelques élèves qui me disent y passer beaucoup de temps mais ne pas y arriver. Il se trouve que j'ai dû coller une heure la moitié de la classe ; j'ai donc surveillé moi-même cette heure, HSE à la clef, durant laquelle ils ont gratté leurs définitions jusqu'à plus soif sur léger fond musical. Très étrangement, ils ont retenu ces définitions, et ont donc nettement mieux réussi les devoirs suivants. Tout s'apprend : apprendre, organiser son travail, rentabiliser son énergie. Encore faut-il le faire.Elyas a écrit:Vous oubliez tous une chose : on ne leur apprend plus à travailler. La loi de 1956 était accompagnée de 5h d'études surveillés où ils apprenaient à travailler et à se concentrer. Tout cela a quasiment disparu. A la place, on voit l'externalisation des tâches essentielles du cours à faire à la maison et on s'étonne/s'offusque du fait ceux qui ont le plus besoin de l'école ne réalisent pas ces devoirs. Pire, on en fait des objets d'évaluation. L'institution perd la boule.
Non, pas tous, ça a même été souligné plusieurs fois
Procédé rhétorique pour faire parler
Dans tous les cas, je pense sincèrement que tant dans la profession que chez les parents d'élèves, un retour à des heures d'études surveillées tous les jours soit réellement consensuel.
- ChocolatGuide spirituel
Elyas a écrit:Vous oubliez tous une chose : on ne leur apprend plus à travailler. La loi de 1956 était accompagnée de 5h d'études surveillés où ils apprenaient à travailler et à se concentrer. Tout cela a quasiment disparu. A la place, on voit l'externalisation des tâches essentielles du cours à faire à la maison et on s'étonne/s'offusque du fait ceux qui ont le plus besoin de l'école ne réalisent pas ces devoirs. Pire, on en fait des objets d'évaluation. L'institution perd la boule.
Je ne suis pas d'accord avec cette généralisation, Elyas, mais je suis bien d'accord sur le fait que l'institution perd la boule en autorisant et/ou en faisant la promotion de ce type de dérive.
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- RendashBon génie
Elyas a écrit:
Dans tous les cas, je pense sincèrement que tant dans la profession que chez les parents d'élèves, un retour à des heures d'études surveillées tous les jours soit réellement consensuel.
Ce qui n'est pas consensuel, c'est surtout l'organisation concrète, pour l'instant bien floue (et ce qu'annoncé par le programme de Macron ne convainc guère de monde). Généraliser ça à tous les élèves de tous les collèges tous les jours me semble absurde, je ne crois pas qu'ajouter une bête heure de permanence surchargée fasse avancer le schmilblick, ni confier ça uniquement à d'éventuels bénévoles.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ElyasEsprit sacré
Chocolat a écrit:Elyas a écrit:Vous oubliez tous une chose : on ne leur apprend plus à travailler. La loi de 1956 était accompagnée de 5h d'études surveillés où ils apprenaient à travailler et à se concentrer. Tout cela a quasiment disparu. A la place, on voit l'externalisation des tâches essentielles du cours à faire à la maison et on s'étonne/s'offusque du fait ceux qui ont le plus besoin de l'école ne réalisent pas ces devoirs. Pire, on en fait des objets d'évaluation. L'institution perd la boule.
Je ne suis pas d'accord avec cette généralisation, Elyas, mais je suis bien d'accord sur le fait que l'institution perd la boule en autorisant et/ou en faisant la promotion de ce type de dérive.
J'ai tendance à manipuler la provocation. Évidemment, il y a un grand nombre d'entre nous tentant de faire basculer les choses. Peut-être suis-je trop pessimiste.
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:Elyas a écrit:
Dans tous les cas, je pense sincèrement que tant dans la profession que chez les parents d'élèves, un retour à des heures d'études surveillées tous les jours soit réellement consensuel.
Ce qui n'est pas consensuel, c'est surtout l'organisation concrète, pour l'instant bien floue (et ce qu'annoncé par le programme de Macron ne convainc guère de monde). Généraliser ça à tous les élèves de tous les collèges tous les jours me semble absurde, je ne crois pas qu'ajouter une bête heure de permanence surchargée fasse avancer le schmilblick, ni confier ça uniquement à d'éventuels bénévoles.
Cela te paraît insensé parce que l'EN a perdu des savoir-faire et des professions entières depuis 30 ans. Dans les années 1990, des études obligatoires d'1h30 avec 100 élèves dans la salle, ça fonctionnait. Ensuite, il y a diverses formes d'études dirigées. Toutes ne devraient pas être obligatoires mais pour apprendre à travailler et s'organiser, il n'y a plus rien actuellement.
- henrietteMédiateur
Je suis maman d'une fille en 4e, et je peste contre ces travaux de groupes qui sont systématiquement à faire pour 1/3 minimum hors temps de classe (mais parfois, c'est en totalité à faire à la maison, mais en groupe !). Cela pourrit tout simplement les week-end à devoir trimbaler les filles chez les unes ou les autres pour la tâche finale/l'exposé/l'EPI/le diaporama/etc. Parce que quand tu es en zone rurale, que les élèves habitent dans des villages différents, des hameaux, des lieux-dits, pas d'autre choix que de faire toi-même le taxi.celinesud a écrit:Ventre-Saint-Gris a écrit:Ben mince alors, nous n'avons pas tous les mêmes motifs de colère.
Ce qui me fâche grave en ce moment, c'est de voir que mes petits derniers, en primaire, n'ont presque jamais rien à faire. Et qu'au moment où ils sont censés apprendre à écrire et à compter, ils n'ont jamais à prendre un stylo à la maison. Si mes gamins savent conjuguer un verbe, ils ont bien compris qu'ils ne le devaient pas qu'à l'école...
Les quelques enseignantes qui résistaient ces dernières années semblent avoir capitulé sous la pression des parents plaintifs et de leur hiérarchie.
Au collège ? On parle bien du collège d'après 2016 ? Du collège à 26 heures par semaine de la 6ème à la 3ème, ce qui pourrait avec un emploi du temps bien ajusté laisser la bagatelle de trois après-midis libérés dans la semaine ? En plus des autres demi-journées qui volent ici ou là pour un projet qui construit 'achement des compétences, ou pour une sensibilisation aux risques induits par une consommation excessive de charcuterie ? Lorsqu'un enfant sérieux consacre les quatre jours d'un week-end prolongé à son travail scolaire, n'est-ce pas aussi parce qu'il se voit soudain confronté à une masse de travail qu'il n'a jamais connue auparavant ? J'ai vu cela avec mon aîné au début de l'année : il a eu l'impression de crouler sous le boulot simplement parce que, pour la première fois de sa vie, il avait du boulot. Il passait un temps fou à des broutilles.
Finalement, on n'aura jamais autant parlé des devoirs qu'à l'époque où on les aura largement diminués. Les inégalités socio-culturelles n'ont qu'à bien se tenir.
Dans le collège de ma fille, les devoirs n'ont jamais été diminués, bien au contraire. Quand on est prof, on peste contre les élèves qui ne bossent pas, cela masque ceux qui bossent vraiment et pour qui la quantité de devoirs superflus ("présentation originale" ...) est chronophage, parce qu'il va vouloir le faire bien. Je constate aussi que cette année il y a explosion des devoirs type exposé, recherche, présentation, diaporamas, travaux en groupe. Ma fille en est à son 6eme EPI, mêlant chacun au moins 3 matières.
Et ce n'est pas un souci d'organisation : des heures de perm, ils n'en ont pas tant que ça (et ma fille fait latin et japonais), et pas la possibilité assurée d'aller au CDI particulièrement souvent réservé cette année par les profs d'Histoire apparemment (je vois d'ailleurs le même phénomène dans mon collège).
Alors heureusement que ma fille est très bonne élève, très organisée, et ses copines aussi, qu'elles se répartissent le travail pour faire les recherches en amont, préparer séparément tout ce qu'elles peuvent, parce que sinon, je ne sais pas comment elles se débrouilleraient avec tout ces travaux communs donnés en math, en histoire-géo, en anglais, en allemand, en SVT (liste de mémoire, j'en oublie sans doute).
Pour mon 2e, en CM2, la maîtresse en début d'année a annoncer qu'elle jetait l'éponge et ne donnerait plus d'exercices écrits à la maison. Devant les protestations, elle a opté pour cette solution : elle indique des exercices à faire, pour ceux qui veulent s'entraîner, mais ne les corrige pas en classe.Verdurette a écrit:@Ventre-Saint-Gris
Dans notre école, nos étions tiraillés entre les parents qui voulaient des devoirs, ceux qui n'en voulaient pas, ceux qui disaient qu'il y en avait trop, ceux qui disaient qu'il n'y en avait pas assez, et cerise sur le gâteau, la loi qui interdit les devoirs écrits ...
Nous avons trouvé un compromis : Théoriquement, il n'y a que des leçons à apprendre. Mais je fais l'étude, je vois donc comment les élèves apprennent leurs leçons : ils effleurent la page de l’œil pendant dix secondes, et à 17 h 10 annoncent tout farauds : "J'ai fini mes devoirs, j'peux avoir une feuille?"(pour dessiner). Donc nous demandons, pour apprendre, de copier (une table, une conjugaison, une liste de mots), de faire des opérations ou un exercice, mais toujours quelque chose de relativement facile, qui sert d'entrainement. Il y a aussi de la lecture à faire.
Du coup, la plupart des élèves le font, et nous sanctionnons rarement ceux qui ne font pas leurs devoirs écrits. C'est tant pis pour eux ...
Pour ma dernière, au CP, je suis effarée de l'absence totale d'exercices d'entraînement d'écriture à la maison, et du peu de temps consacré en classe à la graphie des lettres, sans jamais s'assurer de la bonne tenue du crayon. On lui demande régulièrement en classe de recopier des mots avec des majuscules qu'elle n'a pas appris à faire, et qu'elle trace donc au jugé, absolument n'importe comment. Mais c'est un autre problème...
Encore faut-il qu'il y ait des endroits propices au travail, pas des perm bruyantes et surchargées. Et qu'on y laisse les élèves travailler en groupe, ce qui, par exemple, n'est pas le cas dans mon collège, même avec un mot écrit de l'enseignant demandant exceptionnellement à ce que les élèves puissent terminer une activité.Une passante a écrit:En effet, les emplois du temps sont loin d'être surchargés et permettent largement de faire les devoirs !
Parce qu'un élève qui dépend des transports scolaires ne pourra pas rentrer plus tôt chez lui, et s'il doit faire ses devoirs en perm, les conditions n'y sont pas forcément bonnes.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- RendashBon génie
Elyas a écrit:Chocolat a écrit:Elyas a écrit:Vous oubliez tous une chose : on ne leur apprend plus à travailler. La loi de 1956 était accompagnée de 5h d'études surveillés où ils apprenaient à travailler et à se concentrer. Tout cela a quasiment disparu. A la place, on voit l'externalisation des tâches essentielles du cours à faire à la maison et on s'étonne/s'offusque du fait ceux qui ont le plus besoin de l'école ne réalisent pas ces devoirs. Pire, on en fait des objets d'évaluation. L'institution perd la boule.
Je ne suis pas d'accord avec cette généralisation, Elyas, mais je suis bien d'accord sur le fait que l'institution perd la boule en autorisant et/ou en faisant la promotion de ce type de dérive.
J'ai tendance à manipuler la provocation. Évidemment, il y a un grand nombre d'entre nous tentant de faire basculer les choses. Peut-être suis-je trop pessimiste.
Tu as tendance aussi à te plaindre lorsque ça t'est retourné dans la figure
Elyas a écrit:Rendash a écrit:Elyas a écrit:
Dans tous les cas, je pense sincèrement que tant dans la profession que chez les parents d'élèves, un retour à des heures d'études surveillées tous les jours soit réellement consensuel.
Ce qui n'est pas consensuel, c'est surtout l'organisation concrète, pour l'instant bien floue (et ce qu'annoncé par le programme de Macron ne convainc guère de monde). Généraliser ça à tous les élèves de tous les collèges tous les jours me semble absurde, je ne crois pas qu'ajouter une bête heure de permanence surchargée fasse avancer le schmilblick, ni confier ça uniquement à d'éventuels bénévoles.
Cela te paraît insensé parce que l'EN a perdu des savoir-faire et des professions entières depuis 30 ans. Dans les années 1990, des études obligatoires d'1h30 avec 100 élèves dans la salle, ça fonctionnait. Ensuite, il y a diverses formes d'études dirigées. Toutes ne devraient pas être obligatoires mais pour apprendre à travailler et s'organiser, il n'y a plus rien actuellement.
Peut-être que ça fonctionnait alors (avec un doute toutefois sur la généralisation de la chose), mais aujourd'hui je vois le bordel que peut être une heure d'étude à trente. Il y en a une à côté de ma salle durant une heure de trou, et à chaque fois, c'est tellement la foire que je dois aller pousser un coup de trompette et laisser ensuite la porte entre les deux salles ouverte, si je veux avoir un peu de silence pour pouvoir bosser (et faire souffler la pauvre AED qui n'en peut mais.)
Ce qui fonctionne, en revanche, c'est que pour chacune de mes deux classes de 4e j'ai pu organiser une heure d'AP hebdomadaire, en plus, pour une dizaine d'élèves que je peux donc plus facilement aider individuellement... et surveiller si nécessaire. Mais les coûts seraient prohibitifs à étendre cela à tous les élèves de collège, sans même parler des salles disponibles.
Quant à "apprendre à s'organiser", il me semble tout de même qu'il y a beaucoup de dispositifs mis en place en 6e, qui sont ensuite dévoyés pour faire du rien. Les heures d'accueil en début d'année, les heures de vie de classe, les heures d'AE, et j'en passe, peuvent aussi servir à ça. Je le fais en vie de classe avec les 4e, mais les enveloppes HSE ne sont pas extensibles...
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- chmarmottineGuide spirituel
henriette a écrit:
Je suis maman d'une fille en 4e, et je peste contre ces travaux de groupes qui sont systématiquement à faire pour 1/3 minimum hors temps de classe (mais parfois, c'est en totalité à faire à la maison, mais en groupe !). Cela pourrit tout simplement les week-end à devoir trimbaler les filles chez les unes ou les autres pour la tâche finale/l'exposé/l'EPI/le diaporama/etc. Parce que quand tu es en zone rurale, que les élèves habitent dans des villages différents, des hameaux, des lieux-dits, pas d'autre choix que de faire toi-même le taxi.
Et ce n'est pas un souci d'organisation : des heures de perm, ils n'en ont pas tant que ça (et ma fille fait latin et japonais), et pas la possibilité assurée d'aller au CDI particulièrement souvent réservé cette année par les profs d'Histoire apparemment (je vois d'ailleurs le même phénomène dans mon collège).
Alors heureusement que ma fille est très bonne élève, très organisée, et ses copines aussi, qu'elles se répartissent le travail pour faire les recherches en amont, préparer séparément tout ce qu'elles peuvent, parce que sinon, je ne sais pas comment elles se débrouilleraient avec tout ces travaux communs donnés en math, en histoire-géo, en anglais, en allemand, en SVT (liste de mémoire, j'en oublie sans doute).
Je ne suis donc pas seule à avoir le même genre de vécu ...
- RendashBon génie
henriette a écrit:
Je suis maman d'une fille en 4e, et je peste contre ces travaux de groupes qui sont systématiquement à faire pour 1/3 minimum hors temps de classe (mais parfois, c'est en totalité à faire à la maison, mais en groupe !). Cela pourrit tout simplement les week-end à devoir trimbaler les filles chez les unes ou les autres pour la tâche finale/l'exposé/l'EPI/le diaporama/etc. Parce que quand tu es en zone rurale, que les élèves habitent dans des villages différents, des hameaux, des lieux-dits, pas d'autre choix que de faire toi-même le taxi.
Et ce n'est pas un souci d'organisation : des heures de perm, ils n'en ont pas tant que ça (et ma fille fait latin et japonais), et pas la possibilité assurée d'aller au CDI particulièrement souvent réservé cette année par les profs d'Histoire apparemment (je vois d'ailleurs le même phénomène dans mon collège).
Ha, l'intérêt des travaux de groupe en dehors de la classe, c'est un grand mystère. Mais là encore, que disent les professeurs une fois que le problème leur a été soumis ?
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
celinesud a écrit:henriette a écrit:
Je suis maman d'une fille en 4e, et je peste contre ces travaux de groupes qui sont systématiquement à faire pour 1/3 minimum hors temps de classe (mais parfois, c'est en totalité à faire à la maison, mais en groupe !). Cela pourrit tout simplement les week-end à devoir trimbaler les filles chez les unes ou les autres pour la tâche finale/l'exposé/l'EPI/le diaporama/etc. Parce que quand tu es en zone rurale, que les élèves habitent dans des villages différents, des hameaux, des lieux-dits, pas d'autre choix que de faire toi-même le taxi.
Et ce n'est pas un souci d'organisation : des heures de perm, ils n'en ont pas tant que ça (et ma fille fait latin et japonais), et pas la possibilité assurée d'aller au CDI particulièrement souvent réservé cette année par les profs d'Histoire apparemment (je vois d'ailleurs le même phénomène dans mon collège).
Alors heureusement que ma fille est très bonne élève, très organisée, et ses copines aussi, qu'elles se répartissent le travail pour faire les recherches en amont, préparer séparément tout ce qu'elles peuvent, parce que sinon, je ne sais pas comment elles se débrouilleraient avec tout ces travaux communs donnés en math, en histoire-géo, en anglais, en allemand, en SVT (liste de mémoire, j'en oublie sans doute).
Je ne suis donc pas seule à avoir le même genre de vécu ...
C'est fou comme ça passe mieux avec des réponses et des faits précis, hein ? :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
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