[Libération] : dans le Gard, une prof handicapée dépourvue face à son rectorat

Libération a écrit:«Je suis épuisée, au bout du rouleau. Je ne vis plus, je survis.» Sandra Vétier-Rey, 51 ans, professeure agrégée d’économie et de gestion, pose sa canne avant de s’allonger sur son canapé. Atteinte de douleurs chroniques au bassin depuis 2007, elle ne peut plus rester assise ni debout. Cloîtrée dans sa maison de Caissargues, près de Nîmes (Gard), elle confie son angoisse, la voix brisée : «Je ne sais toujours pas ce que le rectorat compte faire de moi à la rentrée. J’attends mon affectation depuis trois mois. Après trente ans d’ancienneté dans l’éducation nationale, cette incertitude est une torture psychologique.»

issoire a écrit:Quelle horreur, pauvre collègue  !Je ne comprends pas, pourquoi ne peut-elle pas être en arrêt maladie ( longue durée) puis reprendra son poste plus tard.
Cela veut dire que l’on peut être débarquée(e) a tout moment. Bref le poste spécifique c’est quand il faut faire tout le travail mais au moindre soucis on vous vire, je n’en vois donc pas l’intérêt.

issoire a écrit:D’accord, mais justement si le poste est adapté au CNED elle doit pouvoir y rester ! Sinon on va la mettre devant 35 élèves de STMG dynamiques ?

Fin mars, elle reçoit un courrier qui fracasse ce fragile équilibre : le rectorat de Montpellier lui annonce que son poste adapté n'est pas renouvelé. «Cette lettre disait que je n'étais plus prioritaire, moi qui suis invalide à plus de 80 %», s'indigne l'enseignante. La panique la gagne à l'idée de devoir retourner devant des élèves : «Je n'ai plus enseigné en présentiel depuis sept ans !» Et dans quel lycée, dans quelles conditions ? «Je ne peux conduire qu'un quart d'heure, et je ne peux plus rester assise...». Sandra Vétier-Rey en appelle aux docteurs qui la suivent, produit auprès de l'administration de multiples certificats médicaux. Les derniers, datés de juin, font état d' «idées suicidaires», d'angoisse «majeure».