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- RogerMartinBon génie
Le niveau des contractuels s'élève tellement qu'on se demande bien pourquoi on recrute encore des titulaires.
Cela fait trois ans qu'une TZR agrégée en maths de ma connaissance, plutôt que d'assurer les missions courtes dont on a tant besoin en lycée et pour lesquelles on lui a demandé de bien vouloir rester TZR, doit remplacer à l'année des contractuels écartés tant leur niveau disciplinaire est extra-ordinaire.
Ne pas arriver à faire cours en maths en collège pour des raisons d'insuffisance disciplinaire, je me pose des questions. Ils doivent être trop balèzes en pédagogie.
Cela fait trois ans qu'une TZR agrégée en maths de ma connaissance, plutôt que d'assurer les missions courtes dont on a tant besoin en lycée et pour lesquelles on lui a demandé de bien vouloir rester TZR, doit remplacer à l'année des contractuels écartés tant leur niveau disciplinaire est extra-ordinaire.
Ne pas arriver à faire cours en maths en collège pour des raisons d'insuffisance disciplinaire, je me pose des questions. Ils doivent être trop balèzes en pédagogie.
- AnaxagoreGuide spirituel
RogerMartin a écrit:Le niveau des contractuels s'élève tellement qu'on se demande bien pourquoi on recrute encore des titulaires.
Cela fait trois ans qu'une TZR agrégée en maths de ma connaissance, plutôt que d'assurer les missions courtes dont on a tant besoin en lycée et pour lesquelles on lui a demandé de bien vouloir rester TZR, doit remplacer à l'année des contractuels écartés tant leur niveau disciplinaire est extra-ordinaire.
Ne pas arriver à faire cours en maths en collège pour des raisons d'insuffisance disciplinaire, je me pose des questions. Ils doivent être trop balèzes en pédagogie.
What else?
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- almuixeNeoprof expérimenté
On ne peut pas vouloir améliorer la compétence des enseignants sans poser la question des salaires.
L'OCDE a établi qu'il existe une corrélation entre la rémunération des enseignants et les performances des élèves. Corrélation n'est pas causalité. Mais dans ce cas précis, il serait difficile de n'y voir qu'une coïncidence.
L'OCDE a établi qu'il existe une corrélation entre la rémunération des enseignants et les performances des élèves. Corrélation n'est pas causalité. Mais dans ce cas précis, il serait difficile de n'y voir qu'une coïncidence.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- Dame JouanneÉrudit
En tout cas, de nombreux pays ont pris en compte cette donnée et ont revalorisé le salaire de leurs enseignants pour ne pas faire fuir les meilleurs étudiants. D'après l'OCDE, nous sommes les seuls avec le Japon et la Suisse à avoir fait l'inverse !almuixe a écrit:On ne peut pas vouloir améliorer la compétence des enseignants sans poser la question des salaires.
L'OCDE a établi qu'il existe une corrélation entre la rémunération des enseignants et les performances des élèves. Corrélation n'est pas causalité. Mais dans ce cas précis, il serait difficile de n'y voir qu'une coïncidence.
Cela doit dire quelque chose sur le souci que l'on a de maintenir la qualité des enseignements en France!
- lene75Prophète
Le raisonnement sur les contractuels ne tient pas : même en ne remettant pas en cause le postulat fallacieux selon lequel un contractuel incompétent serait immédiatement viré, si ce qui fait leur compétence incomparable à celle des titulaires, c'est cette possibilité d'être virés à tout moment, il ne faut justement surtout pas les titulariser, sans quoi ils finiraient par s'encroûter comme les titulaires (qui ont eux aussi été jugés pédagogiquement compétents à l'issue d'une année de stage pendant laquelle leurs moindres faits et gestes ont été scrutés par des personnes diverses et variées).
Cela dit, dans mon entourage, j'ai plutôt constaté l'inverse : des personnes devenues plus compétentes en pédagogie une fois titularisées justement parce qu'elles étaient libres de s'y prendre comme elles voulaient et de s'adapter à chacune de leurs classes sans devoir obéir à l'injonction de ne pas faire de vagues. C'est précisément à ça que sert le si précieux statut de fonctionnaire : être au service de l'usager (les élèves, en l'occurrence) plutôt que des caprices et lubies des petits chefs.
Quant à l'importance d'un bon niveau disciplinaire, ça me paraît être une évidence, y compris avec des élèves faibles. En tout cas au niveau terminale qui est celui que je pratique exclusivement. Nous le constatons nous-mêmes dans nos cours : quand nous devons enseigner des sujets que nous maîtrisons moins bien, le cours est moins bon, inévitablement. Comment s'adapter à la classe qu'on a devant soi si on n'est pas en mesure d'aller au-delà de ce qu'on a préparé sur le papier ? Raison pour laquelle, aussi, les profs doivent avoir du temps pour se cultiver personnellement, partie (fondamentale) du métier de prof qu'on oublie souvent dans le décompte du temps de travail et qui est dangereusement rognée par l'alourdissement de nos tâches. C'est peut-être plus sensible dans ma matière que dans d'autres, mais il n'empêche que je vois clairement la différence chez mes élèves entre ceux qui ont, par exemple, un prof de maths qui se contente de bachoter des exos de terminale et ceux qui ont un prof beaucoup plus "intello" qui développe chez eux le sens scientifique.
Cela dit, dans mon entourage, j'ai plutôt constaté l'inverse : des personnes devenues plus compétentes en pédagogie une fois titularisées justement parce qu'elles étaient libres de s'y prendre comme elles voulaient et de s'adapter à chacune de leurs classes sans devoir obéir à l'injonction de ne pas faire de vagues. C'est précisément à ça que sert le si précieux statut de fonctionnaire : être au service de l'usager (les élèves, en l'occurrence) plutôt que des caprices et lubies des petits chefs.
Quant à l'importance d'un bon niveau disciplinaire, ça me paraît être une évidence, y compris avec des élèves faibles. En tout cas au niveau terminale qui est celui que je pratique exclusivement. Nous le constatons nous-mêmes dans nos cours : quand nous devons enseigner des sujets que nous maîtrisons moins bien, le cours est moins bon, inévitablement. Comment s'adapter à la classe qu'on a devant soi si on n'est pas en mesure d'aller au-delà de ce qu'on a préparé sur le papier ? Raison pour laquelle, aussi, les profs doivent avoir du temps pour se cultiver personnellement, partie (fondamentale) du métier de prof qu'on oublie souvent dans le décompte du temps de travail et qui est dangereusement rognée par l'alourdissement de nos tâches. C'est peut-être plus sensible dans ma matière que dans d'autres, mais il n'empêche que je vois clairement la différence chez mes élèves entre ceux qui ont, par exemple, un prof de maths qui se contente de bachoter des exos de terminale et ceux qui ont un prof beaucoup plus "intello" qui développe chez eux le sens scientifique.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- IrulanHabitué du forum
Je suis ce fil avec attention, et je serais curieuse d'avoir des réponses à cette question : pensez-vous (je parle aux titulaires) qu'un contractuel est a priori moins compétent qu'un titulaire ?
Question bonus : si oui, pourquoi ?
Je n'ai jamais été dénigrée en tant que contractuelle, mais je ne sais pas ce qu'on dit de moi dans mon dos, ni ce que mes collègues pensent réellement... Alors, je profite de l'occasion pour demander.
Question bonus : si oui, pourquoi ?
Je n'ai jamais été dénigrée en tant que contractuelle, mais je ne sais pas ce qu'on dit de moi dans mon dos, ni ce que mes collègues pensent réellement... Alors, je profite de l'occasion pour demander.
- lene75Prophète
Non, il y a de tout parmi les contractuels/vacataires et bien des raisons de ne pas avoir les concours, beaucoup de titulaires l'ont d'ailleurs été avant d'être titulaires. Mais dans tous les cas ce n'est pas un statut enviable et il y a plus de chances pour qu'il y ait des personnes incompétentes puisque dans certaines académies on prend à peu près tous ceux qui se présentent et que même comme ça des classes sont sans prof. Et en tout cas, il n'y a aucune raison pour que les contractuels soient plus compétents que les titulaires (c'était quand même ça, l'affirmation de départ...).
Je dois dire que cette année je me suis bien marrée même si j'en ai subi les conséquences : le vacataire-kleenex qui me remplaçait a décidé de partir avant la fin de mon congé mat'. Et ouais, l'institution s'est fait prendre à son propre jeu : l'avantage avec les vacataires, c'est qu'on peut les jeter comme on veut, c'est donc beaucoup plus intéressant que les titulaires, mais la réciproque est vraie, il peuvent vous jeter quand vous en avez encore besoin.
Je dois dire que cette année je me suis bien marrée même si j'en ai subi les conséquences : le vacataire-kleenex qui me remplaçait a décidé de partir avant la fin de mon congé mat'. Et ouais, l'institution s'est fait prendre à son propre jeu : l'avantage avec les vacataires, c'est qu'on peut les jeter comme on veut, c'est donc beaucoup plus intéressant que les titulaires, mais la réciproque est vraie, il peuvent vous jeter quand vous en avez encore besoin.
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- IrulanHabitué du forum
Ce que tu décris est "marrant", cela ressemble à ma situation : la collègue que je remplace est en congé mat, qu'elle va sans doute prolonger, et je ne compte pas signer de nouveau contrat (je me traîne déjà jusqu'à la date de fin de celui-ci). Après, le collègue dont tu parles a peut-être carrément démissionné, je ne sais pas. Quand tu es appelé en mars, comme c'est mon cas, en dernier recours, alors que tu as bossé presque toute l'année précédente, tu te sens un peu comme, comment dire?... ca m'embête pour ma collègue et la direction, et ça m'énerve intérieurement de ne pas être capable de rempiler, mais bon...comme tu dis, c'est l'arroseur arrosé.
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Ad augusta per angusta.
- User21929Expert
Pour moi, seule l'expérience de l'ancienneté est un critère plus juste. Titulaire ou pas. Donc non.Mara-jade a écrit:Je suis ce fil avec attention, et je serais curieuse d'avoir des réponses à cette question : pensez-vous (je parle aux titulaires) qu'un contractuel est a priori moins compétent qu'un titulaire ?
Question bonus : si oui, pourquoi ?
Je n'ai jamais été dénigrée en tant que contractuelle, mais je ne sais pas ce qu'on dit de moi dans mon dos, ni ce que mes collègues pensent réellement... Alors, je profite de l'occasion pour demander.
- amourExpert
Mara-Jade: un de mes collègues et ami a été absent six mois de son poste il y a quatre ans de cela: ce sont pas moins de six contractuels qui se sont succédés pour le remplacer: entre celle qui "préférait" un poste plus proche de son domicile disponible un mois plus tard (et qui, je pense, n'a plus été recontactée par la suite), celle qui trouvait les classes trop difficiles, celui qui bossait à partir de manuels datant d'une vingtaine d'années, et celle qui pleine de bonne volonté n'avait cependant absolument pas le niveau pour préparer des cours de lycée, aucun ne tenait la route, aucun n'a tenu plus d'un mois. On va dire que les élèves ont eu quelqu'un en face d'eux, mais ce n'était vraiment pas satisfaisant. Donc ce n'est pas a priori, mais en fonction de ce que j'ai vu que j'ai trouvé ces contractuels là moins compétents que le collègue. Et pourtant le poste est censé être très attractif.
- lene75Prophète
Mara-jade a écrit:Après, le collègue dont tu parles a peut-être carrément démissionné, je ne sais pas.
Non, pour une raison qui m'échappe, peut-être administrative, on lui a d'emblée fait signer un contrat trop court, qu'il n'a pas souhaité renouveler, tout simplement. Comme il avait commencé à la rentrée, je pense que tout le monde avait pris pour acquis le fait qu'il prolongerait autant que nécessaire, mais non
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- IrulanHabitué du forum
Amour, dans ton énumération un cas m'interroge : le contractuel qui trouvait les classes trop difficiles. Si je comprends bien, avant lui il y a eu ton ami (titulaire) + un contractuel pas fiable. Du coup, je ne le mettrais pas trop vite dans le sac des branques. Bon, j'avoue que je me sens concernée, je ne trouve pas mes classes trop difficiles mais je suis dans un grand moment de découragement. Tu sais bien que les élèves ne sont pas du genre à faire des cadeaux, même dans des classes sans souci, et quand tu es le troisième à débarquer, jeté dans l'eau sans savoir nager si c'est ta première expérience... On parle de contractuels, de personnes qui pointent au chômage tous les mois, qui ne touchent pas toujours de façon régulière un salaire bien moins élevé qu'un certifié, qui attendent un appel quand elles sont au chômage, qui acceptent des remplacements d'une semaine loin de chez elles dans l'espoir d'en avoir un un peu plus long ensuite, sans compter les petits détails comme le fait de ne pas avoir de passeport culturel ... Bref on parle de précaires. C'est mon avis, mais je pense qu'un titulaire va s'investir plus : il a ses classes à l'année s'il n'est pas TZR (et encore, tous les TZR que je connais ont leurs classes à l'année, j'en remplace d'ailleurs une).
Après, tu résumes, mais ce cas me semble être un intrus dans ta liste.
Dites-moi si je me trompe, mais j'ai l'impression que si on ne reste pas jusqu'au bout, c'est qu'on est défaillant selon vous.
Whypee :ma conception est proche de la tienne ! Maintenant, je vois qu'un mauvais prof, même contractuel, peut sévir sans problème des années durant, alors le critère de l'ancienneté est tout de même à relativiser.
Bon prof, mauvais prof, il faudrait surtout de meilleures conditions d'enseignement et des formations efficaces (en deux/trois ans, je n'ai bénéficié d'aucune formation, soit dit en passant).
Après, tu résumes, mais ce cas me semble être un intrus dans ta liste.
Dites-moi si je me trompe, mais j'ai l'impression que si on ne reste pas jusqu'au bout, c'est qu'on est défaillant selon vous.
Whypee :ma conception est proche de la tienne ! Maintenant, je vois qu'un mauvais prof, même contractuel, peut sévir sans problème des années durant, alors le critère de l'ancienneté est tout de même à relativiser.
Bon prof, mauvais prof, il faudrait surtout de meilleures conditions d'enseignement et des formations efficaces (en deux/trois ans, je n'ai bénéficié d'aucune formation, soit dit en passant).
- RendashBon génie
Mara-jade a écrit:Je suis ce fil avec attention, et je serais curieuse d'avoir des réponses à cette question : pensez-vous (je parle aux titulaires) qu'un contractuel est a priori moins compétent qu'un titulaire ?
Question bonus : si oui, pourquoi ?
Je n'ai jamais été dénigrée en tant que contractuelle, mais je ne sais pas ce qu'on dit de moi dans mon dos, ni ce que mes collègues pensent réellement... Alors, je profite de l'occasion pour demander.
Pour ma part, je ne me permets pas de juger si tel ou tel est compétent pour faire son boulot, je n'en sais rien, je ne suis pas dans ses classes. Plutôt que de compétences, je vois ça sous le prisme des contraintes inhérentes au statut ou à l'absence d'icelui : à mon avis, quand un contractuel est titularisé sans concours, il devrait quand même repartir dans le mouvement, comme n'importe quel entrant dans le métier. Il est anormal de vouloir avoir à la fois le choix géographique (tout relatif, certes, disons donc plutôt l'absence des contraintes de mobilité) et la sécurité de l'emploi. De la même façon évidemment, le titulaire qui refuse son poste doit être détitularisé (ou démissionner, quoi.)
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- amourExpert
Oui, Mara Jade, je suis bien d'accord avec toi, je ne me souviens plus du déroulé exact des contractuels et de la manière dont ils se sont succédés, mais c'est certain que les classes, au bout d'un moment, "attendaient" le suivant puisque l'une d'entre elles e particulier s'attribuait le "mérite" d'avoir fait fuir le/les précédents. La tâche était donc plus dure qu'au début.
Après, je me dis que ce statut de contractuel devrait a priori servir à se faire une petite (mais partielle, pour les raisons que tu évoques) idée du métier, avant/ pendant la préparation et donc l'obtention des concours (et donc d'un statut moins précaire, mais qui suppose une mobilité). Il faudrait plus de postes de TZR aussi.
Je ne sais pas si tu prépares les concours, mais en soi, c'est une formation, non?
Que les formations du PAF soient plutôt à destination de celles et ceux qui se sont engagés sur le long terme dans le métier ne me choque pas vraiment.
Après, je me dis que ce statut de contractuel devrait a priori servir à se faire une petite (mais partielle, pour les raisons que tu évoques) idée du métier, avant/ pendant la préparation et donc l'obtention des concours (et donc d'un statut moins précaire, mais qui suppose une mobilité). Il faudrait plus de postes de TZR aussi.
Je ne sais pas si tu prépares les concours, mais en soi, c'est une formation, non?
Que les formations du PAF soient plutôt à destination de celles et ceux qui se sont engagés sur le long terme dans le métier ne me choque pas vraiment.
- RendashBon génie
Toute la question est aussi de savoir ce qu'on entend par "compétent". Parce que selon la personne qu'on interrogera, UnTel sera considéré comme extrêmement compétent, ou bon pour un recyclage express :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- IrulanHabitué du forum
Oui, d'ailleurs le fait de rester dans l'académie est le SEUL avantage à être contractuel. Cependant, tu peux être appelé n'importe où dans ton académie, donc très loin de chez toi. Je ne travaille pas si loin de chez moi, mais j'ai quand même trois heures de trajet quotidien. Le seul avantage est alors anéanti.
Après, un contractuel titularisé devrait effectivement repartir dans le mouvement. Maintenant, s'il est titularisé c'est qu'il a de l'expérience au sein de son académie : ce serait alors le déraciner. Ce n'est pas comme un tout nouveau qui va faire sa place et apprendre son métier à tel endroit : en général les stagiaires sont jeunes et n'ont pas encore "fait leur vie" contrairement aux contractuels expérimentés.
Franchement, ça ne change strictement rien pour les certifiés que les contractuels titularisés restent dans leur académie. A moins que leur nombre soit conséquent au point d'empêcher des certifiés et agrégés de pouvoir être mutés selon leurs souhaits. J'ai l'impression qu'il est très dur d'être titularisé sans le concours. Et j'ai l'impression que les mutations sont une grosse loterie.
Après, un contractuel titularisé devrait effectivement repartir dans le mouvement. Maintenant, s'il est titularisé c'est qu'il a de l'expérience au sein de son académie : ce serait alors le déraciner. Ce n'est pas comme un tout nouveau qui va faire sa place et apprendre son métier à tel endroit : en général les stagiaires sont jeunes et n'ont pas encore "fait leur vie" contrairement aux contractuels expérimentés.
Franchement, ça ne change strictement rien pour les certifiés que les contractuels titularisés restent dans leur académie. A moins que leur nombre soit conséquent au point d'empêcher des certifiés et agrégés de pouvoir être mutés selon leurs souhaits. J'ai l'impression qu'il est très dur d'être titularisé sans le concours. Et j'ai l'impression que les mutations sont une grosse loterie.
- lene75Prophète
J'ai connu des gens qui étaient bons profs dans certains endroits et mauvais profs dans d'autres, et pas forcément dans le sens qu'on croit : des profs qui se débrouillent très bien en collège de ZEP et se font bordéliser en lycée de centre-ville, ça existe.
Et je confirme que quand on est le 3e prof et que l'année est déjà bien avancée, ça peut être plus compliqué. Et encore, je connais l'établissement et les collègues, je sais comment ça marche, je sais qu'on me fait confiance, et les élèves le savent aussi. D'où l'intérêt d'avoir non seulement des titulaires, mais le maximum de gens en poste fixe : quand les équipes se connaissent bien et ont l'habitude de travailler ensemble, ça fonctionne beaucoup mieux et ça permet aussi de mieux accueillir les "nouveaux", qu'ils soient vacataires, TZR ou stagiaires.
Et je confirme que quand on est le 3e prof et que l'année est déjà bien avancée, ça peut être plus compliqué. Et encore, je connais l'établissement et les collègues, je sais comment ça marche, je sais qu'on me fait confiance, et les élèves le savent aussi. D'où l'intérêt d'avoir non seulement des titulaires, mais le maximum de gens en poste fixe : quand les équipes se connaissent bien et ont l'habitude de travailler ensemble, ça fonctionne beaucoup mieux et ça permet aussi de mieux accueillir les "nouveaux", qu'ils soient vacataires, TZR ou stagiaires.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- IrulanHabitué du forum
amour a écrit:Oui, Mara Jade, je suis bien d'accord avec toi, je ne me souviens plus du déroulé exact des contractuels et de la manière dont ils se sont succédés, mais c'est certain que les classes, au bout d'un moment, "attendaient" le suivant puisque l'une d'entre elles e particulier s'attribuait le "mérite" d'avoir fait fuir le/les précédents. La tâche était donc plus dure qu'au début.
Après, je me dis que ce statut de contractuel devrait a priori servir à se faire une petite (mais partielle, pour les raisons que tu évoques) idée du métier, avant/ pendant la préparation et donc l'obtention des concours (et donc d'un statut moins précaire, mais qui suppose une mobilité). Il faudrait plus de postes de TZR aussi.
Je ne sais pas si tu prépares les concours, mais en soi, c'est une formation, non?
Que les formations du PAF soient plutôt à destination de celles et ceux qui se sont engagés sur le long terme dans le métier ne me choque pas vraiment.
Ok, je comprends mieux ton point de vue et je vois exactement le statut de contractuel comme tu l'exposes. Plus je fais de remplacements, et plus l'urgence de passer le concours s'impose. Je ne sais pas comment font les autres pour rester dans un statut aussi précaire, qui me semble très difficilement tenable sur le long terme. Pour ma part, c'est effectivement une façon de me former, et c'est pourquoi j'arrêterai avant la toute fin : plus une minute à perdre, je vais préparer le Capes ! Contractuel, on ne peut avoir qu'une vision partielle du métier. Pour savoir exactement si on est vraiment fait pour ça, il faudrait être au même niveau que les autres, avec le même statut. Et la même reconnaissance.
Par contre, pour les formations, je ne suis pas d'accord : en fait, je ne vois pas les formations comme un droit mais comme un devoir. Il faut se former pour être plus compétent, elles devraient donc être obligatoires pour tout le monde. Je ne sais pas ce qu'il en est, elles sont peut-être indigentes et parfaitement inutiles, de toute façon.
- amourExpert
L'avantage n'est pas anéanti, il est moindre, 3 heures, ce n'est pas monter de Marseille à Créteil.Mara-jade a écrit:Oui, d'ailleurs le fait de rester dans l'académie est le SEUL avantage à être contractuel. Cependant, tu peux être appelé n'importe où dans ton académie, donc très loin de chez toi. Je ne travaille pas si loin de chez moi, mais j'ai quand même trois heures de trajet quotidien. Le seul avantage est alors anéanti.
Après, un contractuel titularisé devrait effectivement repartir dans le mouvement. Maintenant, s'il est titularisé c'est qu'il a de l'expérience au sein de son académie : ce serait alors le déraciner. Ce n'est pas comme un tout nouveau qui va faire sa place et apprendre son métier à tel endroit : en général les stagiaires sont jeunes et n'ont pas encore "fait leur vie" contrairement aux contractuels expérimentés.
Franchement, ça ne change strictement rien pour les certifiés que les contractuels titularisés restent dans leur académie. A moins que leur nombre soit conséquent au point d'empêcher des certifiés et agrégés de pouvoir être muté selon leurs souhaits. J'ai l'impression qu'il est très dur d'être titularisé sans le concours. Et j'ai l'impression que les mutations sont une grosse loterie.
Disons plutôt qu'il a pris le risque, en ne passant pas le concours plus tôt, de se déraciner lui-même, ou de s'enraciner beaucoup trop, dans la "précarité". Et puis des stagiaires parents, très jeunes, ça existe aussi. Des contractuels célibataires et libres comme l'air aussi. C'est bien pour cela que je trouve mieux que les règle soient les mêmes pour tous.
Que les contractuels soient titularisés et restent dans leur académie (académie de quoi d'ailleurs? d'exercice?) ça change beaucoup de choses pour tout le monde je trouve, parce que ça change les postes vacants en particulier pour les néotits. Donc pour les équipes. Je trouverai foncièrement anormal que dans un même établissement soient titularisés A, qui a dû quitter son acad pendant 8 ans avant de revenir au bercail parce qu'il a fait l'effort de passer un concours, et peut-être de dépenser tout son pognon en billets de trains pour rejoindre son conjoint le week end et b, qui se repose sur son expérience et a eu le temps de faire bâtir sans jamais quitter l'acad (attractive, cela va sans dire).
- lene75Prophète
Mara-jade a écrit:Oui, d'ailleurs le fait de rester dans l'académie est le SEUL avantage à être contractuel. Cependant, tu peux être appelé n'importe où dans ton académie, donc très loin de chez toi. Je ne travaille pas si loin de chez moi, mais j'ai quand même trois heures de trajet quotidien. Le seul avantage est alors anéanti.
Après, un contractuel titularisé devrait effectivement repartir dans le mouvement. Maintenant, s'il est titularisé c'est qu'il a de l'expérience au sein de son académie : ce serait alors le déraciner. Ce n'est pas comme un tout nouveau qui va faire sa place et apprendre son métier à tel endroit : en général les stagiaires sont jeunes et n'ont pas encore "fait leur vie" contrairement aux contractuels expérimentés.
Franchement, ça ne change strictement rien pour les certifiés que les contractuels titularisés restent dans leur académie. A moins que leur nombre soit conséquent au point d'empêcher des certifiés et agrégés de pouvoir être muté selon leurs souhaits. J'ai l'impression qu'il est très dur d'être titularisé sans le concours. Et j'ai l'impression que les mutations sont une grosse loterie.
Dans un certain nombre de disciplines, les TZR peuvent aussi être appelés dans toute l'académie. Beaucoup de lauréats des concours ont déjà fait leur vie, certains ont même déjà des enfants ou en auront pendant leurs années de séparation d'avec leur conjoint : le temps des études + des concours qu'on n'a pas forcément du premier coup + de l'année de stage, ça va vite. Autour de moi, j'ai eu beaucoup de cas de couples séparés par les mutations et quelques cas de parents n'ayant pas obtenu l'académie de résidence de leurs enfants, parfois pendant plusieurs années. J'ignorais que les contractuels étaient titularisés dans leur académie et pas soumis au mouvement : c'est en effet un énorme avantage, c'est même parfois l'unique raison pour laquelle certains passent le Cafep plutôt que le Capes, voire, j'en connais, choisissent d'être PE alors qu'ils auraient préféré être profs dans le secondaire.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- RendashBon génie
Mara-jade a écrit: J'ai l'impression qu'il est très dur d'être titularisé sans le concours.
Tant mieux. Mais pas encore assez.
Mara-jade a écrit:
Après, un contractuel titularisé devrait effectivement repartir dans le mouvement. Maintenant, s'il est titularisé c'est qu'il a de l'expérience au sein de son académie : ce serait alors le déraciner. Ce n'est pas comme un tout nouveau qui va faire sa place et apprendre son métier à tel endroit : en général les stagiaires sont jeunes et n'ont pas encore "fait leur vie" contrairement aux contractuels expérimentés.
Ha, pardon, mais non. En particulier parce que les stagiaires ont eux aussi une vie avant le concours, sont eux aussi déracinés, donc ça n'a pas à entrer une seule seconde plus en ligne de compte pour les uns que pour les autres.
Mara-jade a écrit:Franchement, ça ne change strictement rien pour les certifiés que les contractuels titularisés restent dans leur académie. A moins que leur nombre soit conséquent au point d'empêcher des certifiés et agrégés de pouvoir être muté selon leurs souhaits.
Pas d'accord. Les néotitulaires sont envoyés dans les zones reculées, et c'est bien normal ; mais les besoins dans les grandes villes ne sont pas comblés, tout simplement parce que l'EN sait y trouver un vivier de contractuels. Donc, les contractuels sont nombreux dans les grandes villes, les néotit' dans les bleds paumés loin de tout ; et c'est bien normal. Là où ça devient anormal, c'est quand le contractuel est titularisé sur poste ; il grille donc la politesse à tous ceux qui ont fait leur temps de galère à Dache-lès-Bains puis Pétaouchnok-la-Pignolle.
En revanche, puisque le vivier de TZR est à ce point insuffisant, il faut bien évidemment accroître le nombre de postes proposés, et permettre aux contractuels expérimentés de bénéficier d'une vraie formation au concours.
Mara-jade a écrit:Par contre, pour les formations, je ne suis pas d'accord : en fait, je ne vois pas les formations comme un droit mais comme un devoir. Il faut se former pour être plus compétent, elles devraient donc être obligatoires pour tout le monde. Je ne sais pas ce qu'il en est, elles sont peut-être indigentes et parfaitement inutiles, de toute façon.
Nuance : "se former" n'implique pas nécessairement "se taper des formations académiques". On se forme aussi seul, avec des bouquins, et des échanges informels avec les collègues (ou sur Néo). Vu la qualité particulièrement merdique d'un bon paquet de formations à la réforme, par exemple, rendre obligatoires les stages du PAF serait une vraie plaie. C'est dans les tuyaux, mais ça risque de piquer, si c'est pour se taper ces âneries. Alors même que les formations disciplinaires sont en voie de disparition dans certaines académies, ou assurées par à peu près n'importe qui
Mais de vraies et solides formations pour les concours offertes aux contractuels après x années de service, ça me semble être le plus juste et le plus équitable. Ce devrait être la même chose pour les titulaires, d'ailleurs : plutôt que de donner dans une pochette-surprise l'agreg', permettre à ceux qui ont bien mérité de la Patrie (comprendre qui sont choisis par l'inspecteur, quoi, comme pour l'agreg' sur LA :lol: ) de bénéficier d'un congé de formation pour l'agreg'. La récompense est de taille vu le temps qu'il faut pour en obtenir un ; et ça conserve quand même le principe du concours.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- amourExpert
Je vois aussi les formations comme un devoir, et les places y sont chères aussi pour les titulaires, tu sais, je voyais plutôt cela du point de vue de l'investissement: les formations sont très couteuses, normal qu'elles soient plutôt réservées à celles et ceux qui ont pris l'engagement de les utiliser devant les élèves pour un bon bout de tempsMara-jade a écrit:amour a écrit:Oui, Mara Jade, je suis bien d'accord avec toi, je ne me souviens plus du déroulé exact des contractuels et de la manière dont ils se sont succédés, mais c'est certain que les classes, au bout d'un moment, "attendaient" le suivant puisque l'une d'entre elles e particulier s'attribuait le "mérite" d'avoir fait fuir le/les précédents. La tâche était donc plus dure qu'au début.
Après, je me dis que ce statut de contractuel devrait a priori servir à se faire une petite (mais partielle, pour les raisons que tu évoques) idée du métier, avant/ pendant la préparation et donc l'obtention des concours (et donc d'un statut moins précaire, mais qui suppose une mobilité). Il faudrait plus de postes de TZR aussi.
Je ne sais pas si tu prépares les concours, mais en soi, c'est une formation, non?
Que les formations du PAF soient plutôt à destination de celles et ceux qui se sont engagés sur le long terme dans le métier ne me choque pas vraiment.
Ok, je comprends mieux ton point de vue et je vois exactement le statut de contractuel comme tu l'exposes. Plus je fais de remplacements, et plus l'urgence de passer le concours s'impose. Je ne sais pas comment font les autres pour rester dans un statut aussi précaire, qui me semble très difficilement tenable sur le long terme. Pour ma part, c'est effectivement une façon de me former, et c'est pourquoi j'arrêterai avant la toute fin : plus une minute à perdre, je vais préparer le Capes ! Contractuel, on ne peut avoir qu'une vision partielle du métier. Pour savoir exactement si on est vraiment fait pour ça, il faudrait être au même niveau que les autres, avec le même statut. Et la même reconnaissance.
Par contre, pour les formations, je ne suis pas d'accord : en fait, je ne vois pas les formations comme un droit mais comme un devoir. Il faut se former pour être plus compétent, elles devraient donc être obligatoires pour tout le monde. Je ne sais pas ce qu'il en est, elles sont peut-être indigentes et parfaitement inutiles, de toute façon.
- lene75Prophète
Rendash a écrit:Nuance : "se former" n'implique pas nécessairement "se taper des formations académiques". On se forme aussi seul, avec des bouquins, et des échanges informels avec les collègues (ou sur Néo). Vu la qualité particulièrement merdique d'un bon paquet de formations à la réforme, par exemple, rendre obligatoires les stages du PAF serait une vraie plaie.
+1000
Sans compter le temps perdu en transports et la fatigue engendrée. Il faut vraiment qu'une formation soit top pour qu'elle soit plus rentable que de se former seul (ce qui peut signifier assister à des conférences qu'on a choisies) ou entre collègues qu'on a choisis. Moi je vois plutôt les formations obligatoires comme autant de temps perdu pour la formation intellectuelle personnelle.
Et puis bon, quand on s'est tapé l'IUFM version 2 jours de formation par semaine pendant un an et que grosso modo la somme de ce qu'on en a retiré doit à peu près pouvoir tenir en une journée d'une bonne formation, on est vacciné, hein.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- RendashBon génie
lene75 a écrit:Rendash a écrit:Nuance : "se former" n'implique pas nécessairement "se taper des formations académiques". On se forme aussi seul, avec des bouquins, et des échanges informels avec les collègues (ou sur Néo). Vu la qualité particulièrement merdique d'un bon paquet de formations à la réforme, par exemple, rendre obligatoires les stages du PAF serait une vraie plaie.
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Sans compter le temps perdu en transports et la fatigue engendrée. Il faut vraiment qu'une formation soit top pour qu'elle soit plus rentable que de se former seul (ce qui peut signifier assister à des conférences qu'on a choisies) ou entre collègues qu'on a choisis. Moi je vois plutôt les formations obligatoires comme autant de temps perdu pour la formation intellectuelle personnelle.
Et puis bon, quand on s'est tapé l'IUFM version 2 jours de formation par semaine pendant un an et que grosso modo la somme de ce qu'on en a retiré doit à peu près pouvoir tenir en une journée d'une bonne formation, on est vacciné, hein.
...et que la somme de ce qu'on doit en retirer tient en une clope et demie :lol:
Un nombre conséquent de formations dans mon académie sont à la limite de l'escroquerie : on devrait au minimum appeler ça "temps d'échange", par souci d'honnêteté en restant néanmoins courtois.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- amourExpert
Bien ^d'accord, on se forme d'abord par soi-même, certaines formations du PAF sont prises d'assaut parce qu'elles sont excellentes, d'autres servent surtout à nos collègues à se faire remarquer ou à nous saouler (voire les deux). Le plus pénible reste encore l'individu à qui la formation n'était pas destiné au départ et qui éprouve le besoin non seulement de l'exposer avec véhémence et enthousiasme pendant le tour de table de départ, puis de la ramener perpétuellement dans l'espoir de se faire remarquer par le formateur.Rendash a écrit:lene75 a écrit:Rendash a écrit:Nuance : "se former" n'implique pas nécessairement "se taper des formations académiques". On se forme aussi seul, avec des bouquins, et des échanges informels avec les collègues (ou sur Néo). Vu la qualité particulièrement merdique d'un bon paquet de formations à la réforme, par exemple, rendre obligatoires les stages du PAF serait une vraie plaie.
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Sans compter le temps perdu en transports et la fatigue engendrée. Il faut vraiment qu'une formation soit top pour qu'elle soit plus rentable que de se former seul (ce qui peut signifier assister à des conférences qu'on a choisies) ou entre collègues qu'on a choisis. Moi je vois plutôt les formations obligatoires comme autant de temps perdu pour la formation intellectuelle personnelle.
Et puis bon, quand on s'est tapé l'IUFM version 2 jours de formation par semaine pendant un an et que grosso modo la somme de ce qu'on en a retiré doit à peu près pouvoir tenir en une journée d'une bonne formation, on est vacciné, hein.
...et que la somme de ce qu'on doit en retirer tient en une clope et demie :lol:
Un nombre conséquent de formations dans mon académie sont à la limite de l'escroquerie : on devrait au minimum appeler ça "temps d'échange", par souci d'honnêteté en restant néanmoins courtois.
- Dr RaynalHabitué du forum
Le "mouvement national" a été conçu à une époque où on entrait plus jeune dans le métier. C'est refuser de voir l'évolution des carrières que de le nier : aujourd'hui, la mutation "en aveugle" est un repoussoir, clairement, et le ministère se retrouve non pas en position e force, mais demandeur.
Il est dommage de ne pas chercher à en profiter sous prétexte que "cela à toujours été comme ça" où, à peine voilé "j'en ai chi..., les nouveaux doivent aussi" (argument du genre "continuons à accoucher comme au moyen âge" où, plus près de nous "j'ai jamais eu de congés parental à mon époque, n'en faisons pas").
Lorsque l'on se retrouve entrer dans la carrière (quand nos ainés n'y seront plus) entre 25 et 30 ans (voire plus : ô combien de postdoc, combien de piliers de labos, qui sont partis pour des terres lointaines et se sont trouvés fort dépourvus lorsque la fin du contrat est venu...), muter pour un salaire de m... en faisant perdre son boulot éventuel au conjoint n'offre aucun intérêt. Seul le total manque d'organisation des nouveaux étudiants les empêche de dicter leurs conditions au ministère : vous voulez employez des profs à Banlieuchode sur émeute ? Alors payez les, et pas une misère : salaire double, ou triple, ou bien toute année effectuée compte double ou triple pour la retraite. Là, il y aura des candidats.
La roulette nationale est un style en train de crever, entre autres parce que certains se disent : "si je dois quitter ma région, mes amis, rendre mon conjoint chômeur et emporter mes gamins dans les valises, alors autant quitter la France pour obtenir, vu mes diplômes (pour peu qu'ils soient négociables à l'étranger) un travail qui sera mieux payé et plus valorisant. Après, on peut toujours chialer en se demandant comment il se fait que l'on trouve difficilement des profs de math (et peut être bientôt de physique) ou autre, et râler contre les contractuels (dont la capacité dans leur discipline n'est pas attestée par un concours, qui 'n'est qu'un mode de sélection, mais par un diplôme universitaire ) ou alors on peut fermer les facs et laisser les étudiants bosser tout seuls avant de se présenter sans prérequis, pourquoi pas, si le concours est sacralisé au point de remplacer le diplôme, alors reconnaissons le, et exit les MEEF et autres LMD.
Il est dommage de ne pas chercher à en profiter sous prétexte que "cela à toujours été comme ça" où, à peine voilé "j'en ai chi..., les nouveaux doivent aussi" (argument du genre "continuons à accoucher comme au moyen âge" où, plus près de nous "j'ai jamais eu de congés parental à mon époque, n'en faisons pas").
Lorsque l'on se retrouve entrer dans la carrière (quand nos ainés n'y seront plus) entre 25 et 30 ans (voire plus : ô combien de postdoc, combien de piliers de labos, qui sont partis pour des terres lointaines et se sont trouvés fort dépourvus lorsque la fin du contrat est venu...), muter pour un salaire de m... en faisant perdre son boulot éventuel au conjoint n'offre aucun intérêt. Seul le total manque d'organisation des nouveaux étudiants les empêche de dicter leurs conditions au ministère : vous voulez employez des profs à Banlieuchode sur émeute ? Alors payez les, et pas une misère : salaire double, ou triple, ou bien toute année effectuée compte double ou triple pour la retraite. Là, il y aura des candidats.
La roulette nationale est un style en train de crever, entre autres parce que certains se disent : "si je dois quitter ma région, mes amis, rendre mon conjoint chômeur et emporter mes gamins dans les valises, alors autant quitter la France pour obtenir, vu mes diplômes (pour peu qu'ils soient négociables à l'étranger) un travail qui sera mieux payé et plus valorisant. Après, on peut toujours chialer en se demandant comment il se fait que l'on trouve difficilement des profs de math (et peut être bientôt de physique) ou autre, et râler contre les contractuels (dont la capacité dans leur discipline n'est pas attestée par un concours, qui 'n'est qu'un mode de sélection, mais par un diplôme universitaire ) ou alors on peut fermer les facs et laisser les étudiants bosser tout seuls avant de se présenter sans prérequis, pourquoi pas, si le concours est sacralisé au point de remplacer le diplôme, alors reconnaissons le, et exit les MEEF et autres LMD.
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