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- Dr RaynalHabitué du forum
Le "mouvement national" a été conçu à une époque où on entrait plus jeune dans le métier. C'est refuser de voir l'évolution des carrières que de le nier : aujourd'hui, la mutation "en aveugle" est un repoussoir, clairement, et le ministère se retrouve non pas en position e force, mais demandeur.
Il est dommage de ne pas chercher à en profiter sous prétexte que "cela à toujours été comme ça" où, à peine voilé "j'en ai chi..., les nouveaux doivent aussi" (argument du genre "continuons à accoucher comme au moyen âge" où, plus près de nous "j'ai jamais eu de congés parental à mon époque, n'en faisons pas").
Lorsque l'on se retrouve entrer dans la carrière (quand nos ainés n'y seront plus) entre 25 et 30 ans (voire plus : ô combien de postdoc, combien de piliers de labos, qui sont partis pour des terres lointaines et se sont trouvés fort dépourvus lorsque la fin du contrat est venu...), muter pour un salaire de m... en faisant perdre son boulot éventuel au conjoint n'offre aucun intérêt. Seul le total manque d'organisation des nouveaux étudiants les empêche de dicter leurs conditions au ministère : vous voulez employez des profs à Banlieuchode sur émeute ? Alors payez les, et pas une misère : salaire double, ou triple, ou bien toute année effectuée compte double ou triple pour la retraite. Là, il y aura des candidats.
La roulette nationale est un style en train de crever, entre autres parce que certains se disent : "si je dois quitter ma région, mes amis, rendre mon conjoint chômeur et emporter mes gamins dans les valises, alors autant quitter la France pour obtenir, vu mes diplômes (pour peu qu'ils soient négociables à l'étranger) un travail qui sera mieux payé et plus valorisant. Après, on peut toujours chialer en se demandant comment il se fait que l'on trouve difficilement des profs de math (et peut être bientôt de physique) ou autre, et râler contre les contractuels (dont la capacité dans leur discipline n'est pas attestée par un concours, qui 'n'est qu'un mode de sélection, mais par un diplôme universitaire ) ou alors on peut fermer les facs et laisser les étudiants bosser tout seuls avant de se présenter sans prérequis, pourquoi pas, si le concours est sacralisé au point de remplacer le diplôme, alors reconnaissons le, et exit les MEEF et autres LMD.
Il est dommage de ne pas chercher à en profiter sous prétexte que "cela à toujours été comme ça" où, à peine voilé "j'en ai chi..., les nouveaux doivent aussi" (argument du genre "continuons à accoucher comme au moyen âge" où, plus près de nous "j'ai jamais eu de congés parental à mon époque, n'en faisons pas").
Lorsque l'on se retrouve entrer dans la carrière (quand nos ainés n'y seront plus) entre 25 et 30 ans (voire plus : ô combien de postdoc, combien de piliers de labos, qui sont partis pour des terres lointaines et se sont trouvés fort dépourvus lorsque la fin du contrat est venu...), muter pour un salaire de m... en faisant perdre son boulot éventuel au conjoint n'offre aucun intérêt. Seul le total manque d'organisation des nouveaux étudiants les empêche de dicter leurs conditions au ministère : vous voulez employez des profs à Banlieuchode sur émeute ? Alors payez les, et pas une misère : salaire double, ou triple, ou bien toute année effectuée compte double ou triple pour la retraite. Là, il y aura des candidats.
La roulette nationale est un style en train de crever, entre autres parce que certains se disent : "si je dois quitter ma région, mes amis, rendre mon conjoint chômeur et emporter mes gamins dans les valises, alors autant quitter la France pour obtenir, vu mes diplômes (pour peu qu'ils soient négociables à l'étranger) un travail qui sera mieux payé et plus valorisant. Après, on peut toujours chialer en se demandant comment il se fait que l'on trouve difficilement des profs de math (et peut être bientôt de physique) ou autre, et râler contre les contractuels (dont la capacité dans leur discipline n'est pas attestée par un concours, qui 'n'est qu'un mode de sélection, mais par un diplôme universitaire ) ou alors on peut fermer les facs et laisser les étudiants bosser tout seuls avant de se présenter sans prérequis, pourquoi pas, si le concours est sacralisé au point de remplacer le diplôme, alors reconnaissons le, et exit les MEEF et autres LMD.
- wanaxFidèle du forum
Tu veux dire.. faire confiance à la parole de l'état sur le long terme ? :lol:Dr Raynal a écrit:Le "mouvement national" a été conçu à une époque où on entrait plus jeune dans le métier. C'est refuser de voir l'évolution des carrières que de le nier : aujourd'hui, la mutation "en aveugle" est un repoussoir, clairement, et le ministère se retrouve non pas en position e force, mais demandeur.
Il est dommage de ne pas chercher à en profiter sous prétexte que "cela à toujours été comme ça" où, à peine voilé "j'en ai chi..., les nouveaux doivent aussi" (argument du genre "continuons à accoucher comme au moyen âge" où, plus près de nous "j'ai jamais eu de congés parental à mon époque, n'en faisons pas").
Lorsque l'on se retrouve entrer dans la carrière (quand nos ainés n'y seront plus) entre 25 et 30 ans (voire plus : ô combien de postdoc, combien de piliers de labos, qui sont partis pour des terres lointaines et se sont trouvés fort dépourvus lorsque la fin du contrat est venu...), muter pour un salaire de m... en faisant perdre son boulot éventuel au conjoint n'offre aucun intérêt. Seul le total manque d'organisation des nouveaux étudiants les empêche de dicter leurs conditions au ministère : vous voulez employez des profs à Banlieuchode sur émeute ? Alors payez les, et pas une misère : salaire double, ou triple, ou bien toute année effectuée compte double ou triple pour la retraite. Là, il y aura des candidats.
La roulette nationale est un style en train de crever, entre autres parce que certains se disent : "si je dois quitter ma région, mes amis, rendre mon conjoint chômeur et emporter mes gamins dans les valises, alors autant quitter la France pour obtenir, vu mes diplômes (pour peu qu'ils soient négociables à l'étranger) un travail qui sera mieux payé et plus valorisant. Après, on peut toujours chialer en se demandant comment il se fait que l'on trouve difficilement des profs de math (et peut être bientôt de physique) ou autre, et râler contre les contractuels (dont la capacité dans leur discipline n'est pas attestée par un concours, qui 'n'est qu'un mode de sélection, mais par un diplôme universitaire ) ou alors on peut fermer les facs et laisser les étudiants bosser tout seuls avant de se présenter sans prérequis, pourquoi pas, si le concours est sacralisé au point de remplacer le diplôme, alors reconnaissons le, et exit les MEEF et autres LMD.
- Dr RaynalHabitué du forum
wanax a écrit:
Tu veux dire.. faire confiance à la parole de l'état sur le long terme ? :lol:
Non, quand même : je sais que je suis fou, mais pas quand même à ce point là !
- InvitéInvité
Pour que nos enfants aient en face d'eux les professeurs les plus compétents, un remède efficace parmi d'autres : une revalorisation très sensible des niveaux de rémunération sur l'ensemble de la carrière.
C'est d'ailleurs une recommandation de l'OCDE via son étude PISA.
Hélas la France n'en prend pas le chemin.
Les accords PPCR ne sont que de la poudre de perlinpinpin ( ) et l'on préfère dépenser dans des dispositifs coûteux et qui n'ont pas fait leur preuve (dédoublement des CP, "devoirs faits", etc.)
C'est d'ailleurs une recommandation de l'OCDE via son étude PISA.
Hélas la France n'en prend pas le chemin.
Les accords PPCR ne sont que de la poudre de perlinpinpin ( ) et l'on préfère dépenser dans des dispositifs coûteux et qui n'ont pas fait leur preuve (dédoublement des CP, "devoirs faits", etc.)
- William FosterExpert
Franck059 a écrit:Pour que nos enfants aient en face d'eux les professeurs les plus compétents, un remède efficace parmi d'autres : une revalorisation très sensible des niveaux de rémunération sur l'ensemble de la carrière.
C'est d'ailleurs une recommandation de l'OCDE via son étude PISA.
Hélas la France n'en prend pas le chemin.
Les accords PPCR ne sont que de la poudre de perlinpinpin ( ) et l'on préfère dépenser dans des dispositifs coûteux et qui n'ont pas fait leur preuve (dédoublement des CP, "devoirs faits", etc.)
Surtout que ces dispositifs coûteux sont souvent faits à "moyens constants"*.
*comprendre : des trucs constamment moyens, qui coûtent beaucoup en énergie aux gens qui sont obligés d'y participer
_________________
Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
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