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- Spinoza1670Esprit éclairé
Alain Beitone a écrit:En mai 2016, la Fondation Terra Nova a publié un rapport important consacré à la question des contenus d’enseignement.
...
Extrait de ce rapport : "si le collège unique a eu des conséquences « fâcheuses » c’est parce que l’on a étendu « à tous les élèves accédant à une filière désormais unique les programmes qu’on proposait antérieurement aux seuls élèves de la filière la plus académique et la plus conforme à des canons scolaires traditionnellement réservés à une minorité ». Cela rejoint la position de François Dubet : « Au fond, nous avons fait entrer dans l’école des jeunes qui n’étaient pas faits pour elle, en n’envisageant guère de changer la nature de cette école et les manières d’y apprendre »."
Beitone A. (2017), Que doit-on apprendre à l’école ? Notes sur un rapport de Terra Nova.
http://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article252
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- LefterisEsprit sacré
Ca me fait bien débuter la semaine. J'ai beau avoir l'habitude, cette vision marchande de l'enseignement au service des marchands, revêtue de "bons" sentiments bien sirupeux et poisseux, ça me fait toujours...Spinoza1670 a écrit:Alain Beitone a écrit:En mai 2016, la Fondation Terra Nova a publié un rapport important consacré à la question des contenus d’enseignement.
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Extrait de ce rapport : "si le collège unique a eu des conséquences « fâcheuses » c’est parce que l’on a étendu « à tous les élèves accédant à une filière désormais unique les programmes qu’on proposait antérieurement aux seuls élèves de la filière la plus académique et la plus conforme à des canons scolaires traditionnellement réservés à une minorité ». Cela rejoint la position de François Dubet : « Au fond, nous avons fait entrer dans l’école des jeunes qui n’étaient pas faits pour elle, en n’envisageant guère de changer la nature de cette école et les manières d’y apprendre »."
Beitone A. (2017), Que doit-on apprendre à l’école ? Notes sur un rapport de Terra Nova.
http://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article252
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AnaxagoreGuide spirituel
Merci Spinoza.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- tschaiNiveau 7
Encore des pompiers pyromanes, qui osent en plus s'affubler d'un nom issu du latin alors qu'ils vomissent son enseignement et le détruisent. Triste époque.
- LefterisEsprit sacré
Des libéraux- libertaires détenteurs de la bonne parole, de la bonne conscience, à la botte du monde mercantile. Voir leurs "sponsors" : Areva, Vivendi , Total, Casino, Microsoft et d'autres....
On comprend qu'avec de tels mécènes, l'idéologie soit plus au "pratique", à l'employabilité", qu'aux savoirs abstraits, formateurs de l'esprit, et accessoirement émancipateurs.
Terra Rasa serait une appellation plus adaptée.
On comprend qu'avec de tels mécènes, l'idéologie soit plus au "pratique", à l'employabilité", qu'aux savoirs abstraits, formateurs de l'esprit, et accessoirement émancipateurs.
Terra Rasa serait une appellation plus adaptée.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- bernardoFidèle du forum
"Ces constats qui peuvent être unanimement partagés (creusement des inégalités et accroissement de la marchandisation et de la compétition entre élèves comme entre établissements) ne conduisent pas les auteurs à proposer un sursaut salvateur pour promouvoir l’accès de tous les élèves aux savoirs et l’adoption d’une logique de coopération plutôt que de concurrence. Tout au contraire, ils proposent d’adapter les contenus d’enseignement aux aptitudes (considérées comme plus limitées) des nouveaux publics scolaires et ils proposent d’accroître la diversification de l’offre scolaire par des établissements plus autonomes (ce qui conduit inévitablement à une amplification de la concurrence)."
Ceci est très important : on considère que les "nouveaux publics" sont limités. A la limite, ils seraient socialement handicapés. D'où aussi les ponts de plus en plus tendus entre les classes spécialisées (ULISS, SEGPA) et les classes ordinaires (tous les handicapés ensemble) sous prétexte "d'inclusion." Ce mot, comme souvent dans la novlangue (voir 1984 le slogan de l'Etat "La liberté c'est l'esclavage"), désigne en fait son contraire : l'inclusion, c'est un mot pour masquer l'exclusion d'élèves qui, considérés comme incapables, mériteraient qu'on fiche en l'air pour eux l'enseignement, en leur proposant à la place un enseignement-animation au rabais (EPI, AP, "projets"). Ceci entraîne une baisse générale du niveau, préjudiciable à tous.
Les raisons sont comme souvent économiques : ça coûterait cher de se donner les moyens d'un enseignement de qualité pour tous. Mais je pense que le collège unique n'a jamais été pensé comme cela ; fondé après une grave crise pétrolière, il était dès le départ pensé pour faire des économies.
Ceci est très important : on considère que les "nouveaux publics" sont limités. A la limite, ils seraient socialement handicapés. D'où aussi les ponts de plus en plus tendus entre les classes spécialisées (ULISS, SEGPA) et les classes ordinaires (tous les handicapés ensemble) sous prétexte "d'inclusion." Ce mot, comme souvent dans la novlangue (voir 1984 le slogan de l'Etat "La liberté c'est l'esclavage"), désigne en fait son contraire : l'inclusion, c'est un mot pour masquer l'exclusion d'élèves qui, considérés comme incapables, mériteraient qu'on fiche en l'air pour eux l'enseignement, en leur proposant à la place un enseignement-animation au rabais (EPI, AP, "projets"). Ceci entraîne une baisse générale du niveau, préjudiciable à tous.
Les raisons sont comme souvent économiques : ça coûterait cher de se donner les moyens d'un enseignement de qualité pour tous. Mais je pense que le collège unique n'a jamais été pensé comme cela ; fondé après une grave crise pétrolière, il était dès le départ pensé pour faire des économies.
- PonocratesExpert spécialisé
+ 1 avec votre propos. J'ajouterai un élément: le collège unique c'est 1975, la loi sur le regroupement familial 1976. De là à penser que de toute manière, il n' a jamais été question d'amener ces masses au niveau du collège d'"avant"...bernardo a écrit:"Ces constats qui peuvent être unanimement partagés (creusement des inégalités et accroissement de la marchandisation et de la compétition entre élèves comme entre établissements) ne conduisent pas les auteurs à proposer un sursaut salvateur pour promouvoir l’accès de tous les élèves aux savoirs et l’adoption d’une logique de coopération plutôt que de concurrence. Tout au contraire, ils proposent d’adapter les contenus d’enseignement aux aptitudes (considérées comme plus limitées) des nouveaux publics scolaires et ils proposent d’accroître la diversification de l’offre scolaire par des établissements plus autonomes (ce qui conduit inévitablement à une amplification de la concurrence)."
Ceci est très important : on considère que les "nouveaux publics" sont limités. A la limite, ils seraient socialement handicapés. D'où aussi les ponts de plus en plus tendus entre les classes spécialisées (ULISS, SEGPA) et les classes ordinaires (tous les handicapés ensemble) sous prétexte "d'inclusion." Ce mot, comme souvent dans la novlangue (voir 1984 le slogan de l'Etat "La liberté c'est l'esclavage"), désigne en fait son contraire : l'inclusion, c'est un mot pour masquer l'exclusion d'élèves qui, considérés comme incapables, mériteraient qu'on fiche en l'air pour eux l'enseignement, en leur proposant à la place un enseignement-animation au rabais (EPI, AP, "projets"). Ceci entraîne une baisse générale du niveau, préjudiciable à tous.
Les raisons sont comme souvent économiques : ça coûterait cher de se donner les moyens d'un enseignement de qualité pour tous. Mais je pense que le collège unique n'a jamais été pensé comme cela ; fondé après une grave crise pétrolière, il était dès le départ pensé pour faire des économies.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- User17706Bon génie
L'idée suivant laquelle les jeunes personnes d'aujourd'hui sont un peu teubé a orienté les réformes depuis un bon moment, même si ce n'est jamais dit comme ça. « On ne peut pas leur demander de s'élever aussi haut que nous. » Ce n'est pas dit comme ça non plus, du moins pas publiquement (en privé et en fin de repas, c'est une autre affaire) ; mais c'est le principe directeur.
Il y a un très bon coup à jouer, d'ailleurs, sur le plan rhétorique, en partant de là. Baisser ce pantalon permettrait de se rallier ceux qui, de loin, sont attachés au discours du progrès.
Il y a un très bon coup à jouer, d'ailleurs, sur le plan rhétorique, en partant de là. Baisser ce pantalon permettrait de se rallier ceux qui, de loin, sont attachés au discours du progrès.
- AnaxagoreGuide spirituel
Absolument.
Les demi-habiles dans toute leur splendeur.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
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- PonocratesExpert spécialisé
Le problème est que, de façon plus insidieuse, on prétend la jeune génération " différente" - certes avec des relents à la Forrest Gump- mais que l'on insiste également sur les capacités nouvelles qu'elle serait censée avoir - lire par exemple l'émétique Petite Poucette.PauvreYorick a écrit:L'idée suivant laquelle les jeunes personnes d'aujourd'hui sont un peu teubé a orienté les réformes depuis un bon moment, même si ce n'est jamais dit comme ça. « On ne peut pas leur demander de s'élever aussi haut que nous. » Ce n'est pas dit comme ça non plus, du moins pas publiquement (en privé et en fin de repas, c'est une autre affaire) ; mais c'est le principe directeur.
Il y a un très bon coup à jouer, d'ailleurs, sur le plan rhétorique, en partant de là. Baisser ce pantalon permettrait de se rallier ceux qui, de loin, sont attachés au discours du progrès.
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- AnaxagoreGuide spirituel
Lesquelles?
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- PonocratesExpert spécialisé
L'incroyable capacité à envoyer des sms avec le pouce, à savoir utiliser Facebook- pour donner des informations aux firmes-, à aller chercher - le plus souvent mal- des informations sur internet, à ne pas avoir peur d'internet- qui permet de recueillir tant d'information-, à savoir gérer son image sur internet -en changeant de réseaux sociaux régulièrement ?-, à embrasser le meilleur de la mondialisation, à être ouvert sur le monde, à avoir une incroyable conscience écologique - qui fort heureusement n'empêche pas son consumérisme d'objets nombreux à l'obsolescence programmée- etc.Anaxagore a écrit:Lesquelles?
Attention j'ai bien dit que la nouvelle génération était censée avoir développé de nouvelles qualités. Personnellement, je pense qu'une bonne part a perdu des capacités d'apprentissage et de réflexion. Mais je suis une vieille réac'
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- User17706Bon génie
Évidemment : c'est précisément l'analyse de ces fausses diversions que j'appelle plus haut « baisser ce pantalon ».Ponocrates a écrit:Le problème est que, de façon plus insidieuse, on prétend la jeune génération " différente" - certes avec des relents à la Forrest Gump- mais que l'on insiste également sur les capacités nouvelles qu'elle serait censée avoir - lire par exemple l'émétique Petite Poucette.PauvreYorick a écrit:L'idée suivant laquelle les jeunes personnes d'aujourd'hui sont un peu teubé a orienté les réformes depuis un bon moment, même si ce n'est jamais dit comme ça. « On ne peut pas leur demander de s'élever aussi haut que nous. » Ce n'est pas dit comme ça non plus, du moins pas publiquement (en privé et en fin de repas, c'est une autre affaire) ; mais c'est le principe directeur.
Il y a un très bon coup à jouer, d'ailleurs, sur le plan rhétorique, en partant de là. Baisser ce pantalon permettrait de se rallier ceux qui, de loin, sont attachés au discours du progrès.
- Reine MargotDemi-dieu
Le plus beau, c'est qu'au prétexte de "s'adapter aux besoins des élèves" et de lutter contre l'élitisme, on s'oriente dans la joie vers un enseignement différent selon les établissements, où ceux qui ont les "plus gros besoins" recevront un enseignement "adapté" (comprendre moins exigeant).
Pour lutter contre les inégalités, renforçons les ghettos!
Gageons que ce ne sera pas le cas de la progéniture de nos chercheurs en sciences de l'éducation.
Pour lutter contre les inégalités, renforçons les ghettos!
Gageons que ce ne sera pas le cas de la progéniture de nos chercheurs en sciences de l'éducation.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AnaxagoreGuide spirituel
Ponocrates a écrit:L'incroyable capacité à envoyer des sms avec le pouce, à savoir utiliser Facebook- pour donner des informations aux firmes-, à aller chercher - le plus souvent mal- des informations sur internet, à ne pas avoir peur d'internet- qui permet de recueillir tant d'information-, à savoir gérer son image sur internet -en changeant de réseaux sociaux régulièrement ?-, à embrasser le meilleur de la mondialisation, à être ouvert sur le monde, à avoir une incroyable conscience écologique - qui fort heureusement n'empêche pas son consumérisme d'objets nombreux à l'obsolescence programmée- etc.Anaxagore a écrit:Lesquelles?
Attention j'ai bien dit que la nouvelle génération était censée avoir développé de nouvelles qualités. Personnellement, je pense qu'une bonne part a perdu des capacités d'apprentissage et de réflexion. Mais je suis une vieille réac'
Rien de fondamentalement nouveau à part la puissance des outils et les bons sentiments stériles.
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"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- bernardoFidèle du forum
La machine à noyer le poisson est en train de devenir redoutablement efficace quand même. Je viens de préparer le conseil de classe de la 5e où je suis PP. Dans les faits, classe très hétérogène : 6 très forts + 4 forts / 9 moyens plus / 5 moyens moins + 5 "en difficulté".
Sur le papier (bulletin) … ils ont tous une moyenne générale supérieure à 10 (sauf un qui a 9,4/20).
Moyennes en arts plastiques : 17,07
en éducation musicale : 15,15
en EPS (le seul prof qui remplit sur le bulletin la partie "éléments du programme travaillés durant la période") : 15,97
en espagnol (LV2 1ère année, depuis la réforme) : 15,08
en HG/EMC : 15,09
en technologie : 15,19.
Allez ensuite dire aux 19 élèves moyens ou faibles qu'il faut qu'ils se bougent et se mettent au travail …
Mais on dira que c'est la faute aux profs qui manquent de bienveillance et découragent les élèves … en leur mettant de trop mauvaises notes :missT2:
Sur le papier (bulletin) … ils ont tous une moyenne générale supérieure à 10 (sauf un qui a 9,4/20).
Moyennes en arts plastiques : 17,07
en éducation musicale : 15,15
en EPS (le seul prof qui remplit sur le bulletin la partie "éléments du programme travaillés durant la période") : 15,97
en espagnol (LV2 1ère année, depuis la réforme) : 15,08
en HG/EMC : 15,09
en technologie : 15,19.
Allez ensuite dire aux 19 élèves moyens ou faibles qu'il faut qu'ils se bougent et se mettent au travail …
Mais on dira que c'est la faute aux profs qui manquent de bienveillance et découragent les élèves … en leur mettant de trop mauvaises notes :missT2:
- V.MarchaisEmpereur
PauvreYorick a écrit:L'idée suivant laquelle les jeunes personnes d'aujourd'hui sont un peu teubé a orienté les réformes depuis un bon moment, même si ce n'est jamais dit comme ça. « On ne peut pas leur demander de s'élever aussi haut que nous. » Ce n'est pas dit comme ça non plus, du moins pas publiquement (en privé et en fin de repas, c'est une autre affaire) ; mais c'est le principe directeur.
Il y a un très bon coup à jouer, d'ailleurs, sur le plan rhétorique, en partant de là. Baisser ce pantalon permettrait de se rallier ceux qui, de loin, sont attachés au discours du progrès.
Ce démasquage, c'est tout le travail de Terrail et du GRDS. Il faut lire Pour une école de l'exigence intellectuelle.
Et il fallait venir m'écouter sur l'enseignement du français vendredi soir. Trop tard, tant pis. Mais il y aura un compte-rendu sur le site.
- MUTISExpert
Où ça vendredi soir ???V.Marchais a écrit:
Et il fallait venir m'écouter sur l'enseignement du français vendredi soir. Trop tard, tant pis. Mais il y aura un compte-rendu sur le site.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- V.MarchaisEmpereur
https://www.neoprofs.org/t109628-conference-grds-17-mars
Mais c'est passé.
Tu peux toujours retrouver l'essentiel de notre propos, à Virginie et moi, ici : https://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article241
Et, encore une fois, un CR des débats devrait être publié.
Mais c'est passé.
Tu peux toujours retrouver l'essentiel de notre propos, à Virginie et moi, ici : https://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article241
Et, encore une fois, un CR des débats devrait être publié.
- User17706Bon génie
Je lirai bien sûr avec intérêt un tel compte rendu, mais je reste réservé sur la question de l'identité de ce que fait Terrail et de ce que j'avais en têteV.Marchais a écrit:Ce démasquage, c'est tout le travail de Terrail et du GRDS. Il faut lire Pour une école de l'exigence intellectuelle.PauvreYorick a écrit:L'idée suivant laquelle les jeunes personnes d'aujourd'hui sont un peu teubé a orienté les réformes depuis un bon moment, même si ce n'est jamais dit comme ça. « On ne peut pas leur demander de s'élever aussi haut que nous. » Ce n'est pas dit comme ça non plus, du moins pas publiquement (en privé et en fin de repas, c'est une autre affaire) ; mais c'est le principe directeur.
Il y a un très bon coup à jouer, d'ailleurs, sur le plan rhétorique, en partant de là. Baisser ce pantalon permettrait de se rallier ceux qui, de loin, sont attachés au discours du progrès.
Et il fallait venir m'écouter sur l'enseignement du français vendredi soir. Trop tard, tant pis. Mais il y aura un compte-rendu sur le site.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Reine Margot a écrit:Le plus beau, c'est qu'au prétexte de "s'adapter aux besoins des élèves" et de lutter contre l'élitisme, on s'oriente dans la joie vers un enseignement différent selon les établissements, où ceux qui ont les "plus gros besoins" recevront un enseignement "adapté" (comprendre moins exigeant).
Pour lutter contre les inégalités, renforçons les ghettos!
Gageons que ce ne sera pas le cas de la progéniture de nos chercheurs en sciences de l'éducation.
Un précurseur de ce rapport sur ce thème est Gérard de Vecchi qui écrivait en 2008 :
Gérard de Vecchi a écrit:L'institution scolaire n’est pas exempte de toute responsabilité en ce qui concerne l'échec scolaire. Même si on a pu le dire ces derniers temps, ce n’est pas l’Ecole maternelle ou élémentaire mais le collège qui constitue le maillon faible du système éducatif. Sa structure est à remettre totalement en cause dans ses fondements (emploi du temps, isolement des professeurs, émiettement des disciplines, répartition des tâches…).
Et comment l’état d’esprit qui est induit dans les programmes n’influencerait pas largement l’apprentissage de certains élèves ? L’Ecole laisse de côté des jeunes qui n’entrent pas dans une culture différente de celle de leurs parents et qu’on leur impose.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2008/09/EchecscolaireDeVecchi.aspx
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- V.MarchaisEmpereur
PauvreYorick a écrit:Je lirai bien sûr avec intérêt un tel compte rendu, mais je reste réservé sur la question de l'identité de ce que fait Terrail et de ce que j'avais en têteV.Marchais a écrit:Ce démasquage, c'est tout le travail de Terrail et du GRDS. Il faut lire Pour une école de l'exigence intellectuelle.PauvreYorick a écrit:L'idée suivant laquelle les jeunes personnes d'aujourd'hui sont un peu teubé a orienté les réformes depuis un bon moment, même si ce n'est jamais dit comme ça. « On ne peut pas leur demander de s'élever aussi haut que nous. » Ce n'est pas dit comme ça non plus, du moins pas publiquement (en privé et en fin de repas, c'est une autre affaire) ; mais c'est le principe directeur.
Il y a un très bon coup à jouer, d'ailleurs, sur le plan rhétorique, en partant de là. Baisser ce pantalon permettrait de se rallier ceux qui, de loin, sont attachés au discours du progrès.
Et il fallait venir m'écouter sur l'enseignement du français vendredi soir. Trop tard, tant pis. Mais il y aura un compte-rendu sur le site.
Une des idées développée par Terrail est ce qu'il appelle "le paradigme déficitaire". Il montre, textes officiels successifs à l'appui, que l'ouverture de l'école au plus grand nombre n'a jamais été une démocratisation mais une simple massification, parce qu'on n'a jamais cru les élèves des classes populaires capables d'accéder au savoir dispensé aux élites. Dès les années 60, on dilue les apprentissages (jusque là, il était écrit noir sur blanc qu'un élève de CP devait apprendre à lire en 3 mois, puis passer le reste de l'année à renforcer et fluidifier la lecture, mais on étend alors l'apprentissage de la lecture sur 2 ans - évidemment, si il faut apprendre à lire aux cons... - jusqu'à déclarer en 2015 qu'on apprend à lire jusqu'à la fin du cycle 3, c'est-à-dire jusqu'en 6e), on développe le constructivisme et les activités ludiques, car on pense que les élèves issus de milieux défavorisés ne peuvent entrer de plain-pied dans l'abstraction. Comme il est posé qu'ils sont un peu concons et qu'il va falloir les aidés, Legrand parle pour la première fois d'"apprendre à apprendre", expression qui fera long feu et conduira à cette méthodologie hors sol qui fait flores aujourd'hui, à la faveur des compétences transversales. Ce sont aussi les débuts de la pédagogie différenciée, avec les classes de perf, qui consistent en fait, déjà, à donner moins à ceux qui ont moins.
Bref, Terrail explique qu'on prend les élèves, enfin pas tous, surtout ceux du peuple, pour des imbéciles, jugés a priori incapables d'apprendre la même chose que les autres, et que cela renforce les inégalités depuis des décennies au lieu de les combattre.
- User17706Bon génie
Oui, ce que tu viens de rappeler, ce sont les résultats d'enquêtes dont je lui suis très reconnaissant, effectivement. Et qui forment une partie de diagnostic que je partage entièrement. C'est sur le traitement que j'ai parfois un doute.
- V.MarchaisEmpereur
Là, je suis d'accord avec toi. Enfin, en partie.
Je souscris à tout ce qu'il dit sur la nécessité de programmes ambitieux, de progressions raisonnées, ainsi que sur les dangers de la pédagogie de projet et du structuralisme.
Par contre, je ne comprends pas sa position sur les notes, surtout la façon dont il articule celle-ci avec sa position sur les compétences (qu'il critique violemment comme une pure émanation de l'OCDE à visées purement économiques). Dans le contexte actuel, réclamer la suppression des notes revient de facto à ouvrir une voie royale à l'approche par compétences. Ce serait quoi, l'alternative ? Je voulais lui poser la question vendredi, mais nous n'avons pas eu le temps. Je le ferai sans doute par mail.
Je souscris à tout ce qu'il dit sur la nécessité de programmes ambitieux, de progressions raisonnées, ainsi que sur les dangers de la pédagogie de projet et du structuralisme.
Par contre, je ne comprends pas sa position sur les notes, surtout la façon dont il articule celle-ci avec sa position sur les compétences (qu'il critique violemment comme une pure émanation de l'OCDE à visées purement économiques). Dans le contexte actuel, réclamer la suppression des notes revient de facto à ouvrir une voie royale à l'approche par compétences. Ce serait quoi, l'alternative ? Je voulais lui poser la question vendredi, mais nous n'avons pas eu le temps. Je le ferai sans doute par mail.
- User17706Bon génie
Bon, nous sommes peut-être d'accord sur tout, en fait
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