- *Plume*Niveau 10
Bonsoir à tous,
Je viens vous demander conseil sur la façon de travailler le français au collège.
Je suis professeur de lettres en collège REP. Je travaille de la façon suivante : j'alterne entre une étude de texte et une leçon d'étude de la langue. Mes études de texte sont toujours menées de la même façon : je distribue le texte, les élèves le lisent, notent leurs impressions dans leur cahier (ou parfois je les relève à l'oral). On parle du texte, on voit son intérêt, les raisons qui m'ont poussée à le choisir. Puis je distribue des questions sur cet extrait qu'on vient d'analyser. On corrige. Conclusion et on passe à une leçon d'étude de la langue.
Je varie rarement les activités car j'ai peu d'idées ce qui m'a toujours chiffonnée mais bon, jusqu'alors je ne me posais pas trop de questions.
Le souci est que mes élèves s'ennuient en classe et s'en plaignent aux AE, voire à moi en me disant régulièrement "on s'ennuie ici".
On m'a dit qu'il ne faut pas que je cherche à leur apprendre des choses, que de toute façon ils comprennent à peine le français, qu'ils doivent tâtonner, expérimenter le français, être actifs, bref s'occuper au lieu de tout le temps lire-réfléchir-copier.
Du coup, je suis perdue
J'ai peur de faire une erreur en campant sur mes positions MAIS je ne suis pas sûre que si je change ce sera pour le mieux (je n'ai jamais été fan du pédagogique-ludique, je dis toujours que je suis professeur et pas animatrice de centre de vacances).
En même temps, si le ludique est la seule façon de réussir en REP, je m'y plierai mais ce n'est pas moi
Voilà, j'aimerais vos avis sur ce que je fais, est-ce que je travaille mal avec mes classes?
Je viens vous demander conseil sur la façon de travailler le français au collège.
Je suis professeur de lettres en collège REP. Je travaille de la façon suivante : j'alterne entre une étude de texte et une leçon d'étude de la langue. Mes études de texte sont toujours menées de la même façon : je distribue le texte, les élèves le lisent, notent leurs impressions dans leur cahier (ou parfois je les relève à l'oral). On parle du texte, on voit son intérêt, les raisons qui m'ont poussée à le choisir. Puis je distribue des questions sur cet extrait qu'on vient d'analyser. On corrige. Conclusion et on passe à une leçon d'étude de la langue.
Je varie rarement les activités car j'ai peu d'idées ce qui m'a toujours chiffonnée mais bon, jusqu'alors je ne me posais pas trop de questions.
Le souci est que mes élèves s'ennuient en classe et s'en plaignent aux AE, voire à moi en me disant régulièrement "on s'ennuie ici".
On m'a dit qu'il ne faut pas que je cherche à leur apprendre des choses, que de toute façon ils comprennent à peine le français, qu'ils doivent tâtonner, expérimenter le français, être actifs, bref s'occuper au lieu de tout le temps lire-réfléchir-copier.
Du coup, je suis perdue
J'ai peur de faire une erreur en campant sur mes positions MAIS je ne suis pas sûre que si je change ce sera pour le mieux (je n'ai jamais été fan du pédagogique-ludique, je dis toujours que je suis professeur et pas animatrice de centre de vacances).
En même temps, si le ludique est la seule façon de réussir en REP, je m'y plierai mais ce n'est pas moi
Voilà, j'aimerais vos avis sur ce que je fais, est-ce que je travaille mal avec mes classes?
- NadejdaGrand sage
*Plume* a écrit:Le souci est que mes élèves s'ennuient en classe et s'en plaignent aux AE, voire à moi en me disant régulièrement "on s'ennuie ici".
Mais ils n'ont pas à te dire cela ! C'est de l'insolence, tu dois les reprendre sèchement et les punir quand ils te le disent.
- AmaliahEmpereur
Je pense que l'on peut varier les activités sans tomber dans le ludique.
Cela dit, j'hallucine sur le "On m'a dit..." et me demande qui est ce "On" qui méprise autant les élèves de REP.
Cela dit, j'hallucine sur le "On m'a dit..." et me demande qui est ce "On" qui méprise autant les élèves de REP.
- amourExpert
Un texte sur l'ennui au prochain cours, peut-être? Qui montrerait qu'il est bien difficile de s'ennuyer quand on est actif? Tu n'es ni leur smartphone, ni une émission de téléréalité! Tu n'as pas à les distraire!! Courage!Nadejda a écrit:*Plume* a écrit:Le souci est que mes élèves s'ennuient en classe et s'en plaignent aux AE, voire à moi en me disant régulièrement "on s'ennuie ici".
Mais ils n'ont pas à te dire cela ! C'est de l'insolence, tu dois les reprendre sèchement et les punir quand ils te le disent.
- *Plume*Niveau 10
Amaliah : "On" = le CPE qui gère la classe de 3ème où je galère :| Il m'a attrapée une fois à la sortie d'un cours pour me dire que je n'avais pas le coup pour travailler en REP.
Nadedja : Je "casse" l'élève qui me dit qu'il s'ennuie en lui rappelant que la politesse et le respect sont primordiaux. Mais je ne vais pas plus loin car je me dis qu'au fond ils ont raison, ma façon de travailler est répétitive et peu stimulante Mais je ne sais pas faire autrement
Amour : C'est ce que je me dis, "je ne suis pas là pour les distraire" ! Mais j'ai l'impression d'être desservie par cette façon de penser qui passe mal auprès des élèves
Nadedja : Je "casse" l'élève qui me dit qu'il s'ennuie en lui rappelant que la politesse et le respect sont primordiaux. Mais je ne vais pas plus loin car je me dis qu'au fond ils ont raison, ma façon de travailler est répétitive et peu stimulante Mais je ne sais pas faire autrement
Amour : C'est ce que je me dis, "je ne suis pas là pour les distraire" ! Mais j'ai l'impression d'être desservie par cette façon de penser qui passe mal auprès des élèves
_________________
- "Humeur du moment" :
Ma motivation est sans limite. Hum...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
*Plume* a écrit:Je "casse" l'élève qui me dit qu'il s'ennuie en lui rappelant que la politesse et le respect sont primordiaux. Mais je ne vais pas plus loin car je me dis qu'au fond ils ont raison, ma façon de travailler est répétitive et peu stimulante Mais je ne sais pas faire autrement
Ennuyeux, pour qui ? C'est bien subjectif tout ça. Toi, ça t'intéresse ? Je crois que j'appréciais cette manière de faire, élève.
- *Plume*Niveau 10
Sylvain de Saint Sylvain : Oui moi j'aime travailler comme ça ! J'aime bien quand c'est clair et que je sais où je vais. En même temps, je doute de moi car je sens que ça passe assez mal avec les élèves. Je crois qu'ils ne comprennent pas l'intérêt d'étudier les textes. Peut-être n'ai-je pas assez insisté là-dessus?
_________________
- "Humeur du moment" :
Ma motivation est sans limite. Hum...
- amourExpert
je demanderais assez froidement au CPE sur quel point précis du programme de la classe dans ta matière, il estime que tu n'as pas le "coup". Ce collègue n'a aucune validité pour juger de ton travail en classe. Est-ce qu'il a le "coup" lui, pour intégrer les nouveaux collègues enseignants à l'établissement? Visiblement non, alors qu'il s'abstienne de commentaire sur l'enseignement du Français!
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Amaliah a écrit:Je pense que l'on peut varier les activités sans tomber dans le ludique.
Cela dit, j'hallucine sur le "On m'a dit..." et me demande qui est ce "On" qui méprise autant les élèves de REP.
+1 , c'est n'importe quoi cette phrase, "ne cherche pas à leur apprendre quelque chose" ??? What ?
_________________
La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- *Plume*Niveau 10
Lowpow29 : Je pense que l'idée est que je vise trop haut avec ce que je fais (on analyse des textes de la littérature patrimoniale, je suis le programme de 3ème en étude de la langue, par exemple les verbes transitifs/intransitifs quand ils peinent à repérer le COD d'une phrase... Alors c'est plus long mais à force de travailler ils ont compris ce que c'était).
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- "Humeur du moment" :
Ma motivation est sans limite. Hum...
- JaneBNeoprof expérimenté
*Plume* a écrit:Sylvain de Saint Sylvain : Oui moi j'aime travailler comme ça ! J'aime bien quand c'est clair et que je sais où je vais. En même temps, je doute de moi car je sens que ça passe assez mal avec les élèves. Je crois qu'ils ne comprennent pas l'intérêt d'étudier les textes. Peut-être n'ai-je pas assez insisté là-dessus?
C'est peut être juste qu'ils sentent que tu doutes de toi et s'engouffrent dans la brèche ...
C'est un métier où on est souvent amené à douter ( et pas forcément à juste titre !)
- Lowpow29Neoprof expérimenté
*Plume* a écrit:Lowpow29 : Je pense que l'idée est que je vise trop haut avec ce que je fais (on analyse des textes de la littérature patrimoniale, je suis le programme de 3ème en étude de la langue, par exemple les verbes transitifs/intransitifs quand ils peinent à repérer le COD d'une phrase... Alors c'est plus long mais à force de travailler ils ont compris ce que c'était).
D'après ce que tu expliques, je dirais plutôt qu'ils ont de la chance de t'avoir, non ?! C'est à toi de te remettre en question personnellement, pas à un CPE de te dire ce que tu dois faire en classe... Il ne connaît même pas votre programme..! Bien sûr, si c'est trop dur pour tous les élèves, il faut baisser un peu le niveau, mais puisque tu dis qu'avec un peu plus de temps tu arrives à les faire réussir... Je ne suis pas prof de lettres donc ce n'est pas moi qui te conseillerai mais j'ai vraiment halluciné en voyant ce qu'il t'a dit, heureusement que non, tous les profs ne renoncent pas "à leur apprendre des choses"!! (pour acheter la paix sociale?!)
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- EsméraldaGrand sage
*Plume* a écrit:Bonsoir à tous,
Je viens vous demander conseil sur la façon de travailler le français au collège.
Je suis professeur de lettres en collège REP. Je travaille de la façon suivante : j'alterne entre une étude de texte et une leçon d'étude de la langue. Mes études de texte sont toujours menées de la même façon : je distribue le texte, les élèves le lisent, notent leurs impressions dans leur cahier (ou parfois je les relève à l'oral). On parle du texte, on voit son intérêt, les raisons qui m'ont poussée à le choisir. Puis je distribue des questions sur cet extrait qu'on vient d'analyser. On corrige. Conclusion et on passe à une leçon d'étude de la langue.
Je varie rarement les activités car j'ai peu d'idées ce qui m'a toujours chiffonnée mais bon, jusqu'alors je ne me posais pas trop de questions.
Le souci est que mes élèves s'ennuient en classe et s'en plaignent aux AE, voire à moi en me disant régulièrement "on s'ennuie ici".
On m'a dit qu'il ne faut pas que je cherche à leur apprendre des choses, que de toute façon ils comprennent à peine le français, qu'ils doivent tâtonner, expérimenter le français, être actifs, bref s'occuper au lieu de tout le temps lire-réfléchir-copier.
Du coup, je suis perdue
J'ai peur de faire une erreur en campant sur mes positions MAIS je ne suis pas sûre que si je change ce sera pour le mieux (je n'ai jamais été fan du pédagogique-ludique, je dis toujours que je suis professeur et pas animatrice de centre de vacances).
En même temps, si le ludique est la seule façon de réussir en REP, je m'y plierai mais ce n'est pas moi
Voilà, j'aimerais vos avis sur ce que je fais, est-ce que je travaille mal avec mes classes?
Je trouve cette phrase bien choquante !!! Mais quel mépris !!
Et de quoi je me mêle ? TU es leur professeur, TU es seule juge, CPE et AE n'ont rien à te dire sur ta façon de faire cours et sur ta volonté de leur apprendre quelque chose. Ce n'est pas une question de REP ou pas REP !!! Ces élèves là ont aussi besoin d'être nourris, pas d'être rabaissés sur leur capacité à recevoir un minimum de savoir. C'est en renonçant à leur apprendre des choses qu'on les précipite dans le mur.
Maintiens le cap. ET puis ce "on m'a dit"... ben j'ai envie de dire " ON est un c..."
- *Plume*Niveau 10
Lowpow29 : "(pour acheter la paix sociale?!)" : Exactement !! Et merci de dire qu'ils ont de la chance de m'avoir, je me dis parfois que je suis un boulet pour eux (surtout en 3ème) et que mes collègues se débrouilleraient bien mieux que moi
Mais quand j'entends des remarques négatives sur ce que je fais, j'en viens à me demander ce que je fais mal.
Du coup, si des collègues de français pouvaient me dire ce qu'ils pensent de ma manière d'étudier les textes, ce serait gentil
Esméralda : J'ai aussi choqué sur cette phrase mais comme il me faisait des reproches à ce moment-là, j'avais la gorge serrée et dans ces cas-là si je me mets à parler, je pleure. Je suis donc restée muette mais je me suis par la suite rendue compte de ce qu'il m'avait dit
Mais quand j'entends des remarques négatives sur ce que je fais, j'en viens à me demander ce que je fais mal.
Du coup, si des collègues de français pouvaient me dire ce qu'ils pensent de ma manière d'étudier les textes, ce serait gentil
Esméralda : J'ai aussi choqué sur cette phrase mais comme il me faisait des reproches à ce moment-là, j'avais la gorge serrée et dans ces cas-là si je me mets à parler, je pleure. Je suis donc restée muette mais je me suis par la suite rendue compte de ce qu'il m'avait dit
- beloteHabitué du forum
Je suis également choquée de lire que les élèves et le CPE se permettent de juger la construction de tes cours.
Il est vrai que parfois, nous avons l'impression de faire toujours la même chose mais la répétition est souvent au coeur de l'enseignement.
Avec mes élèves de REP, j'essayais de varier mes approches de texte. Quelques pistes :
*commencer par les faire écrire sur le thème, sur un personnage, à partir du titre ou d'une expression issue du texte ;
*donner la première phrase et essayer de rédiger une suite cohérente ;
*questionner les élèves sur les enjeux philosophiques qui se dégagent du texte avant de le distribuer
*diviser la classe en deux et ne donner à chacune qu'une partie du texte pour qu'ils cherchent à l'analyser,
*commencer par la captation si c'est du théâtre.
*Pour certaines fables, j'aimais bien commencer par des planches de BD
Il est vrai que parfois, nous avons l'impression de faire toujours la même chose mais la répétition est souvent au coeur de l'enseignement.
Avec mes élèves de REP, j'essayais de varier mes approches de texte. Quelques pistes :
*commencer par les faire écrire sur le thème, sur un personnage, à partir du titre ou d'une expression issue du texte ;
*donner la première phrase et essayer de rédiger une suite cohérente ;
*questionner les élèves sur les enjeux philosophiques qui se dégagent du texte avant de le distribuer
*diviser la classe en deux et ne donner à chacune qu'une partie du texte pour qu'ils cherchent à l'analyser,
*commencer par la captation si c'est du théâtre.
*Pour certaines fables, j'aimais bien commencer par des planches de BD
- elisa18Neoprof expérimenté
Je me suis aussi fait "casser" autrefois en ZEP car je faisais de la littérature patrimoniale et de la grammaire, mais par les 4°. Les 3° eux sentaient que je leur apportais qq chose.
Je n'ai pas de conseil à donner, car moi aussi je doute souvent, et je sais qu'en plus en REP, il faut arriver à gérer le groupe classe.
Quelques suggestions, peut-être?
Tu ne parles pas de rédaction: j'imagine que tu leur en fait faire: un petit exercice d'écriture "à la manière de" à la fin de l'étude du texte.
Travailler le vocabulaire: recherche des champs lexicaux, tu peux leur faire fabriquer des mots croisés.
Lecture expressive des élèves
Des exercices de réécriture sur les textes.
Avec les 3°, je commence souvent l'année par le sujet du brevet, je le corrige, je le note, histoire de leur dire: regarder le chemin que vous avez à parcourir....
Et je leur rappelle très souvent les exigences des profs en lycées, général ou professionnel.
Je ne sais pas si ces pistes peuvent t'aider...
Courage en tout cas, et garde le moral: tu donnes du contenu à tes élèves et cela, ils t'en seront reconnaissants dans... 3/4 ans!!!!
Je n'ai pas de conseil à donner, car moi aussi je doute souvent, et je sais qu'en plus en REP, il faut arriver à gérer le groupe classe.
Quelques suggestions, peut-être?
Tu ne parles pas de rédaction: j'imagine que tu leur en fait faire: un petit exercice d'écriture "à la manière de" à la fin de l'étude du texte.
Travailler le vocabulaire: recherche des champs lexicaux, tu peux leur faire fabriquer des mots croisés.
Lecture expressive des élèves
Des exercices de réécriture sur les textes.
Avec les 3°, je commence souvent l'année par le sujet du brevet, je le corrige, je le note, histoire de leur dire: regarder le chemin que vous avez à parcourir....
Et je leur rappelle très souvent les exigences des profs en lycées, général ou professionnel.
Je ne sais pas si ces pistes peuvent t'aider...
Courage en tout cas, et garde le moral: tu donnes du contenu à tes élèves et cela, ils t'en seront reconnaissants dans... 3/4 ans!!!!
- EmeraldiaÉrudit
Tu peux essayer de varier les supports et les activités. Sans basculer dans l'animation, ça permet d'interpeler plus d'élèves et de s'afapter aux différentes formes d'intelligence. Tu peux débuter une séance par une lecture de l'image, une BD, un extrait de film, un extrait d'émission...
Pour les textes, tu peux le découper en plusieurs parties et leur demander d'envisager la suite, tu peux enlever des mots et demander d'en ajouter. Tu peux leur demander d'inventer leurs propres questions sur les textes et d'y répondre etc.
Pour les textes, tu peux le découper en plusieurs parties et leur demander d'envisager la suite, tu peux enlever des mots et demander d'en ajouter. Tu peux leur demander d'inventer leurs propres questions sur les textes et d'y répondre etc.
- mel93Grand sage
Ton CPE est un con, je vois que tu as 23 ans, franchement, si tu arrives à faire cours en REP à peu près correctement avec si peu d'ancienneté, c'est que tu es vraiment douée au contraire ! Et tu as raison de ne pas faire de cours au rabais, c'est d'ailleurs ce que je dirais aux élèves qui se plaignent de s'ennuyer, je leur dirais que tu leur fais les mêmes cours que tu ferais à Henri IV parce que tu les crois autant capables de comprendre et d'apprécier de grands textes et de faire de grandes choses et que donc c'est une marque de respect, si tu les prenais pour des imbéciles et que tu les méprisais, tu ne t'embêterais pas à préparer des cours exigeants.
Quant au CPE, je lui dirais de me mettre ses reproches par écrit la prochaine fois, on verra si il ose laisser une trace écrite et opposable de sa connerie...
Quant au CPE, je lui dirais de me mettre ses reproches par écrit la prochaine fois, on verra si il ose laisser une trace écrite et opposable de sa connerie...
- AnaroreNiveau 9
Je fais aussi très osuvent la même méthode pour les textes :
- on les lit
- on en parle (on le résume, on répond aux questions diverses de vocabulaire, ou de compréhension)
- on fait un questionnaire (parfois à l'écrit, parfois à l'oral)
Mais je varie ce qu'il y a autour : la façon d'introduire le texte, et la façon de conclure.
Du coup je leur propose différentes choses :
- texte à trous
- imaginer la suite
- donner son avis sur un point du texte
- analyse comparée avec une adaptation (y compris musicale)
- mots croisés qui reprennent du vocabulaire
Et je veille à faire des séances d'image, y compris sur de la bd.
- on les lit
- on en parle (on le résume, on répond aux questions diverses de vocabulaire, ou de compréhension)
- on fait un questionnaire (parfois à l'écrit, parfois à l'oral)
Mais je varie ce qu'il y a autour : la façon d'introduire le texte, et la façon de conclure.
Du coup je leur propose différentes choses :
- texte à trous
- imaginer la suite
- donner son avis sur un point du texte
- analyse comparée avec une adaptation (y compris musicale)
- mots croisés qui reprennent du vocabulaire
Et je veille à faire des séances d'image, y compris sur de la bd.
_________________
"En dépit de tout ce qu'on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde." - Le Cercle des Poètes Disparus
"Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui se veut confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer;
C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille, une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le coeur, et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme!" - Cyrano de Bergerac
- *Plume*Niveau 10
Merci beaucoup Belote, Elisa18, Emeraldia, Mel93 et Anarore pour vos réponses !!
Je vous remercie de me donner des idées pour varier mes approches des textes. Du coup, j'ai préparé une activité de rédaction pour demain à propos du texte qu'on étudie en ce moment, histoire de réfléchir autrement. Je vais leur proposer de travailler avec leur voisin aussi et du coup il y aura une restitution en fin d'heure pour essayer d'éviter le "je-discute-avec-mon-voisin-et-je-ne-fais-rien"
Je vais intégrer une planche de BD qui me tente depuis un moment. La dernière fois que j'avais fait de la BD je m'étais pris en remarque "Mais c'est bon, on n'est pas des bébés !" par les 3èmes. Je leur avais dit que vu leur attitude, je me demandais :lol:
Mel93 : Merci pour le compliment J'ai 23 ans (bientôt 24) et c'est ma 3ème rentrée. Je pense que mon âge (et l'apparence assez juvénile qui va avec) me dessert pour l'instant, on a du mal à me prendre au sérieux. Combien de fois on me prend pour une assistante, une AE voire une élève (ça c'était quand j'enseignais en lycée ^^).
Je vous remercie de me donner des idées pour varier mes approches des textes. Du coup, j'ai préparé une activité de rédaction pour demain à propos du texte qu'on étudie en ce moment, histoire de réfléchir autrement. Je vais leur proposer de travailler avec leur voisin aussi et du coup il y aura une restitution en fin d'heure pour essayer d'éviter le "je-discute-avec-mon-voisin-et-je-ne-fais-rien"
Je vais intégrer une planche de BD qui me tente depuis un moment. La dernière fois que j'avais fait de la BD je m'étais pris en remarque "Mais c'est bon, on n'est pas des bébés !" par les 3èmes. Je leur avais dit que vu leur attitude, je me demandais :lol:
Mel93 : Merci pour le compliment J'ai 23 ans (bientôt 24) et c'est ma 3ème rentrée. Je pense que mon âge (et l'apparence assez juvénile qui va avec) me dessert pour l'instant, on a du mal à me prendre au sérieux. Combien de fois on me prend pour une assistante, une AE voire une élève (ça c'était quand j'enseignais en lycée ^^).
- anthinéaGuide spirituel
Je fonctionne à peu près comme toi.
Je donne mon texte, ils le lisent et marquent dessus un ou plusieurs mots qui résument leurs impressions, leurs "ressentis", soulignent les passages qui leur "parlent".
J'en fais une lecture "théâtrale".
Nous réfléchissons sur leurs passages préférés, les mots qui leur parlent, les passages qui les interpellent, les questions en suspend (surtout avec les petits)
Puis, nous commentons leurs impressions.
Ensuite, nous le mettons en scène: comme des cinéastes en troisième ou un dessin animé en sixieme.
Puis, questionnaire à la maison.
Lecture analytique et procédés stylistiques (prise de notes)
Ils écrivent leur synthèse qui infirme ou confirme leurs impressions et reprend leurs prises de note.
Je leur distribue une synthèse qu'on explique, commente et qui sert au vocabulaire de fin de chapitre.
Suit toujours un fait de langue: observation/leçon/application.
Je fonctionne toujours comme cela. Ils s'ennuient? Soit!
Moi aussi en corrigeant leurs rédactions.
Je donne mon texte, ils le lisent et marquent dessus un ou plusieurs mots qui résument leurs impressions, leurs "ressentis", soulignent les passages qui leur "parlent".
J'en fais une lecture "théâtrale".
Nous réfléchissons sur leurs passages préférés, les mots qui leur parlent, les passages qui les interpellent, les questions en suspend (surtout avec les petits)
Puis, nous commentons leurs impressions.
Ensuite, nous le mettons en scène: comme des cinéastes en troisième ou un dessin animé en sixieme.
Puis, questionnaire à la maison.
Lecture analytique et procédés stylistiques (prise de notes)
Ils écrivent leur synthèse qui infirme ou confirme leurs impressions et reprend leurs prises de note.
Je leur distribue une synthèse qu'on explique, commente et qui sert au vocabulaire de fin de chapitre.
Suit toujours un fait de langue: observation/leçon/application.
Je fonctionne toujours comme cela. Ils s'ennuient? Soit!
Moi aussi en corrigeant leurs rédactions.
- cléliaFidèle du forum
Je procède un peu comme toi et oui, une partie des élèves s'ennuie... parce qu'ils ne font pas l'effort de réfléchir, de (re)lire le texte, de s'appliquer à rédiger deux lignes de français correct, de comprendre le texte, de comprendre ce que je leur explique. Ils s'ennuient parce qu'ils ne travaillent pas, ils attendent. Alors évidemment c'est long. Tu fais ton boulot et si tout le monde (élèves, cpe et ae) faisait le sien, tout irait mieux. N'hésite d'ailleurs pas à leur dire!
_________________
Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- BlackMailExpert
*Plume* a écrit:
Mel93 : Merci pour le compliment J'ai 23 ans (bientôt 24) et c'est ma 3ème rentrée. Je pense que mon âge (et l'apparence assez juvénile qui va avec) me dessert pour l'instant, on a du mal à me prendre au sérieux. Combien de fois on me prend pour une assistante, une AE voire une élève (ça c'était quand j'enseignais en lycée ^^).
Nous sommes exactement dans la même situation (même âge, même expérience dans l'enseignement) .
Ta méthode est très bien, ne te mets pas martel en tête. De toute manière, le CPE n'a pas son mot à dire sur ce que tu fais en cours.
_________________
- Spoiler:
I'm watching you.
- ThalieGrand sage
Mel a raison. Dis à tes élèves que tu les respectes et les considères comme tous les élèves que tu aurais partout ailleurs en France. Tu peux même rajouter que certains dans l'établissement te disent qu'ils ne sont pas capables de suivre ce genre de cours mais que toi tu crois en eux. Je pense que cela peut les faire réfléchir.
Quant à ton CPE, il me rappelle grandement les deux CPE stagiaires que j'avais rencontrées à St Ouen en 2000 et qui m'avaient fait le même genre de remarques alors que j'étais néo tit. Elles avaient entendu les élèves (j'étais remplaçante) et contestaient le fait que :
1. je ne poursuive pas l'étude du K qui avait été commencé en septembre (nous étions à deux j. de la Noël)
2. je leur dise que j'allais être leur professeur tout le reste de l'année (ce que m'avait dit la coordinatrice pour asseoir ma crédibilité et elle avait raison car elle savait que le collègue dépressif ne reviendrait pas). Laisse courir ou fais-toi le plaisir de lui dire qu'en effet il accueille curieusement les néo-titulaires et manque grandement de bienveillance.
Quant à ton CPE, il me rappelle grandement les deux CPE stagiaires que j'avais rencontrées à St Ouen en 2000 et qui m'avaient fait le même genre de remarques alors que j'étais néo tit. Elles avaient entendu les élèves (j'étais remplaçante) et contestaient le fait que :
1. je ne poursuive pas l'étude du K qui avait été commencé en septembre (nous étions à deux j. de la Noël)
2. je leur dise que j'allais être leur professeur tout le reste de l'année (ce que m'avait dit la coordinatrice pour asseoir ma crédibilité et elle avait raison car elle savait que le collègue dépressif ne reviendrait pas). Laisse courir ou fais-toi le plaisir de lui dire qu'en effet il accueille curieusement les néo-titulaires et manque grandement de bienveillance.
- NicétasNiveau 9
C'est malheureux, ce mépris des élèves dont certains font preuve... ça me rend malade de lire ou d'entendre qu'ils ne méritent que du ludique. On peut être ambitieux sans être déconnecté, non ? Tout du moins éviter le ludique ? C'est avec cet espoir-là que je rentrerai bientôt dans le métier en tout cas, mais qui ne me semble pas vain quand je vois le groupe d'élèves de ZEP que je suis (l'ENS développe de beaux programmes de tutorat ! Donc certes les élèves sont plus motivés, même s'ils ont de grosses lacunes, mais en tout cas ils aiment la répétition et la structure, ça les rassure). Ça m'attriste aussi, cette attitude de ton CPE... Je me demande si au fond ce n'est pas un peu son propre rapport à la culture qui transparaît...
_________________
« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
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