registre santé sécurité au travail

Bonjour à tous, nous avons parlé dans un précédent post su Trsst ( registre santé sécurité au travail) mes questions sont les suivantes : puis je l'utiliser dans les conditions ci après :
- la salle nous faisons des ds est très mal chauffée (température qui avoisine les 15 degrés...)
- la deuxième question est plus cocasse, et à peine croyable, dans mon lycée une élève de première année de bts s'est amusé à déféquer et uriner dans un sac plastique, durant une heure de cours (le professeur s'étant absenté à ce moment) la direction a été mise au courant (par des élèves qui ont relaté les faits) mais n'a prononcé qu'une exclusion de quelques jours (en utilisant des termes sibyllin dans son rappor d'exclusion), depuis cette élève a toujours un comportement indigeste (sous entendu au sujet d'autres élèves qui l'aurait démoncé, propos déplacé à mon égard comme quoi je n'aurais pas la capacité d'enseigner...). Est ce que l'usage du rsst pourrait s'appliquer dans ce cas ?

Concernant le point numéro 1, il est évidemment de remplir le RSST! La température minimum dans une classe occupée étant de 19°! Dans mon école le simple fait de menacer de saisir le CHSCT a fait remonter la température dans des valeurs acceptables...

Point numéro 2, renseigner le RSST : "« La présence d’un élève à comportement problématique ou violent ou ayant un handicap non compensé ou notification MDPH non respectée… est incompatible avec la conduite habituelle de classe tant sur un plan pédagogique que du point de vue de la santé et de la sécurité des autres élèves et du personnel… » Après avoir fait écrire ce préambule dans le RSST, demander aux collègues de détailler le RSST.
Le signalement se fait par voie hiérarchique.
+ envoyer une copie au syndicat qui s’adresse au DASEN"

http://76.fo-snudi.fr/spip.php?article220

Bonjour à tous,
Je fais remonter ce fil car je ne sais pas si ma situation entre dans le cadre du registre SST.
Voilà mon cas: En allant voir le principal adjoint pour la classe dont je suis PP, je suis tombée sur le principal qui m'a fait entrer dans son bureau pour répondre à mes questions. Puis il a embrayé, l'air de rien, sur le LSU et SACoche. Il sait très bien que je suis contre les compétences et que j'essaie de me tenir informée des dernières innovations brillantes de notre ministère. Cet "entretien" de près d'une heure s'est assez mal terminé puisqu'il veut nous imposer l'approche par compétences et que je ne supporte pas que ma liberté pédagogique soit attaquée. Heureusement, j'avais cours et j'ai pu partir. Cependant, quelques jours plus tard, comme je passais dans le couloir de l'administration, le principal m'a demandé si l'on pouvait se parler "pour éclaircir certains points et certains non-dits". J'ai fait l'erreur d'accepter. J'ai dû écouter son laïus pendant une heure trente, tout cela pour m'entendre dire que je suis fonctionnaire et que je dois fonctionner. Évidemment, je suis sortie de son bureau en pleurs. Nous avions un conseil pédagogique le soir-même, et, comme à chaque réunion, le principal a rappelé à tous que je suis "celle qui s'oppose à SACoche". Surtout, il a dit 5 ou 6 fois que nous avions eu, lui et moi, une longue discussion le matin-même. Quand on sait que les collègues se plaignent de ne jamais le trouver dans son bureau, vous imaginez la réputation que j'ai maintenant...

Bref, est-ce que je peux consigner cela dans le registre SST ?

PS: Veuillez m'excuser pour la longueur de mon post.

Qu'inscrirais-tu sur le registre ?

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Zenxya a écrit:Qu'inscrirais-tu sur le registre ?

Ben justement, je ne sais pas trop ce que je peux y mettre. Est-ce que je dois entrer dans les détails ou seulement signaler que je quitte toujours son bureau en pleurs parce qu'il veut me priver de ma liberté pédagogique sous prétexte qu'il faut remplir le LSU ?

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Peinard a écrit:À l'avenir, refusez de vous rendre dans son bureau si vous n'êtes pas accompagnée. Pour les détails, c'est à vous de voir ce que vous préférez écrire.

C'est déjà ce que je m'étais dit en septembre, mais je suis trop naïve et j'oublie trop vite les coups que j'ai pris...

Merci pour la réponse ! J'en conclus que mon témoignage correspond à ce que l'on peut écrire dans le registre SST.

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Tu peux aussi ajouter ce qu'il a dit en plein conseil péda et dire que le fait de te présenter comme "celle qui s'oppose à SACoche" est systématique en réunion. Cela ressemble à un début de harcèlement. Tu peux également évoquer la longueur des entretiens et leur absence de justification : personne n'a à subir une heure de blabla en tête à tête.

De plus, il serait effectivement bon que tu refuses désormais de te rendre seule dans son bureau : tu y vas avec un représentant syndical ou un membre du CA. Un ancien CDE a tenté de m'intimider sur ce point en demandant à la personne qui m'accompagnait de partir (choisis donc qq un qui restera quoi qu'il advienne). Une fois en tête à tête, il a voulu me faire croire que je n'avais pas le droit d'être accompagnée. Ne te laisse pas avoir par ce type de discours si cela se produit. S'il essaie de t'attraper au vol quand tu passes par l'administration, sors un prétexte pour t'enfuir et dis-lui que tu es très occupée mais tout à fait disposée à prendre connaissance de ce qu'il a à te dire par mail.

Merci pour vos réponses. Je suis allée voir le registre: on ne peut remplir que 4 lignes ! Il va falloir que je sois concise !

June a écrit:Tu peux aussi ajouter ce qu'il a dit en plein conseil péda et dire que le fait de te présenter comme "celle qui s'oppose à SACoche" est systématique en réunion. Cela ressemble à un début de harcèlement. Tu peux également évoquer la longueur des entretiens et leur absence de justification : personne n'a à subir une heure de blabla en tête à tête.

De plus, il serait effectivement bon que tu refuses désormais de te rendre seule dans son bureau : tu y vas avec un représentant syndical ou un membre du CA. Un ancien CDE a tenté de m'intimider sur ce point en demandant à la personne qui m'accompagnait de partir (choisis donc qq un qui restera quoi qu'il advienne). Une fois en tête à tête, il a voulu me faire croire que je n'avais pas le droit d'être accompagnée. Ne te laisse pas avoir par ce type de discours si cela se produit. S'il essaie de t'attraper au vol quand tu passes par l'administration, sors un prétexte pour t'enfuir et dis-lui que tu es très occupée mais tout à fait disposée à prendre connaissance de ce qu'il a à te dire par mail.

Tout à fait. Et le ton change avec un délégué syndical, et la situation se retourne même, car ce qui est à charge contre le fonctionnaire peut se révéler une faute. Sans entrer dans le détail, je suis dans une situation similaire en ce moment, et ça s'arrange pour le collègue, alors que ça semblait plutôt mal barré, avec convocation au rectorat et tout le tralala.

Kan-gourou a écrit:Bonjour à tous,
Je fais remonter ce fil car je ne sais pas si ma situation entre dans le cadre du registre SST.
Voilà mon cas: En allant voir le principal adjoint pour la classe dont je suis PP, je suis tombée sur le principal qui m'a fait entrer dans son bureau pour répondre à mes questions. Puis il a embrayé, l'air de rien, sur le LSU et SACoche. Il sait très bien que je suis contre les compétences et que j'essaie de me tenir informée des dernières innovations brillantes de notre ministère. Cet "entretien" de près d'une heure s'est assez mal terminé puisqu'il veut nous imposer l'approche par compétences et que je ne supporte pas que ma liberté pédagogique soit attaquée. Heureusement, j'avais cours et j'ai pu partir. Cependant, quelques jours plus tard, comme je passais dans le couloir de l'administration, le principal m'a demandé si l'on pouvait se parler "pour éclaircir certains points et certains non-dits". J'ai fait l'erreur d'accepter. J'ai dû écouter son laïus pendant une heure trente, tout cela pour m'entendre dire que je suis fonctionnaire et que je dois fonctionner. Évidemment, je suis sortie de son bureau en pleurs. Nous avions un conseil pédagogique le soir-même, et, comme à chaque réunion, le principal a rappelé à tous que je suis "celle qui s'oppose à SACoche". Surtout, il a dit 5 ou 6 fois que nous avions eu, lui et moi, une longue discussion le matin-même. Quand on sait que les collègues se plaignent de ne jamais le trouver dans son bureau, vous imaginez la réputation que j'ai maintenant...

Bref, est-ce que je peux consigner cela dans le registre SST ?

PS: Veuillez m'excuser pour la longueur de mon post.

Cela s'appelle du "harcèlement moral", profiter de son statut de supérieur hiérarchique pour mettre la pression, stigmatiser devant tout un auditoire, fabriquer une réputation susceptible de porter atteinte à la dignité d'une personne...Un arrêt de travail, déclaré en "accident" bien évidemment, et ce pseudo principal pourrait avoir quelques problèmes!

XIII a écrit:Cela s'appelle du "harcèlement moral", profiter de son statut de supérieur hiérarchique pour mettre la pression, stigmatiser devant tout un auditoire, fabriquer une réputation susceptible de porter atteinte à la dignité d'une personne...Un arrêt de travail, déclaré en "accident" bien évidemment, et ce pseudo principal pourrait avoir quelques problèmes!

Je n'en suis pas si sûre quand on sait que le DASEN a clairement dit aux syndicats qu'il se fichait royalement des plaintes des enseignants à propos de leurs conditions de travail.

Kan-gourou a écrit:

XIII a écrit:Cela s'appelle du "harcèlement moral", profiter de son statut de supérieur hiérarchique pour mettre la pression, stigmatiser devant tout un auditoire, fabriquer une réputation susceptible de porter atteinte à la dignité d'une personne...Un arrêt de travail, déclaré en "accident" bien évidemment, et ce pseudo principal pourrait avoir quelques problèmes!

Je n'en suis pas si sûre quand on sait que le DASEN a clairement dit aux syndicats qu'il se fichait royalement des plaintes des enseignants à propos de leurs conditions de travail.

Oui, ils s'en moquent : ils touchent jusqu'à 50 000 € de primes annuelles ( voir JO 2016) pour se moquer de la souffrance et même en créer . Les intérêts de l'encadrement "politique" (nommé ad nutum)  sont exactement contraires à l'intérêt de salariés et à l'intérêt public. On ne leur lâche pas autant de pognon pour rien.
Mais ces rodomontades  s'arrêtent  quand ça crée un scandale  public, qui va à l'encontre des buts occasionnés par ladite dépense, à savoir faire avaler les couleuvres en silence. Là, ils reculent. Je viens d'en faire l'expérience. Tout est rapport de force.

Il ne faut donc pas s'arrêter au premier sang...

Kan-gourou a écrit:

XIII a écrit:Cela s'appelle du "harcèlement moral", profiter de son statut de supérieur hiérarchique pour mettre la pression, stigmatiser devant tout un auditoire, fabriquer une réputation susceptible de porter atteinte à la dignité d'une personne...Un arrêt de travail, déclaré en "accident" bien évidemment, et ce pseudo principal pourrait avoir quelques problèmes!

Je n'en suis pas si sûre quand on sait que le DASEN a clairement dit aux syndicats qu'il se fichait royalement des plaintes des enseignants à propos de leurs conditions de travail.

Stratégie connue pour créer un effet "résignation"... Ces déclarations sont dignes d'une république bananière. Il y a des lois en France et notamment l'article 11 de la Loi du 13 juillet 1983.
http://11.fo-snudi.fr/IMG/pdf/article_11_ou_article_45-3.pdf

Petit rappel.

La répression du harcèlement moral ou du harcèlement sexuel au travail peut se faire sur les fondements du Code du travail ou du Code pénal. Elle peut donner lieu à des peines combinant emprisonnement et amende. Dans cette histoire, le Dasen pourrait même être condamné:

"Article 223-6 du CODE PENAL

Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne, s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq années d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende."

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Peinard a écrit:Souvent les DASEN se permettent de ne rien faire pour l'amélioration des conditions de travail car la majorité des représentants en CHSCT-D sont complices ou incompétents...

Vous n'avez qu' a y aller! Les représentants sont des collègues qui font ce qu'ils peuvent!
Dans mon département, nous étudions toutes les fiches une par une. Et on passe notre temps à monter au créneau.

Et pour ma part, je n'ai pas de décharge, alors ce genre de commentaires gratuits

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