Voyager en zone sismique

Bonjour,

Quand vous voyagez en Grèce ou en Italie, donnez-vous systématiquement à vos élèves les consignes en cas de séisme ?

Nous partons en Grèce le 1er avril. Ce n'est pas un poisson . J'avoue que nous n'y avons absolument pas songé. Tant pis !

Puck a écrit:Nous partons en Grèce le 1er avril. Ce n'est pas un poisson . J'avoue que nous n'y avons absolument pas songé. Tant pis !

Il n'est pas trop tard pour bien faire.
Je ne l'ai jamais fait, mais depuis que j'ai été confrontée au problème (sans les élèves heureusement), je suis devenue plus réaliste. Mais je ne voudrais pas effrayer les petits enfants...

La question m'intéresse. Je ne l'ai jamais fait. Quelles consignes il faudrait donner? (sortir si possible? ou se placer sous une table/ dans un coin de bâtiment? Je me sens ignare, là...)

Selon la violence du séisme :
- ne pas paniquer en cas de faible séisme.

Si les secousses sont plus fortes :
- se mettre dans un encadrement de porte percé dans un mur porteur ou à défaut sous une table très solide
- rester loin des fenêtres

edit : après le séisme :
- sortir sans utiliser l'ascenseur.
- s'éloigner des bâtiments.

Merci! 

Consignes difficilement applicables dans bien des endroits malheureusement.... mais merci, je risque d'avoir des questions là-dessus lors de la réunion avec les parents pour le voyage en Italie!

Je rajouterais aussi : ne pas rester à proximité de vestiges si la terre se met à trembler. Après chaque séisme un peu important, Rome ferme les sites antiques pour vérifier leur solidité.

Je vis en zone sismique. Nous avons donc chaque année des exercices en cas de séisme.
Déjà en cas de tremblement de terre, on reste sur place, on n'évacue surtout pas. On se met à l'abri, sous une table, l'important est de protéger sa nuque, si le bas du corps dépasse, c'est moins grave. Penser aussi que le risque n'est pas de zéro sous une table, les objets peuvent tomber de façon oblique, c'est rare qu'ils tombent droit.
Normalement quand on est dans une salle, il faut ouvrir la porte et la coincer au début d'un séisme.
Ensuite, on attend l'accalmie et on sort, en calme mais rapidement, se mettre à l'abri dehors, en s'éloignant des bâtiments. Il faut pouvoir faire l'appel.
En cas de réplique on reste ensuite à l'endroit protégé où l'on se trouve.

S'il s'agit d'un gros séisme, avec blocage partiel de la ville, il est nécessaire de rejoindre ensuite le point de rencontre de la communauté française.

Enfin ça c'est ce qu'on applique, nous, à l'étranger. Mais je ne vis pas très loin d'Haïti et d'autres pays où les séismes ont été très très destructeurs.

Théoriquement, un ascenseur est plutôt safe lors d'un séisme, ça bouge, mais peu de risque à l'intérieur. Le risque principal est de rester coincé dedans en cas de coupure d'électricité. En revanche on ne prend pas d'ascenseur après un séisme.

Autre détail qui m'avait surprise lors de la formation que nous avons reçue. En cas de gros séisme avec accident d'élèves en classe, lors de l'évacuation, on laisse sur place les blessés, à moins qu'ils ne soient déplaçables sans risque. Il faut privilégier la mise en sécurité des vivants et des valides. Ca avait provoqué un gros débat lors de la formation, je ne re-rentrerai pas dans ce débat, je ne fais que transmettre.

Très certes ( L'homme au poney). Mais nous partons avec des 4e répartis sur 6 classes, donc sur le nombre (42) il y a beaucoup d'élèves que je n'ai pas. Je crains que cela embrouille et panique tout le monde. Je le ferai le premier soir à l'hôtel.

Isidoria a écrit:
Normalement quand on est dans une salle, il faut ouvrir la porte et la coincer au début d'un séisme.

Ah ça je ne savais pas du tout, pourtant nous faisons au moins un exercice par an et jamais cette consigne ne nous a été transmise.

A moins de faire une balade en pleine prairie, je ne vois pas comment on pourrait se protéger et continuer un voyage scolaire en Italie apres un séisme, même léger....

Pour le non déplacement des blessés qui ne pourraient se déplacer eux-mêmes, je ne vois pas pourquoi ça a a fait débat. C'est évidemment bien trop risqué! Soit on risque de bousiller la colonne, soit de rétablir la circulation sanguine après une longue période ce qui peut entraîner le décès ou la perte d'un ou plusieurs membres, soit de "libérer" une hémorragie, soit de disloquer encore plus  une fracture... bref, rien que de très normal dans le fait de ne pas toucher à quelqu'un qui ne peut se déplacer lui-même.

Ne pas sortir pendant ? Tout dépend ce qu'il est en train d'arriver au bâtiment... Si on se trouve près d'une sortie, mieux vaut sortir si le bâtiment s'écroule intégralement...

Audrey a écrit:

Pour le non déplacement des blessés qui ne pourraient se déplacer eux-mêmes, je ne vois pas pourquoi ça a a fait débat. C'est évidemment bien trop risqué! Soit on risque de bousiller la colonne, soit de rétablir la circulation sanguine après une longue période ce qui peut entraîner le décès ou la perte d'un ou plusieurs membres, soit de "libérer" une hémorragie, soit de disloquer encore plus  une fracture... bref, rien que de très normal dans le fait de ne pas toucher à quelqu'un qui ne peut se déplacer lui-même.

J'imagine que la question qui s'est posée est: doit-on accompagner les valides ou rester avec les blessés?

C'est ça, nous ce qui nous posait problème c'était l'idée de laisser des élèves blessés seuls.

Ben le principe qui s'applique, c'est celui du sur-risque, comme dans n'importe quel accident. En zone de danger, on ne doit pas prendre le risque d'augmenter en restant le nombre de victimes. Dans un séisme, même une fois la première secousse passée, les bâtiments peuvent s'effondrer ensuite parce que fragilisés, et d'autres secousses arrivent ensuite qui peuvent faire de nous des victimes si on reste avec les blessés.
Pour le coup, c'est un des premiers trucs qu'on apprend lors des formations aux premiers soins: sécuriser, alerter, quitter la zone dangereuse.

J'ajouterais juste :
Avoir une radio à piles pour écouter les consignes officielles
Avoir de bonnes chaussures, en particulier au bord de la mer.
Pour avoir dû évacuer le collège à cause d'une alerte tsunami, les gamins en tongs, ça n'est pas top.

C'est au programme en SVT... Voyez avec le collègue.

Wouhou --> EPI !!!

(Ok, je sors).

Kilmeny a écrit:Ne pas sortir pendant ? Tout dépend ce qu'il est en train d'arriver au bâtiment... Si on se trouve près d'une sortie, mieux vaut sortir si le bâtiment s'écroule intégralement...

Dans le cas d'un tremblement de terre avec des secousses à la fois horizontales et verticales, il est impossible de bouger, et pas besoin d'un très gros séisme pour ça.

Quant au fait que l'on ne déplace pas certains blessés, oui, à nous ça nous avait posé problème, malgré la consigne, car on nous avait mis en situation: gros séisme en classe: fin du séisme, plusieurs morts, un élève est empalé par des trucs tombés du plafond, indéplaçable mais totalement conscient, en panique. Il faut évacuer les autres, que faire, le laisser seul? Eh bien non je ne trouve pas que ce soit une décision facile à prendre.

Je n'ai pas dit que c'était facile, mais c'est en revanche ce qu'il faut faire. Si les sauveteurs trouvent deux empalés par la suite à sauver au lieu d'un seul, ça complique leur tâche et diminue les chances de survie de chacun. C'est terrible, c'est horrible, je suis bien d'accord, mais c'est ce qu'il faut faire...

Voilà c'est exactement ce que je voulais éviter, discuter ici de ce qui avait fait débat à l'époque de l'exercice. Je laisse donc la discussion, parce que je n'ai pas besoin de recevoir une leçon, j'ai bien reçu une formation sur les gestes à tenir en cas de séisme. Merci.

Tu as raison: rien ne sert de discuter puisqu'en fait, il ne devrait pas y avoir de débat. Les sauveteurs, pompiers, médecins et infirmiers connaissent bien mieux leur job que nous, profs. Quand ils nous apprennent un truc, on devrait effectivement les suivre sans poser de questions. Fin de "débat" donc.

Isidoria a écrit:

Kilmeny a écrit:Ne pas sortir pendant ? Tout dépend ce qu'il est en train d'arriver au bâtiment... Si on se trouve près d'une sortie, mieux vaut sortir si le bâtiment s'écroule intégralement...

Dans le cas d'un tremblement de terre avec des secousses à la fois horizontales et verticales, il est impossible de  bouger, et pas besoin d'un très gros séisme pour ça.
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Il faut s'adapter à la situation. Je n'ai connu que des séismes où il était possible de bouger et je m'exprime par rapport aux consignes données à ce moment-là et après (dans ces contextes précis). Merci de ton éclairage qui couvre des cas plus variés.