- bernardoFidèle du forum
Oudemia a écrit:Je suis admiration !
Une retouche, Bernardo, pour le v.13 : ce -e en 6e syllabe me chiffonne, je suggère :
Tout au fond de ma salle où le plâtre s'écaille.
Et pour la même raison, dans Vallaud-Belkacem, v.10 :
Ces thèmes , ces versions, nos chères analyses
Tu as la plume facile, dis donc ! pour la prose aussi !
Merci Oudemia, j'ai retouché
- AmaliahEmpereur
C'est énorme! Bravo à vous! Il faudrait pouvoir regrouper tous les poèmes au même endroit.
- ProvenceEnchanteur
Bravo pour le tableau Velleda!
- Thalia de GMédiateur
Je me régale aussi, merci les neos-poètes.Amaliah a écrit:C'est énorme! Bravo à vous! Il faudrait pouvoir regrouper tous les poèmes au même endroit.
Oui, il faudrait les regrouper, j'y réfléchis.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Luigi_BGrand Maître
A "Libé" aussi, on se fait poète : http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/03/02/najat-vallaud-belkacem-a-tous-sourire_1552837
Le sourire est toujours accroché aux cintres de son petit théâtre, et il est très difficile de la surprendre en laisser-aller de gravité. Quand cela survient, et c’est rare, très rare, quand les plis des commissures plongent vers l’abîme et que le regard vire saturnien, on réalise que la gamine poupine, à qui on donnerait 12 ans d’âge quand elle approche des 40, peut se laisser happer par un terrible sérieux, lointain et insondable. Dès que la caméra revient la cajoler, elle rallume les lampions d’une fête qui ne lui était pas promise.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- AwottNiveau 10
Luigi_B a écrit:A "Libé" aussi, on se fait poète : http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/03/02/najat-vallaud-belkacem-a-tous-sourire_1552837
Le sourire est toujours accroché aux cintres de son petit théâtre, et il est très difficile de la surprendre en laisser-aller de gravité. Quand cela survient, et c’est rare, très rare, quand les plis des commissures plongent vers l’abîme et que le regard vire saturnien, on réalise que la gamine poupine, à qui on donnerait 12 ans d’âge quand elle approche des 40, peut se laisser happer par un terrible sérieux, lointain et insondable. Dès que la caméra revient la cajoler, elle rallume les lampions d’une fête qui ne lui était pas promise.
Et cette fin d'article !
Et peut finir pâmée et à genoux, hurlant
Ce journaliste doit avoir quelques fantasmes inavoués
- archebocEsprit éclairé
Je ne m'en sors pas avec mon crocodile. Je passe à autre chose.
J'étais bien sombre hier -début du Carême ?- Ce soir, le ton est moins noir. Désolé si je flirte avec le hors sujet, cette nouvelle livraison s'applique autant à Hamon qu'à NVB. C'est inspiré de Villon.
Rencontré soit d'un juge investiguant
Qui lui découvre en Suisse un compte off-shore
Qu'au lendemain, ses sommes intrigant,
Arrêté soit en douane à Saint-Thabor
Et qu'en son coffre ou dans la boîte à gant
On trouve aussi de quoi plonger encore.
En bon Canard nouvelle soit reçue
D'autres méfaits levés en sa gérance,
Puis voit saisie sa demeure cossue,
Qui tort a fait à l’École de France.
Que gabelous décrochent fort brelan
A Gibraltar : deux yacht et trois hors-bord,
Qu'à foison soient sociétés sans bilan
A Saint Marin, Guernesey et Andorre.
Que de Toussaint jusques au Nouvel An
Cuisiné soit par quelques bons pandores.
Qu'en tout marché viennent hurluberlus
Lui crier « chnoc, pourri, vendu, vieux rance »
Lui soit jetés munster et port-salut
Qui tort a fait à l’École de France.
Qu'en son jardin la police creusant,
Y soient trouvés semés des lingots d'or.
Qu'au Tribunal, le juge envoie pesant
Un dossier lourd autant qu'un brontosaure,
Et que la cour, lui menotté, présent,
D'un beau débat, lui règle bien son sort.
Que de recours n'y ait aucun recru
Et de prison connaisse la souffrance,
Car digne n'est de marcher dans la rue
Qui tort a fait à l’École de France.
Sage électeur, mes propos farfelus
Sont songes creux et fausses espérances :
Loi ne punit le faiseur d'ignorance.
Ton vote seul prévient que soit élu
Qui tort a fait à l’École de France.
- VerduretteModérateur
Oh c'est génial ... Comme j'aimerais que votre recueil de poésie collégial se retrouve dans la vitrine à côté de la pile NVB ...
- archebocEsprit éclairé
Verdurette a écrit:Oh c'est génial ... Comme j'aimerais que votre recueil de poésie collégial se retrouve dans la vitrine à côté de la pile NVB ...
Les libraires ont déjà du mal à vendre de la poésie, alors de la poésie politique, comment dire ? Je ne pense pas qu'il en soit paru un seul recueil depuis la mort d'Aragon.
- sifiÉrudit
C'est vrai que l'on pourrait créer un topic dédié à nos oeuvres, politiques ou non.
Bravo!
Bravo!
- bernardoFidèle du forum
Longtemps je me suis pensé professeur. Parfois, à peine avais-je parcouru les nouveaux programmes, mon coeur se soulevait si vite que je n’avais pas le temps de me dire : je vomis. Et, une demi-année scolaire plus tard, la pensée qu’il était temps de les relire me traversait ; je voulais croire en ces nouveaux programmes que je tenais à nouveau dans les mains et commencer au moins à essayer de les mettre en pratique ; je n’avais cessé cependant en les relisant de hoqueter sur ce que je venais d’y redécouvrir, mais ces hoquets avaient pris un tour particulier ; il me semblait que c’étaient des sursauts d’agonie : ceux d’un homme qui avait aimé son métier, mais duquel il avait été poussé à considérer sa vocation comme une vacance, exécutée non plus comme un quatuor mais comme un condamné, qu’il était devenu, et son collège, dans les retranchements duquel il avait eu à ouvrir les yeux sur la vérité de son moi, à qui il ne semblait plus appartenir que par le lien ténu d’une croyance enfouie encore plus profondément, était devenu un boxon. Cette croyance en un moi professoral survivait bien que j’essayasse de m’en abstraire ; elle troublait ma raison, s’enfonçait comme des banderilles dans mon esprit, et m’empêchait de reprendre mon souffle. L’espace d’un instant je reprenais finalement goût à la vie, mais à une vie antérieure, comme, après la métempsycose, un professeur réincarné en chèvre ou en mouton. Les absurdités du nouveau programme de français se détachaient de moi, comme les bribes d’un mauvais rêve ; je croyais recouvrir mon bon sens et j’étais bien étonné d’avoir cru possible une telle obscurité ; mais cette courte trêve durait peu ; le nouveau programme s’imposait à nouveau à mon esprit, doublé du visage d’une bergère mutine, lorsque je trempais mes bottines dans la flaque visqueuse qu’avait patiemment constituée la fuite qui coulait du plafond de ma salle de classe, de laquelle je n’avais jamais été séparé vraiment, se rappelant à moi en surimpression, comme la revisitante d’un monastère du temps de la réforme, à qui elle apparaissait comme une chose vraiment obscure.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je joue aussi
Heureux qui, tel Najat, un vrai carnage fit,
Ou comme Luc Chatel, qui mit tous les élèves
Devant des tablettes et raya tous nos rêves
D’une école exigeante, et d’un savoir qui vit !
Quand reverrai-je, hélas, dans mon petit collège
Revenir la raison, pourquoi les professeurs
Doivent-ils se plier, dans le plus grand malheur,
A ce qui n’est pour eux plus qu’un vaste manège ?
Plus me plaît le latin, langue chérie des Dieux
Que des projets ludiques le souris mielleux
Plus que les EPI, le grec et sa folie.
Plus le Français rugueux, que les cours doucereux,
Plus mon petit Gaffiot, qu’un voyage odieux,
Et plus un libre esprit, qu’un élève soumis.
Edité ave l'aide de Thalia et d'Oudemia (suppression d'une syllabe dans deux vers, et d'une virgule disgrâcieuse et fautive) : merci !
Heureux qui, tel Najat, un vrai carnage fit,
Ou comme Luc Chatel, qui mit tous les élèves
Devant des tablettes et raya tous nos rêves
D’une école exigeante, et d’un savoir qui vit !
Quand reverrai-je, hélas, dans mon petit collège
Revenir la raison, pourquoi les professeurs
Doivent-ils se plier, dans le plus grand malheur,
A ce qui n’est pour eux plus qu’un vaste manège ?
Plus me plaît le latin, langue chérie des Dieux
Que des projets ludiques le souris mielleux
Plus que les EPI, le grec et sa folie.
Plus le Français rugueux, que les cours doucereux,
Plus mon petit Gaffiot, qu’un voyage odieux,
Et plus un libre esprit, qu’un élève soumis.
Edité ave l'aide de Thalia et d'Oudemia (suppression d'une syllabe dans deux vers, et d'une virgule disgrâcieuse et fautive) : merci !
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- Reine MargotDemi-dieu
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DesolationRowEmpereur
Merci à tous ceux qui se risquent à ce jeu, vous me faites bien rire !
- VerduretteModérateur
archeboc a écrit:Verdurette a écrit:Oh c'est génial ... Comme j'aimerais que votre recueil de poésie collégial se retrouve dans la vitrine à côté de la pile NVB ...
Les libraires ont déjà du mal à vendre de la poésie, alors de la poésie politique, comment dire ? Je ne pense pas qu'il en soit paru un seul recueil depuis la mort d'Aragon.
Mais on a le droit de rêver ....
- Fires of PompeiiGuide spirituel
J'ai une syllabe de trop dans le premier vers...
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- Fesseur ProGuide spirituel
Bravo les collègues !
Ça mériterait d'être regroupé dans un fil plus visible.
Ça mériterait d'être regroupé dans un fil plus visible.
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Pourvu que ça dure...
- PuckVénérable
C'est la femme aux mille tours, Muse qu'il faut me dire, celle qui tant erra quand, du ministère, elle eut pillé les textes nains, celle qui visita les collèges de tant d'élèves et méconnut leur esprit, celle qui, sur les autres, passa par tant de mépris, en luttant pour survivre et ramener sa clique. Hélas ! même à ce prix tout son désir ne put sauver son équipage : ils ne durent la mort politique qu'à leur propre sottise, ces fous qui de l'Esprit avaient détruit les lumières ; c'est elle, la fille de Métis, qui raya de leur parti la journée du retour.
Viens, ô fille de Zeus, nous dire, à nous aussi quelqu'un de ces méfaits.
Viens, ô fille de Zeus, nous dire, à nous aussi quelqu'un de ces méfaits.
_________________
"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- Thalia de GMédiateur
Et si tu supprimes "vrai", c'est bon.Fires of Pompeii a écrit:J'ai une syllabe de trop dans le premier vers...
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- OudemiaBon génie
Heureux, qui tel Najat,...Fires of Pompeii a écrit:J'ai une syllabe de trop dans le premier vers...
Le v. 3 aussi est faux
Je suggère
Sur des tablettes et supprima tous nos rêves
ou
Devant des tablettes et barra tous nos rêves (ou raya, biffa, ruina)
La critique est facile, hein,
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Merci de votre aide ! Je corrige.
Edit : oui tu as raison, Oudemia, je me disais qu'un truc clochait avec ce vers. Corrigé aussi !
Edit : oui tu as raison, Oudemia, je me disais qu'un truc clochait avec ce vers. Corrigé aussi !
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- AmaliahEmpereur
Bravo!!
- OudemiaBon génie
Il y a un petit quelque chose qui cloche avec les virgules :
Plus me plaît le latin, langue chérie des Dieux
Que des projets ludiques, le sourire mielleux
Tu voulais dire ça, n'est-ce pas ? :
Plus me plaît le latin, langue chérie des Dieux,
Que des projets ludiques le sourire mielleux,
Flûte, ce vers là est faux aussi
sourire=souris ?
Plus me plaît le latin, langue chérie des Dieux
Que des projets ludiques, le sourire mielleux
Tu voulais dire ça, n'est-ce pas ? :
Plus me plaît le latin, langue chérie des Dieux,
Que des projets ludiques le sourire mielleux,
Flûte, ce vers là est faux aussi
sourire=souris ?
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Ahhh bonne idée !
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- bernardoFidèle du forum
J'ai longtemps enseigné une matière unique
A des collégiens qui faisaient de leur mieux,
Car de bien faire encore ils étaient soucieux,
Et travaillaient pareil pour les mathématiques.
Une réforme inepte a désolé mes cieux
Imposant au vieux maître enseignements pratiques
Des puissants Pédago l'insidieuse musique
Et de la Degesco l'horrible ton fielleux.
Maintenant pour l'AP j'ai dû vendre mon âme,
Fomenter un projet pour obtenir une heure
Et marcher à genoux et bafouer mon honneur.
Au lieu d'être-z-heureux, comme avec une femme,
Je maudis NVB qui tant me fait souffrir
Et dont le livre aucun de nous ne voudra lire.
***
La réforme Najat pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux EPI,
Quand de notre métier embrassant tout le cercle
Elle impose des cycles plus tristes que les nuits ;
Quand des jeunes formés en des labos humides,
De l'Espé conquérante sortent chauves et soumis,
Méprisant les anciens, ignorant les timides,
S'étant fait du métier une vision pourrie ;
Lorsque des formateurs la plus immonde lie
Au fond de nos cerveaux tend ses filets déments
Des profs tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Ecole,
Vaincue, pleure, et la bergère atroce, despotique,
Sur mon crâne abîmé plante son drapeau fol.
A des collégiens qui faisaient de leur mieux,
Car de bien faire encore ils étaient soucieux,
Et travaillaient pareil pour les mathématiques.
Une réforme inepte a désolé mes cieux
Imposant au vieux maître enseignements pratiques
Des puissants Pédago l'insidieuse musique
Et de la Degesco l'horrible ton fielleux.
Maintenant pour l'AP j'ai dû vendre mon âme,
Fomenter un projet pour obtenir une heure
Et marcher à genoux et bafouer mon honneur.
Au lieu d'être-z-heureux, comme avec une femme,
Je maudis NVB qui tant me fait souffrir
Et dont le livre aucun de nous ne voudra lire.
***
La réforme Najat pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux EPI,
Quand de notre métier embrassant tout le cercle
Elle impose des cycles plus tristes que les nuits ;
Quand des jeunes formés en des labos humides,
De l'Espé conquérante sortent chauves et soumis,
Méprisant les anciens, ignorant les timides,
S'étant fait du métier une vision pourrie ;
Lorsque des formateurs la plus immonde lie
Au fond de nos cerveaux tend ses filets déments
Des profs tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Ecole,
Vaincue, pleure, et la bergère atroce, despotique,
Sur mon crâne abîmé plante son drapeau fol.
- OudemiaBon génie
Je redis que j'admire !
- Puis-je suggérer ?:
Des réformes ineptes assombrirent mes cieux
Une réforme inepte a désolé/dévasté/ mes cieux
Je maudis la ministr' qui tant me fait souffrir
Et dont le livre à tous je déconseill' de lire
Je maudis NVB qui tant me fait souffrir
Et dont le livre aucun de nous ne voudra lire
Sapotille redresse les photos, moi je redresse les alexandrins
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